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TOMATES !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Solanum lycopersicum  

C’est la fin de l’été, le temps de profiter encore un peu des salades fraîches et légères et surtout des tomates qui finissent de murir au soleil dans les jardins. Les étals des marchés (ou des supermarchés) sont de plus en plus riches de ce fruit dont les cultivars sont très nombreux. 

 

Tout d’abord la tomate est bien un fruit, une baie pour être très précise

« Une baie est un fruit dont tout le péricarpe (partie d’un fruit qui entoure les graines) est charnu. Les graines sont généralement désignées sous le nom de pépins. »

Maurice Reille "Graines", pépins et noyaux : il y a un os !

Son appartenance à la famille des Solanacées avait été reconnue par les botanistes de la Renaissance, elle a été classée scientifiquement par Linné en 1753 dans le genre Solanum, avec comme nom scientifique Solanum lycopersicum. Ce nom d’espèce, lycopersicum, vient du grec ancien  lúkos "loup" et du latin persicum "pêche" : « pêche de loup » (?)

 

Présente à l’état sauvage au nord-ouest de l'Amérique du Sud sa première domestication est vraisemblablement intervenue dans le Mexique actuel, où l'ont trouvée les Espagnols lors de la conquête de Tenochtitlán (Mexico) et du Mexique, par Hernán Cortés en 1519.

Le nom vernaculaire de tomate xitoma(tl), emprunté à la langue aztèque a transité par l’espagnol. La première attestation de "tomate" en français date de 1598 dans la traduction de l'ouvrage de José de Acosta, Historia natural y moral de las Indias, par Robert Regnauld. La Tomate n'est entrée dans le dictionnaire de l'Académie française qu'en 1835, le fruit s'est longtemps appelé "pomme d'amour" ou "pomme d'or". L’italien a gardé ce joli patronyme "Viva la pasta col pomodoro…. "

Solanum lycopersicum

Solanum lycopersicum

Elle est cultivée et consommée en Espagne probablement dès le XVIe siècle car elle figure dans des recettes de gaspacho. On la retrouve à Naples, possession espagnol. Dans l'Europe du Nord, elle est initialement considérée comme une plante ornementale et n'est cultivée pour son fruit qu'à partir du milieu du XVIIIe siècle.  

L'introduction en France fut lente. Elle commença par la Provence. En 1600 Olivier de Serre, un des premiers agronomes français (et ardéchois), classe la tomate parmi les plantes d'ornement.  C’est à la fin du XVIIIe siècle que les qualités culinaires du fruit de la tomate sont mises en avant dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

Depuis elle a fait du chemin… Actuellement c’est le légume-fruit le plus cultivé au monde !!

Solanum lycopersicum

Solanum lycopersicum

Un peu de Botanique..

Plante de 40-120 cm pubescente-glanduleuse

Feuilles alternes, composées, 5-7 folioles irrégulières.

Inflorescence 6-20 fleurs, pédonculées, pendantes

Fleurs jaunes calice à 5 sépales persistant après fécondation et subsistant au sommet du fruit, corolle à 5 pétales soudés à la base et réfléchis

Les anthères allongées forment un cône resserré autour du pistil.

Solanum lycopersicum
Solanum lycopersicum

Solanum lycopersicum

Quant au fruit nous le connaissons, d’abord vert il rougit à maturité. Sa taille varie de quelques grammes (tomate groseille, tomate cerise) à près de deux kilogrammes, sphérique il peut être aplati, plus ou moins côtelé ou en forme de cœur ou de poire. Mais il existe aussi des tomates blanches, jaunes, brunes, violettes ou orange.

Leurs noms aussi sont variés :

Cœurs de Bœuf, Cornues des Andes, Marmandes, Noires de Crimée, Roses de Berne, Tomates ananas.......

Clic sur les photos pour agrandir

Solanum lycopersicum   Solanum lycopersicum
Solanum lycopersicum   Solanum lycopersicum
Solanum lycopersicum   Solanum lycopersicum

Solanum lycopersicum

La liste n'est pas exhaustive !

Merci à Wikipédia encyclopédie universelle, à Marie-Paule pour les photos des tomates de son jardin et merci au maraîcher du marché de Seynod qui m'a laissé photographier son étal.

                                                                                               Christianne

"Chaque seconde, ce sont près de 4.000 kilos de tomates qui sont produits dans le monde soit environ 120 millions de tonnes de tomates cultivées et récoltées chaque année " .

voici un site qui vous renseignera

Publié dans Fiches techniques

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Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!
Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!
Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!Des pollinisateurs au travail, protegeons-les !!

Clic sur chaque photo pour agrandir les photos de Jacques.

Publié dans Faune

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Le lac d'Arvouin

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Un lac à découvrir au-dessus de la Chapelle d’Abondance, dans le Haut Chablais.

La route carrossable s’arrête à Sevran Devant puis le chemin s’élève très lentement jusqu'à Sevran Derrière. On contourne les chalets et une demi-heure plus tard on aperçoit entre les alpages le lac d’Arvouin dominé par la pointe d'Arvouin et le Mont Linla. On suit le lac (1670 m) et on marche jusqu’aux chalets d’Arvouin.

En arrivant au lac d'Arvouin, 1670 m

En arrivant au lac d'Arvouin, 1670 m

Le lac d'Arvouin, depuis les Chalets d'Arvouin, 1720 m

Le lac d'Arvouin, depuis les Chalets d'Arvouin, 1720 m

De là, on continue à gauche sur le chemin qui monte lentement  jusqu’au col du Serpentin. Après une petite ascension, on se trouve sur une crête. D’un côté le lac, la pointe d'Arvouin,  2021 m et le Mont Linla, 2093 m....

Le lac d'Arvouin, à gauche la pointe d'Arvouin et à droite le Linleu ou Mont Linla, photo de Jacques.

Le lac d'Arvouin, à gauche la pointe d'Arvouin et à droite le Linleu ou Mont Linla, photo de Jacques.

de l’autre le Mont Chauffé et les Cornettes de Bise.

Le Mont Chauffé, 2093 m

Le Mont Chauffé, 2093 m

Les Cornettes de Bise, 2432 m

Les Cornettes de Bise, 2432 m

Nous pensions trouver des aconits Napel en fleur, mais ils étaient à peine en bouton ce 2 août. Par contre d’autres taxons nous attendaient !

Une inule de Suisse, Inula helvetica une plante pubescente, aux feuilles lancéolées finement dentées, aux capitules de fleurs jaunes en corymbes lâches et aux fleurs ligulées étalées.

 

 Inule  de Suisse, Inula helvetica
 Inule  de Suisse, Inula helvetica

Inule de Suisse, Inula helvetica

Un séneçon des Alpes, Senecio alpinus, plante de 30-100 cm, aux feuilles pétiolées, cordées à triangulaires, grossièrement dentées, aux capitules larges par 6-20. Fleurs tubuleuses et ligulées jaunes.

Séneçon des Alpes, Senecio alpinus,
Séneçon des Alpes, Senecio alpinus,

Séneçon des Alpes, Senecio alpinus,

Troisième rencontre, une serratule des teinturiers, Serratula tinctoria, aux feuilles basales indivises pétiolées et dentées, les supérieures peu divisées, ce qui est moins fréquent chez Serratula tinctoria. Capitules en panicule corymbiforme, aux involucres brun rougeâtre à courtes bractées ovales, aux fleurs tubuleuses pourpres.

Serratule des teinturiers, Serratula tinctoria
Serratule des teinturiers, Serratula tinctoria

Serratule des teinturiers, Serratula tinctoria

Pour me consoler de n’avoir pas vu les aconits Napel fleuris, Nicole m’a envoyé ses superbes photos prises dans le Vercors, je vous en parlerai bientôt.

Merci à Mireille pour cette belle idée de balade.

                                                                                             Christianne

Publié dans Sorties

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Que suis-je ??? suite

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Que suis-je ??? suite

Merci pour vos réponses, oui c’est un Droséra (ou rossolis). C’est une plante aux feuilles carnivores dont les poils glanduleux et rougeâtres se rabattent dès qu’un petit insecte les effleure. Le petit animal est lentement digéré par les sucs digestifs secrétés par la feuille du Droséra.

Droséras de la tourbière des Creusates

Droséras de la tourbière des Creusates

 

Les Droseras poussent dans les tourbières, milieux acides et pauvres en éléments nutritifs. La digestion d’insectes permet à notre plantule de trouver le complément en azote et en phosphore qui lui manque et qui est pourtant nécessaire à son métabolisme.

Drosera de la tourbière des Creusates

Drosera de la tourbière des Creusates

La photo présentée a été prise à la tourbière des Creusates où les droséras  sont en pleine forme.

Tourbière des Creusates

Tourbière des Creusates

C’est un site protégé, Natura 2000. Sur Internet, dans le document qui concerne cette tourbière, il est noté deux droseras, rotondifolia et longifolia (ou anglica). Ceux photographiés aux Creusâtes sont soit longifolia soit une forme hybride (D. longifolia x D. rotondifolia) car les Droséras s’hybrident. Mais ce n’est pas un Drosera rotondifolia, car ce dernier a des feuilles rondes, brusquement pétiolées et appliquées au sol.

Drosera rotondifolia, droséra à feuilles rondes

Drosera rotondifolia, droséra à feuilles rondes

Voici le travail photographique d'André concernant Drosera longifolia avec tous les éléments permettant de déterminer ce taxon.

Que suis-je ??? suite

                                                  Christianne

Biblio : Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse

Régis THOMAS, David BUSTI, Margarethe MAILLART

Edition Belin

Clic sur les photos pour les agrandir.

Publié dans Flore

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Les étés se suivent mais ne se ressemblent pas...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En 2018 les Annéciens se désolaient devant les berges asséchées de leur lac, cette année tout est différent !

N.B. clic sur les photos pour les agrandir.

Des sphères qui flottent, des planètes ... ou des bactéries, à vous de rever.

Des sphères qui flottent, des planètes ... ou des bactéries, à vous de rever.

 une assemblée de décideurs débattant des mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique.

une assemblée de décideurs débattant des mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique.

La perspective préférée des Anneciens

La perspective préférée des Anneciens

              Christianne

 

Annecy paysage, le site...

Publié dans Généralités

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La mante religieuse, Mantis religiosa.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La mante religieuse, Mantis religiosa.

C’est la grande mante religieuse en fer forgé de l’arboretum du Canet qui m’a rappelé les photos qu’une amie m’avait données.

Madame Mantis religiosa est vraiment impressionnante ! Elle a un air hautain ! Heureusement qu’elle ne mesure que quelques centimètres !

C’est un insecte le plus souvent de couleur verte, diurne, de 6 à 8 cm de long, de la famille des Mantidées. Le mâle est plus petit que la femelle.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

Le nom de « mante » provient du latin des naturalistes, mantis (attesté dès Linné en 1735) qui l'ont emprunté à un mot grec signifiant « prophétesse, devineresse », déjà noté chez Théocrite. C'est sans doute son attitude hiératique qui a donné ce nom à cet insecte. La tradition chrétienne a redoublé ce nom en ajoutant l'adjectif « religieuse » en raison de ses pattes antérieures qu’elle replie comme pour prier (quand elle est à l’affût !).  Ses noms vernaculaires sont imagés : tigre de l’herbe, cheval du diable…

Elle a des grandes pattes avant, appelées « ravisseuses », qui portent des piques et sont capables de se replier et de se détendre vivement pour saisir ses proies. Sur la face intérieure de ces pattes, des taches sombres rappellent des yeux. Elle les montre aux agresseurs en écartant ses pattes, quand elle veut effrayer ceux-ci.  

Au repos, ces pattes sont repliées et lui donnent l’air de prier (d’où son nom). Elles a deux autres paires de pattes et quatre ailes. Mais elle ne vole pas très vite et très peu car elle est lourde, surtout lorsqu’elle porte des œufs.

Son corps tout en longueur se termine dans sa partie supérieure par un prothorax fin et long et qui porte sa tête.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

Sur sa tête triangulaire, elle possède deux gros yeux composés (ou à facettes) et trois ocelles (yeux simples) entre les antennes, antennes qui la dotent d’un sens auditif performant grâce aux sensilles qu’elles comportent et qui détectent les vibrations de l’air lorsqu’un insecte vole à proximité. Elle peut tourner la tête ce qui n’est pas fréquent chez les insectes. Et avec sa vue perçante, son ouïe efficace et sa tête mobile, elle peut rester à l’affût sans bouger et rien ne lui échappe.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

Elle s’accouple avec le mâle à la fin de l’été, et souvent, elle le dévore, ce qui lui donne une réputation sulfureuse. Mais c’est seulement parce qu’elle a faim ! Elle pond de 200 à 400 œufs environ avant la fin de l’année sur une sorte de structure en lamelles, appelée oothèque, que la mante religieuse a secrétée. Mais elle ne passe pas l’hiver. Au printemps les larves qui se nourrissent de moustiques et de moucherons sortent et se libèrent de leur membrane protectrice pour muer en mante religieuse adulte à l’issue de six métamorphoses en moyenne !

La mante religieuse n’est pas nuisible, elle se nourrit d’insectes et ne s’attaque pas à l’homme. Elle peut mordre lors d’une manipulation maladroite mais n’est pas venimeuse. Elle vit cachée dans les buissons et les herbes hautes, toujours au soleil. Donc quand on rencontre une mante religieuse, on la laisse tranquille.

 

La mante religieuse, Mantis religiosa.

La mante religieuse, Mantis religiosa.

                                                                               Christianne

Photos de Marie-Paule

Publié dans Faune

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