En prennant la direction du sud, découverte de La Garde-Adhémar,
Village de la Drome provençal de 1080 habitants, il a été cité dans les villages préférés des Français, sur France 2. Il est construit 200 m au-dessus de la vallée du Rhône. Son église perchée signale de loin ce vieux village du Tricastin. C’était, au Moyen Âge, une importante place forte de la famille d'Adhémar. Au XVIe siècle, un château Renaissance fut édifié par Antoine ESCALIN, baron de La Garde, ambassadeur et général des galères de France. Le village a gardé ses maisons de pierre et ses petites ruelles médiévales bien entretenues...
L’église St Michel est de style roman provençal (XIIe s.). A ses pieds, comme suspendu, un joli jardin, le Jardin des Herbes, d’où l'on découvre la plaine. Là sont rassemblées plus de 200 plantes médicinales et aussi 200 plantes de collections, géraniums, sauges, achillées.....
Quelques beaux spécimens particulièrement spectaculaires, comme Ruta graveolens, la rue des jardins,
et Silybum marianum, le chardon Marie reconnaissable à ses feuilles tachetées de blanc et ses puissantes épines...
Cachée sous des feuillages, une clandestine, pas d’étiquette pour elle, c'est une orchidée Himantoglossum hircinum, l’orchis bouc.
Le jardin domine la plaine, un flambé savoure le nectar d’un centranthe rouge, Centranthus ruber, appelé aussi lilas d'Espagne ou valériane rouge,
En sortant du jardin par un petit portail en contrebas, nous avons fait de jolies découvertes, tout d'abord Urtica pilulifera, l’ortie à pilules. Ces petites boules sont les fleurs femelles ressemblant à des pilules hérissées de poils urticants
et Ecballium elaterium le concombre d'âne ou cornichon d’âne, l'une des rares Cucurbitacées spontanées en Europe. Son pédoncule est dressé et son fruit est remarquable car il explose à maturité, dispersant ses graines à plusieurs mètres. Attention, ce concombre là est toxique!
à suivre.......
Christianne
photos de Marie-Paule et Christianne
Brève rencontre, un muscardin
C’est Christine qui l’a aperçu la première, sa queue tout d’abord puis l’animal tout entier, blotti sous le petit toit d’un panneau pédagogique du Vuache. Jacques a reconnu tout de suite un muscardin.
Le Muscardin (Muscardinus avellanarius) est un micromammifère (rongeur), essentiellement nocturne.
Cette espèce est décrite pour la première fois en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778). On l’appelle aussi muscardin des noisetiers, ratdort ou rat d’or, ou croque-noix ou croque-noisette.
Il possède une queue touffue et de grands yeux noirs qui lui donnent une bonne vision de nuit, il a une longueur totale de 14 à 16 cm, dont 7 cm pour la queue.
Il est arboricole et vit dans les zones buissonnantes. Il est fréquent dans une grande partie de l'Europe. Il se nourrit de bourgeons, de fleurs, de baies, de graines et d'insectes, de noisettes et de faînes en automne.
Il hiberne durant près de 6 mois de l'automne au printemps, dans un nid d’hiver, refuge d'une dizaine de muscardins qui hibernent en communauté.
A la belle saison il construit des nids globuleux dans les broussailles. Le nid d'été, individuel, sert à la reproduction de la femelle.
Alcea rosea, la Rose trémière,
Me voilà cette année avec de magnifiques roses trémières dans une jardinière, sur mon balcon.
Alcea rosea, la Rose trémière, Passe-rose ou Passerose, Rose papale, Mauve alcée ou Alcée rose, Bâton de Jacob...........
C’est une plante vivace de la famille des Malvacées. Mes enfants m’ont rapporté les graines de l’île d’Oléron. Plantées l’an dernier au printemps elles fleurissent cette année. Elles sont très belles mais gourmandes, un arrosoir tous les trois jours, attention à la chaleur !
Les botanistes ne s’accordent pas sur son origine, Asie mineure, Chine, bassin méditerranée ?? ni sur son introduction en Europe, les Romains ou les Croisés ?? Elle est naturalisée dans de nombreux pays d'Europe.
Le nom de rose trémière serait une altération de « rose d'Outremer ». Depuis 1659, date à laquelle on la trouve décrite pour la première fois, de nombreuses variétés ont été obtenues et elle a été largement diffusée jusqu'à la fin du XIXe siècle date à laquelle elle a été frappée d'une maladie nouvelle, la rouille.
Ce n’est pas une plante sauvage, son charme désuet est typique des jardins champêtres et naturels de nos grand-parents.
Vivace, herbacée, souvent bisannuelle, c'est une plante de grande taille, jusqu'à 2-3 m. Elle n’est pas présente partout en France, on la trouve dans les Charentes, les Landes, la Normandie, l’Alsace, le sud-est de la France, etc….
Sa floraison basifuge, de juin à septembre, est remarquablement longue mais son feuillage s’étiole tout au long de l’été.
Tiges et feuilles sont pubescentes.
Feuilles orbiculaires et palmatilobées possédant de 5 à 7 lobes, leur base est cordiforme, leur pédoncule pubescent et leurs marges crénelées.
Calicule formé de 6 à 9 bractéoles poilues
Inflorescence en grappe spiciforme et terminale.
Grandes fleurs en corolle simple, aux teintes très variées : blanc ou jaune, rose, rouge, pourpre, violet, orange… riches en nuances.
Tube staminal (Structure en tube formée d'étamines soudées) caractéristique des Malvacées, à 5 angles marqués.
Les fruits sont formés d'un verticille de 15 à 20 akènes marqués (le méricarpe), sur le dos, d'un profond sillon bordé de 2 ailes.
Les photographes l'adorent,
Les peintres aussi....
Christianne
Dracocephalum austriacum, dracocéphale d'Autriche,
Une petite merveille, découverte ce mois de mai, dans le Buëch, sur la montagne de Jouère, dans le massif des Monges. Ce territoire préservé est situé au nord-est de Sisteron.
Dracocephalum austriacum, Dracocéphale d’Autriche ou tête de dragon d’Autriche, appartient à la famille des Lamiacées.
Du grec drakôn, dragon et képhalê, tête
Plante des pelouses sèches, plutôt rocailleuses, bien exposées au soleil. Entre 1250 m et 2000 m d’altitude.
Floraison fin mai à juillet
Tige dressée, quadrangulaire (typique de la famille des Lamiacées), velue, très feuillée.
Feuilles pubescentes, divisées en 3 à 7 segments linéaires aristés (terminés par une arête) au sommet
Calice verdâtre, velu, à 5 dents inégales, mucronées (terminé en pointe), bractées velues, trifides, aristées, (garnies d’une ou plusieurs arêtes) longues de 3-8mm.
Corolle bilabiée de 3.5 à 4.5 cm de longueur, bleu-violet, tube étroit à la base, légèrement courbé, renflé dans sa partie supérieure.
Une lèvre supérieure voûtée en casque recouvrant 4 étamines laineuses et une lèvre inférieure divisée en trois lobes.
Les fleurs sont disposées en grappe terminale.
Cette plante est très rare, on la trouve uniquement dans les Alpes où moins de 15 stations très dispersées sont connues.
C’est une espèce protégée en France et en Europe
Josette
Documents :
Description de Coste et Flora Helvetica
Mémoire fin étude : www.nohedes-nature.org/.../583-96-lop-reintroduction-dracocephal-coronat2015.pdf