Mayotte, traditions et religion

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

L'Islam qui est arrivée entre le IXe et le XVIe siècle, s'est réellement imposé suite à la construction de la première mosquée de l'archipel à Tshingoni en 1566. Aujourd'hui les mosquées se comptent par centaines, chaque village en a au moins une. Les non musulmans peuvent les visiter du moment qu'ils portent une tenue décente et qu'ils se déchaussent. 

L'Islam mahorais est très tolérant. Rare sont les femmes qui porte le voile, la femme élégante est respectée et libre de maîtriser son destin.                      

Phénomène tout à fait singulier dans le monde islamique.

Mahoraises

Mahoraises

Mayotte est une terre de métissage et l’Islam cohabite parfaitement avec les autres pratiques religieuses. Il lui arrive même de se mélanger avec certaines d’entre elles. C’est le cas notamment de certaines cérémonies de désenvoûtement tel que le «roumbou », d'origine malgache ou les "zaria", lieux des commémorations des ancêtres.                                  

Sur l’île, la religion musulmane est présente dans tous les aspects de la vie. Tous les événements, petits et grands, sont accompagnés de pratiques religieuses.                                                                                                                

“Une invocation n’est jamais de trop pour s’attirer les grâces d’Allah“

Danses et Chants traditionnels :

A Mayotte, comme dans les autres îles des Comores, et comme dans beaucoup de pays africains, la danse et le chant occupent une place primordiale dans la vie de tous les jours.                                                                                                  

Les gens de toutes générations et tous sexes confondus, chantent et dansent pratiquement tout le temps. Religieux ou profanes (parfois les deux mélangés), ils accompagnent mariages ou fêtes villageoises

 Le déba (débaa) pratiqué uniquement par les femmes

Le déba (débaa) pratiqué uniquement par les femmes

Mbiwi, réservé aux femmes (mariages)

Mbiwi, réservé aux femmes (mariages)

Moulidi, chant religieux des hommes

Moulidi, chant religieux des hommes

 Chogoma

Chogoma

Tenues vestimentaires des Mahorais (es)

Pour les Hommes,

Si la tenue quotidienne reste à la mode occidentale, le “kandzu“ (boubou brodé) se porte pour toutes les occasions à caractère religieux ...

Le Kandzu

Le Kandzu

Pour les femmes,

La tenue traditionnelle et souvent quotidienne des Mahoraises est le “Salouva“, composé de trois pièces : 

Le “salouva“ en lui-même, une grande bande de tissus cousue et nouée au niveau de la poitrine, un t-shirt souvent près du corps appelé aussi  “body“, et un “kishali,zin“, châle couvrant la chevelure ou posé sur l’épaule.

Avec le brassage de population, les tenues évoluent et la jeune génération tend à se défaire du salouva pour ne porter que nonchalamment un châle sur les cheveux ou les épaules.

                     

Mahoraises en salouva

Mahoraises en salouva

Le chiromani venu d’Anjouan (Comores), tissus très populaires en coton, rouges, noirs ou bordeaux.

Chiromani

Chiromani

M’sindzano :

Les Mahoraises portent un masque sur le visage, le m’sindzano.                           

M’sindzano 

M’sindzano 

 Il sert à protéger la peau du soleil, des impuretés et des moustiques.                                                                                  

Le masque se fabrique en frottant du bois de santal sur une tablette en corail et en ajoutant de l’eau à la poudre obtenue. A l’aide d’un bâtonnet de cocotier, extrait de la tige de la palme, la pâte est appliquée en touches sur le visage pour confectionner des motifs lors des fêtes et des cérémonies

M’sindzano 
M’sindzano 

M’sindzano 

Au quotidien, le masque peut simplement recouvrir le visage.

M’sindzano 

M’sindzano 

 

                                                                     Joanny

 

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