Fasciation, fasciation....
Grâce au ..... non à cause du ..... non grâce au confinement, les botanistes de Gruffy ont chercher dans leur photos et ils ont retrouvé dans leurs collections des clichés de... fasciation
Amateurs passionnés de botanique rassemblés au sein du "Groupe Nature de Gruffy" 74
Grâce au ..... non à cause du ..... non grâce au confinement, les botanistes de Gruffy ont chercher dans leur photos et ils ont retrouvé dans leurs collections des clichés de... fasciation
La pâquerette que je vous ai présentée hier, a été photographiée par une amie, dans son jardin. Elle a retenue l’attention de Monique, amie fidèle lectrice et botaniste très calée.
Elle m’a donné la clef du mystère : il s’agit d’une fasciation ou cristation, connue en botanique.
La fasciation qualifie le caractère de certains organes végétaux qui s'aplatissent au lieu de conserver leur forme cylindrique. Cette forme de croissance rare et inhabituelle des plantes ou parties de plantes affectées est qualifiée de fasciée (en peigne).
La fasciation d'une fleur blanche de pâquerette Bellis perennis est rare, mais le phénomène existe encore régulièrement chez les Astéracées.
La fasciation est une condition de la croissance anormale d'une plante. Le méristème (zone de multiplication cellulaire de la plante) apical (situé au sommet), produit plus ou moins de tissu cylindrique, dans son mode de croissance “classique”.
Dans la fasciation, il s'étire perpendiculairement à la direction normale de la croissance. Cela produit des tissus aplatis, en forme de rubans, à crête ou sinueux. Ce phénomène peut se produire avec la tige, la racine, le fruit ou les fleurs.
La fasciation, également connue sous le nom de cristation, peut être causée par une mutation dans les cellules méristématiques, par une infection bactérienne, des attaques d'insectes ou de parasites, ou par des dommages chimiques ou mécaniques. Certaines plantes héritent de cette condition, mais cette altération ne représente pas un dommage mortel pour la plante, bien que le poids et le volume du tissu en question augmentent habituellement de manière irrégulière.
Monique m’a envoyé quelques-unes de ses photos de fasciation. Merci pour tout, Monique.
Christianne
PS : sans le confinement, mon amie n’aurait peut-être pas regardé sa pelouse avec autant d’attention….
Pour les curieux :
https://www.aquaportail.com/definition-9537-fasciation.html
Pour les plus savants :
Un ouvrage est paru en 2006 sur ce sujet : Teratopia, de Gordon Rowley.
Ça y est, il y a des feuilles partout, enfin je crois car depuis ma fenêtre, je ne vois pas bien. Après la forme des feuilles pour reconnaître genres et espèces, intéressons-nous aux nervures.
C'est au niveau des nervures, se détachant par leur relief bombé du reste du limbe, que se situe l'essentiel des tissus conducteurs de sève, organisés en faisceaux. Les 2 types de sèves circulent dans ces vaisseaux conducteurs :
Notons les 3 mécanismes qui permettent à la sève de monter :
Assez de théorie !
Voici quelques feuilles d'arbres avec leurs caractéristiques !
Celle des cornouillers, ovales, avec 4-5 paires de nervures latérales et arquées Cornus mas et Cornus sanguinea,
Celle du noisetier ovale et acuminée (terminée en pointe) Coryllus avellana,
Celles des sorbiers, ovales,
Sorbus aria, verte dessus, blanchâtre tomenteuse dessous, Sorbus mougeotii, incisée lobée, doublement dentée,
Celle du nerprun, ovale denticulée, 3-4 nervures arquées, saillantes à la face inférieure des feuilles, Rhamnus cathartica
Celle du saule drapé, lancéolée, grise-blanchâtre dessous, à bord enroulés, à nervures pennées (disposées comme une arête de poisson), Salix elaeagnos
à suivre..................
Christianne
Le temps des bourgeons touche à sa fin et c’est le moment d’étudier la flore végétative, celle que l’on rencontre avant l’apparition des fleurs. Notre groupe va devoir découvrir le printemps chacun chez soi !!!! Patience…..
Voici donc le temps des feuilles et une petite révision ne fera pas de mal. La fleur est organe de reproduction. Et la feuille ?
La feuille est le siège de la photosynthèse qui assure la nutrition carbonée de la plante par synthèse des glucides à partir du gaz carbonique atmosphérique, en utilisant l’énergie lumineuse.
Au cours de la photosynthèse, la feuille absorbe le gaz carbonique et émet de l’oxygène.
Merci les feuilles !
Une feuille comporte un pétiole et un limbe. Le pétiole, de Petiolus, petit pied, relie la tige au limbe, de Limbus, coin rebord. Le pétiole peut être cylindrique, aplati ou en gouttière. Il est élargi en gaine à sa base, possède un bourgeon inséré entre le pétiole et la tige et parfois deux petites lames foliacées latérales appelées stipules. Le pétiole est différent d'une espèce à l'autre. Il varie en longueur, habituellement plus court que le limbe, il peut aussi atteindre plusieurs mètres chez certains palmiers.
La feuille présente une grande variété de formes, de tailles, de teintes, de textures ou encore d'ornementations dans le règne végétal. Ces particularités de la feuille sont souvent caractéristiques d'une espèce végétale, ou au moins d'un genre.
La feuille est dite simple si le limbe est entier et composée s'il est découpé en plusieurs petites feuilles, les folioles.
Le vocabulaire des botanistes est très créatif pour décrire les formes si variées des feuilles.
Petit exercice de vocabulaire avec quelques photos pour illustrer tous ces adjectifs...
Celle de Veronica persica est…. cordée ou cordiforme, en forme de cœur
Celle de Sonchus asper est …..auriculée, avec des oreillettes à la base du limbe,
Celle Rumex scutatus est ..... hastée, en forme de fer de lance avec des oreillettes étalées horizontalement
Celle d’Umbiculus rupestris est…. peltée, le pétiole s'insère au milieu du limbe,
Celle de Blackstonia perfoliata est…….perfoliée , les oreillettes se soudent donnant l'impression que la tige traverse le limbe,
Celle de Lonicera etrusca est…….connée quand deux feuilles opposées sont soudées par le limbe.
Celle de Scilla bifolia est…. cuculée, dont l'extrémité possède une forme de capuchon.
à suivre.....
Christianne
Le printemps arrive, c’est le temps des bourgeons
Leurs bourgeons sont petits et collants et le développement est sympodial, c'est-à-dire que le bourgeon terminal meurt et la croissance continue à partir d'un bourgeon latéral. Ses feuilles pétiolées sont alternes, triangulaires, pointues et doublement dentées. À l'automne, elles prennent une belle couleur dorée.
Les chatons femelles sont dressés à la floraison puis pendants, à écailles trilobées, les lobes latéraux plus grands. Ses fruits, en forme de petits cônes cylindriques, sont constitués d'un empilement d'écailles.
Mais le plus remarquable chez le bouleau c’est son écorce et sa couleur blanche et brillante.
« Résultat d’une adaptation qui aide les arbres dépourvus de l’ombrage d’un feuillage épais à garder leur tronc frais malgré le soleil qui luit jour et nuit durant l’été polaire et les protège de l’éclat de la neige, en hiver ».
Betula pendula (B. verrucosa) a une écorce crevassée et noire à la base, lisse et blanche dans le haut de l’arbre. Les jeunes branches ont des verrues de résine blanchâtres, d'où son nom de bouleau verruqueux et les rameaux sont minces, glabres et souvent pendants.
Betula pubescens (B. alba) a une écorce lisse et blanche ou jaunâtre.
Réunis autrefois sous le nom de « bouleau blanc » (Betula alba), le bouleau verruqueux (B. verrucosa Ehrh.) et le bouleau pubescent (B. pubescens Ehrh.), ces deux bétulacées, ont les mêmes emplois médicinaux : feuilles, jeunes pousses, jeune écorce et sève sont utilisées.
Une résine, la bétuline (qui donne à l'écorce sa blancheur cireuse), un hétéroside, le bétuloside, une huile essentielle aromatique, sont à l'origine de ses remarquables propriétés diurétiques et dépuratives. « Arbre néphrétique d'Europe » (XVIIe s.), le bouleau, qui avait dans le peuple la réputation de « chasser la pierre des reins », stimule sensiblement la diurèse sans irriter.
La sève de bouleau recueillie juste avant l’éclosion des bourgeons contient des vitamines et des sels minéraux et est un bon tonique au sortir de l’hiver. C'est un stimulant très naturel.
Récemment, des recherches ont mis au jour les associations symbiotiques des arbres et des champignons mycorhiziens. Un fin réseau de filaments entoure les racines des arbres, les champignons procurent des sels minéraux et des vitamines à leurs hôtes qui, en échange, leur cèdent du glucose. L’amanite tue-mouche, Amanita muscaria, fait partie des partenaires de vie des bouleaux
Légendes et traditions
Dans la mythologie romaine, les verges de bouleau ont été utilisées pour la flagellation et la "purification" des condamnés.
les licteurs, officiers publics romains au service d'un magistrat de haut rang, portent sur leurs épaules des faisceaux formés de plusieurs baguettes de bois de bouleau liées contenant au milieu une hache dont le fer dépassait.
Dans ces faisceaux, les baguettes représentent le pouvoir de la flagellation et la hache le droit de condamner à mort.
Dans l'astrologie celtique, le bouleau est "l'inspiration".
Voilà, j'espère que mon bavardage sur les bouleaux vous aura "inspiré", ce sont mes arbres préférés, ils ont un port serein et souple, leur feuillage est léger et danse dans le vent. Ce sont des arbres des régions de montagnes ou tempérées, peu exigeants. Et leur écorce est tellement "différente"...
Christianne