Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pourquoi les feuilles jaunissent-elles, en automne ?

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

15 magie de l'aquarelle
   C’est l’automne,

  Les jours sont plus courts et la température descend, surtout la nuit.   

  Pour mieux affronter les frimas,l'arbre doit se mettre au ralenti.

  Tout ce qui brûle de l'énergie est de fait sacrifié.

 

 

Le tronc, les branches et les racines bien isolés du froid par l'écorce et la terre ne consomment pratiquement pas d'énergie pour subsister. Les feuilles elles, en consomment en pure perte puisqu'elles ne résisteront pas au froid.

Les nuits plus fraîches depuis la fin de l'été et le raccourcissement de la durée du jour provoquent des changements dans les arbres, qui secrètent notamment de l'éthylène et engagent  ainsi le processus d’abscission des feuilles (détachement et chute).

 

Processus :

 

Un tampon de liège bloque peu à peu les canaux transportant la nourriture vers les feuilles. Privées d’eau et de sels minéraux, celles-ci survivent quelque temps en digérant leurs propres réserves. Lorsque les minéraux essentiels ne sont plus disponibles pour régénérer la chlorophylle (pigments verts), celle-ci disparaît laissant la place à des pigments normalement masqués :

 

Des pigments jaunes (xanthophylles) comme dans les feuilles de tilleuls, de bouleaux, ou de robiniers faux-acacias.

04 bouleau

Les carotènes donnent les coloris orange.

 

09 chene rouge

Le rouge de certaines feuilles provient de l'accumulation d'anthocyanines à l'origine des superbes coloris rouges qui font le succès des vignes-vierges ou de certains érables.

 

 

19 la vigne vierge

 

Quand elles deviennent trop faibles, les feuilles sèchent et tombent naturellement au premier coup de vent. Les cicatrices qu'elles laissent sur les branches sont rapidement colmatées par une fine couche de liège isolante.                                                                                                          

Le mécanisme de la chute des feuilles est vital pour l'arbre qui met ainsi en œuvre une mesure de protection naturelle contre les grands froids à venir. Mais ce n'est  pas une perte pour l'arbre car l'ensemble de leurs constituants est recyclé sous forme d'humus.    

 

01 La foêt change                                                        

 

Certains arbres comme les conifères sont mieux armés contre le froid :

Leurs feuilles ne sont pas tendres et fragiles comme chez les autres arbres puisqu'elles sont recouvertes d'une fine couche de cire isolante. A cette super-isolation s'ajoutent des substances particulières qui permettent aux feuilles de mieux résister au froid. Les feuilles étant protégées naturellement, elles ne sont plus considérées comme des dévoreuses d'énergie. L'arbre les conserve donc, puisqu'elles ne l'empêchent pas de se mettre en régime ralenti d'hiver.     

      

Une exception :

Le mélèze d'Europe, ou mélèze commun (Larix decidua)      

 

16 le meleze     

                                                                                                                                                          

 

 Face à ce phénomène saisonnier d’adaptation de l’arbre, il y en a un autre qui aboutit au même résultat :

 

La chaleur accompagnée de secheresse :

 

Pour ne pas perdre trop d’eau, l’arbre ferme ses stomates, ces petits trous des feuilles qui servent de porte d’entrée au CO2. Si ce mécanisme de protection évite un dessèchement mortel, il force l’arbre à puiser dans ses réserves et aboutit souvent à la perte des feuilles qui grillent sur l’arbre. La chaleur dégrade quant à elle, la chlorophylle et entraîne un jaunissement des feuilles qui ne témoigne pas d’un comportement saisonnier habituel de l’arbre mais d’un état de survie face à des conditions climatiques extrêmes.

 

                                                                                                                  Joanny CUILLERAT

 

Publié dans Fiches techniques

Partager cet article
Repost0

Conférence organisée par le musée de Gruffy, au Clos Guévin, samedi 28 novembre à 20 heures : Changement climatique....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Dans le cadre de la COP 21, le musée d'histoire naturelle de GRUFFY organise une conférence intitulée :

"Changement climatique? Quand les glaciers occupaient les Bauges".

 

Animation par Carine Peisser et Pierre Renau géologues, association CalcEre.

Rendez-vous à Gruffy au Clos Guévin,

le samedi 28 novembre à 20h.
Participation aux frais: adhérents 4 euros; non adhérents 5 euros

Changement climatique ?
Quand les glaciers occupaient les Bauges.

 

Le massif des Bauges n'a pas toujours été aussi chaud, ni aussi froid ! Tout est question de référence. Depuis ses débuts, la planète tout entière a subi des variations climatiques importantes ; on en trouve aujourd’hui de nombreuses preuves. Les Alpes, de par leur situation exceptionnelle ont permis aux glaciers de se développer de façon très conséquente à plusieurs reprises dans l’histoire récente (à l’échelle géologique, c'est-à-dire dans les dernières centaines de milliers d’années) et les paysages alpins en sont empreints.

Le massif des Bauges entre autres a été parcouru par de puissants flux glaciaires, recouvert presque intégralement par ces monstres de glace venus des sommets. Lorsque les derniers glaciers se sont retirés, il y a un peu plus de 12000 ans, ils ont laissé le champ libre à l'installation des premiers Baujus que ce soit au Peney, dans les grottes de Bange ou encore aux Creusates. Aujourd’hui encore ils conditionnent nos modes de vie et nos activités. Quels résultats observables dans nos paysages peuvent témoigner de ce passage ?

Et puis, le changement climatique actuel, plus brutal que ceux que la Terre a déjà connu à de multiples reprises, paraît sans précédent : de quoi seront faits les paysages de demain ?

 

Conférence organisée par le musée de Gruffy, au Clos Guévin, samedi 28 novembre à 20 heures : Changement climatique....

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Fleurs cultivées, emblématique du début novembre, elles ont les couleurs de l’automne mais restent réservées à la Toussaint. Ce sont des plantes annuelles ou vivaces, plutôt méridionales, de la famille des Astéracées.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Rappel

Les Astéracées ont la caractéristique commune d'avoir des fleurs minuscules, réunies en un réceptacle floral appelé capitule, elles sont serrées les unes à côté des autres, sans pédoncules. Le capitule est entouré par des bractées qui forment un involucre.

Ainsi, contrairement au terme de la langue commune, ce qu'on appelle une « fleur » de tournesol, de pissenlit  ou de….. chrysanthème n'est pas, en réalité  « une » fleur mais un capitule formé d'une multitude de petites fleurs.

Inflorescence en capitule: ensemble de fleurs sessiles, serrées les unes contre les autres, sans pédoncules, réunies sur un réceptacle floral élargi.

 

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Le mot Chrysanthème vient du grec "khrusas" qui signifie or et "anthos" qui veut dire fleur. L'appellation "Fleur d'or" fait référence à la couleur des fleurs des premiers chrysanthèmes.

Le chrysanthème a été rapporté d'Asie. À l'origine, les Chinois le cultivaient il y a 2.000 ans. Un des premiers botanistes qui l’a décrit est le naturaliste Thunberg, élève de Linné, qui, en voyage au Japon en 1775, mentionne Chrysanthemum indicum, terme impropre d’ailleurs, indicum signifiant « d’Inde ». Il note qu'il est très cultivé dans les maisons et les jardins, qu'on le trouve à l'état sauvage et qu'il fleurit durant l'été et l'automne.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

L'introduction définitive du chrysanthème revient à un Marseillais, le capitaine Pierre-Louis BLANCARD. Il rapporte de Chine en 1789, trois variétés, une blanche, une violette et une pourpre, seule la pourpre survécut aux aléas du long voyage et arrive vivante à Marseille.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

En Europe, Le chrysanthème est devenu la fleur des morts lorsque Raymond Poincaré, en 1919, a exigé que tous les monuments aux morts de France soient fleuris le 11 novembre. Puis la coutume a « glissé » progressivement du 11 novembre au 1er novembre. Et si cette fleur est devenue emblématique de la Toussaint, c'est tout simplement que c'est l'une des rares plantes qui ait encore une floraison, spectaculaire à cette période. Avec une trentaine de milliers de monuments aux morts en France, la décision de Raymond Poincaré a donné un essor commercial énorme au chrysanthème !!

Alain Baraton
France-Inter le 1er novembre 2015

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

En 2010, quelques 21,3 millions de pots ont été achetés en France à la charnière des mois d'octobre et novembre.

L’association du chrysanthème avec la mort n'est pas universelle.

En orient, le chrysanthème jaune était un symbole de longévité et d'immortalité. De Pékin à Séoul et jusqu’en Russie, le chrysanthème symbolise l’éternité, la gaité, le plaisir, sans doute parce qu’il illumine de sa floraison colorée la fin de l’automne.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Au Japon, où il fut introduit au VIIIe siècle après J.C., le chrysanthème est immédiatement devenu la fleur emblème de la Famille Royale puisqu’on lui attribuait la capacité de rendre la vie plus belle, plus longue.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....
Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

En fait, la particularité du chrysanthème est effectivement d’être une plante dite de jours courts, le chrysanthème fleurit seulement lorsque les nuits sont plus longues que les jours, soit après le 21 septembre !

Jean-Marie Pelt
France-Inter le 31 octobre 2015

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Il existe de très nombreuses variétés de chrysanthèmes et de nombreux hybrides. Il y quelques années, on voyait surtout ces grosses boules blanches, jaunes ou violacées.

 

 

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....
Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Mais la mode change. Actuellement les bruyères ont une cote montante, car elles ne craignent pas le gel, contrairement aux chrysanthèmes.

Ce changement de mode permet à Chrysanthemum indicum et ses hybrides, de sortir des cimetières et d’envahir jardinières, plates-bandes et jardins, pour notre plus grand plaisir.

Je les trouve très beaux et toutes ces couleurs éclatantes sont comme les derniers feux de l’été et de l’automne, avant la grisaille et les frimas de novembre.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Christianne

En cette journée du 11 novembre, rappelons-nous que les poilus français ont choisi

le bleuet comme symbole de leur guerre.

Fleurs d’automne, les chrysanthèmes.....

Publié dans Histoire et légendes

Partager cet article
Repost0

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

sur le bord du chemin qui menait au gite où j’ai passé quelques jours.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

C'est Salvia sclarea, la sauge sclarée.

 

Plante de la famille des Lamiacées, de 40-80 cm, robuste, très velue, très aromatique.

 Salvia sclarea

Salvia sclarea

Feuilles largement ovales, en cœur à la base, crénelées, rugueuses, pubescentes-grisâtres, presque tomenteuses dessous.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Tiges quadrangulaires assez robuste, érigées, ramifiées.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Fleurs blanches lavées de bleu, grandes, en verticilles rapprochés en panicule contractée visqueuse.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Bractées membraneuses, très larges, acuminées, dépassant les calices, lavées de violet rose.

 

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Calice pubescent, à 13 nervures, à dents épineuses, corolle longue de 2 à 3 cm, à lèvre supérieure falciforme, bleu pâle à lilas et lèvre inferieure blanche.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,
Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Toute la plante est très mellifère et exhale une forte odeur musquée.

 

La Sauge sclarée, Salvia sclarea est cultivée dans les Alpes de Haute Provence, le Vaucluse et la Drôme pour la production d’huile essentielle qui entre dans la fabrication d’apéritifs et de liqueurs ou en parfumerie, pour son pouvoir fixateur.

 

Cette huile essentielle est utilisée aussi en aromathérapie pour ses propriétés, anti-inflammatoire, antispasmodique et pour son action similaire aux oestrogènes.

Celle que j’ai vue sur le bord du chemin était probablement naturalisée.

 

 

                                                                      

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

                                Textes et photos de Josette

Publié dans Sorties

Partager cet article
Repost0