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Une belle rencontre en Ardéche, le liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lors d’un séjour en Ardèche, j'ai découvert un charmant village accroché à flanc de colline, Saint-Montan.

En 1970, ce vieux bourg n'était plus qu'un amoncellement de pierres. Grâce à son ancien curé, à l'association, "les Amis de Saint-Montan", et à plus de 9700 bénévoles venus chaque été du monde entier pour redonner vie et reconstruire, pierre par pierre ce site exceptionnel, l’ensemble féodal est aujourd'hui presque entièrement reconstitué tel qu'il était au Moyen-Age.

Restauré avec les matériaux et les techniques d'autrefois, le village médiéval est à nouveau habité à l'année par de nombreuses familles locales. Vingt-huit habitations ont été reconstruites et les murs des deux châteaux restaurés.

Saint-Montan compte actuellement 1900 habitants.

Saint-Montan, les toits du village

Saint-Montan, les toits du village

Escaliers, fontaines, petites ruelles qui grimpent vers le château donnent un charme sans pareil au village.

Saint-Montan, les ruelles du village

Saint-Montan, les ruelles du village

Puis après la porte de Clastre, le long du chemin qui descend du château vers le village, le voici, ce liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica, espèce velue de convolvulacées.

Saint-Montan, porte de Clastre.

Saint-Montan, porte de Clastre.

Le nom de genre vient du latin "convolvere" qui signifie "s’enrouler", en allusion aux tiges souvent volubiles des liserons, ce qui n’est pas le cas pour celui-là ! Cette espèce est soumise à un statut de protection dans les départements de Haute-Garonne et du Gers.

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Ses noms vernaculaires sont nombreux : Herbe de Biscaye, Liseron cantabrique, Liseron de Biscaye, Liseron des monts Cantabriques.

 Il est d’un belle couleur rose pâle aux nuances délicates, veinée de rose plus foncé.

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

La plante est vivace, elle peut atteindre 50 cm. Chaque année, émerge d'un bourgeon au niveau du sol, une tige herbacée, très velue, ascendante, très rameuse, non volubile et feuillée.

Les tiges, très ramifiées, sont couvertes de poils raides. Les feuilles sont alternes et velues, à plusieurs nervures, vert grisâtre.

Les feuilles supérieures sont sessiles, les inférieures atténuées en pétiole.

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Les fleurs roses, sont courtement pédicellées et groupées en petites cymes, souvent à trois fleurs. Leur calice est velu.

 

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,
Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

On rencontre le liseron de Biscaye dans les lieux secs et arides de tout le Midi, jusque dans la Charente-Maritime, le Puy-de-Dôme, le Rhône, l'Ain et en Corse.

                                                                                    Christianne

................pour Sylvie

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,

Publié dans Flore

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Myosotis

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Bien que très discrets, les myosotis sont pourtant des plantes herbacées très répandues. Elles font partie de la famille des Boraginacées. Leurs feuilles sont rugueuses, leurs fleurs, toutes petites, sont de ce bleu incomparable qui les fait reconnaitre de loin. On les rencontre en Europe, en Asie, en Afrique et en Australie, dans les endroits un peu humides...

PS : n'oubliez pas de cliquer sur les photos pour les agrandir

Photo empruntée à Internet

Photo empruntée à Internet

Il en existe de nombreuses espèces différentes, parfois difficiles à déterminer. En observant l'anneau jaune qui, dans la fleur du Myosotis, entoure l'entrée vers la gorge corolline, le botaniste allemand Christian Konrad Sprengel est le premier en 1793 à découvrir et décrire  les guides à nectar. Ces guides correspondent, chez certaines espèces de fleurs, à des dessins particuliers sur les pétales (lignes rayonnant du centre de la fleur, points ou taches de couleur) ayant pour fonction de guider les insectes vers leur nourriture, et ainsi favoriser la pollinisation.

Myosotis

Myosotis

Le nom de genre Myosotis vient du grec myós, "rat, souris" et ōtós, "oreille", en référence aux feuilles arrondies et velues de ces plantes qui peuvent évoquer les oreilles de souris.

On l’appelle aussi  grémillet, scorpione, herbe d'amour.

Mais son nom le plus poétique et le plus connu est "ne m’oubliez pas", en anglais "forget-me-not", en espagnol "nomeolvides", en italien "nontiscordardimé", en allemand "vergiss mein nicht" .

 

Selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long d'une rivière. Il se pencha pour lui cueillir une fleur, mais perdit l'équilibre à cause de son armure et tomba à l'eau. Alors qu'il se noyait, il lança la fleur vers sa dame en criant "Ne m'oubliez pas" !

Myosotis

Myosotis

Revenons à la détermination : nom de genre assez facile, nom d’espèces, à vos loupes !

Voici un travail photographique d’André qui vous aidera à différencier deux taxons très fréquents :

Myosotis arvensis, myosotis des champs,

Plante annuelle, haute de 15 à 50 cm, velue et hérissée, grisâtre.

Feuilles oblongues-lancéolées, les inférieures atténuées en pétiole, les supérieures sessiles.

Inflorescence en grappes serrées non feuillées composées de petites fleurs bleu pâle. Calice divisé jusqu'au tiers, à poils étalés crochus.

Myosotis arvensis, myosotis des champs, montage photographique d'André

Myosotis arvensis, myosotis des champs, montage photographique d'André

Myosotis ramosissima, myosotis rameux

Plante annuelle, velue-hérissée de poils doux, haute de 3 à 30 cm.

Tige dressée ou ascendante, simple ou ramifiée dès la base. Feuilles alternes, les radicales à limbe atténué en pétiole, les caulinaires sessiles, à limbe oblong à lancéolé.

Inflorescence en cyme biscorpioïde non feuillée ou parfois feuillée à la base ; calice garni de poils crochus ; corolle toujours bleue, large de 1 ou 2 mm, à tube très court et à limbe plus ou moins concave formé de 5 lobes arrondis.

Myosotis ramosissima, myosotis rameux, montage photographique d'André

Myosotis ramosissima, myosotis rameux, montage photographique d'André

                              Christianne et André

Publié dans Flore

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Voici le programme d'animations estivales 2019, du Musée de la Nature à Gruffy.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Animations enfants

Voici le programme d'animations estivales 2019, du Musée de la Nature à Gruffy.

Sorties Nature (adultes et enfants)

Voici le programme d'animations estivales 2019, du Musée de la Nature à Gruffy.

Ateliers pédagogiques

Voici le programme d'animations estivales 2019, du Musée de la Nature à Gruffy.

Publié dans Généralités

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Les plantes de nos murs,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lors de balade dans les villes et villages de France et de Navarre, j’aime photographier ce qui pousse dans les vieux murs des jardins ou des maisons. Ces petites plantes se contentent de peu et résistent bien aux intempéries.

La plus fréquente, c’est bien sûr la ruine de Rome, Cymbalaria muralis, linaire cymbalaire, cymbalaire des murs, linaire des murs….. Pour en savoir plus, relire l’article qui lui est consacré du 10 janvier 2013)

La voici dans le cloître de l’abbaye de Fontfroide

 Ruine de Rome, Cymbalaria muralis

Ruine de Rome, Cymbalaria muralis

Et dans les sculptures du Palais du Facteur Cheval.

Ruine de Rome, Cymbalaria muralis

Ruine de Rome, Cymbalaria muralis

Très fréquente aussi la pariétaire de Judée, Parietaria judaica. Ses racines sécrètent une substance capable de dissoudre la roche pour s'y enfoncer d'avantage et y puiser sa maigre nourriture, elle est surnommée Perce-pierre. Toutefois on la rencontre peu dans les Savoie.

La voici à la Rochelle, elle s’est choisi une demeure bourgeoise

 Pariétaire de Judée, Parietaria judaica.

Pariétaire de Judée, Parietaria judaica.

Mais elle se contente aussi de vieux murs.

 Pariétaire de Judée, Parietaria judaica.

Pariétaire de Judée, Parietaria judaica.

Le nombril de Venus, Umbilicus rupestris, également appelé ombilic de Vénus ou ombilic des rochers. Je l’ai rencontré pour la première fois en Bretagne, il s’adapte aussi très bien aux conditions difficiles des murailles.  Lui non plus il ne fréquente pas les Savoie.

Les feuilles vertes, voire les tiges, sont comestibles jeunes,  crues. Très tendres, elles ont un goût de concombre juteux et une texture un peu gélatineuse. Je n’ai pas goûté !

Les plantes de nos murs,

La pariétaire et le nombril font bon ménage.

 Nombril de Venus et pariétaire.

Nombril de Venus et pariétaire.

Il peut aussi s'installer dans un sous-bois où il s'épanouit pleinement.

Nombril de Venus, Umbilicus rupestris,

Nombril de Venus, Umbilicus rupestris,

Le polypode de la rue des remparts, à Burlats (81), il est trop haut pour pouvoir lui donné son nom latin complet.

Polypode de la rue des remparts

Polypode de la rue des remparts

Ici, à Castres (81), toutes les conditions sont réunies pour que nous ayons bientôt une belle jardinière de sauvages !

Castres, Tarn

Castres, Tarn

Les murs végétalisés ont été inventés bien avant le XIXe siècle, celui-ci a été photographié à l’abbaye de Lagrasse (11).

Abbaye de Lagrasse

Abbaye de Lagrasse

                                                       Christianne

Publié dans Flore

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Aubépine ou Aubèpines

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Tout le monde connait les aubépines, ces buissons charmants qui couvrent les haies de leur blancheur et réjouissent nos printemps. Les fleurs apparaissent en même temps que les feuilles à la différence des pruneliers.

Aubépine ou Aubèpines

En latin, c’est le genre Cratægus.

Le mot Crataegus vient du latin cratægos transcrit du grec krataegos ou kratos signifiant « force » (allusion à la dureté du bois).

Le nombre d'espèces appartenant au genre est difficile à déterminer compte tenu de la facilité avec laquelle les différentes espèces d'aubépines s'hybrident entre elles en générant des variétés polyploïdes se reproduisant par apomixie.

L'apomixie (du grec apo, « à l'écart » et mixis, « mélange ») ou apogamie (du grec apo, « à l'écart » et gamos, « union »), est un mode de multiplication asexuée, sans fécondation et avec modification de la méiose. La pollinisation ne conduit pas à la formation d'une graine contenant un embryon hybride mais stimule le développement de l'une des cellules diploïdes de l'ovule qui reproduit ainsi le génotype strictement maternel. La méiose modifiée crée des graines génétiquement identiques à la plante mère.

Aubépine ou Aubèpines

Ce genre a été décrit en 1753 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778) et classé dans les Rosacées en classification classique de Cronquist (1981) et confirmé en classification phylogénétique APG III (2009).

En France, les espèces le plus souvent rencontrées sont tout d’abord Crataegus monogyna, aubépine monogyne, poirier d’oiseau, noble épine. Nous avons aussi Crataegus oxyacantha devenue laevigata (les botanistes adorent ces changements de noms latins !) aubépine commune, bois de mai, épine blanche.

On a donc deux aubépines qui se ressemblent vraiment beaucoup ! Comment les différencier ?

Voici un travail photographique et artistique d’André qui vous donnera toutes les clefs du mystère.

 

 Crataegus monogyna,  aubépine monogyne

Crataegus monogyna, aubépine monogyne

Crataegus oxyacantha devenue laevigata, aubépine commune

Crataegus oxyacantha devenue laevigata, aubépine commune

Voici les fruits des aubépines, appelés cenelles ou senelles, dont les grives et les renards sont friands.

Les fruits de Crataegus monogyna,  ont un noyau (un style), ceux de Crataegus laevigata ont deux noyaux (deux styles).

 Crataegus monogyna, aubépine monogyne

Crataegus monogyna, aubépine monogyne

Crataegus laevigata, aubépine commune

Crataegus laevigata, aubépine commune

Pour bien se rappeler les différences, on dit que monogyna met son énergie à découper ses feuilles pendant que laevigata fabrique des noyaux !

                                                           Christianne

merci à André pour ses photos.

Publié dans Flore

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A deux, c'est mieux !!!

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Rencontres à Hermillon,

Deux ascalaphes soufrés ( Libelloides coccajus) s'aimaient d'amour tendre...... 

Ascalaphes soufrés, Libelloides coccajus

Ascalaphes soufrés, Libelloides coccajus

Un lundi au soleil, deux cétoines dorées ou « hannetons des roses » (Cetonia aurata). 

Cétoines dorées, Cetonia aurata

Cétoines dorées, Cetonia aurata

Chez les punaises nébuleuses (Rhaphigaster nebulosa,) on s'est aimé comme on se quitte...

 Punaises nébuleuses, Rhaphigaster nebulosa,

Punaises nébuleuses, Rhaphigaster nebulosa,

                                                Christianne,

 

Si je me suis trompée dans la détermination de ces insectes, dites-le moi, n’hésitez pas !

Publié dans Faune

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Jardin méditerranéen de Roquebrun II.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Jardin méditerranéen de Roquebrun

Jardin méditerranéen de Roquebrun

Continuons notre balade dans le jardin de Roquebrun, en cheminant dans les allées étagées et bordées de touffes d’aphyllanthes de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis. Son nom signifie en grec « fleur sans feuilles ». Les feuilles sont en effet réduites à des gaines membraneuses à la base des tiges.

Aphyllanthe de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis.
Aphyllanthe de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis.

Aphyllanthe de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis.

Et beaucoup d’immortelles stoechas, Helichrysum stoechas que l'on rencontre partout dans les garrigues sèches et en bord de mer.

Immortelles stoechas, Helichrysum stoechas
Immortelles stoechas, Helichrysum stoechas

Immortelles stoechas, Helichrysum stoechas

Et puis cette petite plante, aux drôles de fleurs jaune vif. Ses pétales (4 ou 5) spatulés sont bordés de longs cils. C'est Ruta angustifolia, la rue à feuilles étroites. Elle a des propriétés médicinales connues depuis l'antiquité, mais elle peut être toxique selon les doses.

Rue à feuilles étroites, Ruta angustifolia
Rue à feuilles étroites, Ruta angustifolia

Rue à feuilles étroites, Ruta angustifolia

Au détour d’un escalier, un cycas du Japon, Cycas revoluta

Le cycas n'est pas une fougère bien qu'il ressemble à une fougère arborescente, ni un palmier bien qu'il en ait le port. C'est une plante à graines (spermatophyte) ayant conservé des caractères archaïques évidents, tels que des gamètes mâles mobiles.

 Cycas du Japon, Cycas revoluta
 Cycas du Japon, Cycas revoluta

Cycas du Japon, Cycas revoluta

et des cistes fleuris, le ciste à gomme, Cistus ladaniferus

Ciste à gomme, Cistus ladaniferus

Ciste à gomme, Cistus ladaniferus

et ce ciste à fleurs roses tachées de pourpre, ciste pourpre, Cistus purpureus qu'on rencontre plutôt dans les jardineries (merci Jacquot et Bernadette).

Jardin méditerranéen de Roquebrun II.

La balade est terminée, beau moment de paix bucolique. L’hôtesse très accueillante à notre arrivée, travaille à  l'entretien de ce magnifique jardin au moment de notre départ. Nous la saluons en la remerciant pour ce petit paradis.

Jardin méditerranéen de Roquebrun II.

Ci-dessous le site du jardin.

                                                 Christianne

 

 

merci à Marie-Paule pour ses photos.

Publié dans Sorties

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Jardin mediterranéen de Roquebrun.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Jardin mediterranéen de Roquebrun

Jardin mediterranéen de Roquebrun

Fin avril j’ai pu découvrir un magnifique jardin méditerranéen qui surplombe le village de Roquebrun. Accroché aux pentes de collines qui dominent la vallée de l’Orb, ce village de l’Hérault est niché dans la garrigue aux essences odorantes, cistes, thym, romarin, arbousiers, et bénéficie d’un climat tout à fait exceptionnel…

Jardin mediterranéen de Roquebrun
Jardin mediterranéen de Roquebrun

Jardin mediterranéen de Roquebrun

Organisé en terrasse ce jardin domine la rivière, on s’y promène en suivant les allées en escaliers agrippées aux pentes ensoleillées et qui montent vers la tour carolingienne située au sommet de la colline.

Jardin mediterranéen de Roquebrun
Jardin mediterranéen de Roquebrun

Jardin mediterranéen de Roquebrun

On peut admirer de nombreuses collections d'arbres comme des mimosas, fanés au moment de notre visite, des orangers, mais aussi de nombreuses espèces de cactus et de plantes grasses...

Jardin mediterranéen de Roquebrun.

Une euphorbe peu ordinaire, une euphorbe à résine, Euphorbia resinifera

Euphorbe à résine, Euphorbia resinifera

Euphorbe à résine, Euphorbia resinifera

 Un aloès dent de requin, Aloe brevifolia

aloès dent de requin, Aloe brevifolia
aloès dent de requin, Aloe brevifolia

aloès dent de requin, Aloe brevifolia

Une petite crassulacée en buisson, Crassula rupestris

Crassula rupestris

Crassula rupestris

à suivre .....

                                          Christianne

Merci à Marie-Paule pour ses photos.

 

Publié dans Sorties

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Petite balade à Brison Saint-Innocent (73) ,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

C'est souvent la première sortie de printemps, Brison St Innocent, où la flore bénéficie du microclimat propre à cette rive du lac du Bourget.

Rien de spectaculaire à nos découvertes précoces, il faut se pencher, s'agenouiller quelques fois et regarder attentivement pour donner un nom à ces petites plantules.

Sur un vieux mur bien exposé, Asplenium ceterach, le cétérach officinal, ses frondes sont couvertes en dessous d'écailles brillantes,  d'abord argentées puis roussâtres, qui cachent des sores dorés. On  l’appelle parfois doradille. Il peut résister à une sècheresse intense, ses frondes se recroquevillent,  une petite pluie, le voilà revigoré ! Fougère de 10-20 cm.

Asplenium ceterach, le cétérach officinal
Asplenium ceterach, le cétérach officinal

Asplenium ceterach, le cétérach officinal

Une petite brassicacée en fruit, les brassicacées sont les pionnières du printemps, quand la chaleur s’intensifie, elles ont déjà formés leur fruits, la descendance est assurée ! Capsella rubella, la capselle rougeâtre et ses jolis fruits en forme de cœur. De 10 à 30 cm

Capsella rubella, la capselle rougeâtre
Capsella rubella, la capselle rougeâtre

Capsella rubella, la capselle rougeâtre

Une jolie fumeterre, Fumaria capreolata, fumeterre grimpante, de la famille des papavéracées, génétique oblige. Ses fleurs blanches ou roses, pourpre noir à l’extrémité, éperonnées, poussent en grappes lâches. Grimpante de 20 à 80 cm.

 Fumaria capreolata, fumeterre grimpante
 Fumaria capreolata, fumeterre grimpante

Fumaria capreolata, fumeterre grimpante

Une cistacée, aux fleurs jaune éclatant, Helianthemum nummularium, l’hélianthème nummulaire porte les caractéristiques de cette famille, cinq sépales trois grands et deux petits et des pétales froissés. De 10 à 40 cm. Les cistacées affectionnent les garrigues méditerranéennes.

Helianthemum nummularium, l’hélianthème nummulaire
Helianthemum nummularium, l’hélianthème nummulaire

Helianthemum nummularium, l’hélianthème nummulaire

Bien d’autres plantes s’épanouissent sur les coteaux secs de Brison, la liste est longue. Nous y retournerons.

Merci à Jacques pour ses belles photos.

                                                                  Christianne

Publié dans Flore

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Variations sur Fritillaria meleagris,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Connaissez vous la fritillaire pintade ?

Fritillaria meleagris, fritillaire pintade
Fritillaria meleagris, fritillaire pintade
Fritillaria meleagris, fritillaire pintade

Fritillaria meleagris, fritillaire pintade

Maintenant que vous l’avez admirée grâce aux magnifiques photos d’André, quelques mots sur la belle….

Fritillaria meleagris, la fritillaire pintade, doit son nom d'espèce,  meleagris, du mot latin signifiant pintade, au fait que la robe de ses clochettes évoque le plumage tacheté d’une pintade. Le nom de genre, Fritillaria vient du mot latin fritillus, petit godet pour lancer les dés.

Elle est en grand danger, malgré son statut de protection nationale et son inscription sur la liste rouge des plantes menacées. Elle est plus présente dans les régions de l’ouest de la France, en Poitou, Charentes…. Le groupe nature lui rend régulièrement visite près des marais de Lavours où elle résiste vaillamment.

C’est une sauvage spécifique des zones inondées. Hôte des zones humides qui reculent sous l’effet de l’urbanisation,  elle se reproduit lentement. Pourtant, elle a à sa disposition deux modes de reproduction. Via son bulbe comme toutes les liliacées, le  processus est lent. Quant à sa  reproduction sexuée, la Pintade se montre tout aussi nonchalante, une période de floraison courte, des graines donnant naissance au printemps suivant à de jeunes pousses qui  ne montreront pas de fleurs... avant la troisième ou quatrième année!

Heureusement elle est toxique ! Elle ne risque pas de se retrouver dans les cueillettes de sauvages comestibles ! Toute la plante (plus particulièrement le bulbe) renferme un alcaloïde, l'impérialine, qui peut s'avérer dangereux pour l'homme en cas d'ingestion (risque d'hypotension et d'arrêt cardiaque).  

                                                         

Fritillaria meleadris, fritillaire pintade

Fritillaria meleadris, fritillaire pintade

3 à 5 feuilles linéaires, allongées et canaliculées, souvent recourbées, toutes alternes et écartées 

Fleur en cloche, solitaire, rarement 2, toujours penchée, composée de 6 tépales à damier

6 étamines, 3 stigmates

                                                                                                                                                   Christianne 

Photos d'André           

Fritillaria meleadris, fritillaire pintade

Fritillaria meleadris, fritillaire pintade

Publié dans Fiches techniques

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