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Christmas tree

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

SAPIN 

Les sapins sont des arbres conifères  du  genre Abies, originaires des régions tempérées de l'hémisphère nord. 

 

 

Sapin pectiné, sapin blanc

Abies alba

De 30 à 50 mètres.

Il a des aiguilles aplaties, un peu échancrées au bout, avec deux lignes blanches sur la face inférieure. Cônes dressés, se désagrégeant à maturité.

Répartition spontané : Vosges, Jura, nord des Alpes, Pyrénées, une partie du massif central, Corse. Entre 400 et 1800 m

 

Abies alba

...........................de Noël  : D'où vient le mot Noël :


Il semblerait que le mot Noël vienne du latin Dies Natalis (jour de la naissance du Christ). Mais il pourrait aussi venir de nouvel, nouveau, nouvé, noué (en patois) rappelant qu'autrefois, la nouvelle année commençait au solstice d'hiver... ou (à propos de solstice) du nom gaulois novo (nouveau) et du nom celte hel (soleil).

 


 

Une tradition ancienne et païenne


Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d'un arbre (L'épicéa, arbre de l'enfantement), le jour du 24 décembre, puisqu'on considérait ce jour comme la renaissance du soleil.  Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l'épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d'hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé.  


En 354, l'Eglise institue la célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec cette fête païenne. Initialement la célébration de Noël se résumait à la messe de la nativité.  

Au XIème siècle, l'arbre de noël, garni de pommes rouges, symbolisait l'arbre du paradis. En effet on célébrait sur le parvis des églises, pour la fête de Noël des mystères, pièces de théâtres à thèmes religieux. L’un des mystères les plus représenté serait celui du paradis terrestre où l’arbre de la connaissance est un sapin décoré de pommes !

Auparavant, on décorait les maisons seulement avec des branches, de différentes espèces : le houx et le gui, l'aubépine dans les pays celtiques, l'épicéa, le pin et le buis dans les pays scandinaves et germaniques, le laurier en Ligurie... et les branches de sapin autour des Vosges ou des Monts métallifères du sud de l'Allemagne orientale.


Il devient tradition du présent :

On le mentionne pour la première fois comme « arbre de noël » en Alsace vers 1521. La tradition de l'arbre de Noël s'est propagée avec la Réforme : les protestants abhorrent les représentations des personnages bibliques, à commencer par Jésus et Marie. Les santons ne pouvaient donc être appréciés par les protestants, qui lui ont préféré comme symbole de Noël le sapin, même si la célébration est d'origine païenne. C'était le sapin protestant contre les santons catholiques.


C'est en 1738 que Marie LESZCZYNSKA, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.


Le sapin de Noël a été rapidement adopté par les pays protestants. En France, cette tradition se limite à l'Alsace. Après la guerre de 1870, les familles alsaciennes fuyant leur région font connaître la tradition de l'arbre de Noël dans toute la France.


En Grande-Bretagne,

L’arbre de Noël a été introduit à l'époque du mariage de George III  avec Charlotte de Mecklembourg-Strelitz  au début du 19e siècle, mais la coutume n'était pas encore répandu bien au-delà de la famille royale. Victoria enfant, était familière avec la coutume. Dans son journal intime, elle écrit la veille de Noël 1832, «Après le dîner ... Nous sommes  allés dans le salon ... Il y avait deux grandes tables rondes sur laquelle étaient placés deux arbres décorés de sucreries, de guirlandes et également de jolies bougies ».  Après son mariage avec son cousin germain le Prince Albert en 1841, la coutume est devenue encore plus répandue en Grande-Bretagne. Une gravure sur bois du XIXème montre la famille royale britannique près de son arbre de Noël au château de Windsor.  

 




Aujourd'hui, en occident, chaque foyer célèbre un Noël œcuménique avec un sapin et une crèche (ou pas), mais Noël reste synonyme de "Paix sur terre aux hommes de bonne volonté"

Finissez-bien l'année...

Christianne

Publié dans Généralités

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Une histoire de fleur

Publié le par Entre Semnoz et Chéran


L’histoire débute en 1875.

Laurent RASSAT, jeune instituteur natif de Gruffy, herborisait dans la montagne du Semnoz. En plus d’être un excellent instituteur, Laurent RASSAT s’intéressait à des sciences très diverses, entre autre  à la botanique. Pour l’anecdote je vous dirai qu’il fit partager ses connaissances dans ce domaine à certains de ses élèves dont mon grand-père, François TRAVERS qui lui-même les communiqua à mon père Henri.


Tréve de diversion, ce matin là ses pas le portèrent et là, je cite Laurent RASSAT : « dans un petit espace émaillé de plantes très variées, parmi elles dominait une plantes superbe enivrante d’attrais pour un novice… Je consultai ma flore et j’eux l’indicible bonheur de découvrir son nom : Buplèvre à longue feuilles. Je me levai et jetai un dernier regard sur cette forêt de Buplèvres qui m’avait hypnotisé. Je quittai ces lieux dans le même état qu’on quitte un banquet d’amis. »

 

Bupleurum-longifolium-06.JPG


Le 14 aôut 1978 mon père, qui detenait les notes de Laurent RASSAT, me demanda de l’accompagner pour une excursion dans les montagnes du Semnoz. Après une recherche assez longue, dans une zone où le sentier des Fours atteint les pâturages, nous avons localisé, grâce aux notes, la petite prairie décrite un siècle plus tôt avec enthousiasme. Nous avons trouvé avec émotion la Buplèvre dont mon père Henri a sans doute prélevé un exemplaire pour son herbier.

 

Aujourd’hui, alors que nous avons largement entamé le siècle suivant, je vous propose d’organiser, à la belle saison, une petite excursion pèlerinage dans ce coin de nature sauvage. Histoire de vérifier si la buplèvre qui avait émerveillé Laurent RASSAT en 1875 a survécu au nouveau millénaire.

 

                                                                                       Jean TRAVERS, 29 novembre 2010

Publié dans Sorties

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Hiver précoce

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

 

 

Hiver précoce ??

 

                                     Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver
                                     Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine
                                     Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige
                                      Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

 

Ce texte de Gilles Vigneault me revient en tête le matin du 1er décembre en découvrant le manteau  blanc poudré qui a recouvert le paysage. J’ai collecté vos photos pour que tout le monde profite de vos talents et découvre la ville et la campagne enchantées par la neige, adoucies, arrondies, embellies.


09 sous la neige

 

Finie notre quête de nouvelles fleurs à découvrir, la nature se repose et s’enfouit. Les oiseaux se contentent des dernières baies encore sur les arbres.


12 petits oiseaux

 

Annecy se metamorphose en capitale scandinave où un palais de légende Nordique abrite une princesse endormie !60 hotel du Nord



 

 

 

Decouvrez les photos du groupe de botanique de Gruffy dans l'album photo "Avant-première hivernale 2010" .



 

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver
Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver


Dans la blanche cérémonie
Où la neige au vent se marie
Dans ce pays de poudrerie
Mon père a fait bâtir maison
Et je m'en vais être fidèle
A sa manière, à son modèle
La chambre d'amis sera telle
Qu'on viendra des autres saisons
Pour se bâtir à côté d'elle

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver
Mon refrain ce n'est pas un refrain, c'est rafale
Ma maison ce n'est pas ma maison, c'est froidure
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

De mon grand pays solitaire
Je crie avant que de me taire
A tous les hommes de la terre
Ma maison c'est votre maison
Entre mes quatre murs de glace
Je mets mon temps et mon espace
A préparer le feu, la place
Pour les humains de l'horizon
Et les humains sont de ma race

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver
Mon jardin ce n'est pas un jardin, c'est la plaine
Mon chemin ce n'est pas un chemin, c'est la neige
Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver

Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'envers
D'un pays qui n'était ni pays ni patrie
Ma chanson ce n'est pas une chanson, c'est ma vie
C'est pour toi que je veux posséder mes hivers

 

Gilles VIgneault

Publié dans Généralités

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Ce que DARWIN ne savait pas

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

CHARLES  DARWIN : 1809-1882

   

Episode III : Après DARWIN

 

Pascal PICQ paléontologue français né en 1954, écrit :

« Charles Darwin n’a jamais occupé de poste universitaire [...] il travaillait chez lui, dans le bureau de sa maison de Down. Cependant, il était membre à part entière de la communauté scientifique car il respectait deux conditions fondamentales :


* Soumettre ses travaux au regard et à la critique de ses collègues,

* et surtout, passer l’épreuve d’initiation qui s’appelle la thèse »[...]

 

En ce qui concerne la thèse, il n’a pas cherché à obtenir ce diplôme , mais il a consacré plusieurs années de sa vie à l’étude des bernacles  ou cirripèdes.. » (ce qui est l’équivalent d’une thèse !)


«La recherche est une œuvre collective. Il n’existe pas de génie isolé. Newton était entouré de génies ; Lamarck était entouré de génies ; Darwin était entouré de génies ;  Einstein était entouré de génies... Mendel, lui, ne l’était pas, et son œuvre est restée ignorée pendant des dizaines d’années... »

 

Malgré cela, c’est Gregor MENDEL (1822-1884) qui le premier entrevoie le comment de la sélection naturelle. Moine tchèque passionné de botanique, il met au point des expériences afin de résoudre le mystère de l’hybridation chez les végétaux.

 

G Mandel

 

 

Isolé dans son monastère, il élabore ses lois sur la transmission héréditaire (fondement de la génétique) au moyen d’expériences sur le petit pois.

 

Hybridation du petit pois

 

 

Selon les lois de Mendel, le mâle cesse d’être l’élément dominant de la reproduction, les deux sexes contribuent, à part égal, à la formation de la graine. L’hybride qui en résulte n’est pas un mélange des deux : le caractère dominant est celui qui s’impose dans l’hybride. Le caractère récessif peut ressurgir chez les descendants des hybrides (ex. yeux bleus).


Il expose et publie les résultats de ces études en 1865 dans un article intitulé : Recherches sur des hybrides végétaux. Après dix années de travaux minutieux, Mendel a ainsi posé les bases théoriques de la génétique et de l’hérédité moderne. Mais son travail passe pratiquement inaperçu.

 

 

 

C’est au  début du XXe siècle, que le Néerlandais Hugo de Vries, l'Allemand Carl Erich Correns et l'Autrichien  Erich von Teschermak redécouvrent de façon indépendante les lois de l'hérédité, et reconnaissent en Mendel leur découvreur. Cette reconnaissance tardive (près de 35 ans après la publication de Mendel) aurait été mise en avant afin de n'accorder aucune prééminence à l'un des trois botanistes qui ont publié presque simultanément sur le même sujet.

 

Mais MENDEL ne connaissait pas la cellule et le reste de l’infiniment petit.


Si en 1911 on découvre les gènes, unités du patrimoine héréditaires susceptibles de varier, il faut attendre WATSON et CRICK  pour découvrir la molécule d’ADN en 1953.

 

Les progrès de la microscopie optique puis des techniques de biologie moléculaire  ont permis la localisation de ces gènes au sein des noyaux des cellules,  le support de l'information génétique étant de longues molécules d'acide désoxyribonucléique (ADN) appelées  chromosomes.

 


Chromosome et cellule

En 1965, les Prix Nobel JACOB et MONOD montrent l’interaction entre les gènes et le milieu (régulation génétique).

 

La carte du génome humain est publiée en 1993 par le laboratoire Généthon.

 Mais cette carte de l'ensemble du matériel génétique humain et les différentes séquençes du génome ont failli devenir propriété privée. C'est en 1995 que sur Internet, un groupe de chercheurs  scandalisés par le dépôt de brevets sur des séquences aux USA, publient leur manifeste.

Grâce au CIB de l'UNESCO (Comite International de Bioethique) et à la Déclaration Universelle sur le génome humain et les droits de l'homme, le génome et sa carte restent depuis 1997, dans le domaine public, ouvert à toute recherche scientifique pour le bien universel de l’humanité.


Que serait-il arrivé si Darwin avait réservé ses théories à un cercle restreint de privilégiés ?

 

La génétique retrouve l’importance de la notion de sélection naturelle ; grâce aux instruments modernes, le rôle des chromosomes, puis le séquençage des génomes, vont conforter l’histoire évolutive des espèces.

 

En conclusion, laissons la parole à une personne bien plus compétente pour parler de l’évolution :    

Yves COPPENS         

                                                  

Le présent du Passé Au Carré  -   la Fabrication de la Préhistoire 

Éditions  Odile Jacob 2010

Evolution(chronique du 19.03.2007) :

 

Yves Coppens et Lucie

 


 

« On parle toujours beaucoup d’évolution ; on se demande comment par exemple l’espèce humaine a évolué, ce qui a joué dans le développement de son cerveau. Dans cette histoire, deux grands noms s’imposent : Lamarck et Darwin : Lamarck vivait à cheval sur le XVIII° et le XIX° siècle ; Darwin au milieu du XIX° siècle. Jusqu’ici la communauté scientifique semblait plus proche de Darwin que de Lamarck. Et voilà que Lamarck pourrait reprendre du galon si on en juge par le titre, et la diffusion sur ARTE, d’une émission intitulée Le Retour de Lamarck.


Il faut savoir que la transmission des caractères est une transmission génétique, ce que d’ailleurs ne savait pas Darwin. En revanche, Darwin avait bien compris que les caractères étaient aléatoires, c'est-à-dire qu’ils apparaissent au hasard et que c’était la sélection, la sélection naturelle, qui retenait certains caractères plutôt que d’autres. Voilà pour la génétique. Mais, au–delà de la génétique, il y a l’épigénétique, c'est-à-dire l’acquis : chacun de nous a un rapport différent à l’environnement, et c’est la raison pour laquelle deux jumeaux (ou bien deux clones) qui ne vivent pas ensemble deviendront différents au fil des années. Cet acquis, par définition, ne se transmet pas, quoique...

 

J’ai vécu beaucoup sur le terrain, et j’ai toujours été très impressionné par le fait que lorsqu’un changement climatique survenait, beaucoup d’espèces se transformaient et s’adaptaient dans le « bon » sens. Comme par hasard, il y a donc une influence de l’environnement que l’on n’a pas encore bien saisie, mais qui doit être très importante et qui pourrait se transmettre. La réponse est peut-être à trouver dans la multiplication des mutations (aléatoires) aux moments de stress, ce qui, évidemment, change les conditions du hasard. Ni Lamarck donc, ni tout à fait Darwin, mais une certitude : l’évolution n’est plus une théorie.»

 

Et voilà, c'est fini !

Merci, merci à Jean GUHL pour son passionnant travail de recherche  et pour la rédaction de ces articles, à l'occasion des JEP et de l'exposition DARWIN au musée de Gruffy.

                                                                                                                     Christianne

 

 

 


Publié dans Généralités

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