Une gymnosperme pas comme les autres !
Explorons quelques Gymnospermes, voici tout d’abord une gymnosperme qu’on ne risque pas de rencontrer dans les Alpes !
Il s’agit de Welwitschia mirabilis. Deux de mes amis ont rencontré cette plante lors d’un voyage en Namibie et m’ont montré photos que j’ai trouvées spectaculaires. Une plante peu ordinaire en vérité que je voulais vous faire découvrir !!
C’est la seule espèce du genre Welwitschia et de la famille des Welwitschiacées. Cette plante est considérée comme une espèce dite panchronique (se dit d’une plante qui est présente actuellement et ressemble morphologiquement à des espèces éteintes, identifiées sous la forme de fossiles).
Cette plante très particulière des déserts côtiers de Namibie et d'Angola (désert du Namib) a été nommée en l'honneur du Dr Friedrich Welwitsch qui l'a découverte en 1860.
Elle est constituée de deux grandes feuilles linéaires qui croissent de façon indéfinie dans des sens opposés et dont les extrémités se dilacèrent. Sa longévité est considérable : certains spécimens observés ont entre 1000 et 2000 ans.
Particularité de cette gymnosperme, elle possède ses cônes mâles qui, en plus de porter le pollen, ont quelques ovules stériles et du nectar, ce qui suggère une tentative échouée d'inventer la fleur hermaphrodite. Cette plante possède également des gènes similaires à ceux responsables de la formation des fleurs, et organisés selon la même hiérarchie. Elle montre ainsi les mécanismes ancestraux possibles par lesquels est apparue une structure aussi complexe que la fleur au cours de l'évolution.
Aline Raynal-Roques la décrit dans son livre "la Botanique redécouverte", p 190, comme une Gymnosperme chez laquelle une "tendance angiospermienne" (plante à fleur) s'est nettement manifestée. Et Catherine, en regardant son dictionnaire LAROUSSE EN 7 VOLUMES édition 1904, a trouvé cette gravure assez explicite.
Pour la petite histoire, les joueurs de l'équipe de Namibie de rugby à XV sont surnommés les Welwitschias.
Merci à Philippe pour ses photos, à Catherine pour sa gravure originale et à Wikipédia cité in extenso.
Christianne