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L'herbe au bitume...................!

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Bituminaria bituminosa (L.) ancien nom : Psoralea bituminosa L.

Trèfle bitumineux, Herbe au bitume, Psoralée à odeur de bitume.

Famille des  Fabacées.

Tout à fait extraordinaire, cette plante, elle sent la traverse de chemin de fer ou les chantiers de travaux publics !

Sa présence est insolite sous nos latitudes, elle est plutôt « du sud ».

L'herbe au bitume...................!

Cette plante des pelouses sèches méridionales tient son nom de la très forte odeur de bitume dégagée par ses glandes odorantes. Ses fleurs sont violacées, ses feuilles trifoliées, la plante étant dressée et grêle.

L'herbe au bitume...................!

-  Plante vivace de 50 cm à 1 mètre, herbacée, pubescente-glanduleuse, dressée, à forte odeur de bitume.

- Feuilles trifoliolées, à folioles elliptiques ou lancéolées, entières, ponctuées-glanduleuses

L'herbe au bitume...................!

-  Stipules libres, linéaires acuminées

- Fleurs bleuâtres, 10-15 en têtes subglobuleuses, involucrées, serrées, sur des pédoncules axillaires 2-4 fois plus longs que la feuille

-  Calice velu, en cloche, à 5 dents inégales, lancéolées-linéaires, égalant le tube

-  Etendard oblong, dépassant les ailes et la carène obtuse

-  Etamines diadelphes (soudées en deux faisceaux)

L'herbe au bitume...................!

  Stigmate en tête
 

- Gousse incluse, ovale-comprimée, velue, indéhiscente, à une seule graine.

 

Protégé dans le Limousin

L'herbe au bitume...................!

Écologie : Lieux secs et arides de tout le Midi et le Sud-Ouest ; remonte jusque dans les Hautes-Alpes, l'Isère, la Lozère, l'Aveyron, le Lot, la Corrèze ; Corse.

 

Répartition : Europe méridionale, Asie occidentale, Afrique septentrionale.

 

Floraison ; Mai-octobre.

 

Altitudes : 0 à 1200 mètres

L'herbe au bitume...................!

Nous l’avons rencontré en Juin, en Savoie, sur des Crêtes ensoleillées qui surplombent le Rhône.

L'herbe au bitume...................!

                                                                                                                       Christianne

 

 

 

 

Photos Nicole et Christianne

Publié dans Flore

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Teucrium scorodonia L. Germandrée scorodoine, sauge des bois,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Encore une plante de la famile des lamicées, maintenant vous les connaissez parfaitement (sinon revoir le lamium amplexicaule).

Cette germandrée, comme les espèces voisines, porte le nom latin de Teucrium, rappelant le nom d’un des fondateurs de la ville de Troie, Teucer, qui selon la légende, aurait utilisé une de ces plantes comme remède .

A la découverte des fleurs des Alpes, édité par le parc des Ecrins, édition LIBRIS

Teucrium scorodonia L.  Germandrée scorodoine, sauge des bois,

Feuilles à odeur d’ail pour certains (scorodon veut dire ail en grec) à odeur de houblon pour d’autres !

Teucrium scorodonia L.  Germandrée scorodoine, sauge des bois,

- Plante vivace de 30-80 cm, pubescente ou velue, à souche dure rampante

- tiges herbacées, dressées, rameuses dans le haut

- feuilles toutes pétiolées, ovales ou oblongues, en cœur à la base, crénelées, ridées-réticulées, vertes en dessus, plus pâles en dessous.

Teucrium scorodonia L.  Germandrée scorodoine, sauge des bois,

- bractées très petites, les supérieures ne dépassant guère le pédicelle

- fleurs jaunâtres, pédicellées, solitaires, en longues grappes terminales effilées et unilatérales

- calice glabrescent, vert, veiné en réseau, bilabié, la dent supérieure ovale-suborbiculaire

- corolle à tube 1-2 fois plus long que le calice

Teucrium scorodonia L.  Germandrée scorodoine, sauge des bois,
Teucrium scorodonia L.  Germandrée scorodoine, sauge des bois,

Écologie : Bois clairs, buissons thermophiles sur sol acide (sarothamnion), paturages à l’abandon, sols caillouteux.

Répartition : dans presque toute la France ; Corse.

 Floraison : Juin-septembre.

 

 

                                                                                Christianne

Teucrium scorodonia L.  Germandrée scorodoine, sauge des bois,
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Aster amellus L. aster amelle

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Famille des astéracées, petit rappel :

On peut diviser les capitules des Astéracées en trois groupes :

 

  • les liguliflores (chicorée, pissenlit, laitue etc.), composées uniquement de fleurs ligulées. Une ligule est une corolle en forme de languette dans laquelle les équivalents des pétales sont soudés, généralement par cinq, parfois par trois. Ils sont reconnaissables seulement aux dents de la languette.

 

  • les tubuliflores (chardon, cirse, centaurée etc.) dont le capitule n'est composé que de fleurs tubulées (ou fleurs tubulaires). Ces fleurs sont des tubes terminés par des lèvres imperceptibles ou s'ouvrant plus ou moins largement en cinq lobes.

 

  • les radiées, aux fleurs périphériques ligulées entourant un disque de fleurs tubulées ou fleurons (marguerite, aster, séneçon etc.).

 

 

L’inflorescence d’une astéracée est composée de capitules (ensemble des fleurs) et d’involucres (ensemble des bractées) situées sous le ces capitules.

Aster amellus L. aster amelle

Le 15 septembre 2014, les botanistes partent pour la dernière découverte importante de l’année !! C’est une plante souvent évoquée par Denis JORDAN, qui la reconnaît à ses feuilles, au printemps. Elle fait l’objet d’une protection nationale, elle fleurit à l’automne, c’est Aster amellus. Au pied du Mont de la Charvaz, nous longeons les vignes, le voici, festival mauve à cœur jaune, il est abondamment photographié par le groupe

Aster amellus L. aster amelle

Voyez, voyez les petites bractées réfléchies sous les capitules, elles sont caractéristiques !

Aster amellus L. aster amelle

Et, comme souvent, un peu plus loin au détour du chemin, une multitude de pieds nous attend, tout au long du talus. Nous sommes exhaussés !
Nicole.

Aster amellus L. aster amelle
  • Plante vivace de 20-60 cm à tige dressée, simple ou rameuse au sommet.

 

  • Feuilles étroitement elliptiques, les inférieures ovales-oblongues, atténuées en pétiole, les suivantes sessiles, oblongues-lancéolées, aiguës. 
Aster amellus L. aster amelle
  • Involucre (ensemble des bractées) à folioles velues, oblongues, les extérieures très obtuses à sommet recourbé en dehors.
Aster amellus L. aster amelle
  • Capitules de 3 cm environ de diamètre, au nombre de 2 à 6, en corymbe court et lâche.

 

  • Ligules bleues, fleurs du centre tubuleuses jaunes.
Aster amellus L. aster amelle
Aster amellus L. aster amelle
  • Soies de l'aigrette roussâtres, à peine une fois plus longues que l'akène.

 

Au fait, Aster amellus appartient à la famille des asteracées… radiées.

 

Il bénéficie d’une protection sur le plan national.

Ne le cueillez pas !!

Aster amellus L. aster amelle

Écologie          : Bords des bois, près secs, pelouses des côteaux calcaires ou basaltiques.

Répartition    : presque toute la France, sauf l'Ouest et le Nord.

Floraison        : Août-septembre.

                                          

                                                                            Christianne

 

Photos Nicole et André.

 

N.B. : pour ceux qui connaissent ce jeu, et oui, c'est la fiche Qui-suis-je n°19

Aster amellus L. aster amelle

Publié dans Flore

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Lamium amplexicaule....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lamier à feuilles embrassantes

Nous connaissions Lamium purpureum, Lamium maculatum, Lamium album (qui n’existe pas en Savoie et en Haute Savoie), Lamium galeobdolon subsp. montanum ,  

voici Lamium amplexicaule*. Ils appartiennent tous à la famille des lamiacées.

 

*Amplexicaule : feuille ou bractée dont la base élargie embrasse plus ou moins la tige.

Lamium amplexicaule....

C’est quoi, une lamiacée ?

C’est une plante souvent velue et odorante, avec une tige carrée à feuilles opposées et décussées* (…). Ses fleurs se composent d’un calice à cinq dents (quelquefois moins) et d’une corole d’une seule pièce terminée en tube qui s’ouvre par deux lèvres : la supérieure, en forme de casque, abrite les étamines, l’inférieure, en forme de tablier, est le terrain d’atterrissage idéal pour les insectes pollinisateurs. Les lèvres sont à l'origine de l’ancien nom de cette famille, les labiées. »

A la découverte des fleurs des Alpes, édité par le parc des Ecrins, édition LIBRIS

* Décussé : qualifie les feuilles disposées par paires, les paires étant à 90° entre elles

Lamium amplexicaule....

Ce lamier est extrêmement discret car de petite taille. Il fleurit tout au long de l’année. Les fleurs sont petites, de couleur rose, la lèvre supérieure est ovale et entière. Cette plante se rencontre dans les terrains vagues, sur le bord des chemins, dans les vieux murs.

Plante annuelle de 5-25 cm, finement pubescente, à tiges longuement nues en dessous des fleurs

- feuilles inférieures ovales-arrondies, crénelées, pétiolées, les supérieures orbiculaires en rein, sessiles, embrassantes par leur base élargies.

Lamium amplexicaule....

- calice très velu, à dents conniventes après la floraison, un peu plus courtes que son tube

- fleurs purpurines, assez petites, en 2-3 verticilles écartés à l’aisselle des feuilles supérieures.

- corolle d'environ 15 mm, à tube grêle, droit, 3 fois plus long que le calice, à lèvre supérieure entière

- carpelles lisses.

Lamium amplexicaule....
Lamium amplexicaule....

Écologie : Lieux cultivés et incultes, sols limoneux-argileux calcaires, coteaux de basses altitudes ensoleillés (fumario-euphorbion), régulièrement sarclés et amandés. Espèce caractéristique du milieu.

 

Répartition : dans toute la France et la Corse. Europe, Asie, jusqu'au Japon, Afrique septentrionale.

Lamium amplexicaule....

Floraison : Mars-octobre.

Nous l’avons rencontré à Serrières en Chautagne, le 7 avril et sur un mur de jardin, derrière le grillage, dans le village de Branson, lors de notre escapade du 15 avril en Valais.

 

                                                                                    Christianne

Photos Sylvie, Christianne, Joanny et Jacques

Lamium amplexicaule....

Ce site connait notre lamier...

Publié dans Flore

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Aconitum anthora L, aconit anthore

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Aconitum anthora L. Aconit vénéneux, Anthore, Maclou (Franche Comté)

 

Pour certains botanistes de Gruffy, un des épisodes de l’année 2014 pourrait s’appeler « à la recherche de l’Aconitum anthora perdu ».

Il nous a fait courir….

Les aconits sont des plantes herbacées de la famille des renonculacées. Leur aspect ne rappelle en rien les boutons d’or mais ils en ont les caractéristiques comme par exemple : des étamines nombreuses insérées en spirale (caractère archaïque). Surtout, les renonculacées sont des plantes pour la plupart toxiques et les aconits sont parmi les plantes les plus toxiques d’Europe.

Celui qui nous intéresse est Aconitum anthora. Sylvie nous a montré la jeune plantule le 5 mai, lors de notre sortie sur la montagne de Cessens dont je vous ai déjà parlé.

Ce n’étaient que petites touffes de feuilles profondément palmatipartites découpées en lanières étroites de 1 à 2 mm maximum.

(un clic sur les photos pour mieux les voir, un clic pour revenir au texte)

Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore

Si on veut voir les fleurs, il faudra revenir.

L’origine du nom aconit est incertaine, l’origine étymologique serait-elle grecque, dAconiton qui est le nom d'une plante vénéneuse servant à empoisonner les loups ? Ou alors Acone, rocher, à cause des endroits caillouteux où poussent ces plantes?

Anthora viendrait d’anti et Thora : la légende dit qu'elle guérit des empoisonnements dus à la renoncule thora.

 

Nicole et moi laissons passer juin et le 5 juillet, nouvelle balade à Cessens. La belle avait à peine grandi ! Des tiges de 20 cm qui devraient atteindre bientôt 50 cm, pubescentes, simples ou peu rameuses. Encore des feuilles mais pas le moindre bouton.

 

L’Aconitum anthora ne contient pas les mêmes alcaloïdes (aconitine et autres) que les autres espèces du genre Aconitum et est beaucoup moins toxique.  Ces substances sont des poisons mortels pour l'homme et pour de nombreux animaux. Tout est toxique dans l’aconit, même sa racine à tubercules renflés en forme de navet.

Pour les amateurs d’ésotérisme, voici la formule chimique de l’aconitine : C34H47NO11

Aconitum anthora L, aconit anthore

Les Chinois, les Grecs, les Romains et les Gaulois connaissaient déjà les propriétés des aconits.

Nouvelle visite le 17 août, enfin !

La plante a perdu ses feuilles basales et est presque fleurie, elle atteint maintenant 90 cm. L’inflorescence est dense et souvent rameuse. Les fleurs sont jaune pâle, 5 tépales dont le supérieur est en forme de casque convexe-hémisphérique, presque aussi large que long, resserré au milieu.

Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore

Mais ce sont Jacques et Bernadette, puis Monique le 31 août et enfin Sylvie le 16 septembre qui ont pu photographier Aconitum anthora dans toute sa splendeur !

Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore
Aconitum anthora L, aconit anthore

Périanthe marcescent* entourant les 5 follicules velus.

*marcescent : se dit d'un organe qui reste en place après s'être flétri.

Aconitum anthora L, aconit anthore

Ecologie : pelouses sèches sur terrain calcaire. En montagne Jura, Alpes et Pyrénées.

Répartition : montagnes sud-européennes.

 

Elle est protégée en Franche-Comté.

 

La crête que nous avons arpentée au printemps était superbement fleurie.  Cela nous a permis de bien situer les lieux savoyards que nous explorons depuis plusieurs années  avec Sylvie.

                                                                                      Christianne

 

Photos Nicole, Monique, Sylvie, Christianne et Jacques.

Merci à Sylvie pour son aide.

Aconitum anthora L, aconit anthore
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Chèvrefeuilles la suite................

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lonicera etrusca .

Chèvrefeuille de Toscane ou chèvrefeuille d’Etrurie.

 

Ce chèvrefeuille est particulièrement beau et odorant.

 

Chèvrefeuilles la suite................

- Sous-arbrisseau de 1 à 3 mètres, volubile, à rameaux pourpres, glabres ou pubescents

- feuilles caduques, un peu coriaces, obovales, obtuses, sans bordure transparente, glabres ou pubescentes, les moyennes sessiles, les supérieures  soudées par paires,  en botanique on dit connées (= soudées ou attachées).

Ce caractère facilite la détermination.

Chèvrefeuilles la suite................
Chèvrefeuilles la suite................
Chèvrefeuilles la suite................

- fleurs blanches à jaunes, lavées de pourpre, sessiles, verticillées en têtes terminales longuement pédonculées

- calice à dents subaiguës

- style glabre

- baies ovoïdes, rouges. 

Chèvrefeuilles la suite................
Chèvrefeuilles la suite................
Chèvrefeuilles la suite................
Chèvrefeuilles la suite................

Écologie : Haies, bois et côteaux, surtout calcaires, dans tout le Midi, vignes et chênaies buissonnantes (quercion pubescenti petraeae). De 400 à 1300 mètres.

Chèvrefeuilles la suite................

Répartition : méditerranéen et remonte en Auvergne, dans le Lyonnais, les Savoies, et la Corse.

Cultivé et subspontané.

Floraison : Mai-juillet. 

Chèvrefeuilles la suite................

Nous l’avons rencontré fin mai, dans une prairie sèche située près de St Jean de Chevelu (73), c’était un merveilleux bosquet aux teintes délicates, vert tendre des feuilles, roses et jaunes acidulés des fleurs.

Nous avions une vue superbe sur les Lacs de Saint-Jean-de-Chevelu.

Nos balades automnales ne nous ont pas permi de photographier les baies de ce chèvrefeuille, dommage!!!

 

Chèvrefeuilles la suite................
Chèvrefeuilles la suite................

Nous connaissions déjà Lonicera xylosteum, chèvrefeuille des haies et Lonicera periclymenum, chèvrefeuille des bois.

 

                                                                                              Christianne          

 

Photos Nicole et Christianne.                                            

Publié dans fl

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