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Deux orchidées rencontrées dans les Savoie....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici deux orchidées du même genre, présentes dans nos départements des Savoie et très originales, chacune à leur manière.

Il s’agit du genre Himantoglossum, du latin himas signifiant langue et glossa lanière, ce terme fait référence au labelle de la fleur. Ce genre est répandu dans le bassin méditerranéen et sur la façade atlantique.

 

Tout d’abord voici Himantoglossum hircinum, l’orchis bouc. La « langue en lanière » est tout à fait adaptée à son labelle. Hircinum se rapporte à son odeur désagréable, de bouc ? Mais seulement si on « renifle » la fleur de près!

Himantoglossum hircinum, jeune plantule !

Himantoglossum hircinum, jeune plantule !

Himantoglossum hircinum préfère les terrains calcaires et secs, la pleine lumière ou la mi-ombre,  jusqu’à 1000 m en Savoie .

C’est une plante très robuste, de 20 à 100 cm, à tige épaisse.

Une rosette de 4 à 6 feuilles à la base, souvent flétries lors de la floraison.

L’inflorescence est dense, de 40 à 80 fleurs (jusqu’à 120 !).


 

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Périanthe en casque. Le labelle est divisé en trois lobes, deux latéraux courts et le médian étroit et long (de 30 à 60 mm) vrillé et lavé de pourpre.

Voyez ces grands labelles qui s’étirent et se tordent comme des langues à la recherche d’une proie !

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Cette orchidée est bien présente en Rhône-Alpes mais surtout en Drome, Ain, Ardèche et Isère. Elle est protégée dans la Loire et classée vulnérable en Savoie. En effet, son milieu est menacé du fait de l’anthropisation* et de l’embroussaillement des coteaux qu’elle affectionne.

Floraison de mai à juillet, la rosette est visible dès l’automne.

 

* En géographie et en écologie, l'anthropisation est la transformation d'espaces, de paysages,  d'écosystèmes ou de milieux semi-naturels sous l'action de l'homme.

Orchis bouc, à Gruffy

Orchis bouc, à Gruffy

La deuxième espèce d'himantoglossum  présente dans les Savoie (73 seulement) arrive directement du Sud par la vallée du Rhône, elle a atteint les rives du lac du Bourget depuis plusieurs années. Elle n’est connue que de quelques sites.

 

C’est Himantoglossum robertianum, orchis géant, orchis à longues bractées, on l’appelle aussi Barlia robertiana.

Himantoglossum robertianum, en 2010, en Savoie, photo de Jacques

Himantoglossum robertianum, en 2010, en Savoie, photo de Jacques

Aussi, au printemps, l’un de nous ou nous tous (le Groupe Nature de Gruffy), allons lui rendre une petite visite pour prendre de ses nouvelles et cette année, elles sont trois sur le même site !!

Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Cette plante de 30-60 cm a une tige très robuste.

Rosette de 5 à 8 feuilles, charnues

Inflorescence dense, 20 à 60 fleurs


Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Bractées lancéolées dépassant les fleurs.

Casque verdâtre à rosé et labelle court (jusqu’à 20 cm) et large, trilobé, rose violacé, le médian divariqué en cœur renversé, les lobes latéraux ondulés.

Himantoglossum robertianum,

Himantoglossum robertianum,

Préfère les terrains calcaires et secs, la pleine lumière ou la mi-ombre, jusqu’à 750 m. Pelouses, garrigues. Dans les départements plus méditerranéens, il n’est pas rare de la trouver au bord de routes.

Floraison de janvier à avril, rosette présente dès octobre. Surtout en région méditerranéenne et en vallée du Rhône. N’est plus protégée (depuis 1997) car ses effectifs ont beaucoup augmentés.

Himantoglossum robertianum, en Savoie en 2013, photo de Josette.

Himantoglossum robertianum, en Savoie en 2013, photo de Josette.

                                                                                  Christianne

 

Merci à Sylvie pour ses conseils.

Source : 

A la rencontre des orchidées sauvages de Rhône-Alpes, Biotope éditions, Mèze 2012.

Publié dans Flore

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Connaissez-vous les ongulés ?

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Confèrence Vendredi 22 avril à 18h,

clos Guévin à Gruffy.

Connaissez-vous les ongulés ?
Connaissez-vous les ongulés ?
Connaissez-vous les ongulés ?

Publié dans Généralités

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Le printemps est là......

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La nature nous offre ses premières fleurs que nous connaissons bien.

Voici celles qui poussent presque dans la neige,

 

  • Le crocus, Crocus vernus.
Crocus vernus, photos de Jacques
Crocus vernus, photos de Jacques

Crocus vernus, photos de Jacques

  • La nivéole de printemps, Leucojum vernum, protégée dans de nombreux départements.
Leucojum vernum, photo de Nicole

Leucojum vernum, photo de Nicole

Leucojum vernum, photo de Nicole

Leucojum vernum, photo de Nicole

Les printanières, qui accompagnent la première verdure,

 

  • La scille à deux feuilles, scilla bifolia, et ses feuilles cuculées.
Scilla bifolia, photo de Jacques.

Scilla bifolia, photo de Jacques.

  • L’erythrone dent-de-chien, Erythronium dens-canis, dent de chien à cause de la forme de son bulbe, avec ses feuilles en "tenue de campagne".
Erythronium dens-canis, photo de Jaxques.

Erythronium dens-canis, photo de Jaxques.

Les plus rares voire très rares

  • Le bulbocode, bulbocodium vernum ou Colchicum bulbocodium, qu’il faut aller chercher sur les versants rocheux et ensoleillés du Vuache, par exemple.
Bulbocodium vernum, photo de Jacques

Bulbocodium vernum, photo de Jacques

Et évidemment il y a la primevère, Primula acaulis (vulgaris), Primevère commune, très répandue mais pas partout en France.

En effet, elle est protègée en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais.

 

Elle a fait l’objet de nombreux articles sur ce blog, ainsi que la famille à laquelle elle appartient, les primulacées.

Voir aussi les articles de juin 2014 en particulier celui du 23 juin, qui étudie le genre « primula », de nos amis Monique, Hélène, Odile, Jean-Pierre et Jean.

Primula acaulis
Primula acaulis

Primula acaulis

Mais il y a une particularité de primula acaulis que nous n’avons pas abordée.

Voici deux photos, regardez bien, les primevères sont presque identiques, seulement…. presque.

La première est « longistylée », clic sur la photo pour l'agrandir.

Photo 1 : Primula acaulis longistylée.

Photo 1 : Primula acaulis longistylée.

La seconde est « brévistylée ».

Photo 2 : Primula acaulis brévistylée.

Photo 2 : Primula acaulis brévistylée.

et si vous voulez comprendre la raison de ces différences, voilà un blog qui vous éclairera sur le comment et le pourquoi :

Vous avez compris ? Voilà qui rend les primevères moins banales, il faut se pencher et les regarder de près.

Sur la première photo, on voit, au centre de la corolle, le stygmate (sommet du pistil), car le pistil est plus long que les étamines. C’est la primevère  longistylée…

Sur la seconde, on voit au centre de la corolle, les étamines, qui sont plus longues que le pistil. C’est la primevère  brévistylée…

 

Sur la photo ci-dessous, la P. longistylée est à droite, la P. brévistylée est à gauche................

Primula acaulis, en coupe, à droite longistylée, à gauche brevistylée, photo commentée d'André

Primula acaulis, en coupe, à droite longistylée, à gauche brevistylée, photo commentée d'André

Tout ça pour ça !!!

 

Fruits de Primula acaulis....

Fruits de Primula acaulis....

                                              Christianne

 

Merci à Joanny pour ses recherches sur Internet.

 

Ps : voir aussi "les primulacées" sur les onglets en tête du blog.

Publié dans Flore

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