Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les papillons II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Vous avez aimé nos papillons, en voilà d'autres............

                             et encore merci à Philippe pour ses déterminations.

Regardez dans les commentaires les determinations qui me sont parvenues

                             et encore merci à tous sans oublier les photographes, Nicole Isabelle, Jacques, Marie Paule et les autres.....

 

Ps : admirez la variété des noms vernaculaires et leur poésie.

 

Attention, de nombreux papillons sont protégés, alors, pas touche!!

 

Petite tortue

11 Petite Tortue

 

Citrons

 

12 Citron

 

Flambé

 

13 Flambé

 

 

Belle dame


10 Belle-Dame

 

Gazé

 

16 gazé 1

 

 

                                                                          Christianne

à suivre...........

Publié dans Faune

Partager cet article
Repost0

Les papillons

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

 

Extrait d’un long poème de Gérard de Nerval 

 

Quand revient l'été superbe,
Je m'en vais au bois tout seul :
Je m'étends dans la grande herbe,
Perdu dans ce vert linceul.
Sur ma tête renversée,
Là, chacun d'eux à son tour,
Passe comme une pensée
De poésie ou d'amour !

           Voici le papillon "faune",
            Noir et jaune ;
            Voici le "mars" azuré,
            Agitant des étincelles
            Sur ses ailes
            D'un velours riche et moiré.

Voici le "vulcain" rapide,
Qui vole comme un oiseau :
Son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau.
Dieux ! le "soufré", dans l'espace,
Comme un éclair a relui...
Mais le joyeux "nacré" passe,
Et je ne vois plus que lui !


                Comme un éventail de soie,
                Il déploie
                Son manteau semé d'argent ;
                Et sa robe bigarrée

                Est dorée
               D'un or verdâtre et changeant.

Voici le "machaon-zèbre",
De fauve et de noir rayé ;
Le "deuil", en habit funèbre,
Et le "miroir" bleu strié ;
Voici l'"argus", feuille-morte,
Le "morio", le "grand-bleu",
Et le "paon-de-jour" qui porte
Sur chaque aile un oeil de feu !

 

.......

 

Le  poète a eu la chance de pouvoir admirer toutes ces variétés de papillons et de savoir si bien les décrire, nous nous contenterons de notre appareil photo !

 

Voici quelques spécimens mais surtout laissez les voler, ils n'aiment pas finir leur vie dans une vitrine !!

Paon-du -Jour

 

6 Paon du jour 1

 

6 Paon-du-jour 3

 

Gazé ou pierride de l'Aubepine

 

4 Pierride de l'aubépine

 

Melitée du melampyre

 

1 Melitée des Melampyres

 

Demi-deuil

 

5 Demi deuil

Moro-sphinx (2 photos)

 

7 macroglossum stellaterum 1

 

7 Sph - Macroglossum stellatarum 01 au repos

 

 

De ceux-ci, très beaux,  je ne connais pas le nom, mais si vous le connaissez, n'hésitez pas à me le faire savoir.

 

3 Non identifié

 

2 Non identifié

Belles images de Nicole, Marie-Paule,  Isabelle, Jacques et bien d'autres encore

Merci à Philippe d'avoir identifié pour moi, toutes ces merveilles de la nature.

        à suivre...... 

                                                                  Christianne

 


Publié dans Faune

Partager cet article
Repost0

Entre Semnoz et Chéran IV

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Suite de la conférence de Denis JORDAN, éminent botaniste Haut Savoyard,

conférence organisée par le Musée d'Histoire naturelle de Gruffy,

le 15 juin 2011 

 

 

Et nous voici au bord du Chéran

 

Le chéran

 

Le Chéran, coulant entre ses parois de molasse, est de belle qualité biologique : apparaît l’amélanchier à feuilles ovales, la potentille caulescente (P. caulescens) qui ancre ses tiges solidement dans une fente de rocher.


 Potentille caulescente :

AAA Pot cau

On y trouve aussi la globulaire à feuilles en cœur,


Globulaire à feuilles en coeur :

Glob cordifolia


l’épervière à feuilles embrassantes, la saxifrage paniculée (Saxifraga paniculata) et la fougère des fontaines (Asplenium fontanum),


Fougère des fontaines :

A asplenium fontanium

 le grémil pourpre bleu (Lithospermum purpurocaeruleum), que nous avons déjà rencontré dans le canton de Seyssel.


La hêtraie descend dans la ravine, avec l’if, la dentaire (ou cardamine) à 7 folioles (Cardamine heptaphylla), le cyclamen aux feuilles rondes (C. purpurascens), la sauge glutineuse, la gesse du printemps, l’ancolie, le lys martagon, la laîche digitée (Carex digitata), le polystic à dents sétacées (Polystichum setiferum), fougère qui pousse dans les forêts.

Et des orchidées aussi : céphalanthère à longue feuilles (Cephalanthera longifolia), néottie nid d’oiseau (Neottia nidus-avis).


Cephalanthére à longues feuilles :

BCephalanthera longifolia 01

 

B Cephalanthera longifolia 02


Néottie-nid-d'oiseau :

B neottia nidus-avis 2 [1024x768]

B neottia nidus-avis 1 [1024x768]


Une petite pinède abrite la coronille émérus arbrisseau (Hippocrepis emerus), la céphalanthère rouge (C. rubra)


Cephananthère rouge :

cephal rubra

 

et le géranium sanguin. Deux plantes à fleurs protégées : le laser de Prusse (Laserpitium prutenicum – en Rh.-Alpes) et l’aster amelle (Aster amellus) protection nationale.


Dans le chaos du Chéran, on trouve des fleurs descendues de « là-haut », d’altitude : l’érine des Alpes et le saxifrage aïzoon ou saxifrage paniculé (Saxifraga paniculata).


Saxifrage paniculé :

AA Sax pan

 

S’y trouve aussi des fougères (Asplenium s.p.) et encore une fois, l’inule de Suisse ! Un arbuste, le saule blanchâtre (Salix laggeri) et avec lui au bord du torrent le pétasite (Petasites hybridus) et le chérophylle hérissé (Chaerophyllum hirsutum agg.).

 

Mais si des plantes descendent de la montagne, d’autres se servent de la voie naturelle de pénétration que représente le Chéran pour remonter et envahir : l’impatience de l’Himalaya, la renouée du Japon, (dont nous vous avons déjà parlé).

 

                                                            Jean GUHL

 

 

 

 

Vous trouverez un article et des photos de la renouée du Japon sur ce blog.


Le pont de l'abîme et le Chaos du Chéran :

Le pont fut édifié en 1888 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées, Ferdinand ARNODIN. Il s'agissait alors de remplacer une passerelle qui se situait deux kilomètres en aval au fond de la vallée.

Cet ouvrage métallique est à suspension amovible, d'une portée de 72.60 m et culmine à 96 m au dessus du Chéran.

 

 

 

le chaos du Chéran


  Retrouvez l'histoire du pont de l'abîme sur le site :

 

 

photos.piganl.net/2010/abime/abime.html


et pour la balade, voyez ce plan car quand il fait chaud, c’est parfait !

 

balade Chaos du chéran 

 

Photos Nicole, Sylvie et Christianne


Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

L'orchis à odeur de bouc

Publié le par Entre Semnoz et Chéran


Elle n’a pas été citée par Denis Jordan lors de sa conférence mais nous avons eu la chance de la  découvrir dans nos déambulations sur les chemins de Gruffy, sur un de ces talus de prairies naturelles, où se plaisent force orchidées. Parmi les Cephalantheras et les Gymnadenias, se «cache» une orchidée rare. Elle est localisée, inféodée à ces milieux secs menacés, ce qui rend cette espèce vulnérable :

 

himantogl hircinum 1

C’est l’orchis à odeur de bouc, Himantoglossum hircinum (L.) Spreng. 

 

himantogl hircinum 3

 

En fait, elle a du mal à se cacher car elle est haute de 30 à 90 cm voire 110 cm ! Son inflorescence mesure de 10 à 40 cm. Le lobe médian du labelle de sa fleur mesure de 3 à 8 cm, il est étroit et rubané, torsadé, d’abord blanc maculé de pourpre, il devient vert à l’extrémité, une merveille !!!


himantogl hircinum 2

 

 

L’Orchis à odeur de bouc a une cousine qui vit normalement plus au sud, dans les garrigues et les pelouses maigres de la zone méditerranéenne. Mais la cousine, très rare, veut voir du pays et remonte vers le nord depuis quelques années.

 

Himantoglossum robertianum 1

Nous l’avons aperçue sur les bords du lac du Bourget sur un talus ensoleillé.

 

Il s’agit de Barlia robertiana ou actuellement Himantoglossum robertianum (Loisel.) P. Delforg. 

 

Himantoglossum robertianum 3

 

Elle est plus petite et si la première a vraiment une odeur de bouc quand on la renifle de très prés, la cousine du Sud sent l’iris. Elle mesure de 20 à 50 cm, l’inflorescence mesure de 6 à 20 cm, le labelle trilobé allongé, rose lavé de vert ne dépasse pas 3 cm.

 

Himantoglossum robertianum 2

 

Cherchez-les, admirez-les mais surtout ne les ramassez pas et n’essayez pas de les planter dans votre jardin, elles mourraient !!

 

                                                                               Christianne

Photos de Nicole, Jacques et Christianne


Publié dans Sorties

Partager cet article
Repost0

Entre Semnoz et Chéran III

Publié le par Entre Semnoz et Chéran


Suite de la conférence de Denis Jordan – Musée de Gruffy 15 Juin 2011-

  

Nous voilà arrivés dans les zones humides :

 

Toutes les communes au pied du Semnoz ont des zones humides (sauf Gruffy – encore qu’il y a bien un petit marais de pente.....). Si Viuz possède beaucoup de petits marais/gouilles et de marais de pente, Cusy se targue de deux marais plus explorés : Meurat et les Mièges. Dans ces zones humides, une flore typique s’y développe, comme les formations de jonc à feuilles obtuses (Juncus tenageia).


 Ces biotopes très spécifiques sont mal connus et mal aimés du grand public :


« Ils hébergent des miasmes, des fièvres, des feux follets (méthane)  et des nuisibles (moustiques), sont un gâchis de terres potentiellement cultivables ou constructibles…… »


Cependant ils s’y trouvent de nombreuses plantes protégées (Rhône-Alpes) :

Le séneçon des marais (S. palustris) et le séneçon aquatique (S. aquaticus), l’œillet superbe (Dianthus superbus)


Dianthus superbus :

Dyanthus superbus


l’inule de Suisse (Inula helvetica) et l’épipactis des marais (E. palustris).  


Epipactis des marais

E pipastis palustris 3

 

Epipactis palustris 4


Dans un bas marais calcaire pousse la linaigrette à larges feuilles (Eriophorum latifolium)

 

eriophorum.latifolium

 

On y trouve aussi la grassette vulgaire (Pinguicula vulgaris) et  le drosera d’Angleterre ou rossolis à longues feuilles (Drosera anglica) – à ne pas confondre avec Drosera rotundifolia qui pousse dans les marais d’altitude- et son hybride D.anglicaXrotindifolia.


L’utriculaire (s.l.) très minuscule et difficile à voir, a une floraison capricieuse et se nourrit par ses feuilles submergées et munies de vésicules, lesquelles piègent les microorganismes de l’eau. Elle n’a pas de racine !


Voici le trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) aux fleurs blanches en grappe, qui n'a de trèfle que le nom et des feuilles à trois folioles,  le voilà

Menyanthes trifoliata

 

Menyanthes trifoliata 2

 

Menyanthes trifoliata 3

 

Il nous amène aux orchidées (une fois encore, mais pas les mêmes !!) le liparis de Loesel du marais des Mièges (protection européenne), l’orchis des marais (O. palustris – protégé Rh-Alpes).

 

Les marais exigent une certaine gestion sous peine de boisement assez rapide : le saule cendré, à la silhouette en boule si caractéristique, est le pionnier suivent ensuite divers buissons. Alors, le marais n’offre plus d’intérêt botaniquement et lorsque le solidage géant  (Solidago gigantea) apparaît, la mort du marais est imminente!


Solidago canadensis 002 Sentier du Chéran redimensionner

 


                  Jean GUHL


 à suivre........


Photos d'Isabelle, Jacques et Christianne.

Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

La lathrée écailleuse

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Dans son premier article concernant les milieux qui environnent le village de Gruffy décrits par Denis Jordan, Jean vous citait la lathrée écailleuse, voici quelques mots à propos de cette fleur un peu particulière :


Nous l’avons découverte au bord du Chéran en 2010 et l’avons retrouvée, fidèle aux noisetiers qu’elle parasite, en 2011. C’est normal car elle pousse de préférence dans les bois et les haies, aux bords des ruisseaux. Mais elle reste peu fréquente.

 

38 latrée écailleuse

Nom présent dans la flore de Coste : Lathraea squamaria Linné scrofulariacée (classification classique) ou orobanchacée (classification phylogénétique).


On l’appelle aussi clandestine écailleuse


 C’est une plante vivace, parasite de divers arbres en particulier noisetiers et aulnes et  parfois hêtres.

Elle vit à leur dépend car elle n’a pas de feuille et ne fabrique pas de  chlorophylle. Elle utilise des suçoirs qui sont fixés sur les racines de ses hébergeurs.

 

38 lathrée ec 1

 Elle apparaît en avril et mesure de 8 à 30 cm. Ses fleurs sont blanchâtres ou rosées, assez petites, inclinées, disposées en grappes unilatérales, elles produisent à maturation de  nombreuses graines globuleuses.

Sa souche souterraine, blanchâtre à écailles, munie de   suçoirs, met dix ans à produire sa première tige florifère.


39 lartrée ec 2

         Comme elle fleurit pendant la montée de la sève et disparaît ensuite, son hôte     souffre très peu.

 

Ouf, les noisetiers ne mourront pas et nous la retrouverons surement en 2012, au bord du Chéran ! Christianne

Photos Nicole et Christianne 

                                                                                        

 


Publié dans Fiches techniques

Partager cet article
Repost0

Entre Semnoz et Chéran II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Suite de la conférence de Denis Jordan – Musée de Gruffy 15 Juin 2011-

 

Après les milieux boisés, sujet de notre précédent article, nous voici dans "Les prairies et pelouses à caractère naturel"

Quelques photos des paysages de Gruffy au printemps :


54 gruffy le village le semnoz

 

52 Gruffy

 

53 gruffy depuis la Tour


Tel un promeneur sur le terrain, nous passâmes au deuxième milieu, les prairies et pelouses « naturelles » :

Elles ne sont pas accessibles aux engins agricoles à cause de leur pente le plus souvent. Parfois fauchées, parfois pâturées, parfois laissées en friche, elles sont à l’opposé des prairies dites artificielles qui sont celles que l’on « enfume »  afin de faire du foin pour le bétail mais qui sont sans grand intérêt pour le botaniste.

 

Ce qui les menace c’est l'embroussaillement :

Il y a alors apparition du robinier faux acacia et de l’aubépine. Toutefois, cette dernière est bien utile à la pie-grièche écorcheur (entre autres oiseaux) qui raffole de ses baies. Apparition aussi de quelques invasives comme le buddleia... 

 

La prairie mésophile, prairie moyennement humide et moyennement pauvre, reste très fleurie et diversifiée : les carlines sans tiges, Carlina acaulis, et les carlines vulgaires Carlina vulgaris, le cirse sans tige, Cirsium acaulis, dont voici une photo


46 cirse acaule


Et voici la campanule agglomérée, Campanula glomerata, l’œillet des Chartreux, Dianthus carthusianorum, la sauge des prés, Salvia pratensis, le coucou, Primula veris, ils sont souvent annonciateurs des orchidées, pourvu que la pelouse soit maigre, c’est à dire dépourvue de toute fumure.


Illustrées par de nombreuses diapos lors de la conférence,  voici l’homme pendu, Aceras anthropophorum,l’orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis, l’orchis brûlé, Orchis usulata, les orchis militaire singe bouffon, Orchis militaris, simia, morio, les ophrys araignée, bourdon, mouche, Ophrys sphegodes, holosericea, insectifera.


 

Quelques exemples que vous connaissez déjà :



Anapcamptis pyramidalis

O. simia 2-copie-1

 

 

32 orchis militaire

Orchis morio 1

 

 

 

34 Ophrys mouche

Les prairies grasses, celles que l’on enfume, seront bien sûr fleuries (plus brièvement à cause de la fauche), mais n’auront pas d’espèces aussi rares. Le pissenlit et le salsifis des prés seront ici chez eux.

 

 

 Taraxacum officinalis (agg) le pissenlit :

40 pissenlit

Tragopogon pratensis, salsifis des prés, en boutons :42 Tragopodon pratense en bouton

 

 

 

                                                                                                                     Jean GUHL

                                                                                                    

Note du rédacteur :

  «L’intérêt d’une station peuplée de nombreuses orchidées dépasse largement celui que l’on peut déduire de la seule présence de ces plantes : il est généralement l’indice de la biodiversité élevée de ce site» (p.8 dans « Les Orchidées de France, de Belgique, et du Luxembourg – sous l’égide le la S.F.O.)

 

                                                                        à suivre..............

Photos Nicole Jacques  Joanny et Christianne.

 

Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

Entre Semnoz et Chéran : les milieux boisés

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Compte-rendu de la Conférence de Denis Jordan – Musée de Gruffy

 

 

Mercredi 15 juin 2011, Denis Jordan, éminent botaniste de Hte Savoie, consacra son temps et son savoir à la commune de Gruffy, à l’invitation du Musée d’Histoire Naturelle. Ce fut une journée bien remplie !

 

  •  Accompagné des botanistes du groupe Nature de ce même musée etde Sylvie Serve, botaniste de Savoie, exploration de  la partie la plus haute de la commune, à savoir le plateau du Semnoz en quête de la biodiversité des différents milieux situés entre 1550m et 1648m (sommet du Crêt de l’Aigle). La récolte fut fructueuse : plus de 250 taxons, sans parler de la petite faune rencontrée çà et là.

2011 Semnoz avec DJ 1

 

Semnoz avec DJ 2

  •   Mais ce ne fut pas tout : conférence au Clos Guévin à 20h, dans le cadre des Conférences du Musée de Gruffy, devant un public averti !

 

Après les sommets dans la journée, sa conférence, abondamment étayée par un diaporama, traita des zones aux pieds du Semnoz : les quatre communes et la rivière du Chéran : l’intitulé même, si je peux dire, de notre blog :

entre-semnoz-et-cheran.over-blog.com.


Il s’agit des communes de Cusy, Viuz-la-Chiésaz, Mures et Gruffy. La diversité des biotopes rencontrés sur les territoires de ces communes et les quelques 600 à 700 plantes répertoriées peuvent se regrouper en 4 types de milieux :

  1. les milieux boisés
  2. les prairies et pelouses à caractère naturel (naturel= pas de fertilisants ni de soc de charrue)
  3. les zones humides (surtout celles de Viuz et de Cusy)
  4. le Chéran, qui est un «monde» à lui tout seul.

Les milieux rudéraux et messicoles (plantes qui poussent dans les moissons) sont un peu les parents pauvres dans tout cela !

 

Aujourd’hui, petite exploration des milieux boisés (nous sommes entre 500 et 900m) :

   

Les zones boisées sont principalement et spontanément peuplées de feuillus ; les résineux qu’on y rencontre, sont le plus souvent  plantés. Il y a quelques endroits plus secs avec du pin – pin sylvestre, Pinus sylvestris, les autres espèces, pin à crochets et pin arolle ne poussant qu’en altitude.

 

Pin syl

 

L’humidité ambiante issue de la proximité de la rivière, favorise l’apparition de la hêtraie. Le hêtre, Fagus sylvatica, est présent dans la ravine du Chéran.

 

 

 Ce bois ‘frais’ héberge dès le printemps l’anémone sylvie Anemone nemerosa,

 

02 anemone sylvie

mais aussi la primevère acaule, Primula acaulis, la raiponce en épi, Phyteuma spicata,  le lamier jaune, Lamiastrum galeobdolon, la lathrée écailleuse, Lathraea squamaria.


Lat squ

 

Mais aussi des plantes plus remarquables, voire rares, tel le doronic pardalianche  (que nous n’avons pas encore découvert) et l’isopyre commun – ou faux pigamon- Isopyrum thalictroides, sur la commune de Cusy dans le bois des Rapillets (appelé Christollets sur la carte IGN !).


IMGP8567 [1024x768]

 

Le chêne pédonculé, dans une charmaie est signe de fraîcheur et d’humidité – alors que le chêne sessile, se trouvera dans une zone plus sèche. L’érable champêtre, le charme, le cerisier sauvage, le houx, sont familiers dans ces bois, avec la modeste pervenche, Vinca minor, à leurs pieds.

 

Sur le versant plus méridional, dans le bois du Mont Durant plus rocailleux, l’érable à feuille d’obier remplace l’érable champêtre.

Et si le camérisier, Lonicera xylosteum, au bois si fin, ne sert plus à faire des balais, ni la viorne lanthane au bois souple, facile à plier, à faire des hottes, ils sont toujours là. Il ne faut pas confondre les baies du camérisier (toxique) avec celles de la viorne, ni avec celles du groseillier des Alpes –ces deux dernières sont comestibles !


Le cotonéaster tomenteux – 1 des 4 espèces de cotonéaster présentes en Hte Savoie-  est assez rare et préfère les lieux plus secs ainsi que le monotrope sucepin, Monotropa hypopithys,  parasitant les racines d’arbres, surtout des résineux.


Le mélampyre des bois, Melampyrum nemorosum, aux bractées violettes tapisse les sous-bois des forêts claires.


IMGP7763Brison

 

 

                                                             Jean GUHL


A suivre……

 

Photos de Mireille, Sylvie et Christianne

Publié dans Sorties

Partager cet article
Repost0

Le Blongios nain

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Blongios nain

                                                                          Ixobrychus minutus

Ordre : Pélécaniformes

Famille : Ardéidès

 

  • Taille : 33 à 38 cm
  • Envergure : 52 à 58 cm
  • Poids : 125-150 gr
  • Longévité : 5 ans

 

 

Le blongios nain1

 

 

 

C'est le plus petit héron européen. Chez le mâle adulte, le capuchon, le dos, les scapulaires et les sus-caudales sont noirs à reflets verdâtres. Les côtés de la tête et le cou affichent une teinte jaune ocre pâle, ce dernier avec deux raies médianes blanches peu évidentes. Le reste du dessous est ocre avec quelques marques latérales sombres. Le bec jaune verdâtre possède un culmen brun. Il est souvent nuancé de rouge-orange en période nuptiale. L'iris est jaune-orange.



La femelle possède une  calotte noire avec des liserés bruns. Le dos et les scapulaires affichent une couleur brun-chocolat avec des bordures jaunâtres. Les sus-caudales sont noirs. Les côtes du cou portent des marques brunes, les flancs sont rayés de brun sombre.  L'iris jaune est plus pâle que celui du mâle.

 

Regardez-le pêcher !!

 

Le blongios nain 2

 

Le blongios nain 3

 

Le blongios nain 4

 

 

Habitat :

Les blongios nains vivent surtout dans les roselières inondées où ils trouvent des conditions favorables à leur mode de nidification mais également à la recherche de leur subsistance. Ils s'installent au bord des lacs, des étangs, le long des cours d'eau lents et dans les marais.


Ils apprécient particulièrement la présence de vieilles tiges ainsi qu'une certaine variation dans la végétation : buissons de saules, massettes (herbes du bord des étangs ressemblant à des roseaux et dont les fleurs forment un épi compact), scirpes (plantes aquatiques à feuilles plates qui permet de les distinguer des joncs).

 

Le blongios nain aime aussi les mares découvertes et les lisières. Lorsqu'il ne trouve pas d'habitat optimal, il peut se contenter de massifs de faible étendue ou même de simples rideaux de roseaux et même de simples étangs dans les parcs jusque dans les environnements urbains.

 

Ce Blongios nain a été photographié aux étangs de Crosagny par notre amie Mireille.

Étangs de Crosagny, Accès :

Via la N201 qui va d'Annecy à Aix-les-Bains rejoindre le Village de St-Félix.

Sur la route principale (N201) qui traverse le village, tournez au niveau du panneau "complexe sportif" puis tournez à droite (150m plus loin).

A la prochaine intersection garez-vous sur le parking. Quelques panneaux relatifs aux Etangs et à leur faune, vous indiqueront que vous êtes au bon endroit.

 

Crosagny 3


Les Etangs, le Moulin et leur territoire.
Situés dans l’Albanais, remis en eau en 1993, les étangs de Crosagny-Beaumont et leurs marais satellites sont répartis sur trois communes et deux départements (Savoie et Haute-Savoie).
Doté d’une flore très typique, le site accueille tout au long de l’année de nombreuses espèces animales dont certaines sont rares et / ou protégées (comme le Blongios nain, emblème de l’association).


 

Le blongios nain et les nenuphars

 

En aval de l’étang de Crosagny, le moulin et le battoir nous rappellent l’intense activité socio-économique qui régna ici du moyen âge jusqu’à la seconde guerre mondiale.

 

Crosagny 1

 

Au début des années 90, d’importants travaux de réhabilitation furent réalisés sur l’étang de Crosagny. Depuis, l’Association des Etangs et du Moulin de Crosagny (AEMC) est chargée de l’accueil et de l’animation du site. Des abris sont aménagés sur les berges et permettent d’observer les oiseaux en toute tranquillité

 

etang de Bloye

 

                                                             Christianne


merci à Mireille Reignier pour ses superbes clichés du Blongios nain

 


Publié dans Faune

Partager cet article
Repost0

Assister à une émouvante naissance, en direct

Publié le par Entre Semnoz et Chéran


On voit que la libellule est sortie du coté de la tête de la larve.

01 Aeshne des joncs

02

03

04

 

 

Aeshna juncea, ache des joncs, jeune mâle

 

Aeshna est un genre de libellule de la famille des Aeshnidae.

Ce sont de grandes libellules avec une envergure de 8 à 11 cm. Elles ont l'abdomen et le thorax brun ou gris-brun. Le thorax porte des raies ou points bleus ou jaunes. L'abdomen est décoré de points bleus, jaunes ou verts arrangés en segments. Les mâles et les femelles ne diffèrent que peu.


L'æschne des joncs (Aeshna juncea) est une espèce généralement montagnarde. Il s'agit de l'espèce de la libellule  la plus fréquente en altitude dans l’Arc Alpin.

Il est possible de l'observer jusqu'à près de 2 500 m d'altitude en  France, elle appartient à l'ordre des Odonates

 

LES ODONATES....

 

Qui n’a jamais été fasciné par ces éclairs bleu-vert acier dans les rayons du soleil, au bord d’un ruisseau ou d’un étang ? Des accélérations jusqu’à 30 G (à faire pâlir d’envie nos aviateurs...), toujours en mouvement, puis un arrêt brusque sur un roseau ou une branche....et pfuit ! Le temps de mettre au point pour la photo souvenir, le/la voilà reparti(e) : il s’agit bien d’un (e) représentant (e) « des insectes munis de mandibules », ou en terme savant, des odonates –de l’ordre des odonates. On les appelle plutôt du doux ( ? à voir !) nom de « demoiselles » ou de « libellules » : ce sont de vraies carnassières tout au long de leur vie, larve et adulte !!

 

Ce sont des insectes car elles ont 6 pattes, qui ne servent qu’à agripper la proie ou le support où elles se posent, et jamais pour la marche. Une tête aux yeux globuleux, qui se touchent parfois et servent à distinguer les espèces. Un thorax penché en avant et un abdomen à 10 segments, dont les colorations et dessins diffèrent d’une espèce à l’autre. Et bien sûr, deux paires d’ailes dont la position au repos fera la grande différence entre :

 

  • les demoiselles, alias les zygoptères, aux ailes fermées (+ ou – serrées) au-dessus de l’abdomen dans un plan vertical.
  • les libellules, ou anisoptères, qui gardent leurs ailes densément nervurées, ouvertes, étalées latéralement. Elles ont une caractéristique qui explique leur nom savant : une paire d’ailes est plus longue et plus large que l’autre paire (du grec ‘pteros’= aile, ‘an’= sens privatif, ‘iso’= égal/ soit ‘qui n’a pas les ailes égales’).

 

 

Ce sont là deux sous ordres des odonates. Nous nous interesserons seulement aux principaux anisoptères.


Leur vie aérienne est brève : 40 jours en moyenne, alors que leur vie sub-aquatique sous forme des larves peut durer de 3 mois à 5 ans !


Leur vie aérienne est consacrée à la reproduction : la disposition des organes sexuels du mâle et de la femelle (souvent moins colorée que son partenaire) fait que leur union crée des « cœurs » : le pénis de monsieur au niveau du 1° segment de l’abdomen oblige madame à une contorsion très sportive pour amener son sexe  (oviscapte) à la bonne hauteur alors que monsieur se contente de tenir fermement la tête de sa partenaire avec une des  pinces au bout de son abdomen – parfois il en oublie de relâcher « son étreinte » et part avec la tête....


Après la ponte le long des rivages-rarement dans l’eau- leurs larves gagnent le fond de l’eau : elles sont munies d’un lèvre inférieure (labium) appelée «masque », arme redoutable projetée en avant très rapidement pour saisir leurs proies. Très carnassières, elles se nourrissent d’autres insectes vivant sous l’eau.

Leurs imagos (imago : insecte adulte arrivé à son développement complet, apte à se reproduire) laissent leurs exuvies accrochées aux plantes aquatiques.


Exuvie :

 

05 exuvie

 

Voici quelques caractéristiques concernant les diverses familles du sous ordre des Anisoptéres, celui qui nous interresse :

 

ANISOPTERES : libellules

Gros insectes puissants, ailes à plat, vol rapide

®      Gros yeux qui ne se touchent pas/ corps noir/jaune : Gomphes

®      Yeux se touchent en 1 point/corps noir /jaune : Corduligastres Corduligastridae

®      Abdomen cylindrique sur toute la longueur/ yeux se touchent : Aeschnes (Aeschenidae) : peut voler très loin de l’eau

®      Abdomen aplati à 1 des extrémités/corps reflets métalliques : Cordulies (corduliidae)

®      Pas de reflet : Libellules (Libellulidae)

 

Chez les anisoptères, on peut distinguer les « patrouilleurs », toujours en chasse, et les « percheurs » : avec un peu de chance, si vous levez un doigt, une libellule (sens d’usage commun) viendra s’y poser !

 

 

Ceci n’est qu’un pâle reflet d’une passionnante conférence projection (photos + 2 petits films) donnée par un passionné, Marius Bonhomme, dans le cadre des Amis du Moulin et Etangs de Crosagny. Conférence fort documentée en images et moyens pédagogiques (à destination des écoles).

Si d’aventure vos pas vous mènent le long des étangs dans le triangle Crosagny – Braille – Beaumont (entre St Félix et Albens) vous risquez de le rencontrer, appareil photo et filet à portée de main. N’hésitez pas à lui poser des questions...... il sera intarissable !

 

                                                                                    Jean GUHL

 

Merci à Jacques  Bergeron d'avoir patienté au bord d'une mare, lors d'un balade au Semnoz et d'avoir réalisé ces magnifiques clichés.

 

 

Publié dans Faune

Partager cet article
Repost0