Entre Semnoz et Chéran II
Suite de la conférence de Denis Jordan – Musée de Gruffy 15 Juin 2011-
Après les milieux boisés, sujet de notre précédent article, nous voici dans "Les prairies et pelouses à caractère naturel"
Quelques photos des paysages de Gruffy au printemps :
Tel un promeneur sur le terrain, nous passâmes au deuxième milieu, les prairies et pelouses « naturelles » :
Elles ne sont pas accessibles aux engins agricoles à cause de leur pente le plus souvent. Parfois fauchées, parfois pâturées, parfois laissées en friche, elles sont à l’opposé des prairies dites artificielles qui sont celles que l’on « enfume » afin de faire du foin pour le bétail mais qui sont sans grand intérêt pour le botaniste.
Ce qui les menace c’est l'embroussaillement :
Il y a alors apparition du robinier faux acacia et de l’aubépine. Toutefois, cette dernière est bien utile à la pie-grièche écorcheur (entre autres oiseaux) qui raffole de ses baies. Apparition aussi de quelques invasives comme le buddleia...
La prairie mésophile, prairie moyennement humide et moyennement pauvre, reste très fleurie et diversifiée : les carlines sans tiges, Carlina acaulis, et les carlines vulgaires Carlina vulgaris, le cirse sans tige, Cirsium acaulis, dont voici une photo
Et voici la campanule agglomérée, Campanula glomerata, l’œillet des Chartreux, Dianthus carthusianorum, la sauge des prés, Salvia pratensis, le coucou, Primula veris, ils sont souvent annonciateurs des orchidées, pourvu que la pelouse soit maigre, c’est à dire dépourvue de toute fumure.
Illustrées par de nombreuses diapos lors de la conférence, voici l’homme pendu, Aceras anthropophorum,l’orchis pyramidal, Anacamptis pyramidalis, l’orchis brûlé, Orchis usulata, les orchis militaire singe bouffon, Orchis militaris, simia, morio, les ophrys araignée, bourdon, mouche, Ophrys sphegodes, holosericea, insectifera.
Quelques exemples que vous connaissez déjà :
Les prairies grasses, celles que l’on enfume, seront bien sûr fleuries (plus brièvement à cause de la fauche), mais n’auront pas d’espèces aussi rares. Le pissenlit et le salsifis des prés seront ici chez eux.
Taraxacum officinalis (agg) le pissenlit :
Tragopogon pratensis, salsifis des prés, en boutons :
Jean GUHL
Note du rédacteur :
«L’intérêt d’une station peuplée de nombreuses orchidées dépasse largement celui que l’on peut déduire de la seule présence de ces plantes : il est généralement l’indice de la biodiversité élevée de ce site» (p.8 dans « Les Orchidées de France, de Belgique, et du Luxembourg – sous l’égide le la S.F.O.)
à suivre..............
Photos Nicole Jacques Joanny et Christianne.