Mayotte, l'environnement...
Les bidonvilles.
Comment aborder le sujet de l’environnement sur l’île de Mayotte, sans traiter du douloureux phénomène de la prolifération des bidonvilles. Très présents dans la périphérie de Mamoudzou, on peut les rencontrer également dans beaucoup de secteurs, proches du littoral, aussi bien sur “Petite terre“ que “Grande terre“.
Malgré les nombreux programmes de “rénovation urbaines “ en cours de réalisation, de nombreux bidonvilles (occupés majoritairement par des clandestins) apparaissent de plus en plus sur des secteurs improbables et dangereux (pentes escarpées, mangroves, lits de cours d’eau périodiquement asséchés).
Ces habitations faites de taules, de pneus et de branchages et de panneaux de récupération, abritent des milliers de personnes en situation irrégulière, sans eau ni électricité, dans des conditions de pauvreté et d’hygiène très difficiles. Les autorités estiment à 20 000 le nombre de Bangas de ce type, couvrant l’île sur un total de 36 000 logements.
“ Banga“, habitats illégaux et dangereux (Source int.gouv.fr) L’origine du mot Banga (a été abordé dans un précédent chapitre) “.
Je vais vous parler de Nadjidou et des enfants clandestins de Mayotte
Une nouvelle journée commence. Nous sommes le samedi 18 août 2012, et pour la plupart des Français, ce sera une journée extraordinairement banale. A Mamoudzou, et plus particulièrement à Kaw...
Parmi les nombreuses difficultés rencontrées par les habitants des bidonvilles, la plus cruciale est sans aucun doute la rareté de l’eau. Des femmes, voir des enfants, sont obligés parfois de parcourir de longs trajets pour se procurer la précieuse et néanmoins vitale manne.
Pour nous permettre de nous faire une opinion, Philippe, nous a conduit en 4x4 aux abords d’un relai TDF, par un accès qui traverse le bidonville de Kawéni. Impressionnantes et bien tristes visions que cette traversée “aux enfers“. Je crois qu’Anaële comme moi, ne garderons en souvenir que les bouilles crasseuses de ces gamins, aux magnifiques sourires, nous adressant de joviaux “bonjours“, à notre passage.
La gestion des déchets à Mayotte : un casse-tête insoluble ?
Source : Portail des Outre-mer 08/2018
Mayotte a encore de gros (énormes) efforts à faire concernant l’écologie. Le tri est quasi inexistant, les bennes débordent de déchets, et le ramassage est très aléatoire (au bon vouloir des agents de service…). Même s’il existe des bennes de tri, elles sont souvent le lieu d’actes de vandalisme
De toutes façons, il y a tellement de déchets au sol, alors à quoi bon trier ou s’embêter à trouver une poubelle ?
Le problème, c’est que Mayotte est une île, et tous ces déchets finissent pour la plupart dans la mer, surtout après les grosses pluies tropicales de la saison des pluies
Sans compter les déchets qui sont ramenés sur le littoral par les marées et qui sont pour la majorité, des déchets dus au retournement des kwasa ou échappés de décharges présentes et souvent très proches du littoral.
La situation géographique et sociale étant ainsi posée, nous allons dorénavant aborder des aspects, sans doute plus séduisants, de l’île aux parfums.
Joanny
Photos Internet et Anaële