Animation Espaces Naturels Sensibles de Haute-Savoie à la Montagne des Princes, un belvèdère qui met l'eau à la bouche.
Animation co-organisée par le musée d'Histoire Naturelle de
Gruffy, CalcEre et la commune du Val de Fier
Amateurs passionnés de botanique rassemblés au sein du "Groupe Nature de Gruffy" 74
Animation co-organisée par le musée d'Histoire Naturelle de
Gruffy, CalcEre et la commune du Val de Fier
Une famille que j'aime beaucoup pour la couleur de la plupart de ses fleurs, un bleu intense, velouté, virant parfois au pourpre. Elle tire son nom de Borago officinalis, la bourrache.
Ce sont des arbustes ou des plantes herbacées, largement répandus autour du monde avec une concentration autour du bassin méditerranéen.
Les inflorescences des boraginacées sont toujours des cymes unipares scorpioïdes*. Chez le Symphytum officinale, grande consoude, les boutons se déroulent clairement en spirale à la manière des crosses de fougère
* Scorpioïde : l'inflorescence est courbée en forme de queue de scorpion, du fait que les ramifications successives se produisent toutes du même côté de l'axe, toutes les bractées florales se retrouvant à l'intérieur de la courbe et les fleurs à l'extérieur.
Les fleurs sont généralement colorées en bleu mais la couleur peut varier en fonction du pH du sol (présence d'anthocyanes). Elles ont 5 sépales soudés, 5 pétales découpés mais soudés à la base, 5 étamines soudées à la corolle et 2 carpelles soudés.
Les feuilles sont simple, alternes.
La pilosité (à poils raides) est importante chez la plupart des boraginacées.
Les fruits : akènes ou nucules ou capsules (pour Phacelia) ou tétrakènes **
** Tétrakènes : 4 akènes issu d'un ovaire à 2 carpelles possédant chacun 2 loges grâce à la présence d'une fausse cloison. On les rencontre aussi chez les lamiacées.
Citons pour commencer deux boraginacées facilement identifiables :
Symphytum officinale, la grande consoude citée plus haut.
C’est une plante vivace de 30 à 130 cm.
Ses grandes feuilles (jusqu'à 40 cm de long sur 15 cm de large) sont rêches, alternes, pointues, couvertes de poils raides, se prolongeant sur la tige.
Ses fleurs sont rosées, pourpre clair à foncé, jaune pâle, crème.
Ses fruits sont composés de 4 akènes lisses et brillants.
Le terme de "consoude", apparu vers 1265, vient du bas latin consolida, dérivé de consolidare «consolider, affermir», en raison de ses vertus propres à cicatriser les plaies (astringent) et à consolider des fractures.
Le terme de Symphytum, genre créé par Linné en 1753, vient à travers le latin, du grec sumphuton, nom d'une plante aux propriétés cicatrisantes (peut-être la consoude), terme lui-même dérivé de sumphuo "faire grandir ensemble".......
Cependant, l'usage interne de la consoude est déconseillé à cause de sa teneur en alcaloïdes pyrrolizidiniques (0,2-0,4 %) qui sont des substances toxiques pour le foie.
Voici Borago officinalis, la bourrache officinale. Elle est facile à reconnaitre et appréciée des jardiniers.
C’est une plante annuelle de 20-60 cm, très hispide (couverte de poils rudes et espacés), à tige dressée et rameuse, aux feuilles ridées, épaisses.
Ses fleurs bleues, grandes, en grappes feuillées inférieurement possèdent des pédoncules épais, à la fin arqués-réfléchis, hérissés de poils étalés.
Belle corolle en roue, à tube presque nul, à lobes ovales-acuminés, au goût rappelant l'huitre et du plus bel effet dans une salade d'été !!!
On la trouve dans les lieux cultivés, jardins, décombres, dans toute la France et la Corse.
Borago, son nom latin, remonte au Moyen-Age. Il vient du bas-latin Burra, la bure, étoffe grossière de laine rappelant la texture rêche de cette jolie plante.
Certains auteurs optent pour la version arabe "abû araq", père de la sueur, du fait des propriétés sudorifiques de Borago officinalis, reconnues depuis l'antiquité.
Utilisée en phytothérapie, l'habitude était de l'employer en mélange de plantes médicinales, généralement en tisane, en laissant infuser 10 à 30 g pour 500 ml d'eau. Mais ces infusions sont toutefois à déconseiller, comme nous l'avons vu pour le Symphytum, en raison des alcaloïdes pyrrolizidiniques que contient la plante.
Par son mucilage, elle est supposée adoucissante, émolliente et expectorante, donc utilisée dans les catarrhes des voies respiratoires, la gastrite, les inflammations des muqueuses.
Par la présence du nitrate de potassium, elle est supposée sudoripare et diurétique (elle augmente la production de l'urine).
Notons aussi que la bourrache est une excellente plante mellifère.
A bientôt pour de nouvelles découvertes dans la famille des BORAGINACEES.
Christianne