Qu’est-ce qu’une plante parasite?
C’est une plante qui a perdu son autotrophie et qui se développe aux dépens d’une autre plante.
Selon le degré de perte de l’autotrophie, elle est Hémiparasite ou Holoparasite, 1% des plantes à fleur sont des plantes parasites.
Autotrophie : capacité d’un végétal à puiser ses éléments dans le seul milieu minéral.
Hémiparasite : plante pouvant croître seule mais plus vigoureuse par parasitage.
Holoparasite : plante sans chlorophylle, puisant toute sa nourriture des racines de sa plante hôte.
Les orobanches sont des plantes herbacées de petite taille, de 10 à 60 cm selon les espèces.
Elles se reconnaissent principalement à leur tige écaillée, dressée, de couleur jaune paille, généralement non ramifiée, aux feuilles en forme d'écailles triangulaires.
Cette tige porte de petites fleurs bilabiées jaunes, blanches ou bleues, groupées en épi terminal de 10 à 20 fleurs (à l'exception d'Orobanche uniflora aux fleurs solitaires).
Elles sont sans chlorophylle et dépendent entièrement de plantes-hôtes pour les éléments nutritifs dont elles ont besoin : ce sont des holoparasites. Les semences d'orobanches, très nombreuses, émettent après la germination une pousse à l'aspect de racine qui se fixe rapidement sur les racines des plantes-hôtes les plus proches, et dès lors, la plante prélève l'eau et les éléments nutritifs de la plante-hôte.
La plupart des espèces d’Orobanches sont spécifiqus et dépendantes d'une seule espèce-hôte. Les orobanches sont souvent désignées par le nom de genre suivi du nom de la plante parasitée, comme orobanche artemisiae-campestris ou orobanche de l’armoise, que nous avons découvert en 2014.
Orobanche artemisiae campestris
Ce site aborde de façon plus approfondie la biologie des orobanches :
-Orobanche artemisiae-campestris orobanche de l'armoise, remarquons sa corolle, blanche à jaune clair, veinée de brun-violet et ses bractées brunes dépassant la corolle.
Orobanche artemisiae campestris
Nous l’avons trouvée fin mai en 2014 et fin juin en 2016, dans une prairie sèche située sur le crêt de Monthoux (73). Artemisia campestris affectionne les pelouses sèches médio-européenne (xerobromion), son orobanche parasite aussi !
Orobanche artemisiae campestris
D'autres sont capables de parasiter plusieurs espèces ou genres, ainsi Orobanche minor qui croît aussi bien sur le trèfle que sur divers genres apparentés des Fabacées.
-Orobanche minor, orobanche du trèfle, sa tige est jaune à brun pourpré et sa corolle jaune à pourpre brunâtre.
La nôtre, trouvée en 2014 près d’une prairie de fauche à Drumetaz début juin, a choisi une tenue plus proche du violet !
Remarquons les poils glanduleux situés sur la corolle.
Un nouvelle rencontre avec cette orobanche le long des champs de Gruffy, debut juin 2016, la voici
-Orobanche minor, photos de Jacques faites cette année
-Dans la liste de nos trouvailles 2014, notons aussi Orobanche gracilis, orobanche grêle, autrefois baptisée orobanche cruenta, orobanche sanglante ( !) à cause de sa couleur rouge.
-Corolle jaune rougeâtre à l’extérieur, rouge sang à l’intérieur.
-Elle parasite les fabacées et dégage une forte odeur de girofle.
Nous l’avons rencontré plusieurs fois en 2014, aux Teppes de la Repentance, à Pragondran, en montant au col de Cherel etc..
Elle pousse dans des pelouses steppiques (stipo-poion), calcaires.
Elle peut pousser jusqu’à 1300 m.
-Remarquons ses stigmates jaunes.
Citons une quatrième orobanche que nous connaissons déjà, Orobanche caryophyllacea, orobanche du gaillet ou orobanche à odeur d'œillet, stigmate brun rouge, odeur de clou de girofle ou d'oeillet. C’est la photo du début de l’article et la photo qui suit.
De nombreux sites répertorient les orobanches, essayez celui-ci :
P.S. :
Les orobanches appartiennent à la famille des .......orobanchacées!!
Christianne
Merci à Nicole, Christianne et Jacques, pour ces belles photos.