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La Réunion, de Saint Denis à Saint Gilles-les-bains (9).

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Compte tenu des obligations professionnelles de mon fils Philippe, notre séjour sur l’île de la Réunion était limité en temps. Nous avons donc fait des choix et la visite de St Denis n’a pu être retenue.

Toutes fois, voici quelques photos de curiosités, aperçues lors de nos rares déambulations en ville.

Le “Barachois“ est une corniche située sur le front de mer de Saint-Denis. Le terme "barachois" signifie petit port sommaire, abri pour les barques.

Le Barachois à St Denis de la Réunion

Le Barachois à St Denis de la Réunion

Le Barachois est aujourd'hui un long parterre végétalisé en front de mer du chef-lieu. Ses vieux canons tournés vers l'Océan, avaient été installés pour prévenir une attaque des Anglais par la mer, mais ceux-ci ont finalement débarqué à l'ouest et sont arrivés à St Denis à pieds, par La Montagne !

L'aéroport baptisé “aéroport Roland Garros“, en l'honneur du célèbre aviateur né sur l'île le 6 octobre 1888 à Saint-Denis.

Aéroport Roland Garros, à Saint Denis de La Réunion.

Aéroport Roland Garros, à Saint Denis de La Réunion.

Quelques exemples de villas créoles aperçues en ville.                                        

Les villas créoles de St Denis font partie du patrimoine culturel et architectural de la ville. L’office du tourisme propose des visites guidées de ces villas, situées principalement rue de Paris. La plupart accueillent aujourd’hui Musées et services d’état.

La Villa du général, ou Maison du Général, classée Monument historique. Elle est maintenant villa de région.

La villa du Général à Saint Denis de La Réunion.

La villa du Général à Saint Denis de La Réunion.

Le Musée d’Histoire naturelle (aurait mérité une visite).

Le musée d'histoire naturelle, à Saint Denis de La Réunion.

Le musée d'histoire naturelle, à Saint Denis de La Réunion.

La Maison Repiquet, maison remarquableUne plaque sur le mur d'enceinte rappelle que la maison fut un temps habitée par Michel Debré.

La maison Repiquet à Saint Denis de La Réunion.

La maison Repiquet à Saint Denis de La Réunion.

La Maison Déramond, maison natale de Raymond Barre.

La maison natale de Raymond Barre à Saint Denis de La Réunion.

La maison natale de Raymond Barre à Saint Denis de La Réunion.

Nous terminerons cette série de bavardages d’un “z'oreille“ émerveillé de ce court séjour sur “l’île intense“, par une courte visite en direction des nombreuses plages de la côte Ouest entre st Denis et St Gilles les bains

de Saint Denis à Saint Gilles-les -Bains, à La Réunion.

de Saint Denis à Saint Gilles-les -Bains, à La Réunion.

Nous empruntons la N1 en direction de la Possession, cette portion de nationale appelée “route du littoral“ est redoutée par les nombreux Réunionnais qui l’utilisent chaque jour.

En effet, cette 2 fois 2 voies a la particularité d'être située au pied d'une falaise géologiquement instable d'où tombent régulièrement de très gros blocs rocheux, spécialement après un épisode pluvieux. Ces chutes ont fait 19 morts de l'ouverture de la route au 10 janvier 2008. La Région Réunion a engagé depuis fin 2013 le chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL). Le premier enjeu de cette construction est prioritairement celui de mettre fin à une situation d’insécurité permanente pour les dizaines de milliers de professionnels et de particuliers qui empruntent chaque jour cet axe vital pour La Réunion. Ce chantier, qualifié de pharaonique au départ, a été fortement réduit après divers problèmes techniques et environnementaux. Seule la première partie, quasiment achevée et construite sur pilotis en bordure du rivage, entrera en service fin 2021.

Viaduc de la Nouvelle route du Littoral à La Réunion.

Viaduc de la Nouvelle route du Littoral à La Réunion.

Après La Possession, nous traversons la commune du Port                                                 

Une base navale de la Marine Nationale est installée dans cette petite ville. Elle tire son nom du port de la Pointe des Galets, seul port industriel de l'île. Elle abrite une flottille de servitude portuaire. Le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS), qui opère sur la zone sud de l'Océan Indien, est basé dans ce port.

Première curiosité, le Banian du rond-point de la Glacière

Banian du rond point de la glacière, à Port la Réunion.

Banian du rond point de la glacière, à Port la Réunion.

Appelé caoutchouc à la Réunion, le figuier des banians ou Banian de l'Inde - Ficus benghalensis - famille des Moracées, se retrouve partout à La Réunion.  

Cet arbre spectaculaire a surement été implanté par les premiers travailleurs venant d'Inde. Pour eux, cet arbre est sacré, il représente l'éternité et son ombre est propice à la méditation. Il est souvent planté à proximité des temples hindous, (les Banians sont une sous-caste de commerçants indiens).

Très vite, c’est la ville de “Saint-Paul de La Réunion“. Elle abrite la « baie du meilleur ancrage » de l'île, c'est donc par cette baie que les premiers Français ont débarqué pour la première fois le 29 juin 1642 à l'occasion de la seconde prise de possession des Mascareignes par la France.

St Paul est une des plus vastes communes de France, elle couvre 21 128 hectares dans la tranche ouest du cône volcanique formant l’île de la Réunion.

D’Est en Ouest le territoire communal dégringole de 2 204 mètres, du Piton Maïdo, jusqu’à Saint-Paul ville, bord de mer, par un glacis d’une dizaine de kilomètres.

Avec St Paul, nous abordons le domaine des plages et le délicat et douloureux sujet des requins.

Requin bouledogue

Requin bouledogue

Requin tigre

Requin tigre

A suivre...

                                                     Joanny,

photos Anaële, Joanny et Internet

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Le Piton de la Fournaise, La Réunion (8),

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le piton de la Fournaise

Le piton de la Fournaise

Même abrité du vent, il ne fait vraiment pas chaud et la brume commence à masquer les sommets, nous avons hâte de retrouver la voiture. Nous prenons quand même le temps de bien nous imprégner de ce sublime environnement.

Les nuages envahissent les sommets !

Les nuages envahissent les sommets !

Quelques remarques sur la végétation, des “fleurs jaunes“  aperçues dans la descente vers l’enclos Fouqué, des “Hélichryses“, Helichrysum arnicoïdes, famille des astéracées et des millepertuis, Hypericum lanceolatum subs angustifolium, famille des hypericacées.

Helichrysum arnicoïdes,

Helichrysum arnicoïdes,

Hypericum lanceolatum subs angustifolium,

Hypericum lanceolatum subs angustifolium,

et deux plantes représentatives de la Plaine des sables, le “Branle  blanc“, Stoebe passerinoides et la “queue mimise“, Pennisetum caffrum.

Stoebe passerinoides

Stoebe passerinoides

Pennisetum caffrum

Pennisetum caffrum

Nous allons terminer cet épisode du “Piton de la Fournaise“ en retrouvant la portion de la Nationale 2, correspondant au “Grand Brûlé“.

« Le Grand-Brûlé » se situe entre les villes de Saint-Philippe et de Sainte-Rose. Délimité par le rempart de Bois-Blanc au nord et le rempart du Tremblet au sud, le Grand-Brûlé est en partie couvert par une forêt. La route goudronnée se fraye un chemin à travers les coulées de lave, le long de la côte. 

La route des laves, route Nationale 2,

La route des laves, route Nationale 2,

Coulée de lave de 2007 et bas du rempart du Tremblet,

Coulée de lave de 2007 et bas du rempart du Tremblet,

Des randonnées encadrées sont proposées pour différents tunnels de lave, à Saint-Philippe et à Sainte-Rose.

Lave figée en larges gouttes harmonieuses, dans les tunnels de lave.
Lave figée en larges gouttes harmonieuses, dans les tunnels de lave.

Lave figée en larges gouttes harmonieuses, dans les tunnels de lave.

Dans l'enclos du Piton de la Fournaise, il n'y a aucune habitation parce que le risque des coulées de lave est trop grand. La nationale 2, appelée aussi route des laves, se situe entre Saint-Philippe au sud et Sainte-Rose au nord. A Piton-Sainte-Rose, on peut admirer une magnifique petite église, nommée “Notre-Dame-des-laves“.                                        

A proximité de l’église, on remarquera une curieuse statue de la vierge. Cette statue (emblématique de la Réunion) est protégée par un parasol en fer comme pour sauvegarder la statue des retombés peu probables d'une éruption trop violente.   

C'est la Vierge au parasol        

Des centaines de cierges, des bouquets de fleurs sont déposés aux pieds de la vierge protectrice.

Le 8 janvier 2014, la statue a été décapitée par des inconnus. Une réplique en résine fut alors installée au Grand Brûlé où elle fut vandalisée le 28 avril 2015, taguée à la peinture rouge avec, entre autres, l’inscription « Satan est de retour".

Piton-Sainte-Rose, église Notre-Dame-des-Laves, et copie de la Vierge au Parasol,
Piton-Sainte-Rose, église Notre-Dame-des-Laves, et copie de la Vierge au Parasol,

Piton-Sainte-Rose, église Notre-Dame-des-Laves, et copie de la Vierge au Parasol,

Colonisation des coulées de lave par la végétation :                              

Depuis des temps immémoriaux, la forêt du Grand-Brûlé paye son tribut au Piton de la Fournaise. Les coulées de lave arrivées à la mer réduisent en cendres, fougères et grands arbres. Mais ces petites victoires sont de courte durée. La végétation réunionnaise a appris à prendre sa revanche.                                                         

Quelques espèces pionnières  :

 Lichen Stereocaulon vulcani

Lichen Stereocaulon vulcani

 Petit bois de rempart, Agarista buxifolia

Petit bois de rempart, Agarista buxifolia

Petite natte

Petite natte

Néphrolèptide abrupte, Nephrolepis abrupta, famille des Néphrolépidacées

Néphrolèptide abrupte, Nephrolepis abrupta, famille des Néphrolépidacées

Si vous cherchez les sources :

Et pour terminer ce clin d’œil à la Fournaise, deux images que nous n’avons pas vues et que, pour ma part, je ne verrai jamais.

                                                     

                                                                 Joanny

Photos Anaële et Joanny.

Mais les photos ci-dessous sont "empruntées" à Internet.

Coulée de lave se déversant dans la mer, photo Internet

Coulée de lave se déversant dans la mer, photo Internet

Eruption de la Fournaise ! photo Internet

Eruption de la Fournaise ! photo Internet

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Approche du Piton de la Fournaise, La Réunion (7)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La citée du Volcan.

La citée du Volcan.

Depuis Bourg-Murat où se situe la célèbre Citée du volcan (muséum volcanologique) nous nous engageons sur la route forestière n° 5, appelée route du volcan“. Très rapidement, nous entrons dans une magnifique forêt de Cryptoméria (conifères déjà rencontrés plus tôt, dans notre sortie du jour).  A 2 136 m d’altitude et à 8 km de Bourg-Murat, au détour d’un virage, la route côtoie soudain de très près le vide, un belvédère nous permet de découvrir un fantastique panorama sur la Rivière des Remparts – longue de 23 km.

Approche du Piton de la Fournaise, La Réunion (7)

Avant de continuer ce récit, je pense qu’il est important d’apporter quelques définitions sur certains termes utilisés par les volcanologues.

  • Une caldeira est une sorte de vaste cratère volcanique sommital, à fond plat, circonscrit par des falaises (remparts) abruptes, de forme généralement subcirculaire, d'un diamètre (ou largeur) supérieur à 2 km et issu d'un effondrement le long de failles concentriques
  • Une éruption effusive est une éruption volcanique caractérisée par l'émission de laves fluides dont la majorité se répand à la surface d'un volcan, à l'opposé des éruptions explosives qui émettent principalement des laves fragmentées dans l'atmosphère.
  • Un volcan bouclier est un volcan caractérisé par des éruptions effusives produisant des coulées de lave fluide. Sa forme de cône relativement aplati évoque celle d'un bouclier posé sur le sol. Il comporte en général, à son sommet, un large cratère volcanique (contenant parfois un lac de lave).
  • Un Volcan de type “point chaud“, pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, voir avec le lien ci-dessous.
La plaine des sables.

La plaine des sables.

Nous arrivons au “Pas des Sables“, à 2 350 m d’altitude, sur le rebord d’un rempart. Soudain, l’horizon s’élargit et un paysage lunaire irréel apparaît à nos yeux, la "plaine des sables" ! 

C'est une plaine désertique au décor typiquement minéral, recouverte de scories aux reflets rougeâtres et changeants, parsemée d’une flore rare et rabougrie. Des cônes, des pitons, des falaises et tout au fond, le joyau de La Réunion, le "Piton de la Fournaise" !

 

Arrivée à la plaine des sables.

Arrivée à la plaine des sables.

Les belles nuances de couleurs de la plaine des sables.

Les belles nuances de couleurs de la plaine des sables.

Nous nous dirigeons vers le “Pas de Bellecombe-Jacob“ au terme de la route forestière. Sur cette portion de l’itinéraire, la route n’est pas bitumée et à l’époque, cette piste de terre battue, était truffée par endroit, d’énormes nids de poules (bonjour les secousses) et de nuages de poussière rouge soulevés par le vent et les automobiles. Un vaste terrain aménagé, permet de garer les véhicules. Surprise en quittant la voiture, un vent glacial nous transperce et nous oblige à nous vêtir en conséquence.

Tenues de rigueur.

Tenues de rigueur.

Le “Pas de Bellecombe-Jacob“ à 2 350 m d’altitude, est à la fois, un col percé dans le “rempart de Bellecombe“ et un point de vue panoramique surplombant d’une centaine de mètres le nord-ouest d’une autre caldeira, appelée “l'Enclos Fouqué“. Fermant l’horizon, la majestueuse silhouette du “Piton de la fournaise“, qui a formé cette caldeira, il y a quelques 4 700 années.

Le Pas de Bellecombe est également la seule porte d’accès au volcan, pour les randonneurs souhaitant faire l’ascension du cratère Dolomieu“.

Il n’est pas question pour nous, de tenter cette rando, nous nous engageons toutefois sur la première partie du sentier, qui descend en direction de l'Enclos. Soudain nous apercevons en dessous un petit cône de projection, magnifique vision qui nous plonge encore un peu plus dans le monde des volcans.

C’est le “Formica Léo“, adventif du Piton de la Fournaise, d'une vingtaine de mètres de hauteur, il culmine à 2 218 mètres d'altitude. Il est surmonté par deux petits cratères volcaniques circulaires, rappelant un piège fourmilion par sa forme, d’où son nom.

Le Formica Léo et, au fond, le Piton de la Fournaise

Le Formica Léo et, au fond, le Piton de la Fournaise

La descente vers l'Enclos

La descente vers l'Enclos

“La Fournaise forme un cône de 30 km de diamètre, couvrant 26 % de la superficie de l’île. Le cratère “Dolomieu“ est un des deux cratères volcaniques situé au sommet du Piton de la Fournaise avec le cratère “Bory“

Les deux cratères du Piton de la Fournaise.( Photo internet)

Les deux cratères du Piton de la Fournaise.( Photo internet)

Formé en 1791, le « Dolomieu » s’est brusquement effondré au cours de l’éruption d’avril 2007 alors qu’il était entièrement rempli de coulées de lave.

La plupart des éruptions récentes sont limitées à l’Enclos Fouqué, à l’exception de quelques coulées hors Enclos qui ne représentent que 3% des éruptions totales.                                         

La grande majorité des éruptions du Piton de la Fournaise est de type effusif et cantonnée à la caldeira de l'Enclos Fouqué et aux pentes du “Grand Brûlé“ (formant «l'Enclos » au sens large), mais quelques-unes (environ 3 % actuellement) se manifestent hors "Enclos“

Carte du Piton de la Fournaise, empruntée à Internet.

Carte du Piton de la Fournaise, empruntée à Internet.

 à suivre....

                                                                          Joanny

Photos Anaële et Joanny et empruntées à Internet....

 

Pour plus d'infos...

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Prochainement, rendez-vous au Piton de la Fournaise...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Photo emprunté à Internet   

Photo emprunté à Internet   

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La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.

Retour dans l’hémisphère sud !

 

Route des plaines (N3).

Cette route de 58 km, est la seule à traverser l'île de l’Est au Sud-Ouest.

Halte au col de Bellevue.

Ce col est situé à 1 600 mètres d’altitude au cœur de la région des plaines. Il marque le passage de l’est à l’ouest, entre la plaine des “palmistes“ et la plaine des “Cafres“.     

Il y a seulement une chance sur deux de pouvoir contempler le paysage en raison de la fréquence des nuages à cette altitude et dans cette région humide. Comme le temps est clair et qu'il est tôt le matin, nous pouvons admirer la vue en direction de St Benoît et de l’océan.     

Col de Bellevue et plaine des Palmistes

Col de Bellevue et plaine des Palmistes

Aire de pique-nique et fougères arborescentes

Aire de pique-nique et fougères arborescentes

L’environnement végétal autour de l’aire de pique-nique situé à cet endroit est intéressant notamment les spectaculaires fougères arborescentes et des résineux que je ne connaissais pas.

Les fougères arborescentes sont appelées fanjans à la Réunion, on distingue trois variétés de ces fougères, toutes du genre Cyathea et endémiques de l’île. Deux femelles et un mâle, mais qui n'ont rien à voir avec la sexualité de ces plantes.

Fougères arborescentes
Fougères arborescentes

Fougères arborescentes

Les résineux sont appelés localement “Sapins créoles“, Cryptomeria japonica, famille des Cupressacées. Ils ont été importés pour leur parfaite adaptation aux terrains volcaniques

“Sapins créoles“, Cryptomeria japonica,

“Sapins créoles“, Cryptomeria japonica,

Nous retrouvons de nouveau une route toujours aussi sinueuse pour la descente vers “la plaine des Cafres“.

Vers la "plaine des Cafres"

Vers la "plaine des Cafres"

La “Plaine des Cafres“, curieusement, c’est à la fois le nom d’un village et celui du plateau qui l’accueille. Ce plateau est situé sur les hauteurs de La Réunion, calé entre le massif du Piton des Neiges et celui du Piton de la Fournaise.

Cette plaine doit son nom aux africains originaires de l’actuel Mozambique et de ses environs, « déportés » à La Réunion comme esclaves. Aujourd’hui, le terme "cafre" désigne l’ensemble de la population noire de l’île.    

Le paysage de pâturage est dégagé et constitué de vastes pâtures bordées de haies faites principalement d'ajonc, d’où son surnom de Normandie de la Réunion.

La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.

Très vite, c’est Bourg-Murat et sa “ Cité du volcan“, l’emploi du temps très chargé de notre journée, ne nous laissera pas le temps pour une visite certainement passionnante de cet établissement. Ici nous allons abandonner la N 3 pour un temps et nous diriger vers le “Pas de Bellecombe“ par la route forestière N 5, cette balade sera racontée prochainement.

 

Descente vers St Pierre :

Nous retrouvons la N3 et la plaine des Cafres pour nous diriger vers St Pierre, à la recherche d’un restaurant. Le réveil a été très matinal et le « p'tit déj » est bien loin !!!  

Nous optons pour un restaurant du Front de mer, proposant des spécialités créoles. La formule est particulière, elle propose un buffet de plats chauds ou froids (on a même le droit de se servir autant de fois que l’on veut), en plus c’est délicieux et même gratos pour moi en ma qualité de Gramoune“  !

“Gramoune“ en créole = Vieille personne

La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour. La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.

Littoral Sud :

Nous reprenons la route, la N2, pour rejoindre St Benoît, par le littoral Sud.

Le littoral offre de très belles plages à Saint-Pierre, mais aussi des côtes beaucoup plus sauvages et préservées à Saint-Joseph ou à Saint-Philippe.

Littoral Sud vu par un poète :
« Flots bleus et verts tachés des barques aux focs blancs
Qui montrez dolemment sur une grève blanche ;
Môle antique et noirci, dur éperon qui tranche,
Portant le grondement et l'écume à ses flancs.
Parmi des sables bas, un long et mol étang
Où le vieux cocotier se reflète et se penche ;
Où la Ravine exquise, en murmures, s'épanche,
Et qui flue à la mer, très lent, en serpentant… »
Louis Ozoux, Saint-Gilles, Poèmes réunionnais, 1939.

Petite Île :

La plage de Grande Anse est la dernière belle étendue de sable blanc, ombragée par les filaos, avant la côte noire et déchiquetée du Sud. Mais il faudra résister à la baignade, trop dangereuse à cause des courants violents et des requins.

Le filao, ou filao à feuilles de prêle, Casuarina equisetifolia, famille des Casuarinacées.

Plage de la Grande Anse

Plage de la Grande Anse

Le filao, ou filao à feuilles de prêle, Casuarina equisetifolia

Le filao, ou filao à feuilles de prêle, Casuarina equisetifolia

Le majestueux piton de Grande Anse domine ce site sauvage et s'abîme brutalement dans l'océan bleu métallique.  

 

Piton de la Grande Anse

Piton de la Grande Anse

Saint Joseph :

La Pointe de Langevin est le site le plus au sud de tous les départements français.

 Pointe de Langevin

Pointe de Langevin

Saint Philippe :

Après deux siècles de déforestation intense, il reste moins de 7% de la forêt tropicale humide originelle à la Réunion, elle est située principalement à Saint Philippe. La forêt primaire de 'Mare Longue"(que nous n’avons pu visiter par manque de temps), miraculeusement rescapée, est la forêt tropicale la plus riche de la Réunion.

Forêt primaire de 'Mare Longue"

Forêt primaire de 'Mare Longue"

La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.

Tabac bœuf ou Bonbon bleu (Clidelia hirta) famille des Mélastomatacées.

Originaire d'Amérique du sud, importée il y a 20 ans à la Réunion, c'est un désastre envahissant, notamment dans la forêt primaire de Mare Longue.

 

La route des laves traverse maintenant le “Grand brûlé“. Délimité par le Rempart du “Tremblet“ au sud et par le Rempart de “Bois-Blanc au nord, cette zone désigne le flanc est du piton de la Fournaise.

Au sud, un large panorama s'ouvre sur les Grandes Pentes. Les innombrables coulées, déjections éruptives, aux teintes noires et argentées y ont repoussé les limites de la forêt. Nous reviendrons sur ce paysage de désolation, lorsque nous aborderons spécifiquement le thème du “Piton de la Fournaise“.

Petite pause à l’Anse des cascades :

L'anse des cascades est une jolie baie de l'île située à “Piton Sainte-Rose“. On peut observer là plusieurs chutes d'eau qui donnent un air sauvage et pittoresque à l'endroit.            

Une grande cocoteraie, entrecoupée de vacoas (Pandanus utilis, plante en forme de parasol) vient ajouter à la beauté de ce paysage. 

La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.
La Réunion (6), Sud de l’île, de St Benoît à St Pierre et retour.
Anse des Cascades
Anse des Cascades

Anse des Cascades

Retour vers Ste Suzanne qui nous attend pour une passionnante visite de sa Vanilleraie, déjà évoquée dans l’article La Réunion et sa Vanille Bourbon (5).

 

Magnifique Journée intense mais éprouvante, elle restera pour nous, la journée phare de notre périple Réunionnais.  

                               Photos Anaële et Joanny et empruntées à Internet   

                                                                                             Joanny

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Voyage au pays du lis, suite...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées.

Tige robuste, glabre, très feuillée.

Feuilles très nombreuses, très rapprochées, dressées, linéaires.

Voyage au pays du lis, suite...
Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées
Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

Fleurs, grandes, jaune vif, ponctuées de noir, penchées, entremêlées de feuilles éparses ou verticillées.

Périanthe à divisions oblongues, roulées en dehors et glabres sur le dos.

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

6 étamines saillantes à anthère rouge-orange. Style très épaissi en massue, égalant ou dépassant les étamines.

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

Ecologie : Bois et montagnes, midi et chaîne des Pyrénées.

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

Lilium pyrenaicum, Lis des Pyrénées

 

 

        Lilium pyrenaicum, le lis des Pyrénées est protégée en               midi Pyrénées

 

        Floraison mai- juillet.

 

Lilium pomponium, Lis turban.

 

Lilium pomponium, Lis turban.

Lilium pomponium, Lis turban.

De 30 à 60 cm, assez grêle, tige dressée, glabre, presque nue au sommet, très feuillée dans le bas.

Feuilles nombreuses, rapprochées, dressées, linéaires.

Lilium pomponium, Lis turban.

Lilium pomponium, Lis turban.

Grandes fleurs rouge orangé, ponctuées de brun, penchées, solitaires ou 2-6, en grappe lâche.

Style assez mince, ne dépassant pas les étamines divergentes

Lilium pomponium, Lis turban.
Lilium pomponium, Lis turban.

Lilium pomponium, Lis turban.

Ecologie : coteaux pierreux du sud-est, Var, Alpes de Hautes Provence, Alpes Maritimes, jusqu’à 2000 m.

Lilium pomponium, Lis turban.
Lilium pomponium, Lis turban.

Lilium pomponium, Lis turban.

 

 

   Protégée dans les Alpes maritimes

   et les Alpes de Haute Provence.

   Floraison mai, juillet.

 

Lorsque, au détour des chemins, nous avons la chance d'apercevoir ces magnifiques lis, c’est un vrai régal pour les yeux. Il ne faut surtout pas les cueillir, car Dame nature nous offre le plus beau des jardins.

« Le bonheur est une fleur qu’il ne faut pas cueillir » André Maurois

 

                                                                     Photos et texte de Josette

Publié dans Flore

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Voyage au pays du Lis,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Abandonnons momentanément l'hémisphère sud et suivons Josette qui nous présente ces très beaux lis.... 

Avec ses fleurs majestueuses, le Lis a depuis toujours suscité l’admiration, tour à tour associé aux Déesses grecques, à la vierge Marie ou aux rois de France.

Les Lis sont présents à l’état naturel dans plusieurs pays du monde où ils poussent principalement dans les prairies, les zones forestières et montagneuses.

Le Lis appartient à la famille des Liliacées. Ce sont des plantes herbacées, vivaces, à bulbes écailleux.

 

Lilium Martagon, Lis martagon

Il se nomme aussi Lis de Catherine

Il se nomme aussi Lis de Catherine

Superbe lis dans les prairies et les bois clairs des montagnes et des collines.

Feuilles ovales, allongées, très brièvement pétiolées, verticillées.

Lilium Martagon, Lis martagon
Lilium Martagon, Lis martagon

Lilium Martagon, Lis martagon

Fleurs roses violacées, ponctuées de pourpre, penchées. Tépales réfléchis.

 

Lilium Martagon, Lis martagon

Lilium Martagon, Lis martagon

 

Le Lis Martagon est présent dans l'Est,

le Centre et le Midi.

C'est une espèce protégée dabs de nombreux départements.

 

Voir aussi un article plus complet, paru sur ce blog en juin 2016.

 

 

Lilium bulbiferum var croceum, Lis orangé ou Lis faux safran,

 “croceum” : couleur safran.

De 50 à 70 cm. Tige anguleuse, feuillée jusqu’aux fleurs.

Feuilles éparses, nombreuses, lancéolées, étalées, glabres.

Lilium bulbiferum var croceum, Lis orangé ou Lis faux safran,

Lilium bulbiferum var croceum, Lis orangé ou Lis faux safran,

Fleurs très grandes, safranées ou orangées ponctuées de noir, dressées, de 1 - 4 en fausse ombelle.

Pédoncule, velu, laineux.

Périanthe en cloche ouverte, tépales réfléchis à l’extrémité seulement, poilus en dehors.

Lilium bulbiferum var croceum, Lis orangé ou Lis faux safran,
Lilium bulbiferum var croceum, Lis orangé ou Lis faux safran,

Lilium bulbiferum var croceum, Lis orangé ou Lis faux safran,

 

 

 

 

Présent dans les bois et les prairies des massifs alpins et en Corse.

Protégé dans plusieurs régions, Alpes de haute Provence, Alpes maritime, Corse, Isère.

Floraison : Juin- juillet.

 

 

 

PS : Lilium bulbiferum var bulbiferum porte des bulbilles à l’aisselle des feuilles supérieures.

Le voyage n'est pas terminé ! à suivre……

                                                                     Photos et texte de Josette

Publié dans Flore, Fiches techniques

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La Réunion et son jardin magique (4)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous sommes toujours à St Leu, dans le jardin conservatoire botanique de Mascarin.

- Vergers créoles.

Fleur de bananier et bananier (Musa sp)

Fleur

Fleur

Régime de bananes, photo empruntée à Internet

Régime de bananes, photo empruntée à Internet

Cabosses du Cacaoyer et fleur (Theobroma cacao) famille des Malvacées.

Cabosses

Cabosses

Fleur, photo empruntée à Internet

Fleur, photo empruntée à Internet

- Plantes grasses et Cactées

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- Les Nénuphars 

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- Les orchidées

La Réunion et son jardin magique (4)
La Réunion et son jardin magique (4)La Réunion et son jardin magique (4)
La Réunion et son jardin magique (4)La Réunion et son jardin magique (4)
La Réunion et son jardin magique (4)La Réunion et son jardin magique (4)

Visite très agréable dans un environnement grandiose, à ne pas manquer si vous avez la chance de visiter cette merveilleuse Île.

                                                                                 Joanny

Photos Anaële et Joanny, quelques-unes empruntées à Internet.

Le piton de la fournaise, pour bientôt...

La Réunion et son jardin magique (4)
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La Réunion et son Jardin Magique, (3)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous sommes toujours à St Leu, dans le jardin conservatoire botanique de Mascarin.

Direction les collections :

- La Bambouseraie

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- Les caféiers

Les caféiers
Les caféiers
Les caféiers

Les caféiers

Café Bourbon Pointu, café d’exception, dont je vous ai parlé dans l'article précédent.

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Caféier en fleur, photo empruntée à Internet.

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- Les palmiers

La Réunion et son Jardin Magique, (3)
La Réunion et son Jardin Magique, (3)
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- Vergers créoles

Vacoa (Pandanus utilis) famille des Pandanacées, son fruit est appelé Pimpin à La Réunion..

La Réunion et son Jardin Magique, (3)
Pimpin

Pimpin

à suivre...

                                                                     Joanny

Photos Anaële et Joanny, sauf quelques-unes empruntées à Internet.

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La Réunion et son Jardin Magique, (2)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Sitôt installés à l’hôtel de St Denis notre première destination est pour la côte ouest en direction de St Leu où nous attend le Jardin Conservatoire Botanique Mascarin.       

Carte empruntée à Internet

Carte empruntée à Internet

 Créé il y a maintenant 25 ans, ce jardin de 7 ha propose la découverte de la richesse, la diversité et la fragilité de la flore réunionnaise. On y découvre plantes réunionnaises endémiques uniques au monde, collection mondiale de caféiers, fruitiers tropicaux, palmiers, grande variété de cactées, bambous cathédrale, orchidées …

A l'origine, ce domaine faisait partie de la vaste propriété agricole (660 ha) de Sosthènes, d'Armand de Chateauvieux et de sa descendance, qui vécurent sur ce site depuis 1857. 

La Réunion et son Jardin Magique, (2)

Maison de Maître du domaine agricole

Une histoire étonnante tournée vers la production des pommes, des oignons légendaires et bien sûr de la canne à sucre et du géranium. Une histoire imprégnée de la foi d'une famille, comme en témoigne l'église de basalte jouxtant le Jardin. Construite à cette époque par la famille, elle est aujourd'hui classée au rang des monuments historiques.  

La Réunion et son Jardin Magique, (2)

Eglise de la famille Châteauvieux

La Réunion et son Jardin Magique, (2)

Intérieur de l'église de la famille Châteauvieux

La Réunion et son Jardin Magique, (2)

Vue depuis le jardin du Mascarin

L’accès au jardin est possible mais malheureusement il se fera sans guide, nous nous sommes donc engagés seulement équipés d’un plan des lieux.

En avant pour une visite en images, au gré de notre parcours, entre les différentes collections : 

L’oiseau du paradis (Strelitzia reginae) famille des Strelitziacées.

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Un chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica halliana) famille des Caprifoliacées,                

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Le Jacquier (Artocarpus heterophyllus) famille des Moracées. Ses fruits, très appréciés de la cuisine créole, peuvent peser jusqu’à 25 kg. Ils sont cauliflore c.à.d. qu'ils poussent directement sur le tronc de l’arbre.                                                         

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Gesse commune ou Pois carré (Lathyrus sativus) famille des Fabacées, également très apprécié en cuisine créole.  

Photo emprunté à Internet

Photo emprunté à Internet

Le redoutable Affouche rouge dit l’étrangleur (Ficus rubra) famille des Moracées,       

La Réunion et son Jardin Magique, (2)
Photo empruntée à Internet

Photo empruntée à Internet

Gingembre rouge (Alpinia purpurata) non comestible, famille des Zingibéracées,       

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Bois de chandelle (Dracanea reflexa) famille des Liliacées. Il sert de tuteur dans les plantations de vanilliers,  

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Au détour d’une allée                                                   

Voici la Néphile dorée (Nephila inaurata) appelée Bibe en créole, famille des Aranéidées.

La Nephila est une grande araignée qui peut mesurer jusqu’à 15 cm, pattes tendues. Impressionnant non ?   

La nuit, elle part à la recherche des blattes ou cancrelats dont elle se nourrit après les avoir paralysés presque instantanément par sa morsure.                                             

La Réunion et son Jardin Magique, (2)
La Réunion et son Jardin Magique, (2)

Nous découvrirons les collections lors des prochains épisodes.

                                                                     à suivre..........

                                                                      Joanny

Photos Anaële et Joanny, sauf quelques-unes empruntées à Internet.

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