Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Scille d'automne, Prospero automnale

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Tout le monde connait la Scille à deux feuilles Scilla bifolia, qui annonce le printemps, mais connaissez-vous la Scille d’automne ? Elle est moins fréquente et elle porte le joli nom latin de Prospero autumnale.

Scille d'automne, Prospero automnale

Scille d'automne, Prospero automnale

Curieux nom de genre puisque ce nom est celui d’un héros de William Shakespeare, dans la pièce La Tempête.

C’est aussi un acronyme, celui de Prospero, PROgramme de Sociologie Pragmatique, Expérimentale et Réflexive sur Ordinateur, un logiciel..... ne me demandez pas à quoi il sert.

C’est aussi un robot électroménager !

Internet est un puits sans fond !!

Scille d'automne, Prospero automnale

Scille d'automne, Prospero automnale

Notre Prospero, Prospero automnale ou scilla automnalis, appartient à la famille des Asparagacées, c’est une plante vivace, à gros bulbe ovale. 
- Cinq à dix feuilles très courtes ou absentes à la floraison, puis étroitement linéaires, lisses et un peu en gouttière. 

 Scille d'automne, Prospero automnale

Scille d'automne, Prospero automnale

- Inflorecence 8 à 25 fleurs
- fleurs à six tépales étalées en étoile, bleu lilas, en grappe courte puis allongée 
- six étamines avec anthères noires.

Scille d'automne, Prospero automnale

Scille d'automne, Prospero automnale

Cette plante pousse à la fin de l’été. Sylvie l’a fait découvrir à notre groupe, en septembre et en Savoie...

                                                 

                                                             Christianne, photos Nicole et Jacques

Voici les fiches photos récapitulatives d'André,

clic sur les photos pour agrandir

Scille d'automne, Prospero automnale

Scille d'automne, Prospero automnale

Scille à deux feuilles, Scilla bifolia

Scille à deux feuilles, Scilla bifolia

Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

On ne les rencontre pas dans les Savoie.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Des fleurs rencontrées dans le sud de la France, sur les talus ou au bord des chemins, ce sont des plantes méditerranéennes.

  • Urospermum dalechampii  Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

Une belle Astéracée jaune soufré, au capitule solitaire et aux feuilles faiblement pubescentes. Celles du bas en rosette, nettement dentées, les caulinaires rares et pas ou peu dentées.

Elle doit son nom à Jacques Daléchamps, médecin naturaliste du XVIe siècle mais aussi à la forme de ses fruits. Urospermum vient du grec oura, queue et sperma, graine et le fruit est un akène, surmonté d’un bec muni d’une aigrette.

Urospermum dalechampii  Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

Urospermum dalechampii Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

Urospermum dalechampii  Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

Urospermum dalechampii Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

Urospermum dalechampii  Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

Urospermum dalechampii Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune

  • Galactites tomentosa, chardon laiteux

Encore une Astéracée, très épineuse, aux capitules à fleurs tubulaires purpurines, celles de la périphérie rayonnantes et découpées en lanières. Ses feuilles sont épineuses, très découpées, tachées de blanc dessus, tomenteuses dessous. La plante émet, quand on la sectionne, un suc laiteux, ce qui est exceptionnel chez les chardons. Ne pas confondre avec

•	Galactites tomentosa, chardon laiteux

• Galactites tomentosa, chardon laiteux

•	Galactites tomentosa, chardon laiteux

• Galactites tomentosa, chardon laiteux

•	Galactites tomentosa, chardon laiteux

• Galactites tomentosa, chardon laiteux

Ne pas confondre avec

  • Silybum marianum  Chardon Marie, Chardon argenté

Astéracée glabre, ses capitules aux fleurs tubulées et violettes dont l’involucre possède des bractées très acérées dépassant le capitule. Ses feuilles luisantes, marbrées de blanc et bordées d'épines jaunes très piquantes. Les feuilles moyennes sont sessiles et embrassantes.  

Silybum marianum  Chardon Marie, Chardon argenté

Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté

Silybum marianum  Chardon Marie, Chardon argenté

Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté

Silybum marianum  Chardon Marie, Chardon argenté

Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté

  • Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence

Convolvulacée, volubile, aux fleurs roses, grandes, à la gorge plus foncée et aux calices velues. Les feuilles sont vertes, velues, pétiolées, les inférieures en cœur et faiblement dentées et les supérieures fortement crénelées.

Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence

Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence

Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence

Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence

                                                           Christianne

Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

Le « Cardon », Cynara cardunculus,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

J’ai évoqué le Cardon, Cynara cardunculus, dans le précédent article sur l’Artichaut, pourquoi certaines régions de France ne consomment pas du tout ce légume et ne le connaissent même pas  Est-ce sa culture un peu délicate qui l’a fait presque oublier, l’opération « blanchiment » étant peut être longue.

Blanchir avant la récolte

Les cardons sont récoltées à partir de septembre, mais il faut auparavant faire blanchir les feuilles (provoquer l’étiolement) pour en ôter l’amertume. Le blanchiment est préconisé durant 3 à 4 semaines avant la récolte et se fait au fur et à mesure des besoins.

Les feuilles du cardon sont redressées et liées étroitement, entourées d’un carton, plastique noir, ou tout autre matériel opaque, sur la longueur des pétioles. De plus, le bas de la plante peut être buté sur 25 cm.

Site Internet "au jardin"

Il était connu depuis des siècles, il était cultivé et cuisiné par les Romains et les Grecs qui l’appelaient lactos. Ce même cardon était également très consommé au Moyen-âge. Il figurait parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis, édicté par Charlemagne.

 Le « Cardon », Cynara cardunculus,

Le capitulaire De Villis, ou plus exactement le Capitulare de Villis vel curtis imperii (ou imperialibus) est un acte législatif datant de la fin du VIIIe siècle ou du début du IXe siècle. Pour la première fois, les différents jardins des moines sont clairement nommés et situés dans l'espace. De même leurs attributions et leur contenu sont définis et, pour certains, détaillés. On obtient ainsi trois sortes de jardins différents :

    L'herbularius ou jardin des simples : en général, c'est à la fois, un jardin de plantes médicinales, d'essences aromatiques et condimentaires, beaucoup de plantes alimentaires sont aussi des remèdes

    L'hortus ou potager : littéralement « enclos », là sont cultivés les légumes

    Le viridarium ou verger, « vergier » en vieux français, planté de vigne, de charmille et de buis, pouvant aussi évoluer en jardin d'agrément. Il doit contenir plusieurs exemplaires de chacun des 16 arbres fruitiers suivants : noyer, noisetier, pommier, poirier, prunier, sorbier, néflier, châtaignier, pêcher, cognassier, amandier, mûrier, laurier, pin, figuier, cerisier.

Carrés des Simples au jardin des Cinq Sens à Yvoire (74)

Carrés des Simples au jardin des Cinq Sens à Yvoire (74)

Identifier les espèces sélectionnées n’a pas été toujours aisé dans la longue énumération des 94 plantes (73 herbes, 16 arbres fruitiers, 5 plantes textiles et tinctoriales) que les domaines royaux se doivent de cultiver. Cependant les listes des chapitres 43, 62, et surtout 70, donnent de précieuses indications sur les fruits et légumes cultivés à l'époque en Europe Occidentale.

L'auteur (ou les auteurs et, éventuellement, Charlemagne lui-même) et la date de ce long texte sont inconnus comme c'est souvent le cas pour les manuscrits carolingiens. Le seul exemplaire encore existant est conservé à la Bibliothèque de Wolfenbüttel en Allemagne, On y reconnait de nombreux noms latins repris au XVIIIe par Carl Von Linné pour sa classification binominale.

Vous pouvez consulter cette liste sur ce site

Le « Cardon », Cynara cardunculus,  est originaire du Bassin Méditerranéen, son nom viendrait du latin cardo -onis, chardon. Comme expliqué précédemment c’est un très proche parent de l'artichaut, ils auraient un seul et même ancêtre, le chardon sauvage. Apparemment l’artichaut a mieux réussi sa carrière dans les « primeurs » !!

De nos jours, c'est un légume de faible importance économique. Il fait partie des légumes un peu oubliés, sauf dans la région Lyonnaise, en Savoie et en Suisse dans le canton de Genève, seule région de Suisse à le cultiver. Le cardon épineux argenté (variété de Plainpalais) a obtenu une AOC le 7 octobre 2003. Ce sont les réfugiés Huguenots qui, au XVIe siècle, l’ont apporté aux Genevois, dans leurs bagages.

Cependant depuis quelques années, on trouve à l’automne, dans les grandes surfaces, des cardons le plus souvent inermes (sans épines) cultivés en France, en Espagne, en Italie et en Afrique du Nord. Les maraichers, sur les marchés, proposent des variétés épineuses plus gouteuses

Photo internet

Photo internet

Botanique

Cynara cardunculus, aussi appelé Carde, Cardon, Cardonette ou Chardon d'Espagne, est une plante herbacée de la famille des Astéracées, cultivée comme plante potagère pour ses «côtes» charnues (pétiole et nervure principale développée des feuilles) consommées comme légume.

C'est une plante bisannuelle, vivace par ses rejets, qui se développe d'abord en rosette, puis émet une tige principale épaisse et rameuse qui peut atteindre deux mètres de haut.

Les feuilles très grandes, longues, profondément divisées en lobes aigus, de couleur gris argenté, sont longuement pétiolées. Le pétiole qui se prolonge en nervure principale est large et charnu, et constitue la partie comestible des côtes de cardons (on récolte le pétiole des grandes feuilles extérieures.
 

Feuilles de Cynara cardunculus,

Feuilles de Cynara cardunculus,

Les fleurs, bleu violacé, sont réunies en capitules qui apparaissent à partir de la deuxième année. Ces capitules, entourés d'un involucre de bractées pointues, mais plus petits que ceux de l'artichaut, sont également comestibles.

Les graines sont des akènes oblongs surmontés d'une aigrette plumeuse qui se séparent facilement

Fleurs fanées de Cynara cardunculus,

Fleurs fanées de Cynara cardunculus,

 En "feuilletant" Internet, j’ai découvert plusieurs sites qui le "connaissent" et proposent de nombreuses recettes, au jus, à la grecque, au gratin, au curry, à la sauce blanche, à la crème, à l’ail, en omelette, au beurre….

Alors si vous ne connaissez-pas, découvrez-le, c’est un légume local et de saison, tout pour être "à la mode" ! Et puis c'est un aliment très peu calorique (13 calories/100 g), riche en éléments minéraux, potassium, calcium et  très riche en fibres.

 

                                                                                   Christianne

Publié dans Flore

Partager cet article
Repost0

L'artichaut, un légume plein de ressources ! suite

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

J’avais déjà vu des champs d’artichauts en Bretagne mais j’ai découvert ses belles fleurs lors d’une visite au château de Prangins non loin de Nyon, en Suisse, où l’on peut visiter un vaste potager bien ordonné et riche d’une grande variété de plantes du XVIIIe siècle. De belles rangées de légumes et d’arbustes agrémentent les carrés de ce jardin et parmi elles, des lignes d’artichauts en fleurs qui voisinent avec des pieds de cardons fanés.

Château de Prangins

Château de Prangins

Ligne de plants d'artichaut

Ligne de plants d'artichaut

Plants de cardons fanés

Plants de cardons fanés

Principaux cultivars d'artichauts

Actuellement près de 50 cultivars sont inscrits au Catalogue européen des espèces et variétés et 11 au Catalogue officiel français, dont la variété Gros vert de Laon. Quelques cultivars :

Les blancs comme le camus de Bretagne, le gros vert de Laon, le blanc hyérois...

les violets comme le violet de Provence ou bouquet, le violet de Venise, le violet de Toscane...

Ils arrivent sur les marchés de mai à juin.

De gauche à droite : le petit violet, le camus, le cardinal

De gauche à droite : le petit violet, le camus, le cardinal

 Mais l'artichaut le plus consommé en France reste le gros «Camus de Bretagne », cultivé principalement dans le Finistère et les Côtes d'Armor. La saison s'étale de juin à octobre. Lors d’un séjour en Bretagne, avec une amie nous avions acheté sur le marché de Plouescat, dans le Finistère, des artichauts d’au moins 700 gr chacun ! Malheureusement, il est rare de trouver de tel légume en Haute Savoie.

Voici le site de la confrérie de l’artichaut de Bretagne, trouvé sur Internet !

En 2017 la production française est de 45 165 tonnes. La surface cultivée est de 7 213 hectares, soit un rendement de 6,3 tonnes à l'hectare. Les principaux départements producteurs sont le Finistère, les Côtes-d'Armor, les Pyrénées-Orientales..

L’artichaut est exigeant, il demande des sols riches, profonds, bien drainés. Et, si possible, un endroit ensoleillé et abrité du vent.

Il supporte difficilement les températures inférieures à - 5 °C.

Cette plante vivace se multiplie facilement, par prélèvement et plantation d’œilletons : petites pousses munies de racines disposées à la base de la plante. 

plantation d’œilletons, photo empruntée au site "plandejardin-jardinbiologique.com"

plantation d’œilletons, photo empruntée au site "plandejardin-jardinbiologique.com"

BIENFAIT de l’artichaut

Il est diurétique de par sa richesse en potassium et en inuline. Ses fibres facilitent le transit intestinal. Les vitamines, minéraux, fibres et composés antioxydants de la plante jouent un rôle protecteur. Il contient également des polyphénols leur rôle d’antioxydants naturels suscite de plus en plus d'intérêt pour la prévention et le traitement du cancer, des maladies inflammatoires, cardiovasculaires et neurodégénératives. Mis à part les épices et aromates qui caracolent en tête du classement par paramètre ORAC*, les parties comestibles d'artichauts sont classées devant tous les autres légumes et à égalité avec les baies rouges (canneberges, mûres, myrtilles) pour leur activité antioxydante.

C’est le légume le plus riche en acide chlorogénique total, un des composés phénoliques.

 

*L’échelle ORAC classe les aliments en fonction de leur pouvoir antioxydant.

L’artichaut a inspiré les peintres et même les sculpteurs !!! Arcimboldo le représente dans l’une de ces saisons, original non ?

Arcimboldo, l'été

Arcimboldo, l'été

Et « avoir un cœur d’artichaut », cela vient d’où ?

Avoir un cœur d'artichaut signifie tomber fréquemment amoureux, sans beaucoup de discernement. Cette expression qui date de la fin du XIXe siècle vient de la forme proverbiale "cœur d'artichaut, une feuille pour tout le monde". On rejoint presque Coluche...

Plusieurs explications sur internet, je ne conserverai  que celle à caractère … culinaire :

Le cœur désigne ici le centre du végétal, le fond d'artichaut duquel se détachent de nombreuses feuilles que l’on déguste, une pour chaque personne présente, tout comme quelqu'un qui a un cœur d'artichaut donne un peu d'amour à chaque personne qui lui semble digne d'intérêt.

Cette petite exploration non exhaustive du monde de l'artichaut est terminée, j'espère qu'elle vous a divertie quelques instants...

                                                               Christianne

Publié dans Flore, Fiches techniques

Partager cet article
Repost0

L'artichaut, un légume plein de ressources !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

L’artichaut, Cynara cardunculus var. scolymus (L.), famille des Astéracées.

L'artichaut est un chardon domestiqué et cultivé, de l'espèce Cynara cardunculus, dont la variété sauvage est sans doute Cynara cardunculus var. sylvestris ayant donné naissance à deux formes :

Cinara cardunculus var. cardunculus, le cardon,

et Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Histoire de l’artichaut

Alors que le cardon figurait parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire  "De Villis ", dans lequel Charlemagne édictait la liste d'une centaine de plantes, arbres, arbustes, simples ou herbes cultivées dans les jardins royaux, l’artichaut y était inconnu.

Il serait originaire d'Afrique du Nord, d'Égypte ou d'Éthiopie. Il est régulièrement cité par les agronomes arabes dont Ibn Al Awwâm, agronome andalou qui a vécu au XIIᵉ siècle à Séville. Il décrit sa culture et sa reproduction par œilletonnage : "les Andalous sélectionnent des variétés à grosse tête", écrit-il (art. 2 Chap. XXVIII du livre d'agriculture), ce qui montre que l'artichaut était consommé en Andalousie au Moyen Age.

Sa culture est mentionnée en Italie du Nord à partir du XVe siècle. Cette fleur de chardon améliorée par les Arabes, a été apportée de Naples à Florence en 1466 par Filippo Strozzi. On trouve la première mention de l'artichaut en Avignon en 1532, d'où il est diffusé dans le Comtat et le Languedoc Mais la tradition veut que son introduction en France soit liée au mariage de Catherine de Médicis avec Henri II en 1533. Elle était très friande de fonds d'artichauts...  Louis XIV aurait été également un grand consommateur d'artichauts. Les explorateurs français et espagnols l'exportèrent en Amérique. .

 

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Le nom d'artichaut désigne aussi bien la plante entière que sa partie comestible, l'inflorescence en capitule, appelée aussi tête d'artichaut. Le mot, apparu à la Renaissance, est emprunté à son nom arabe (ardhi-chawki) par l'intermédiaire du lombard articiocco.

Description botanique de Cinara scolymus L.(source Telabotanica)

- Plante vivace de 8-15 dm, dressée, raide, robuste, anguleuse 

- feuilles blanchâtres ou tomenteuses en dessous, dépourvues d'épines, pennatipartites, les supérieures pennatifides, lobées ou presque entières 

 

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

capitule très gros 
- involucre à folioles largement ovales ordinairement échancrées et mucronées au sommet, charnues à la base 
- fleurs bleues.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

- fleurs bleues.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.

 Partie comestible

La partie comestible est une inflorescence récoltée avant que les fleurs ne se développent. Ce qu'on appelle fond d'artichaut est le réceptacle floral de cette inflorescence ; quant aux feuilles, dont on consomme la base, ce sont les bractées de l'involucre. Lorsqu'on laisse l'artichaut se développer, il se forme à son sommet une « fleur » dont la couleur varie du bleu au violet. Comme l'artichaut est une Astéracée, il ne s'agit pas d'une fleur, mais d'un ensemble de fleurs, un capitule. Chaque fleur (ou fleuron) se présente sous forme d'une touffe de poils appelée aigrette ayant un minuscule ovaire (futur fruit) à sa base. C'est l'ensemble de ces fleurons qui constitue le foin — également appelé barbe — des artichauts que l'on consomme.

L'artichaut, coupe, photo Internet

L'artichaut, coupe, photo Internet

     à suivre...                                                                                  Christianne

PS : Je ne peux résister à citer Coluche, qui nous a fait découvrir un aspect insolite de ce légume !!

* L’artichaut c’est un vrai plat de pauvre, c’est le seul plat que quand t’as fini de manger, t’en a plus dans ton assiette que quand t’as commencé

Coluche

Publié dans Flore, Fiches techniques

Partager cet article
Repost0

QUINOA, 2013 son année internationale

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lors d'un séjour dans un gite des Bauges, on nous a servi au repas du quinoa, pas très bien préparé, à vrai dire. De bons légumes en accompagnement n'auraient pas été de trop, le quinoa mérite mieux que cela !! En 2013, Jean avait  écrit un remarquable article sur cette "pseudocéréale" (il appartient à la famille de chénopodiacées).

Une relecture s’avère urgente....

Voici l'article de Jean

ou
UNE RETOMBEE INATTENDUE DE LA CONQUETE SPATIALE ?

 

Lorsque les Conquistadors se lancèrent à la découverte du Nouveau Monde, ils ne pouvaient se douter qu’ils s’aventuraient sur ce que, au 20 ème siècle, on pourrait appeler « la zone quinoa ».

Les hauts plateaux (Catherine) et l'épis du Quinoa (internet)
Les hauts plateaux (Catherine) et l'épis du Quinoa (internet)

Les hauts plateaux (Catherine) et l'épis du Quinoa (internet)

Plante typique de la Puna[1], le quinoa, dans la langue Quetchua, Chenopodium quinoa  pour les botanistes, était aussi appelé « la graine d’or », ou « la mère de toutes les graines » et était déjà domestiqué par les peuples précolombiens 5.000 ans Av.JC (traces dans les tombes au Chili, Pérou. Avant la domestication, les feuilles et les graines du quinoa devaient déjà servir de nourriture dans une période bien avant, vers les 7.000 ans Av.JC ; on pense que des poteries de Tiahuanaco[2] représentent la souche primitive du quinoa avec plusieurs panicules le long d’une même tige. Cette « pseudo céréale », graine consommée comme céréale, est remarquée et décrite par les Espagnols.

Pedro de Valdivia en remarque les cultures ; cette nourriture de 2ième rang après la pomme de terre chez les andins, rappelant le mil ou le riz à grains courts, n’a pas échappé à Garcilaso de la Vega dit l’Inca (3) dans ses Commentaires Royaux ; une première expédition de ses graines vers l’Europe fut un échec à cause d’une trop grande humidité ! En 1560 Cieza de Leon (4) remarque le quinoa est abondamment semé sur les terres froides des hauts plateaux de Pato et de Quito, alors que le maïs se fait rare. Bien plus tard au 19ième siècle, Alexander Humboldt (5), au cours de son passage en Colombie, signale la présence du quinoa auprès des habitants.

Schéma d'un plant de Quinoa (Internet)

Schéma d'un plant de Quinoa (Internet)

Si les Espagnols rapportèrent dans le Vieux Monde le haricot, le maïs, la pomme de terre et autres solanacées, ils ne prêtèrent plus guère attention au quinoa : il est vrai que sa graine, avec son enveloppe contenant de la saponine et son absence de gluten, n’était pas propre à la panification en ces temps-là.

Cette absence de gluten, en plus de ses  très grandes qualités nutritionnelles, est une des raisons de sa commercialisation aux USA (50% de la consommation mondiale) dès les années 1980, en Europe, Australie etc. dans les magasins ‘branché’ bio et de commerce équitable.

De plus, le quinoa se cuisine salé ou sucré ! Cette mode des années 1980 n’est pas dû au hasard, et le fait qu’en 2013 sa reconnaissance mondiale par l’ONU et la FAO pour vaincre la faim dans le monde – « une priorité du défi Faim Zéro »- est la conséquence des recherches scientifiques – des décennies auparavant – de la NASA en quête d’une nourriture idéale pour les missions humaines de longue durée dans l’espace.

Par hasard, ces scientifiques tombèrent sur cette plante andine ! Simple curiosité au-delà des Andes où les Boliviens en faisaient la base de leur nourriture au quotidien, le quinoa fut enfin reconnu pour sa très grande valeur nutritionnelle, offrant un équilibre exceptionnel d’acides aminés et de nutriments essentiels à la vie, qu’aucun autre élément végétal ou animal ne pouvait offrir. Il faut y ajouter sa très grande adaptabilité aux milieux où on cherche à le faire pousser !

En langage plus populaire, c’était ‘’ le top du top’’ pour les conquêtes au long cours !!

l'alti plano, Pérou (Colette et Alain)

l'alti plano, Pérou (Colette et Alain)

Avec plus de protéines que la plupart des céréales, le quinoa est remarquable par la qualité de ses protéines, «composées d’acides aminés, dont 8 sont considérés comme essentiels pour les enfants comme les adultes » :

QUINOA, 2013 son année internationale

Les lipides (cf.  1er tableau) proviennent d’acides contenant oméga 6 et oméga 3, et la grande quantité d’antioxydant naturel (vitamine E) dans le quinoa les empêche de se détériorer. 

Le quinoa, comparé aux autres aliments du 1er tableau, reste le champion indiscuté, pour des valeurs en sels minéraux –calcium, fer, magnésium, phosphore, potassium, zinc - qui sont le double, le triple des autres (seul le blé le dépasse nettement pour le phosphore).

Quant aux vitamines, le quinoa en est une bonne source, en particulier vitamines E, B, dont l’acide folique (vit B9).

Concernant ses conditions de culture, rappelons que sa très grande adaptabilité lui fait accepter du sol sablo-limoneux, au pH plutôt neutre de préférence, mais pouvant varier du pH 9 – sols alcalins- au pH 3.5 –sols acides !

Sur l'alti plano, 3800 m (Colette et Alain)

Sur l'alti plano, 3800 m (Colette et Alain)

La plus large diversité de climats –voir ce qui se passe dans la Puna !- lui est compatible. Sa résistance au manque d’humidité des sols, grâce à ses mécanismes physiologiques, est notoire. Si la température idéale est de 15°C à 20°C, le quinoa résiste aux conditions extrêmes de -8°C à +30°C. Il en est de même du rayonnement solaire, avec une certaine indifférence à la photopériode ; il pousse du niveau de la mer jusqu’à environ 4.000 m d’altitude. La plante idéale pour l’espace et les conditions de cultures encore inexplorées !!!

Pas étonnant donc, que la vente de cette « pseudocéréale perdue » des Incas monte en flèche dans les pays riches et que le Comité de l’Année International du Quinoa, (sous la présidence de la Bolivie, assistée des vice-présidents de l’Equateur, du Pérou et du Chili, alors que les rapporteurs sont l’Argentine et la France) choisisse comme devise

 

« UN AVENIR semé  IL Y A DES MILLENAIRES »,

 

                                                                Jean

à suivre.........................

Merci à Colette, Alain et Catherine pour leurs belles photos du Pérou

Femmes assises dans la rue (Catherine)

Femmes assises dans la rue (Catherine)

1-PUNA : région de la Cordillère des Andes, entre 3500 m et 4800 m d’altitude, au climat froid avec peu de précipitations-- en fait elles diminuent du Nord au Sud, la Puna du Pérou est bien arrosée (cf. Lac Titicaca) ; en Argentine, elle est désertique et quasi inhabitée--, avec des plateaux, des volcans et des salars – anciennes lagunes asséchées d’une mer disparue, qui sont fort convoitées pour ses « terres rares ».

2-TIAHUANACO : sud du lac Titicaca (3900m alt.) Bolivie, grand centre archéologique ; nombreux monuments antérieurs aux incas. Céramiques et techniques métallurgiques.

3-GARCILASO de la Vega, dit l’Inca (Cuzco 1539 – Cordoue 1616) : né d’une princesse inca et de Garcilaso de la Vega (1495-1559), conquistador au Pérou qui se fit remarquer pour son humanité à l’égard des populations péruviennes. A la mort de son père, il retourna en Espagne, et écrivit de nombreux ouvrages sur l’histoire du Pérou et des Incas.

4-Cieza de Leon (1520 -1554) : Cronicas del Peru , écrites en Espagne après avoir vécu et parcouru le Pérou jusqu’en 1551. Le 1ier tome de son vivant les deux. autres posthumes : 1871 et 1909

5-HUMBOLDT, Alexander von .. (1769 – 1859) : voyage exploration en Amérique tropicale de 1799 à 1804, dont il tirera 30 volumes !

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0

La R'Vola, fête d'automne au Musée de la Nature de Gruffy,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Dimanche 20 octobre 2019,

programme et animations ci-dessous

La R'Vola, fête d'automne au Musée de la Nature de Gruffy,
La R'Vola, fête d'automne au Musée de la Nature de Gruffy,
La R'Vola, fête d'automne au Musée de la Nature de Gruffy,

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0

Le Musée de la Nature de Gruffy organise, en collaboration avec la commune du Val de Fier et dans le cadre des sorties ENS, une sortie sur les plantes comestibles et médicinales au Mont des Princes le 6 octobre à 10h-12h30.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

A partir de 5 ans, environ 2 km de balade. 

Gratuit, mais sur inscription, places limitées.

Renseignements et inscriptions :
Musée de la nature
335 route de Beauregard
74540 GRUFFY

info@musee-nature.com
04 50 77 58 60

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0

Le Musée de la nature à l’occasion de la R’vola , sa grande fête d’automne du 20 octobre prochain, recherche des volontaires pour participer à l'organisaiton et des pommes pour le stand du Bidoyon.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le Musée de la nature à l’occasion de la R’vola , sa grande fête d’automne du 20 octobre prochain, recherche des volontaires pour participer à l'organisaiton et des pommes pour le stand du Bidoyon.
Le Musée de la nature à l’occasion de la R’vola , sa grande fête d’automne du 20 octobre prochain, recherche des volontaires pour participer à l'organisaiton et des pommes pour le stand du Bidoyon.

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0

Conférence "le Semnoz, vert et bleu",

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

samedi 21 (20h) et dimanche 22 (18h30) septembre

à l'Esty, à Chavanod.

par le conférencier René Boissier

 

Au cours de cette conférence seront évoqués une multitude de thèmes tels que la géologie, la géographie, l’archéologie, la spéléologie, la faune, la flore, les richesses agricoles, les richesses d'autrefois....... et les richesses actuelles.

 

Relire les poèmes de René Boissier

publiés sur ce site en novembre 2018.

Publié dans Généralités

Partager cet article
Repost0