L'orchis à odeur de bouc
Elle n’a pas été citée par Denis Jordan lors de sa conférence mais nous avons eu la chance de la découvrir dans nos déambulations sur les chemins de Gruffy, sur un de ces talus de prairies naturelles, où se plaisent force orchidées. Parmi les Cephalantheras et les Gymnadenias, se «cache» une orchidée rare. Elle est localisée, inféodée à ces milieux secs menacés, ce qui rend cette espèce vulnérable :
C’est l’orchis à odeur de bouc, Himantoglossum hircinum (L.) Spreng.
En fait, elle a du mal à se cacher car elle est haute de 30 à 90 cm voire 110 cm ! Son inflorescence mesure de 10 à 40 cm. Le lobe médian du labelle de sa fleur mesure de 3 à 8 cm, il est étroit et rubané, torsadé, d’abord blanc maculé de pourpre, il devient vert à l’extrémité, une merveille !!!
L’Orchis à odeur de bouc a une cousine qui vit normalement plus au sud, dans les garrigues et les pelouses maigres de la zone méditerranéenne. Mais la cousine, très rare, veut voir du pays et remonte vers le nord depuis quelques années.
Nous l’avons aperçue sur les bords du lac du Bourget sur un talus ensoleillé.
Il s’agit de Barlia robertiana ou actuellement Himantoglossum robertianum (Loisel.) P. Delforg.
Elle est plus petite et si la première a vraiment une odeur de bouc quand on la renifle de très prés, la cousine du Sud sent l’iris. Elle mesure de 20 à 50 cm, l’inflorescence mesure de 6 à 20 cm, le labelle trilobé allongé, rose lavé de vert ne dépasse pas 3 cm.
Cherchez-les, admirez-les mais surtout ne les ramassez pas et n’essayez pas de les planter dans votre jardin, elles mourraient !!
Christianne
Photos de Nicole, Jacques et Christianne