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Le Mont Aigoual

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En attendant de vous parler prochainement de la Maurienne, changement de cap, direction Sud-Sud Ouest, les Cévennes…

L'imposante barrière du Mont Aigoual, y culmine à 1567 m.

Les jours de Mistral, il se détache nettement sur le ciel et borne l’horizon au Nord de la plaine languedocienne. Ses 1567 m en font le point le plus haut du Gard et le second de la Lozère ainsi que des Cévennes, après le Mont Lozère, 1699 m.

Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire météorologique, il était autrefois couvert de forêts puis de forêts et de bons pâturages (XVIIIe siècle), mais la forêt et les sols surexploités s'y dégradèrent brutalement au XIXe siècle, engendrant des crues catastrophiques (1844, 1856, 1861, 1868 notamment). C'est alors, sur ce mont et dans son massif, qu'a été entreprise au XIXe siècle la première grande opération de reforestation antiérosive en France : constitution d'une forêt de protection sur les sols érodés par la déforestation et le surpâturage, appuyées par les premières bases scientifiques de la phytosociologie et de la pédologie (Pédologie : science qui étudie la formation et l'évolution des sols).

 

Le Mont Aigoual

Situé sur les communes de Valleraugue (Gard) et Bassurels (Lozère), la partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à 1 500 mètres sur environ 3 km2.

La ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée traverse le plateau sommital, se prolongeant au nord et au sud de celui-ci. Les versants méditerranéens et atlantiques ont des morphologies très différentes.

Vers l’ouest et le nord-ouest, les crêtes arrondies, aux pentes  douces sont séparées des Causses par les gorges et canyons du Tarnon, de la Jonte, du Trèvezel et de la Dourbie, affluents du Tarn.

À l'est et au sud-est, au-dessus des sources de l’Hérault et de ses affluents, les pentes sont raides et très escarpées.

Le dénivelé direct, un des plus importants du Massif Central, atteint 1250 m entre le village de Valleraugue (cote 300-350 m) et le sommet.

La route est obligée, d’ailleurs, d’emprunter les longs lacets de la face nord du plateau de l’Espérou qui mènent au petit village de l'Espérou (1250 m),  puis rejoint le col de la Sereyrède (1300 m, ligne de partage des eaux), passe par le col de Prat-Peyrot (1 380 m) afin de gagner le sommet au bout de 28 km d'une longue ascension.

Plusieurs belvédères permettent d’admirer la vallée de l’Hérault et au loin, Valleraugue.

La vallée de l'Herault, vers Valleraugue

La vallée de l'Herault, vers Valleraugue

La route

La route

Le plateau de l'Esperou

Le plateau de l'Esperou

La route serpente et s’étire dans une forêt de hêtres, de chênes verts (forêt originelle), de chênes blancs (forêt relique), augmentée d’une plantation de châtaignier, Castanea sativa. On trouve aussi des résineux implantés au XIXe dans le cadre de la reforestation antiérosive.

Castaneum sativa, le châtaignier
Castaneum sativa, le châtaignier

Castaneum sativa, le châtaignier

La richesse et la diversité végétale des pentes de l’Aigoual attirent herboristes, botanistes ou simples promeneurs.

Sur les talus, des chardons décapités, Carduus defloratus, très mélifères

carduus defloratus, le chardon décapité
carduus defloratus, le chardon décapité

carduus defloratus, le chardon décapité

des  vipérines Echium vulgare, et, au détour d’un virage, Digitalis purpurea la digitale pourpre.

Digitalis purpurea, la digitale pourpre

Digitalis purpurea, la digitale pourpre

Remarquables aussi au fur et à mesure de l’élévation de la route, des massifs trapus de genêts purgatifs, Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, qui forment  parfois, à eux seuls,  des landes étendues et presque pures sur les pentes rocheuses ou déboisées de la montagne siliceuse.

Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif
Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

La partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à      1500 mètres sur environ 3 km2. Il est ponctué par trois sommets dont le signal de l'Hort de Dieu ou Tourette de Cassini (1 565 mètres), situé dans le Gard, point culminant qui porte l'observatoire météorologique.

l'observatoire météorologique

l'observatoire météorologique

La station météorologique du mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d'un « château fort », avec une puissante tour crénelée sur laquelle fut installée, par le service des armées,  la grande table d'orientation qui se trouve à 1571 mètres d'altitude. L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894.

 

Deuxième sommet du Mont Aigoual

Deuxième sommet du Mont Aigoual

La station dépendait alors de l'Administration des Eaux et Forêts. C'est en 1943 que l'observatoire a été placé sous l'autorité de l'Office National de Météorologie. C'est actuellement la dernière station météorologique de montagne en France occupée toute l'année. Elle propose depuis quelques années un espace gratuit de découverte et d'animations sur la météorologie et le massif de l'Aigoual, espace géré par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes et Météo France.

Cet observatoire, Météosite, conserve son personnel sur place toute l'année pour l’exposition permanente qui s’y trouve.
 

Tour sur laquelle est installée une grande table d'orientation

Tour sur laquelle est installée une grande table d'orientation

Le « guide météo » qui l'anime est très convainquant dans son rôle didactique. L’observation est la base de la météorologie, elle est effectuée par les nombreux satellites qui tournent autour de notre planète, mais aussi par des instruments placés sur terre. Nous découvrons les images météo du monde et les mécanismes des prévisions. Tout est commenté clairement.

Puis une déambulation dans les salles du bâtiment avec photos, quiz et animations, complète la visite.

Nous découvrons des ruches troncs dans l’une des pièces, la Lozère n’est pas loin, vous aurez bientôt l’opportunité de tout savoir sur ces ruches, au musée de Gruffy.

Ruche tronc

Ruche tronc

La petite tour et la table d’orientation battue par le vent nous permettent d’admirer les monts de Cévennes, et nous dit-on, les Alpes. Là pousse, presqu’au pied du bâtiment, un bouquet de céraistes et quelques pensées sauvages, Viola tricolor.

Céraistes

Céraistes

Viola tricolor, pensée sauvage

Viola tricolor, pensée sauvage

Haut lieu de l'histoire des camisards et des maquisards, le mont Aigoual a inspiré de nombreux écrivains cévenols tels André Chamson, Jean-Pierre Chabrol ou Jean Carrière......

 

                                                                                  Christianne

Sources : panneaux d'affichage le long de la route et site

Publié dans Sorties

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14 juillet au lac Bénit (des Dieux), un vrai feu d'artifice !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Découvrez un petit lac discret, à 1452m d'altitude, au pied d’une falaise impressionnante, le massif du Bargy, séparé en deux parties par le Col de l'Encrenaz.

Ce col est situé au-dessus du grand pierrier qui domine le lac.

Arrivée par l'Entoniou qui domine le lac au Sud-Ouest, à 1550m.

Lac Bénit, 1452 m

Lac Bénit, 1452 m

On descend au bord du lac et on peut en faire le tour sans problème.


Un plan d'eau calme, apprécié des pêcheurs, dans un écrin de sapins

Lac Bénit, 1452 m

Lac Bénit, 1452 m

Que de belles surprises :

Papaver alpinum, le pavot des Alpes, rare, précieux et éclatant, sur la liste rouge des plantes vulnérables.

Papaver alpinum, photos de Jacques
Papaver alpinum, photos de Jacques

Papaver alpinum, photos de Jacques

Papver alpinum, photo Christianne

Papver alpinum, photo Christianne

Saxifraga aizoïdes, le saxifrage faux orpin, aux fleurs d'un beau jaune doré puis orangé.

 

Saxifraga aizoïdes, saxifrage faux orpin, photo Jacques

Saxifraga aizoïdes, saxifrage faux orpin, photo Jacques

 Pritzelago alpina ou Hutchinsia alpina, le cresson de chamois

 Pritzelago alpina ou Hutchinsia alpina, cresson de chamois,
 Pritzelago alpina ou Hutchinsia alpina, cresson de chamois,

Pritzelago alpina ou Hutchinsia alpina, cresson de chamois,

Après le pierrier, dans une zone humide, une belle astéracée en pleine floraison, Lactuca plumieri ou Cicerbita plumieri, le laiteron de Plumier, aux grandes feuilles découpées, dresse ses inflorescences bleu lavande à presque 2m.

Lactuca plumieri, le laiteron de Plumier,

Lactuca plumieri, le laiteron de Plumier,

Lactuca plumieri, le laiteron de Plumier, photos de Christianne

Lactuca plumieri, le laiteron de Plumier, photos de Christianne

Lactuca plumieri, le laiteron de Plumier,

Lactuca plumieri, le laiteron de Plumier,

Et partout, Astrantia major, la grande astrance, aux délicates ombelles  teintées de rose.

Astrantia major, la grande astrance,
Astrantia major, la grande astrance,

Astrantia major, la grande astrance,

Les "Yeux du Bargy" veillent sur le lac de leur regard minéral.

Les yeux du Bargy

Les yeux du Bargy

Les yeux du Bargy, photo Nicole

Les yeux du Bargy, photo Nicole

et le bouquet final, en redescendant vers le Bété...

Gentiana cruciata, la gentiane croisette d'un bleu inégalable...

Gentiana cruciata, la gentiane croisette, photos Christianne
Gentiana cruciata, la gentiane croisette, photos Christianne
Gentiana cruciata, la gentiane croisette, photos Christianne

Gentiana cruciata, la gentiane croisette, photos Christianne

Allez-y vous verrez, c'est magnifique, mais surtout, ne cueillez aucune fleur !!

                                                                        Christianne

Publié dans sortie

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En Juillet à Beauregard ou "un certain regard"… celui de Jean Loup !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

une autre façon de regarder....

une campanule barbue

campanule barbue, photo de Jean Loup

campanule barbue, photo de Jean Loup

Une renouée bistorte et son papillon

Une renouée bistorte et son papillon, photo de Jean Loup

Une renouée bistorte et son papillon, photo de Jean Loup

Une knautie et son papillon

Une knautie et son papillon, photo de Jean Loup

Une knautie et son papillon, photo de Jean Loup

Une fleur de lin,

 Linum tenuifolium, photo de Jean Loup

Linum tenuifolium, photo de Jean Loup

Une orchidée albinos

Orchidée albinos, photo de Jean Loup

Orchidée albinos, photo de Jean Loup

Une laitue, Cicerbita plumieri

Lactuca............. photo de Jean Loup

Lactuca............. photo de Jean Loup

Melampyrum sylvaticum, mélampyre des forêts

Melampyrum sylvaticum, mélampyre des forêts, photo de Jean Loup

Melampyrum sylvaticum, mélampyre des forêts, photo de Jean Loup

Silene nutans, la silène penchée, celle qui "pègue" !!

Silene nutans, silène penchée, photo de Jean Loup

Silene nutans, silène penchée, photo de Jean Loup

Senecio viscosus, le séneçon visqueux

Senecio viscosus, le séneçon visqueux, photo de Jean Loup

Senecio viscosus, le séneçon visqueux, photo de Jean Loup

Publié dans Sorties

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Trouvaille en Ré majeure (l’île …),

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En pérégrinant le long des rivages Rétais,

Ile de Ré

Ile de Ré

le nikosonycanotax en bandoulière et l’œil aux aguets, un mode de regroupement gastéropodien jusqu’alors inconnu pour nous, attira notre attention.

 

Sentant le lecteur piqué dans sa curiosité, voici quelques explications :

 

La bestiole concernée :

Théba pisana, autrement dit : l’escargot des dunes  également nommé le limaçon de Pise, la caragouille rosée (Provence), l’hélice de Pise, etc …

Pour le savant : Mollusque Gastéropode Pulmoné Stylommatophore.

Théba pisana, escargot des dunes, photo André

Théba pisana, escargot des dunes, photo André

Cette espèce d’origine méditerranéenne présente une coquille globuleuse de 1 à 2 cm de diamètre, rarement plus. Celle ci peut être blanche, rousse, plus rarement rose et est ornée de fines bandelettes noires. L’ouverture est elliptique et présente un bourrelet interne souvent teinté de rose nommé épiphragme.

Son habitat.

En été, ces escargots fuient le sable surchauffé et montent sur les tiges des plantes ou d’autres supports verticaux pour se protéger de la déshydratation. Ils forment alors des grappes parfois importantes où leur couleur claire les protège de la chaleur. Ils ferment aussi leur coquille par un disque de mucus séché et vivent ainsi au ralenti.

 

Théba pisana, escargot des dunes, photo André

Théba pisana, escargot des dunes, photo André

Surtout méditerranéen, l’escargot des dunes doit son nom à sa capacité d’avoir colonisé le littoral de toute l’Europe de l’Ouest jusqu’aux Pays-Bas, et c’est dans les massifs dunaires qu’on va le rencontrer fréquemment.

Trouvaille en Ré majeure (l’île …),

Surtout méditerranéen, l’escargot des dunes doit son nom à sa capacité d’avoir colonisé le littoral de toute l’Europe de l’Ouest jusqu’aux Pays-Bas, et c’est dans les massifs dunaires qu’on va le rencontrer fréquemment.

Espèce originaire de la zone méditerranéenne, elle ne s’est pas contentée de coloniser le littoral européen en migrant vers le nord, elle a aussi été introduite accidentellement en Australie, en Californie et en Afrique du Sud, où elle est considérée comme une espèce indésirable

Théba pisana, escargot des dunes, photo André

Théba pisana, escargot des dunes, photo André

Comportement.

Ce mollusque gastéropode qui  pullule littéralement dans les massifs dunaires, se déplace la nuit pour se nourrir de végétaux divers. Il est hermaphrodite et chaque individu creuse le sable pour y pondre ses oeufs.

                                                                             André

Sources des textes :

quelestcetanimal.com  et dunesatlantide.over-blog.com

merci à eux

Publié dans Faune

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