L'ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia L....
Voici un article de 2015, hélas toujours d'actualité. Nous avons rencontré cette envahissante-allergisante le long des rives du Rhône, en Savoie !
Une plante exotique «envahissante» est une plante exogène, importée et naturalisée, ayant la capacité de coloniser rapidement un milieu naturel ou semi naturel, hors de son territoire d’origine.
Sa prolifération provoque des perturbations qui peuvent nuire à la biodiversité d’un écosystème. Une de ces envahissante a, en plus des effets nuisibles sur l’écosystème, des conséquences sanitaires importantes sur l'homme,
c’est l'ambroisie à feuilles d'armoise Ambrosia artemisiifolia L.
Arrivée du nouveau monde au XIXe siècle, elle est apparue en France en 1863, vraisemblablement introduite par un lot de semences fourragères. Dans les années 50, les graines se sont propagées à la faveur de travaux d’aménagement car elle aime particulièrement les friches et les lieux incultes. La région lyonnaise a été la première « colonisée ».
Les graines d'ambroisie ne sont pas pourvues des dispositifs habituels permettant leur transport par le vent et, malgré leurs épines, elles ne s'accrochent pas au pelage des animaux.
Par contre, elles peuvent être entraînées par l'eau et elles collent parfaitement à la terre transportée par les semelles des souliers, les pneus des camions et tracteurs et tous les engins qui travaillent le sol.
C’est le pollen qui est allergisant et provoque des rhinites, conjonctivites, trachéites et crises d’asthme. Comme elle fleurit en Août-septembre, ces allergies apparaissent à la fin de l’été. Suivre le bulletin allergo pollinique...
Végétation en ville : Guide d'information sur les plantes à pollen allergisant Journal pollinique Comparez vos symptômes aux concentrations polliniques sur pollendiary.com Alors que dans plusie...
https://www.pollens.fr/les-bulletins/bulletin-allergo-pollinique
Description :
C’est une plante annuelle de 30-60 cm pubescente ou velue, inodore, rameuse.
- feuilles vertes, ovales-lancéolées dans leur pourtour, pennatipartites, à segments lancéolés, pennatifides ou incisés-dentés.
N.B. : les feuilles de l'ambroisie sont sans odeur contrairement à celles de l'armoise avec laquelle elle peut être confondue.
- fleurs verdâtres, en épis terminaux étroits, allongés, disposés en panicule.
- fruits petits (4-5 mm de long), plus longs que larges, cylindriques, presque lisses, munis sous le sommet d'un verticille de 5-6 épines courtes, dressées, aiguës, terminés par un bec presque entier.
Écologie : Cultures, lieux vagues : Rhône, Loire, Saône-et-Loire, Allier, Nièvre, Puy-de-Dôme, Manche, Vosges....Mais aussi Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne, Danemark. ?
P.S. : depuis 2015 elle a beaucoup progressé malgré les campagnes d'informations..
Lutte contre l’ambroisie
La lutte contre l’ambroisie est réglementée par arrêtés préfectoraux dans plusieurs départements : Ardèche, Drome, Isère ......
« ..les propriétaires, locataires, ayant-droit ou occupants à quelque titre que ce soit,(y compris agricoles) ainsi que les gestionnaires des domaines publics de l’État et des collectivités territoriales, et les responsables des chantiers de travaux, sont tenus
- de prévenir la pousse des plants d’ambroisie,
- de nettoyer et entretenir tous les espaces où pousse l’ambroisie.
En cas de défaillance des intéressés, les Maires sont habilités à faire procéder, aux frais de ceux-ci, à la destruction des plants d’ambroisie. »
Stop ambroisie, lutte contre l'ambroisie en Drôme, Ardèche, Rhône Alpes, stop ambroisie
actions de lutte contre l'ambroisie en drome, ardèche, rhone alpes, lettres d'info, plan régional santé environnement rhone alpes, les allergies au pollen d'ambroisie sont un problème de santé...
L'Agence Régionale de Santé (ARS Rhône-Alpes) publie des fiches détaillées pour lutter contre l’envahisseur, à destination des Collectivités, sur son excellent site internet
Lutte contre l'ambroisie : la prévention, la végétalisation, les membranes textiles
Comment éviter de propager l'ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) , la protection des terrains nus ou en friche, la végétalisation et l'installation de membranes textiles
De leurs côtés, les Chambres d’Agriculture et les instituts agricoles ARVALIS et CETIOM proposent aux agriculteurs des protocoles de lutte très complets et adaptés à chaque type de culture.
Pour décider les propriétaires et les exploitants de terrains porteurs d’ambroisie à agir, il existe deux leviers :
- l’information, la pédagogie, l'appel au sens civique
- l’application de la réglementation
La lutte est aussi entreprise à l’échelon européen, voir sur le site
internet précédent l'onglet www.ambroisie.info/pages/doc.
Vous y trouverez le compte-rendu du colloque, Ambrosia 2012 qui a eu
lieu à LYON en mars 2012
Lutte biologique :
C’est une des pistes étudiées, plusieurs candidats dont la chrysomèle de l'ambroisie identifiée au Tessin.
Une fois l’ambroisie bien établie, il est difficile de l’éradiquer», confirme Robert Vautard. Seul un petit scarabée du nom d’Ophraella semble capable de la déloger. Utilisé en lutte biologique en Chine et en Australie, il est arrivé il y a peu en Italie du Nord, où il a contribué à faire baisser drastiquement les concentrations de pollen d’ambroisie dans l’air.
Article sur la chrysomèle Ophraella communa
La chrysomèle de l'ambroisie identifiée au Tessin: chance ou menace?
Retour à la liste des news ] La recherche concernant la lutte contre l'ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia) fait un bond en avant: pour la première fois, un coléoptère capa...
Christianne
TOMATES !
Solanum lycopersicum
C’est la fin de l’été, le temps de profiter encore un peu des salades fraîches et légères et surtout des tomates qui finissent de murir au soleil dans les jardins. Les étals des marchés (ou des supermarchés) sont de plus en plus riches de ce fruit dont les cultivars sont très nombreux.
Tout d’abord la tomate est bien un fruit, une baie pour être très précise
« Une baie est un fruit dont tout le péricarpe (partie d’un fruit qui entoure les graines) est charnu. Les graines sont généralement désignées sous le nom de pépins. »
Son appartenance à la famille des Solanacées avait été reconnue par les botanistes de la Renaissance, elle a été classée scientifiquement par Linné en 1753 dans le genre Solanum, avec comme nom scientifique Solanum lycopersicum. Ce nom d’espèce, lycopersicum, vient du grec ancien lúkos "loup" et du latin persicum "pêche" : « pêche de loup » (?)
Présente à l’état sauvage au nord-ouest de l'Amérique du Sud sa première domestication est vraisemblablement intervenue dans le Mexique actuel, où l'ont trouvée les Espagnols lors de la conquête de Tenochtitlán (Mexico) et du Mexique, par Hernán Cortés en 1519.
Le nom vernaculaire de tomate xitoma(tl), emprunté à la langue aztèque a transité par l’espagnol. La première attestation de "tomate" en français date de 1598 dans la traduction de l'ouvrage de José de Acosta, Historia natural y moral de las Indias, par Robert Regnauld. La Tomate n'est entrée dans le dictionnaire de l'Académie française qu'en 1835, le fruit s'est longtemps appelé "pomme d'amour" ou "pomme d'or". L’italien a gardé ce joli patronyme "Viva la pasta col pomodoro…. "
Elle est cultivée et consommée en Espagne probablement dès le XVIe siècle car elle figure dans des recettes de gaspacho. On la retrouve à Naples, possession espagnol. Dans l'Europe du Nord, elle est initialement considérée comme une plante ornementale et n'est cultivée pour son fruit qu'à partir du milieu du XVIIIe siècle.
L'introduction en France fut lente. Elle commença par la Provence. En 1600 Olivier de Serre, un des premiers agronomes français (et ardéchois), classe la tomate parmi les plantes d'ornement. C’est à la fin du XVIIIe siècle que les qualités culinaires du fruit de la tomate sont mises en avant dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
Depuis elle a fait du chemin… Actuellement c’est le légume-fruit le plus cultivé au monde !!
Un peu de Botanique..
Plante de 40-120 cm pubescente-glanduleuse
Feuilles alternes, composées, 5-7 folioles irrégulières.
Inflorescence 6-20 fleurs, pédonculées, pendantes
Fleurs jaunes calice à 5 sépales persistant après fécondation et subsistant au sommet du fruit, corolle à 5 pétales soudés à la base et réfléchis
Les anthères allongées forment un cône resserré autour du pistil.
Quant au fruit nous le connaissons, d’abord vert il rougit à maturité. Sa taille varie de quelques grammes (tomate groseille, tomate cerise) à près de deux kilogrammes, sphérique il peut être aplati, plus ou moins côtelé ou en forme de cœur ou de poire. Mais il existe aussi des tomates blanches, jaunes, brunes, violettes ou orange.
Leurs noms aussi sont variés :
Cœurs de Bœuf, Cornues des Andes, Marmandes, Noires de Crimée, Roses de Berne, Tomates ananas.......
Clic sur les photos pour agrandir
La liste n'est pas exhaustive !
Merci à Wikipédia encyclopédie universelle, à Marie-Paule pour les photos des tomates de son jardin et merci au maraîcher du marché de Seynod qui m'a laissé photographier son étal.
Christianne
"Chaque seconde, ce sont près de 4.000 kilos de tomates qui sont produits dans le monde soit environ 120 millions de tonnes de tomates cultivées et récoltées chaque année " .
voici un site qui vous renseignera
Planetoscope - Statistiques : Production mondiale de tomates
La production mondiale de tomates est de 120 Mt, dont un tiers en Asie, un tiers en Europe, un tiers en Amérique du Nord. Il existe à présent plus de 500 variétés de tomates. La production mon...
https://www.planetoscope.com/fruits-legumes/1266-production-mondiale-de-tomates.html
Le lac d'Arvouin
Un lac à découvrir au-dessus de la Chapelle d’Abondance, dans le Haut Chablais.
La route carrossable s’arrête à Sevran Devant puis le chemin s’élève très lentement jusqu'à Sevran Derrière. On contourne les chalets et une demi-heure plus tard on aperçoit entre les alpages le lac d’Arvouin dominé par la pointe d'Arvouin et le Mont Linla. On suit le lac (1670 m) et on marche jusqu’aux chalets d’Arvouin.
De là, on continue à gauche sur le chemin qui monte lentement jusqu’au col du Serpentin. Après une petite ascension, on se trouve sur une crête. D’un côté le lac, la pointe d'Arvouin, 2021 m et le Mont Linla, 2093 m....
Le lac d'Arvouin, à gauche la pointe d'Arvouin et à droite le Linleu ou Mont Linla, photo de Jacques.
de l’autre le Mont Chauffé et les Cornettes de Bise.
Nous pensions trouver des aconits Napel en fleur, mais ils étaient à peine en bouton ce 2 août. Par contre d’autres taxons nous attendaient !
Une inule de Suisse, Inula helvetica une plante pubescente, aux feuilles lancéolées finement dentées, aux capitules de fleurs jaunes en corymbes lâches et aux fleurs ligulées étalées.
Un séneçon des Alpes, Senecio alpinus, plante de 30-100 cm, aux feuilles pétiolées, cordées à triangulaires, grossièrement dentées, aux capitules larges par 6-20. Fleurs tubuleuses et ligulées jaunes.
Troisième rencontre, une serratule des teinturiers, Serratula tinctoria, aux feuilles basales indivises pétiolées et dentées, les supérieures peu divisées, ce qui est moins fréquent chez Serratula tinctoria. Capitules en panicule corymbiforme, aux involucres brun rougeâtre à courtes bractées ovales, aux fleurs tubuleuses pourpres.
Pour me consoler de n’avoir pas vu les aconits Napel fleuris, Nicole m’a envoyé ses superbes photos prises dans le Vercors, je vous en parlerai bientôt.
Merci à Mireille pour cette belle idée de balade.
Christianne
Que suis-je ??? suite
Merci pour vos réponses, oui c’est un Droséra (ou rossolis). C’est une plante aux feuilles carnivores dont les poils glanduleux et rougeâtres se rabattent dès qu’un petit insecte les effleure. Le petit animal est lentement digéré par les sucs digestifs secrétés par la feuille du Droséra.
Les Droseras poussent dans les tourbières, milieux acides et pauvres en éléments nutritifs. La digestion d’insectes permet à notre plantule de trouver le complément en azote et en phosphore qui lui manque et qui est pourtant nécessaire à son métabolisme.
La photo présentée a été prise à la tourbière des Creusates où les droséras sont en pleine forme.
C’est un site protégé, Natura 2000. Sur Internet, dans le document qui concerne cette tourbière, il est noté deux droseras, rotondifolia et longifolia (ou anglica). Ceux photographiés aux Creusâtes sont soit longifolia soit une forme hybride (D. longifolia x D. rotondifolia) car les Droséras s’hybrident. Mais ce n’est pas un Drosera rotondifolia, car ce dernier a des feuilles rondes, brusquement pétiolées et appliquées au sol.
Voici le travail photographique d'André concernant Drosera longifolia avec tous les éléments permettant de déterminer ce taxon.
Christianne
Biblio : Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse
Régis THOMAS, David BUSTI, Margarethe MAILLART
Edition Belin
Clic sur les photos pour les agrandir.
Les étés se suivent mais ne se ressemblent pas...
En 2018 les Annéciens se désolaient devant les berges asséchées de leur lac, cette année tout est différent !
N.B. clic sur les photos pour les agrandir.
une assemblée de décideurs débattant des mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique.
Christianne
Annecy paysage, le site...
La mante religieuse, Mantis religiosa.
C’est la grande mante religieuse en fer forgé de l’arboretum du Canet qui m’a rappelé les photos qu’une amie m’avait données.
Madame Mantis religiosa est vraiment impressionnante ! Elle a un air hautain ! Heureusement qu’elle ne mesure que quelques centimètres !
C’est un insecte le plus souvent de couleur verte, diurne, de 6 à 8 cm de long, de la famille des Mantidées. Le mâle est plus petit que la femelle.
Le nom de « mante » provient du latin des naturalistes, mantis (attesté dès Linné en 1735) qui l'ont emprunté à un mot grec signifiant « prophétesse, devineresse », déjà noté chez Théocrite. C'est sans doute son attitude hiératique qui a donné ce nom à cet insecte. La tradition chrétienne a redoublé ce nom en ajoutant l'adjectif « religieuse » en raison de ses pattes antérieures qu’elle replie comme pour prier (quand elle est à l’affût !). Ses noms vernaculaires sont imagés : tigre de l’herbe, cheval du diable…
Elle a des grandes pattes avant, appelées « ravisseuses », qui portent des piques et sont capables de se replier et de se détendre vivement pour saisir ses proies. Sur la face intérieure de ces pattes, des taches sombres rappellent des yeux. Elle les montre aux agresseurs en écartant ses pattes, quand elle veut effrayer ceux-ci.
Au repos, ces pattes sont repliées et lui donnent l’air de prier (d’où son nom). Elles a deux autres paires de pattes et quatre ailes. Mais elle ne vole pas très vite et très peu car elle est lourde, surtout lorsqu’elle porte des œufs.
Son corps tout en longueur se termine dans sa partie supérieure par un prothorax fin et long et qui porte sa tête.
Sur sa tête triangulaire, elle possède deux gros yeux composés (ou à facettes) et trois ocelles (yeux simples) entre les antennes, antennes qui la dotent d’un sens auditif performant grâce aux sensilles qu’elles comportent et qui détectent les vibrations de l’air lorsqu’un insecte vole à proximité. Elle peut tourner la tête ce qui n’est pas fréquent chez les insectes. Et avec sa vue perçante, son ouïe efficace et sa tête mobile, elle peut rester à l’affût sans bouger et rien ne lui échappe.
Elle s’accouple avec le mâle à la fin de l’été, et souvent, elle le dévore, ce qui lui donne une réputation sulfureuse. Mais c’est seulement parce qu’elle a faim ! Elle pond de 200 à 400 œufs environ avant la fin de l’année sur une sorte de structure en lamelles, appelée oothèque, que la mante religieuse a secrétée. Mais elle ne passe pas l’hiver. Au printemps les larves qui se nourrissent de moustiques et de moucherons sortent et se libèrent de leur membrane protectrice pour muer en mante religieuse adulte à l’issue de six métamorphoses en moyenne !
La mante religieuse n’est pas nuisible, elle se nourrit d’insectes et ne s’attaque pas à l’homme. Elle peut mordre lors d’une manipulation maladroite mais n’est pas venimeuse. Elle vit cachée dans les buissons et les herbes hautes, toujours au soleil. Donc quand on rencontre une mante religieuse, on la laisse tranquille.
Christianne
Photos de Marie-Paule
Arboretum de Canet en Roussillon, Pyrénées orientales (66).
Nous avons découvert cet arboretum un matin de mai, il est situé en partie haute du domaine du Mas Roussillon lui même situé au-dessus de la plaine de la Salanque. Il regroupe plus de 250 espèces d'arbres et arbustes dont 120 ont été plantés en 2009. Il y a aussi des vergers en contre bas avec abricotiers, pêchers, cerisiers.
On peut y voir une collection de plus de 50 cultivars de figuiers, quelques Pacaniers et une plantation de Camphriers. Et quelques arbres centenaires datant de la création du Mas Roussillon. D'une surface de 11 hectares, il est géré par le Centre Catalan d’Etudes pour l’Agronomie Méditerranéenne et l’Environnement (CCEAME).
L’ensemble représentant plus de 500 espèces végétales, forme un outil pédagogique, fleuron d’une ville au passé agricole, maraicher, fruitier et viticole, un exemple de biodiversité. Régulièrement et en fonction des saisons, l’arboretum propose de venir cueillir soi- même ses fruits et ses légumes
Nous arrivons assez tôt, il fait bon malgré le vent, il n’y a encore personne, on se promène sans souci. Des sculptures modernes, beaucoup d’arbres tous étiquetés, un jardin de magnifiques cactus tous identifiés, avec une grande mante religieuse en métal..
Et un caroubier, en fruits. Voici un arbre au passé intéressant !
Le caroubier, Ceratonia siliqua
Appartenant à la famille des Fabacées, le caroubier est un arbre connu pour son fruit, la caroube. Atteignant 12 mètres de haut, il pousse dans les régions arides du bassin méditerranéen. Il est cultivé au Maroc. Il présente un tronc large et tortueux, un feuillage persistant aux feuilles composées à 3 ou 5 folioles ovales. Il est très sensible au froid.
Les fleurs, très petites, constituées d'un calice pourpre sans corolle, sont réunies en grappes axillaires cylindriques. Elles apparaissent d'août à octobre.
Les fruits, appelées « caroubes », sont des gousses pendantes de dix à trente centimètres de long sur un et demi à trois centimètres de largeur. Initialement vertes, elles deviennent brunes foncées au stade de maturité, au mois de juillet de l'année suivante. Elles sont courbées, coriaces, épaisses indéhiscentes et très dures.
Arbre connu depuis l'antiquité, le caroubier est évoqué par le poète persan Omar Khayyam dans ses quatrains. Le mot caroubier vient de l'arabe al-kharroube. La caroube faisait partie de la cuisine du Moyen-orient. Et elle reste très présente dans l’alimentation, au XIXe siècle.
Les graines contenues dans les gousses sont séparées les unes des autres par des cloisons pulpeuses. On en compte de quinze à vingt par gousse. La pulpe jaune pâle contenue dans les gousses est farineuse et sucrée à maturité. Comestible, au goût chocolaté, elle est souvent consommée. Dans l’industrie alimentaire, la farine de caroube correspond à l’additif E 410, que l’on trouve dans les pâtisseries les glaces et les produits diététiques (pas de gluten dans la caroube). Elle sert aussi d’épaississant dans les laits de bébé et est utilisée dans les épisodes diarrhéiques.
La taille et le poids de des graines de caroubier étant très réguliers soit 0,20 gr, elles ont servi d'unité de mesure dès l'antiquité. Leur nom est à l'origine du carat, emprunté à l'arabe "qirât", qui représentait le poids d'une graine de caroube, dans le commerce des pierres précieuses.
Actuellement l'appellation du carat est toujours utilisée comme unité de poids : 1 carat de diamant représente le diamètre et le poids correspondant à une brillant taillé dans les bonnes proportions, brillant rond , 57 facettes, diamètre 6,4 mm.
Un étang fleuri de magnifiques nymphéas termine notre parcours.
Christianne
Site de l'arboretum du Canet :