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Les marronniers, les marrons...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les marrons, pour notre génération, évoquent la rentrée des classes, pourquoi ??

Cet arbre magnifique, le marronnier, est en fait un marronnier d’Inde et, malgré son nom, il n’est pas originaire d'Inde mais du Nord de la Grèce. C’est en 1615 (sous la régence de Marie de Médicis) que le botaniste Bachelier  le rapporta de Constantinople.

Ce premier marronnier fut planté à Paris dans la cour de l’hôtel de Soubise, au Marais. Il devient vite la coqueluche des parcs de la Renaissance puis du Grand Siècle. Il est peu exigeant et s’est vite étendu aux avenues urbaines et places publiques avant de devenir, Jules Ferry oblige, l’arbre le plus populaire de nos cours de récréations communales. Il y fit la joie de générations d’écoliers réalisant avec ses graines luisantes des jeux variés : petits personnages, objets de dînettes, voire… projectiles.

Image empruntée à Internet

Image empruntée à Internet

Le Marronnier d'Inde, en latin Aesculus hippocastanum, famille des sapindacées (APG III).

Linné baptise le marronnier Aesculus, terme latin désignant chez les anciens un chêne à fruits comestibles. Hippocastanum signifie « châtaigne de cheval » du grec hippo, cheval et kastanon châtaigne. En effet les marrons broyés semblaient pouvoir être donnés à manger aux chevaux, mais en petite quantité.

Cette appellation s’est conservée dans la langue italienne « ippocastagno » et dans la langue anglaise « horse-chestnut».

Le mot marron viendrait du mot ligure mar signifiant « caillou ».

le marronnier, Aesculus hippocastanum, image empruntée à pixabay

le marronnier, Aesculus hippocastanum, image empruntée à pixabay

Pour le Dictionnaire de l'Académie française de 1694 (1re édition), le mot marronnier désignait tous les arbres portant des marrons (dont les châtaigniers). Le marronnier a ensuite désigné les variétés cultivées du châtaignier « dont les fruits sont plus gros que les châtaignes et sont comestibles ».

Le mot « marronnier » a aussi, jusqu’au XIXe siècle au moins, désigné le métier de vendeur de marrons chauds ou froids.

En conclusion, il ne faut pas confondre le marronnier, Aesculus hippocastanum, arbre cultivé comme ornement et dont les fruits ne sont pas comestibles et le châtaignier, Castanea sativa, arbre sauvage ou cultivé pour ses fruits et que nous découvrirons dans un prochain article.

 

le marronnier, Aesculus hippocastanum,

le marronnier, Aesculus hippocastanum,

Description :

Les feuilles sont opposées, composées-palmées de 5-7 folioles ovales en coin dentées.

Image emprunté à Internet.

Image emprunté à Internet.

Les fleurs hermaphrodites forment une grande inflorescence pyramidale en thyrse, de fleurs blanches irrégulières comportant :


-  4 à 5 pétales blancs inégaux, chiffonnés, pubescents et ponctués d’une tache jaune virant à l’orangé puis au rouge.
-  7 étamines inégales et arquées.
-  1 pistil à 3 carpelles soudés en un ovaire à 3 loges.

Photo de Jacques

Photo de Jacques

La fleur fécondée va évoluer en un gros fruit vert sphérique hérissé d’épines molles, la "bogue", celle-ci va s’ouvrir en 3 valves laissant échapper 1 voire 2 graines dont une seule s'est développé (on peut trouver le reste de la deuxième graine à l'intérieur de la bogue).

Cette graine, le marron, n’est pas comestible

Il existe des variétés qui ne fructifient pas afin d'éviter le désagrément que peuvent causer les fruits qui tombent, notamment dans le cas d'arbres d'alignement. Ce sont des variétés qui fleurissent au printemps de fleurs blanchâtres rosées.

Les marronniers, les marrons...

Un Marronnier pas comme les autres, à Genève, connaissez-vous son histoire ??

Depuis 1818, une tradition de la ville de Genève consiste à observer un arbre de référence, qui est un marronnier commun, situé sur la promenade de la Treille. Les Genevois notent chaque année la date de l'éclosion du premier bourgeon, ce qui indique le début du printemps. Cette tâche est effectuée par le sautier (secrétaire du Grand Conseil Genevois), qui observe régulièrement l'arbre et note la date de l'éclosion sur un registre.

L'événement fait l'objet d'un communiqué de presse : le printemps est commencé à Genève et peut être en Suisse !

Un premier marronnier est choisi en 1818. Celui-ci meurt au début du XXe siècle et est remplacé par un nouvel arbre en 1905. Ce deuxième marronnier meurt à son tour en 1929 et est remplacé par un autre marronnier commun sur lequel un dernier relevé est fait le 13 mars 2015.

Ce dernier est infecté par un champignon et meurt de l'intérieur peu après.. Madame le Sautier, Maria Anna Hutter, désigne alors à la pépinière de la ville de Genève lequel des greffons descendants du marronnier officiel deviendra le quatrième. En attendant qu'il atteigne une taille suffisante pour assumer son rôle, elle désigne en septembre 2015 un des marronniers de la Treille qui sera l’annonciateur officiel ad interim du printemps à Genève à partir de 2016.

Photo du troisième marronnier officiel photographié en 2012, et déjà malade.

Le marronnier de Genève.
Le marronnier de Genève.

Le marronnier de Genève.

                                                                               Christianne

Publié dans Flore

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14 novembre 2016 : une super Lune !!

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le 14 novembre 2016, à exactement 12h21 en temps légal français, la Lune sera à son périgée, à une distance de 356 509 km. Elle atteindra sa phase de pleine Lune à 14h52 (temps légal français) La Lune pourra paraîtra plus grosse que d’habitude, avec un diamètre apparent maximal de 33,5986’.

L'obsevatoire de Paris

Ce n'était pas à Paris, c'était à Quintal, ce n'était pas le 14, c'était le lendemain, ce n'était pas à 12h21, c'était la nuit, mais elle était extraordinaire tout de même, cette lune. Bravo André pour cette belle photo !!

Et si vous l'avez raté, cette "grosse" lune, ce n'est pas grave, il y aura la même en 2034.

La super lune

La super lune

Publié dans Généralités

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Crassulacées, suite....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici encore deux orpins, Sedum en latin,  que nous rencontrons lors de nos sorties botaniques.

  • Sedum maximum devenu récemment Hylotelephium maximum, grand orpin.

Plante de 30-60 cm, robuste, glabre, à souche épaisse.


- tiges dressées, raides, simples, feuillées

- feuilles dressées, 2-4 cm, opposées ou ternées, ovales, les inférieures sessiles à bases élargies, les supérieures embrassantes en coeur, inégalement denticulées.

Hylotelephium maximum, grand orpin.
Hylotelephium maximum, grand orpin.

Hylotelephium maximum, grand orpin.

- fleurs d'un blanc jaunâtre, pédicellées, en corymbes à rameaux opposés ou verticillés.
- 5 pétales étalés, lancéolés-acuminés, en capuchon au sommet, 3 fois plus longs que le calice
- 10 étamines, les 5 internes insérées à la base des pétales
- 5 carpelles, dressés, acuminés, sillonnés sur le dos.

Écologie : Rochers rocailles, haies et bois, en plaine dans presque toute la France ; rare dans le Midi.

Hylotelephium maximum, grand orpin.

Hylotelephium maximum, grand orpin.

Hylotelephium maximum, grand orpin.
Hylotelephium maximum, grand orpin.

Hylotelephium maximum, grand orpin.

 

  •   Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

 

- Plante vivace de 10-25 cm, robuste, glabre et glauque, à souche épaisse émettant des tiges stériles couchées à feuilles presque imbriquées

- tiges florifères raides, dressées, simples, nombreuses

- feuilles éparses, planes, obovales en coin, longues de 1 à 12 cm, très obtuses, entières, sessiles, non dentées

 

Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.
Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

- fleurs roses ou violacées, courtement pédicellées, en corymbe ombelliforme très serré, multiflore

- 5 sépales lancéolés

- 5 pétales plans, d'un tiers plus longs que le calice

- 5 carpelles acuminés, finement granulés.

Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.
Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

Sedum anacampseros, orpin bleu, orpin des infidèles.

Écologie : Rochers des hautes montagnes siliceuses, Alpes et Pyrénées Orientales.

Cet orpin se rencontre à partir du milieu de l’été. Il affectionne les éboulis et les bordures de chemins de préférence sur les sols siliceux, en montagne.

«Anacampseros» signifie en grec «fait revenir les infidèles», cette plante était en effet utilisée pour confectionner des philtres ou des décoctions chargées de ramener les époux infidèles dans leur foyer !

                                                                           Christianne

Source : site botanique Telabotanica => http://www.tela-botanica.org/site:accueil

Autre site à découvrir :

Publié dans Flore

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