Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En attendant  de retourner à Mayotte, petit aparté botanique avec le tulipier de Virginie.

Grace au premier confinement, non à cause (?) j’ai découvert mon quartier lors de ma promenade quotidienne. Et surtout j’ai découvert un magnifique tulipier. J’en avais déjà rencontré dans différents parcs et jardins, mais ce sont de grands arbres et les fleurs sont souvent masquées par le feuillage. Celui de mon quartier n’est pas très grand et ses branches sont basses, j’ai pu le photographier sur "toutes les coutures".

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Histoire

Le tulipier de Virginie est originaire de l’est et du sud des Etats unis, dont la Virginie. Introduit en Europe en 1663 et en France à partir du début du XVIIIe siècle, notamment par le comte de La Galissonnière, gouverneur de la Nouvelle France. Les plus connus furent plantés au Petit Trianon de Versailles pour Marie-Antoinette en 1771 et malheureusement abattus par la tempête de décembre 1999. De nombreux spécimens existent dans les parcs et les arboretums, en France, lequel est le doyen ? Le concours est ouvert !

Dans sa patrie d’origine, le tulipier de Virginie peut atteindre jusqu’à 50 m de haut. Sous nos climats, il dépasse rarement des records de 30-35 m.

Le tulipier de Virginie est, de nos jours, un arbre ornemental de valeur. De grande taille, il montre une élégance naturelle, mise en valeur quand il est isolé, associée à une floraison étonnante et parfumée. Famille des Magnoliacées, le genre Liriodendron ne comprend que deux espèces, tulipifera et chinensis mais dans les jardineries, on trouve plusieurs cultivars.

 

Botanique

Ses feuilles ont une forme originale, deux lobes pointus à la base, de part et d’autre de la nervure centrale et deux autres lobes pointus au sommet, séparés par une échancrure. On les dirait « taillées avec des ciseaux ». Elles sont longuement pétiolées, vert sombre et brillantes.

 

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Botanique

Ses feuilles ont une forme originale, deux lobes pointus à la base, de part et d’autre de la nervure centrale et deux autres lobes pointus au sommet, séparés par une échancrure. On les dirait « taillées avec des ciseaux ». Elles sont longuement pétiolées, vert sombre et brillantes.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Ses fleurs, hermaphrodites, isolées mais nombreuses ressemblent à des tulipes, avec leur forme de coupe, jaune clair avec des lavis oranges superbes à la base. Trois sépales réfléchis, jaunâtres, puis six pétales dressés, translucides, jaunes pâles, maculés d’un bel orange à leur base. Les fleurs sont odorantes.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, 3 sépales translucides
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, 3 sépales translucides

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, 3 sépales translucides

On trouve ensuite plusieurs rangs d’étamines et au centre, sur un long réceptacle mince dressé en forme de cône les nombreux ovaires serrés, chacun porteur d’un stigmate recourbé. Le nectar de la fleur de tulipier est apprécié des abeilles.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, étamines et pistil.
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, étamines et pistil.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, étamines et pistil.

La liberté revenue, j’ai oublié « mon tulipier » pour aller découvrir d’autres horizons plus lointains, envie de forêts, de sentiers, de montagnes et surtout de compagnie.

Lors du second confinement, retour aux petites balades solitaires dans le quartier. Qu’est devenu « mon tulipier » ?

Il s’est paré de jaune d’or, de roux, de brun et à ses pieds, un tapis mordoré.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, en octobre.
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, en octobre.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, en octobre.

Voici des fruits, à la place des fleurs, sur les branches basses. On dirait des cônes. Ils sont dressés, il s’agit en fait d’un assemblage de samares, munis d’une loge basale contenant une ou deux graines, si la fleur a été fécondée.  

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les fruits
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les fruits

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les fruits

Et sur les branches, voici aussi ces gros bourgeons prêts pour le printemps, aplatis, en forme de mitre, protégés par deux stipules soudées. 

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les bourgeons.
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les bourgeons.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les bourgeons.

Rendez-vous au printemps 2021, sans confinement j’espère.

                                             

                                                                               Christianne

Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

Chères lectrices et chers lecteurs,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

fidèles ou de passage, notre groupe de botanistes amateurs vous souhaitent un Noël paisible ou en famille et espèrent vous retrouver bientôt, sur ce blog, en balade ici ou là-bas, toujours amoureux de la nature.

Chères lectrices et chers lecteurs,

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0

Mayotte 3, histoire, suite.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Mayotte, photo satellite

Mayotte, photo satellite

  • Le peuplement de Mayotte

Les Bantous :   

Le vocable de Bantou désigne une ethnie, s’appliquant de nos jours, à un groupe de populations qui parlent des langues assez proches. Les langues bantoues sont surtout des langues orales. Seule une minorité de ces langues possède une orthographe et un vocabulaire standardisés.

Répartition des racines linguistiques en Afrique

Répartition des racines linguistiques en Afrique

Culture swahilie :

Le swahili est aujourd'hui la langue africaine la plus enseignée dans le monde. Dans la majorité des cas, le swahili n'est pas une langue maternelle, mais une langue seconde, plus précisément une langue véhiculaire. Aujourd'hui, le swahili est parlé en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, à l'île de Zanzibar et aux Comores, sans oublier le Rwanda et le Burundi, la Somalie, la Zambie et l'Afrique du Sud.

Le swahili en Afrique orientale

Le swahili en Afrique orientale

  • Minaret de la Mosquée de Tsingoni :                                                                       

La plus ancienne mosquée en activité de France. Si la mosquée remonte au moins au XVIe siècle, le minaret est bien postérieur. "les fouilles archéologiques menées en vue de sa rénovation ont révélé une occupation du site dès le XIIIe siècle et l'existence d'un lieu de culte datant du XIVe siècle, ce qui en fait une contemporaine de Notre-Dame de Paris !

Minaret de la Mosquée de Tsingoni

Minaret de la Mosquée de Tsingoni

  • Les “chatouilleuses de Mayotte” : 

Dans les années 60-70, une centaine de femmes luttaient pour que Mayotte reste dans la République française d’une façon bien particulière. Organisées en commandos, derrière leur cheffe de file “Zara M’Déré“, elles prenaient pour cibles les dignitaires comoriens en visite à Mayotte.

Zara M’Déré

Zara M’Déré

La technique était la suivante. Deux ou trois femmes s’approchaient de l’homme et commençaient à l’interroger posément pour savoir qui il était exactement :

-" Bonjour Monsieur, on peut vous aider ? D’où venez-vous ?... etc. "

Dès que la personne se mettait à marteler :

"Je viens des Comores, je viens conjurer les Mahorais d’arrêter cette guerre, car nous sommes de la même famille, nous sommes du même père et de la même mère, nous pratiquons la même religion ".

Les femmes commençaient à tirer sa cravate, sa chemise puis criaient : 

-"Chatouillons-le !".

 

Les chatouilleuses de Mayotte.

Les chatouilleuses de Mayotte.

Imaginez, vingt femmes en train de chatouiller quelqu’un ! Il tombait directement par terre. La route n’étant pas goudronnée à cette époque, elles l’arrosaient de poussière partout. Lui en mettaient dans ses poches, sur sa chemise... Au bout d’un moment, il commençait à suffoquer "Hum, hum, hum, hum...". Et là, elles le laissaient partir pour ne pas le tuer !

Ce mouvement se voulait avant tout pacifique, il a néanmoins généré une victime. Lors d’une action du même type, la garde comorienne, créée l’année précédente, fait l’usage des armes pour dissiper la foule et une jeune femme est touchée. Elle s’appelait “Zakia Madi“, elle a succombé à ses blessures quelques heures plus tard à l’hôpital de Dzaoudzi. Elle a été élevée au rang de martyre pour le combat de Mayotte Française, Mayotte libre. Une petite place lui est réservée à Ouangani en face de l'hôpital et de la mairie.  

Place “Zakia Madi“

Place “Zakia Madi“

Nous ne pouvons pas clore ce chapitre, sans aborder, même brièvement, le douloureux sujet de la clandestinité.

Les clandestins sont accusés de vols, de violences et d’être responsables de la saturation des écoles et des hôpitaux de l’île, par la population locale. Difficile de se faire une opinion, quand on est simplement de passage. Et les écrits sont loin d’être impartiaux.

Pour les Comoriens, "les clandestins sont chez eux à Mayotte ".

Le Monde avec AFP Publié le 23 mars 2018

Les habitants de l’île d’Anjouan (Commores) ne prêtent plus guère d’attention au manège à peine discret, des clandestins embarquant pour l’île française de Mayotte et, souvent, en reviennent aussi vite.

Migrants

Migrants

De tout temps “le droit du sol, accordé aux enfants de migrants nés à Mayotte", est un sujet de polémique permanent, entre les politiques de tous bords, mais jusqu’à présent, personne n’a fait de propositions. Lors de sa dernière visite, le président actuel, a promis une réponse avant la fin du mandat (à suivre). 

D'après le recensement effectué par l'Insee, 186 452 habitants étaient présents sur le territoire mahorais au 31 juillet 2007. En 2017, le recensement a dénombré 263 000 habitants. Le secrétariat d'Etat à l'outre-mer estime que cette population serait composée d'un peu moins d'un tiers d'immigrés clandestins, ce qui correspond approximativement aux estimations du commandant de la gendarmerie à Mayotte, qui évalue le nombre de clandestins entre 50 000 et 55 000. Une grande insécurité règne sur l'île.

Une route bloquée par des habitants protestant contre l'insécurité à Koungou, sur l'île de Mayotte, le 9 mars 2018 afp.com/Ornella LAMBERTI

Une route bloquée par des habitants protestant contre l'insécurité à Koungou, sur l'île de Mayotte, le 9 mars 2018 afp.com/Ornella LAMBERTI

Dans Mayotte 4, nous aborderons, entre autres, le rôle prépondérant des femmes dans “l’organisation sociale de la famille“.

                                                                                Joanny

à suivre...

Photos Internet

Femmes de Mayotte

Femmes de Mayotte

Partager cet article
Repost0