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En montant au col de l'Iseran,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Dernière sortie de notre séjour, nous partons à l’assaut de l’Iseran, 2 764 m !

C’est la route vers la Tarentaise et Val d’Isère. Ce col est le plus haut col routier de toutes les Alpes. Il était déjà emprunté dès le XVII e siècle pour acheminer les fromages du Beaufortin vers le Piémont, via le col du Mont Cenis.

Carte routière du col de l'Iseran

Carte routière du col de l'Iseran

Commencée en 1929, cette route fut inaugurée par le président de la République Albert Lebrun le 10 juillet 1937.  Elle est fermée  en hiver et imbriquée durant cette saison au milieu des pistes de ski de Val d'Isère. Ce col est devenu un haut lieu du Tour de France cycliste, il est classé hors-catégorie. Il est également inclus dans le parc national de la Vanoise.

L'Iseran, le plus haut col routier des Alpes Françaises

L'Iseran, le plus haut col routier des Alpes Françaises

Après avoir longé la rive droite de l’Arc, nous commençons l’ascension à Bonneval sur Arc (1738 m) et n’effectueront pas les 13,5 km d’ascension (1000 m de dénivelée !). Certaines portions de route ont une pente qui avoisine les 9 %. Nous  franchissons le torrent de la Lenta et nous nous arrêterons au pont de l’Ouliette ou l'Ougliette.

Nous commençons notre ascension pédestre sur le chemin du plan des Eaux, un sentier balcon d’où la vue est exceptionnelle sur les sommets et glaciers de la Haute Maurienne, mais également sur la vallée. Et déjà nous rencontrons de merveilleuses plantes d'altitude.

Sentier du plan des Eaux, sentier balcon d’où la vue est exceptionnelle sur les sommets et glaciers de la Haute Maurienne.

Sentier du plan des Eaux, sentier balcon d’où la vue est exceptionnelle sur les sommets et glaciers de la Haute Maurienne.

Voici deux achillées, des astéracées. Le genre achillée, plantes herbacées vivaces à feuilles alaternes, du latin achillea, lui-même emprunté au grec akhileios, herbe d’Achille. Celui-ci ayant blessé accidentellement, avec son arme, son ami Télèphe, il le guérit à l'aide de l'achillée. Le genre achillée comprend de nombreuses espèces, celles-ci sont montagnardes.

Achillea nana l’achillée naine, plante très parfumée à odeur de musc qui persiste longtemps, elle contient une substance aromatique utilisée dans la composition de maintes liqueurs et comme succédané des génépis. D’où l’un de ses noms vernaculaires de Génépi bâtard.

Achillea nana l’achillée naine,

Achillea nana l’achillée naine,

Bien adaptée à l’altitude avec ses feuilles duveteuses grisâtres et ses capitules blanc cassé

Achillea nana l’achillée naine,

Achillea nana l’achillée naine,

Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée. Cette achillée se reconnaît parfaitement à ses feuilles entières, dentées, non velues et perforées d’une multitude de petits trous, ce qui lui vaut son nom «herbe rompue »... 

Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée, photos de Josette
Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée, photos de Josette

Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée, photos de Josette

A suivre............

                               Christianne

Le vallon de la Lenta

Le vallon de la Lenta

Publié dans Flore

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Le 21 mars, c'est le printemps ! ! !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

C‘est écrit sur le calendrier. De l'ancien français prins, premier, et de temps. Il commence le jour de l'équinoxe de printemps (enfait, entre le 19 et le 21 mars).

Pour moi cela évoque fonte des neiges, renouveau, bourgeons, température douce…

Et pour vous ?  C’est pareil ! et bien il va falloir attendre un peu !

On a quand même rencontré dans un joli sous-bois, des scilles, Scillia bifolia et ses deux feuilles cuculées,

Scilla bifolia
Scilla bifolia

Scilla bifolia

quelques pulmonaires... Pulmonaria sp

Pulmonaria sp
Pulmonaria sp

Pulmonaria sp

et  Narcissus pseudonarcissus, devenu dans Flora Gallica Narcissus jonquilla,

autrement dit ...... une jonquille !!!

 Narcissus pseudonarcissus, devenu dans Flora Gallica Narcissus jonquilla

Narcissus pseudonarcissus, devenu dans Flora Gallica Narcissus jonquilla

Le printemps arrive.....

                                                                  Christianne

Publié dans Flore

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De Bonneval à l'Ecot, arrivée à l'Ecot...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici le hameau de l’Écot bâti sur un replat du terrain, on met du temps à le distinguer tant ce hameau se confond avec le paysage rocheux alentour. Nous l’atteignons en traversant l’Arc.

L'Ecot, photo d'André

L'Ecot, photo d'André

Sur les rochers voici l’épilobe des moraines, Epilobium fleischeri, famille des Onagracées.

C’est mon épilobe préférée, elle n’est pas rare, elle s’épanouit sur les amoncellements de cailloux et de roches qu’on appelle « moraines » et que les glaciers abandonnent en fondant. Elle est munie de racines souterraines puissantes, capables de capter l’eau enfouie sous les rochers, de stolons, de tiges couchées ascendantes, c’est une plante très robuste qui ne dépasse pas 60 cm. Ses nombreuses fleurs rose vif à quatre pétales et quatre sépales fuchsia foncé égaient les espaces pierreux.

Epilobium fleischeri, épilobe des moraines
Epilobium fleischeri, épilobe des moraines
Epilobium fleischeri, épilobe des moraines

Epilobium fleischeri, épilobe des moraines

Petit rappel : les fleurs des épilobes s’épanouissent au sommet d’un très long ovaire infère, les fruits sont des capsules allongées, tétragones, à quatre loges et quatre valves et qui s’ouvrent de haut en bas. Les graines nombreuses sont surmontées d’aigrettes soyeuses que le vent disperse en automne.

Epilobium angustifolium, épilobe à feuilles étroites, photo de Jacques

Epilobium angustifolium, épilobe à feuilles étroites, photo de Jacques

Et nous découvrons  la chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle, et, en contrebas, les maisons de pierre, couvertes de lauzes et serrées autour de la ruelle centrale.  Le panorama est grandiose sur les sommets alentours : Signal de Méan Martin, la pointe des Buffettes, la Levanna occidentale ….

L'Ecot, chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle

L'Ecot, chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle

La ruelle de l'Ecot, photo d'André

La ruelle de l'Ecot, photo d'André

Un gros massif de buplèvre nous attend. C’est Bupleurum stellatum buplèvre étoilé, plante vert glauque des rochers et pelouses des hautes montagnes. Cette Apiacée est caractérisée par des involucelles concaves, à folioles longuement soudées, à 5-10 lobes courts, mucronulés, formant une coupe autour de l’ombellule.

De Bonneval à l'Ecot, arrivée à l'Ecot...
Bupleurum stellatum, buplèvre étoilé, photos de Josette
Bupleurum stellatum, buplèvre étoilé, photos de Josette

Bupleurum stellatum, buplèvre étoilé, photos de Josette

Le chemin redescend et nous traversons le canyon de l’Arc et ses marmites pittoresques au pont de la Lama, (pont romain ?) pour rejoindre la route carrossable vers Bonneval.

Le pont de la Lama et l'Arc, photos de Nicole
Le pont de la Lama et l'Arc, photos de Nicole

Le pont de la Lama et l'Arc, photos de Nicole

Le long du chemin, rencontre avec une dernière plante qu’on ne trouve qu’en montagne, une raiponce violet foncé presque noire.

Cette couleur profonde n’a pas interpellé les botanistes puisqu’ils l'ont baptisée raiponce…. ovale, Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri. C’est une campanulacée.

Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri, raiponce ovale
Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri, raiponce ovale

Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri, raiponce ovale

Petit rappel : quelques caractéristiques des campanulacées, fleur en roue, en cloche ou en entonnoir, corolle à 5 pétales d’abord soudées, s’ouvrant de bas en haut, 5 étamines indépendantes de la corolle. Les fleurs sont disposées en épis, en grappe ou en tête globuleuse.

Phyteuma orbiculare, raiponce orbiculaire, photo de nicoel

Phyteuma orbiculare, raiponce orbiculaire, photo de nicoel

à suivre.................

                                          Christianne

Photo d'André

Photo d'André

Publié dans Flore

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De Bonneval à l'Ecot, III

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous rejoignons le sentier des Alouettes qui nous réserve d’autres surprises. Deux pédiculaires, différentes de celles rencontrées au col du Petit Mont Cenis.

 

Petit rappel : le nom Pédiculaire est une francisation de Pedicularis qui désignait en latin une plante employée contre les poux, herba pedicularis (Pediculus ; pou en latin). De la famille des Orobanchacées selon la classification APG III, ce genre comprend 982 espèces dans le monde !!!

Voici la pédiculaire locale, Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis. Elle possède une inflorescence courte mais compacte. De belles fleurs roses dont la lèvre supérieure est prolongée en long bec linéaire. Les calices sont très laineux. 

Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis, photos d'André
Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis, photos d'André

Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis, photos d'André

Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, la pédiculaire des pâturages de haute montagne. Inflorescence pauciflore, fleurs pédicellées, à lèvres supérieures à long bec, grêle et tronqué.

Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, photos de Josette
Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, photos de Josette

Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, photos de Josette

Nous franchissons le ruisseau du Vallonet et voici deux jolies saxifrages.

Petit rappel : Les Saxifrages, passe-pierre ou perce-pierre, sont des plantes herbacées vivaces de la famille des Saxifragacées appartenant au genre Saxifraga, 440 espèces répertoriées. Le mot saxifrage vient du latin saxifraga, composé de saxum, le rocher et frangere, briser. Ces plantes rupicoles sont en effet connues pour leur capacité à s'installer dans des fissures de rochers.

Nous nous arrêtons près d’une petite zone humide où s’épanouit une jolie saxifrage d’altitude Micranthes stellaris autrefois Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée. Celle-ci aime les bords de ruisseaux en montagne. Fleurs blanches dont chaque pétale porte deux points jaunes. Rosette basale de feuilles dentées. Une tige très fine sans feuille.

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Christianne

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Christianne

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Josatte.

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Josatte.

Et voici Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, très fréquente à l’étage montagnard. Rosette de feuilles denticulées et bordées de pores à sécrétion calcaire.

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule

Fleurs blanchâtres parfois ponctuées de rouge, en corymbe sur une tige

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, photos de Josette
Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, photos de Josette

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, photos de Josette

Et voici le hameau de l’Ecot....

                                                  à suivre....

                                                                Christianne

De Bonneval à l'Ecot, III

Publié dans Flore

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