A l’entrée du Lazaret, il y a une petite maison joliment restaurée, on nous dit que c'est la maison du gardien, mais pour l’instant nous allons rester hors les murs du lazaret pour parcourir le jardin maritime.

Une allée serpente dans le jardin maritime. On rencontre Ballota foetida, ballote du midi, Euphorbia characias, euphorbe des garrigues, ornithogala umbellatum, dame d’onze heures, allium triquetrum, ail à tige triquètre, Smyrnium olusatrum, maceron.

Il propose aussi plusieurs zones aménagées en milieux tels qu’on les trouve en bord de mer.

La dune blanche située au versant maritime des dunes littorales ou dunes côtières, premier stade de la colonisation.

C’est le domaine du panicaut maritime Eryngium maritimum, chardon de plage, entre autres.

La dune grise occupe l’arrière dune, assez bien abritée des embruns. Les mousses et les lichens constituent une part importante. De nombreuses espèces annuelles à floraison précoce parsèment cette pelouse dominée par Helichrysum stoechas, Immortelle jaune…

Les côtes rocheuses, très hostiles à l’implantation de la végétation. Une des plantes les plus fréquentes est Armeria maritima, armérie maritime.

L’Armérie maritime forme en été un très beau tapis rose près des digues sud. Les vieux murs abritent lichens, mousses et fougères.

Le continent n'est pas loin, nous apercevons la tour jumelle que Vauban fit construire à Saint Vaast-la-Hougue.

à suivre...

                                                            Christianne

C’est une petite île au large de Saint Vaast la Hougue, à 10 minutes de la côte, avec un « bateau roulant », à marée haute il vogue, à marée basse il roule !

Tati Hou, petite terre, 29 ha. Son nom, une des hypothèses : holmr îlot et Tati, le nom du propriétaire, en norrois. Petite mais une histoire dense. Vauban l’a fortifiée à partir de 1692, après la désastreuse bataille de la Hougue.

En 1720, suite à l’épidémie de peste de Marseille, Tatihou est utilisé comme lazaret pour la mise en quarantaine les marins des navires qui entrent dans la Manche et viennent d’Italie ou du Moyen-Orient. Pour les soigner, on pratique des fulmigations d’herbes (romarins thym…) un grand jardin permet de récolter ce qu’il faut. En 1822 c’est un hôpital. En 1926 c’est un aérium pour les enfants asthmatiques des villes. De 1948 à 1984, on y place des adolescents délinquants qui se sauvent à marée basse mais qui y reçoivent une formation professionnelle (horticulture, mécanique ou différents métiers du bâtiment). D’où l’expression utilisée pour les enfants turbulents, « si tu n’es pas sage, tu iras à Tatihou ». On y a même hébergé des « boat people » !

En 1989, le conservatoire du littoral acquière les lieux et met en valeur la flore et la faune. Les bâtiments sont restaurés, un grand jardin, un musée maritime, un restaurant, des chambres d’Hôtes, des manifestations festives achèvent de réhabiliter « cette petite terre ».

Découvertes dans le jardin de l’île,

Plus de 1000 taxons, deux thématiques,  une indigène, 380 taxons du littoral et une thématique jardin exotique avec des variétés de l’hémisphère sud et méditerranéennes, des végétaux dit d’orangerie, comme figuier étrangleur, arganier, ficus, collections de plantes canariennes, comme les echium, les aeonium qui ressemblent à des joubarbes mais sont des petits arbustes. Le climat doux et tempéré, pas d'écart de température de plus de 10°C, permet la culture en extérieur. Les thématiques sont séparées par les murs du lazaret.

Pas de produits chimiques, des orchidées qui s'installent de ci de là, et des oiseaux !

à suivre.........

                                                                        Christianne