Eh bien ! Régnez Coronavirus cruel,
Et vous, Confinement, séide fidèle,
Suspendez les balades ! Ni sentes, ni ruelles !
Jusques à quand faudra-t-il attendre
Pour s ‘exclamer à la Rousseau « ah ! De la pervenche ! »,
Voir dans les prairies fleurir l’aubépin vert tendre ?
Dans un mois, dans un an, comment pourrons-nous
Remettre des noms sur les fleurs autour de nous ?
Que le jour recommence, que le jour finisse
Sans voir les tendres plantules qui fleurissent ?
Arpenterons-nous encore les pentes ardues
A cueillir lavande, mélisse, romarin, bec-de-grue ?
Oh ingrat Virus ! Nous privant de ces fragrances
Daignerez-vous compter les jours de nos souffrances ?
pastiche de Bérénice-scène du théâtre du XVII° siècle.
Jean
Jusqu'en mai Ah! cher Jean, songez-vous en vous même
Comme ces temps cruels sont affreux et bien blêmes !
Dans quelques mois comment donc serons-nous?
Que le printemps commence, que le printemps finisse
Sans que jamais nous n'ayons vu narcisses
Sans que jamais Gruffy n'accorde ses caresses
Aux poacées, aux mousses, aux fleurs et leurs promesses!
Ces mois si longs pour tous seraient pleins regrets?
Mais il ne s'agit plus de geindre, il faut RÊVER.
pastiche de Botanicus, oups Britannicus Acte IV scène 5
Catherine