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Balade surprise

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les botanistes ayant marché,

Tout l’été

Se trouvèrent fort dépourvus

Quand l’automne fut venu.

Plus une seule petite pousse,

Ni une fleur, pas même une gousse !

Ils allèrent se balader

Sur les berges abandonnées

De La Leysse,

Pleines de richesse…

Bord de La Leysse, à l'entrée de Chambery.

Bord de La Leysse, à l'entrée de Chambery.

Première surprise :

Physalis peruviana, le coqueret du Pérou, installé entre les galets de la berge. Il est de la même famille que le fameux amour en cage, c’est une solanacée.  Au Pérou on l’appelle 'Aguaymanto' en espagnol, 'Topotopo' en aymara et 'Uchuba' en quechua.

Plante herbacée vivace dans les régions tropicales ou subtropicales, il se cultive, généralement, comme une annuelle sous nos latitudes.

Physalis peruviana, le coqueret du Pérou

Physalis peruviana, le coqueret du Pérou

Les tiges érigées très branchues portent des feuilles en forme en cœur à bord entier ou légèrement dentée. La corolle est jaune à gorge tachetée de bleu marine.  Le calice du fruit vert, ovoïde   présente 5-10 angles. Toute la plante est pubescente.

Physalis peruviana, le coqueret du Pérou

Physalis peruviana, le coqueret du Pérou

Le calice du fruit vert, ovoïde présente 5-10 angles. Toute la plante est pubescente.

Le fruit est une petite baie ronde, de la taille d'une bille (1-1,5 cm de diamètre) de couleur jaune à orange brillant, remplie de petites graines, et protégée par une cage de feuilles, constituée des sépales soudés qui le fait ressembler à un lampion.

Ce fruit est très doux, idéal pour tartes et confitures mais il est surtout utilisé en pâtisserie comme garniture.

 

Coqueret du Pérou, photo emprunté à Internet.

Coqueret du Pérou, photo emprunté à Internet.

Voici le fameux amour en cage, Physalis alkekengi, dont la fleur est blanche et le fruit tout petit dans sa cage

Amour en cage, Physalis alkekengi,

Amour en cage, Physalis alkekengi,

Deuxième surprise :

Salvia hispanica, la sauge hispanique, qui comme son nom ne l’indique pas vient du Mexique et du Guatemala. La voici dans les galets qui forment la berge de La Leysse, d’où vient-elle ???

Salvia hispanica, la sauge hispanique,

Salvia hispanica, la sauge hispanique,

Salvia hispanica est une plante annuelle d'environ un mètre de haut composée de tiges quadrangulaires (c’est une lamiacée). Elle craint le gel !

Les feuilles sont opposées, ovales à oblongues, pubescentes.

L'inflorescence porte sur ses rameaux des verticilles de fleurs blanches ou mauves.

Salvia hispanica, la sauge hispanique,
Salvia hispanica, la sauge hispanique,

Salvia hispanica, la sauge hispanique,

Les graines, groupées par quatre, sont lisses, brillantes, d'un aspect grisâtre.

La plante était cultivée pour ses graines alimentaires par les Aztèques il y a 4 000 ans. Ses graines sont appelées chia, le mot chia  (prononcez tchia) est un dérivé de chyan, qui veut dire sauge en nahuatl, la langue aztèque. Cette plante a été une source majeure d’alimentation des peuples amérindiens, avec le maïs et le haricot.

Graines de chia, image empruntée à Internet.

Graines de chia, image empruntée à Internet.

Redécouvertes à la fin du XXé siècle, les graine de chia sont très à la mode, on  les mange ajoutées aux salades, aux yaourts, aux gâteaux, à du quinoa, du boulgour, du riz ou des légumes car elles n’ont pas de goût véritablement marqué.

La graine de chia possèderait une bonne activité anti-oxydante fournie par ses polyphénols, elle est riche en calcium et en phosphore et c'est une très bonne source de fibres alimentaires et de manganèse.

Elle est riche aussi en protéines et en fibre, avec un taux, certes variable, allant de 16 à 23 % de protéines, elle est au-dessus du blé (14,7 %) et du maïs (14 %) et aussi très riche en lipides contenant une forte proportion d'acide oméga-3. C’est une graine sans gluten.

Mais son potentiel allergène n’est pas encore tout à fait déterminé et j’ai trouvé sur internet que la dose journalière ne doit pas dépasser 15 gr par jour ! Donc à consommer avec modération !

 

Bord de La Leysse, à l'entrée de Chambery.

Bord de La Leysse, à l'entrée de Chambery.

Nous avons rencontré également une grande variété de plantes ainsi que des plants de tomates, des rondes, des allongées, des cœur de bœuf....elles peuplent aussi les berges de La Leysse !

Merci Sylvie !

                                                                                 Christianne

Publié dans Flore

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COQUELICOTS II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 On a qualifié le coquelicot comme beaucoup d’autres messicoles, de «mauvaise herbe» ! Mais nous le voyions refleurir dans le champs et sur les talus grâce à la politique de fauche tardive..

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Etymologie

D'abord écrit coquelicoq (1545), son nom serait une variante de l'ancien français coquerico, désignant le coq par onomatopée. Il s'agirait d'une métaphore entre la couleur de la fleur et celle de la crête du coq.

 

Fiche technique

Coquelicot ou parfois Ponceau ou Poppy en anglais, Papaver rhoeas, il fleurit de mai à juillet. Il est présent dans les champs, moissons, bords de chemins, friches, talus, décombres. Il est xérothermophile et préfère les sols calcaires. Très commun jusqu'à 1700-1800 m d'altitude. Famille des Papavéracées.

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Coquelicot, Papaver Rhoeas

La plantule, organisée en rosette, se caractérise par des feuilles alternes de couleur vert clair bleuté, très polymorphes, mais toujours munies de longs poils mous à la base du pétiole. Les trois premières feuilles sont ovales et entières. Les suivantes sont de plus en plus découpées.

La plante adulte atteint une hauteur généralement comprise en 30 et 90 cm.

La tige et les feuilles sont hérissées de poils raides. Les feuilles sont alternes, de couleur vert mat parfois bleuté.  Elles sont sessiles et profondément lobées et dentées. Les feuilles caulinaires, peu nombreuses sont sessiles. Les variations de la découpure des feuilles d'un individu à l'autre sont très importantes et illustrent parfaitement un grand polymorphisme. La fleur solitaire est située au sommet d'un long pédoncule non ramifié, initié à l'aisselle des feuilles.

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Coquelicot, Papaver Rhoeas

La fleur est d’abord emprisonnée dans un cocon constituée de deux coques velues, à l'extrémité de la tige. Ces deux coques (les sépales) s'ouvriront par la base et se détacheront par la poussée des pétales.

 Qu atre pétales rouge écarlate, légèrement froissés, longs de 2 à 4 cm, s’organisent en paire. Les corolles rouges du coquelicot apparaissent probablement bleu violet aux abeilles (qui ne distinguent pas le rouge) du fait de leur forte réflexion des rayons UV.

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Ces pétales, tachetés de noir à leur base entourent des étamines nombreuses violet sombre, produisant jusqu'à 2,5 millions de grains de pollen par fleur. L'ovaire glabre pourvu de 7-12 stigmates, après maturation, donne une capsule ovoïde contenant environ 5000 graines.

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Coquelicot, Papaver Rhoeas

Utilisation

Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets légèrement sédatifs dus aux alcaloïdes qu'il contient. En phytothérapie, on utilise ses pétales séchés, dont on fait le plus souvent des infusions. Ses effets apaisants se font sentir chez l'adulte, mais surtout chez les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil). Par ses propriétés émollientes, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Les fleurs sont alors utilisées sous forme de sirop pectoral ou de pastilles à sucer.

Même si elles sont moins grosses que celles de certains pavots, les graines du coquelicot sont utilisées comme elles en pâtisserie ou pour confectionner des pains aromatisés. Les jeunes rosettes de feuilles peuvent s'ajouter crues à des salades ou être consommées cuites en légumes ou en soupe.

COQUELICOTS II

Publié dans Flore

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COQUELICOTS

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Au Royaume-Uni et dans les pays du Commonwealth, le coquelicot est le symbole des soldats morts au combat.

Au XIXe siècle, on avait déjà remarqué lors des guerres napoléoniennes, que les champs de bataille se couvraient de cette fleur dès la bataille finie.

Mais c’est un poème datant du printemps 1915, écrit par le lieutenant-colonel John McCrae, un médecin du Corps de santé royal canadien qui fut témoin de la terrible seconde bataille d'Ypres, qui est à l’origine de ce symbole. Car les coquelicots fleurissaient dans les pires champs de bataille de la Somme. Le poème s'intitule In Flanders Fields (Au champ d'honneur) et a immortalisé cette floraison pleine de douleur. Le coquelicot devint ainsi l’emblème du souvenir.

Nos voisins d’outre-manche portent un coquelicot en papier qu'ils appellent poppy, lors des commémorations du 11 novembre, et déposent auprès des monuments ces couronnes toutes identiques, mais très colorées.

Poppies,

Poppies,

Poppies,

Poppies,

In Flanders Fields

In Flanders fields the poppies blow

Between the crosses, row on row

That mark our place ; and in the sky

The larks, still bravely singing, fly

Scarce heard amid the guns below.

 

We are the dead. Short days ago,

We lived, felt dawn, saw sunset glow,

Loved and were loved and now we lie

In Flanders fields.

 

Take up our quarrel with the foe.

To you, from failing hands, we throw

The torch; be yours to hold it high.

If ye break faith with us who die

We shall not sleep, though poppies grow

In Flanders fields.

COQUELICOTS

Revenons à la botanique...

S’il est une fleur qui a inspiré les poètes, les peintres, les photographes, c’est bien le coquelicot !

Marcel PROUST, Robert DESNOS… les impressionnistes mais aussi de nombreux peintres amateurs se sont laissé séduire par cette fleur qui n’a pas peur de s’afficher au bord des chemins et dans les champs de blés. Plus près de nous, MOULOUDJI nous a fait vibrer et peut être verser une larme avec sa chanson Comme un Petit Coquelicot.

Elle est jolie mais elle a, sans aucun doute, quelque chose de plus pour avoir un tel succès. Son rouge est éclatant, provoquant même, mais le coquelicot est éphémère, à peine cueilli, il s’étiole déjà. Les champs de coquelicots embrasent parfois le mois de juin. C’est magnifique mais cela ne dure pas !

C’est peut-être tout cela qui l’a rendu si attirant. Plante messicole (qui pousse dans les moissons) très fréquente jadis, les herbicides l’ont chassé de nos champs de blé,car, quand sa graine se mêle aux grains de blé, elle peut concurrencer directement la céréale. On a qualifié le coquelicot comme beaucoup d’autres messicoles de «mauvaise herbe» !

 

A suivre.................

COQUELICOTS

Publié dans Histoire et légendes

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BLEUETS.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918 est célébré en grande pompe à Paris ce dimanche, célébrons-le à notre manière, la manière botanique, en revisitant les articles que Joanny a écrit pour nous il y a quelques mois.

Intéressons-nous tout d'abord au bleuet, cette fleur bleue, emblème en France des victimes de la Grande Guerre.

Fleur des champs emblématique, le bleuet comme  le coquelicot dont nous reparlerons, est passé du statut d’adventice (qui pousse sans avoir été semée) abondante à plante messicole (qui pousse dans les moissons)  en perdition.

Avant que toutes sortes de désherbants, pesticides et autre chimie, soient utilisées pour améliorer les rendements, les plus anciens d’entre nous, se souviennent avec émotion et regret de ces fleurs multicolores qui ornaient les champs de blé de leur enfance.

 Il est la fleur des poètes, auxquels la couleur bleue est généralement associée : le bleuet, comme tant d’autres, ne doit sa survie qu’à l’extension des méthodes de fauchages tardifs au bord des routes et chemins de campagne.

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus, appartient à la famille des astéracées.  Selon les régions, il peut être appelé Aubifoin, Barbeau ou, d’après Fournier, Herbe de Zacharie.    

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Il doit son nom de genre Centaureaau centaure Chiron, créature mythologique représentée avec un avant-train humain et quatre pattes de cheval. Chiron était considéré par Homère comme le plus juste des centaures, versé dans la connaissance des plantes, il en avait retiré l'art de guérir.

Le nom d’espèce cyanus provient du bleu cyan de ses capitules floraux.

L’origine du bleuet est sujet à controverse, Proche-Orient pour certains, Europe pour d’autres.

Plante annuelle ou bisannuelle à tige rameuse, à feuilles basales disposées en rosettes, les feuilles des tiges sont sessiles et alternes.

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Les capitules renferment des fleurons de deux sortes. Les fleurons du centre tubulés, à pétales courts et étroits, d’un bleu foncé, purpurin sont hermaphrodites.

Les fleurs marginales plus grandes, à corolle très voyante, ont un calice renflé, en cornet et surmonté de grandes ligules bleues en forme d’éventail à 5 grandes dents très effilées.

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Le Bleuet des champs, Centaurea cyanus,

Autrefois,  il était le «pestiféré» des paysans car il émoussait faux et faucilles à la moisson. En effet, le bleuet possède des tiges élastiques qui deviennent très dures en fin de floraison.

Le bleuet est exclusivement employé par la médecine populaire. Il contient des tanins, des flavonoïdes, des principes amers et de l’anthocyane pour le colorant bleu de ses fleurs.

Pour l'herboriste Pierandrea Mattioli (1501-1577) la couleur bleue de la fleur symbolisait les yeux sains, et selon les principes de la Théorie des signatures *  il prescrit donc la plante en tant que remède contre les affections oculaires. Ce qui lui vaut également le nom de «casse lunettes».

L’eau florale de bleuet dont les vertus ont été découvertes au XIIème siècle par la religieuse Hildegarde de Bingen, (1098-1179), passionnée de médecine naturelle, est un produit frais et légèrement parfumé aux vertus multiples notamment pour les yeux et la peau.

L’eau florale de bleuet

L’eau florale de bleuet

Bleuet de France.

Lors de la guerre de 14-18 les bleuets – comme les coquelicots – continuaient à pousser dans la terre retournée par les milliers d’obus qui labouraient quotidiennement les champs de bataille. Ces fleurs étaient le seul témoignage de la vie qui continuait et la seule note colorée, avec le coquelicot, dans la boue des tranchées.

Ce terme de « Bleuets » a désigné les soldats fraîchement arrivés sur le champ de bataille, en raison de l’uniforme bleu horizon dont ils étaient vêtus. Ces jeunes recrues qui, pour des milliers d’entre eux n’ont jamais eu vingt ans, ont été surnommées ainsi par les poilus plus anciens qui avaient porté le désastreux pantalon rouge garance encore en usage au tout début de la Première Guerre mondiale.

Bleuet de France.

Bleuet de France.

Cette appellation perdura pendant toute la guerre parce que l’uniforme neuf aux couleurs encore fraîches équipait le nouvel arrivant et contrastait avec la couleur de boue des uniformes des vétérans.

La popularité des « Bleuets » est telle que son image est utilisée par la propagande au travers de cartes postales, affiches, chansons et poèmes :

Les poilus français ont choisi le bleuet comme symbole de leur guerre.

Voici les p'tits bleuets,

Les bleuets couleur des cieux,

Ils vont jolis, gais et coquets

Car ils n'ont pas froid aux yeux.

En avant partez joyeux,

Partez amis, au revoir !

Salut à vous les petits "bleus"

Petits "bleuets", vous notre espoir.

 

ALPHONSE BOURGOIN, extrait de Bleuets de France 1916

A la fin de la première guerre mondiale fut créée L’Œuvre Nationale du Bleuet de France qui est une association reconnue d’utilité publique placée depuis 1991 sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Son objectif est toujours de recueillir des fonds afin de financer les œuvres sociales qui viennent en aide aux anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la Nation, soldats blessés en opération de maintien de la paix, victimes du terrorisme.

Le 11 novembre et le 8 mai, de petites insignes en papier, en forme de bleuet, sont vendues au profit de cette association.

Insigne, modèle 2018

Insigne, modèle 2018

Terminons sur une note plus légère :

Mesdames ou mesdemoiselles, si vous hésitez entre deux prétendants que vous aimez d'égale manière, préparez deux enveloppes contenant chacune une fleur de bleuet. Inscrivez sur chacune le nom de l'un des deux héros. Au bout de quelques jours . ouvrez-les et choisissez celui dont la fleur est la plus fraiche.....

                                          Joanny

Publié dans Histoire et légendes

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Notre Semnoz, II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Notre Semnoz, II

Voici un autre poème écrit par René BOISSIER et décrivant les forêts et les pâturages de notre belle montagne.

Pour l'illustrer, quelques photos des paysages et de la flore du Semnoz que nous affectionnons tout particulièrement, tant elle est variée et abondante.

Notre Semnoz, II

Et l’hiver a drapé le plateau

De son beau manteau blanc.

La nature est belle là-haut

Offerte aux skieurs débutants.

Le lac d'Annecy, vu depuis le Semnoz

Le lac d'Annecy, vu depuis le Semnoz

Au printemps, la neige est encore sur les hauteurs

Mais déjà les alpages se couvrent de mille fleurs.

De grandes variétés les alpages sont parés

Sous un ciel sans cesse renouvelé.

Prairie fleurie au Semnoz

Prairie fleurie au Semnoz

Bêtes et gens « emmontagnent » : c’est l’été.

Tarines et abondances, chevrettes et caprins

Donneront le lait cru sorti de leur sein

Car l’or blanc du Semnoz, n’est pas neige, mais lait.

Gentiana campestris, gentiane champêtre

Gentiana campestris, gentiane champêtre

Tomme et beurre sortiront des mains des fermiers

Au grand plaisir des nombreux vacanciers.

La route partagera la peine des cyclos

Qui, pour vaincre le temps, courberont bien le dos.

Centaurea nervosa, centaurée nervée

Centaurea nervosa, centaurée nervée

A l’automne venu, bêtes et paysans « démontagnent ».

Seules désormais, les gentianes hanteront la montagne.

Le Semnoz va bientôt se revêtir de blanc

Et la nature s’endormira pour renaître qu’au prochain printemps.

 

Gentiana purpurea, gentiane pourpre

Gentiana purpurea, gentiane pourpre

                                                          René BOISSIER

Gruffy, au pied du Semnoz

Gruffy, au pied du Semnoz

Publié dans Généralités

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Post-scriptum : Annecy à marée basse

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

D’aucuns me font remarquer que la photo Annecy en 1906, présente quelque anachronisme, la visitation, qu’on voit distinctement en arrière-plan n’existait pas en 1906. C’est exact ! Sa construction commence quelques années plus tard.

Je crois avoir retrouvé la photo originale. Dans le livre Annecy et son lac Autrefois de Michel Germain et Gilbert Jond,  aux éditions La Fontaine de Siloé, il s’agit d’une carte postale, au chapitre Le Lac et ses caprices.

Le lac  d'Annecy  en 1906

Le lac d'Annecy en 1906

Pas de visitation ni de petit muret de grosses pierres, le quai s’appelle  la grève.

Au même chapitre, on trouve le lac gelé en 1890, nous verrons peut être cela cet hiver !

Le lac d'Annecy en 1890

Le lac d'Annecy en 1890

Voici la vérité retablie !

                                                         Christianne

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