Souvenirs botaniques de vacances IV...
Toujours en direction du Sud...
Legousia speculum-veneris, miroir de Venus, (Campanulacées)
Nous la connaissons comme une plante messicole. Dans les Pouilles, je l’ai trouvé sur un parking, dans la fente du macadam, pas très en forme, elle avait l’air d’une survivante !!
Cette plante se reconnaît facilement à ses magnifiques fleurs bleu violacé largement ouvertes. Elle se rencontre en bordure des cultures des étages collinéen et montagnard. Cette plante est dédiée à Legouz de Garland, fondateur du jardin botanique de Dijon.
En direction de l’extrémité de la botte, sur la route qui longe le bord de mer, la côte est plus escarpée avec de petites criques, de belles villas, de petits ports bien cachés et des villages haut perchés.
Ferula communis, férule commune
Sur les talus, les grandes tiges (elles peuvent atteindre 2 m) aux ombelles spectaculaires de Ferula communis. Elle fleurit en mai-juin.
J’ai trouvé sur Internet de nombreux commentaires sur l’histoire de la Férule. Cette plante est utilisée depuis l’antiquité. Par exemple, la tige creuse, à moelle abondante, servait à transporter le feu. Même Prométhée l’aurait utilisé pour rapporter le feu du ciel aux hommes.
On utilisait la tige comme baguette pour "stimuler" les élèves. Cette pratique de donner des coups à un écolier existait depuis bien longtemps et au XIVe siècle, si un tel instrument s'appelait une férule, c'était par métonymie, parce qu'il était principalement fabriqué avec la tige d'une plante de même nom (mais la férule pouvait aussi être une palette, nettement plus large qu'une règle et être faite de cuir).
Bituminaria bituminosa, la Psoralée bitumineuse, (Fabacées)
Ses noms, genre espèce, évoquent la particularité de la plante, dont la tige et surtout les feuilles froissées sentent le goudron. Ses fleurs sont violacées, ses feuilles trifoliées.
C’est espèce pousse en bordure des champs ou des chemins, en région méditerranéenne. Nous en avons vu des talus entiers, d’une belle couleur bleu violacée, sur la route qui nous menait au lieu le plus au sud de l’Italie continentale.
Voici la pointe extrême de l’éperon d’Italie qui se termine sur les hauts rochers de « Punta Meliso », précisément là où la mer Ionienne et la mer Adriatique s’unissent. C’était le Finibus terris des Romains. Notre guide nous a expliqué qu’on peut voir cette rencontre des deux mers, quelquefois, lorsque leurs eaux n’ont pas même nuance de bleu. Ce jour-là ce n’était pas le cas. Ce sont les mers des Marins Grecs, des galères romaines et des pirates de la Méditerranée du XVIIe siècle. Et des légendes aussi, Enée aurait accosté là ainsi que Saint Pierre, tous deux en route pour Rome.
Il y a maintenant sur ce site le Santuario di Santa Maria de Finibus Terrae et le port de Santa Maria di Leuca.
Christianne