Les Halos lumineux, féérie hivernale
Le 1er Décembre 2012, Isabelle, Josette et Monique s’engagent pour une promenade sur le plateau de Beauregard enneigé.
Monique raconte…..
«Après la montée en voiture dans le brouillard, nous arrivons au col de la CROIX-FRY (1467m) où le soleil désagrège des voiles mouvants de brume. De très fines particules de glace étincellent et s’agitent vivement dans l’air, poussées dans la même direction (d’Est en Ouest).
Nous commençons à monter à pied, dans la neige, en empruntant une piste pentue tracée en direction de la pointe de Beauregard et passant sous le restaurant de la Pointe Bleue.
A quelque distance de ce dernier, nous faisons une halte pour calmer notre soif et contempler le paysage de neige. Il s’offre alors à nos regards une apparition étonnante :
- un double arc en ciel : un premier arc et au-dessus, un arc secondaire séparé du premier par une zone gris foncé. Cette zone est appelée “bande sombre d’Alexandre“.
- du sommet partent deux arcs tangents, qui retombent latéralement en se relevant à la base. Une ligne lumineuse blanche trace le diamètre des arcs primaire et secondaire, avec une intensité plus forte à chaque intersection. Le plus surprenant consiste en un cône de lumière, ouvert dans l’épaisseur des nuages bas, s’étalant en dessous des halos.
Nous avons observé le phénomène durant trois quarts d’heure jusqu’à son effacement progressif par l’arrivée de nuages voilant complètement le soleil.
Il nous avait été donné de voir quelques fois de la “poussière de diamant“ en montagne, par temps froid, jamais nous n’avions pu observer un tel phénomène. Il restera pour nous, un spectacle inoubliable ».
Voici un schéma global du phénomène
Nous retrouvons la plupart de ces phénomènes dans les photos prisent
le jour même par Isabelle, admirez !
Pilier du soleil et halo
Parhélie et cercle parhélique
Arc de Parry et arc supérieur tangent
Arc supralatéral et arc circumzénithal
Arc inférieur tangent
Arc infralatéral
MAGIQUE, NON !
Arc en ciel
Un arc-en-ciel est un phénomène optique et météorologique qui rend visible le spectre continu de la lumière du ciel quand le soleil brille pendant la pluie. Ce phénomène est dû à la dispersion de la lumière solaire par réfraction et réflexion dans les gouttes d’eau. Les longueurs d’onde de la lumière solaire ne sont pas déviées de la même façon et se séparent, ce qui fait apparaître les couleurs de l’arc en ciel.
L’arc en ciel est coloré avec le rouge à l'extérieur et le violet à l'intérieur. Le nombre de couleurs varie de 3 à 9, selon les cultures.
Aujourd'hui en occident, le nombre généralement retenu est de sept, fixé par Isaac Newton :
rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet.
Ce nombre sept a en partie été choisi par analogie à la lumière et au son, la gamme musicale comprenant sept notes par octave. Il correspond aussi approximativement au nombre de couleurs qu'un individu moyen peut discriminer dans le spectre lumineux.
L’arc-en-ciel n'a pas réellement d'existence physique mais est une illusion d'optique dont la position apparente dépend de la position de l'observateur et de celle du Soleil, le centre de l'arc-en-ciel étant la direction exactement opposée à celle du Soleil par rapport à l'observateur.
Arcs secondaires et arcs surnuméraires
Parfois, un second arc-en-ciel moins lumineux peut être aperçu au-dessus de l'arc primaire. Il est provoqué par une double réflexion de la lumière du soleil à l'intérieur des gouttes de pluie. Il apparaît sous un angle de 50-53° dans la direction opposée au Soleil (les couleurs sont inversées), alors que le premier apparaît sous un angle de 40-42°.
La bande sombre d'Alexandre
Entre le premier et le deuxième arc-en-ciel, une bande plus sombre apparaît. Cela correspond à la zone de la goutte d'eau comprise entre l'angle de 42° caractérisant la fin du premier et l'angle de 50° caractérisant le début du second. Cette bande intermédiaire où il y a déficit de lumière a été appelée la "bande sombre d'Alexandre", en l'honneur d'Alexandre d'APHRODISE qui la décrivit le premier vers 200 après J.C.
Poussière de diamant et Halos
La “poussière de diamant“ est un brouillard glacé qui se forme à des températures inférieures à – 20°C. La vapeur d’eau présente dans l’air se transforme alors en cristaux de glace. Ces cristaux, qui peuvent revêtir différentes formes géométriques génèrent selon leur orientation, d’immenses arcs, points et anneaux lumineux d’une extrême pureté, ce sont les halos.
En tout cas merci à Monique pour ce surprenant récit et à Isabelle pour ces merveilleuses photos
Vous pourrez découvrir d’autres images et informations sur le sujet, dans l’excellent billet d’Alain Herrault.
http://blogs.parc-du-vercors.fr/le-blog-d-alain-herrault/broken-parhelie-fatomes.html
Joanny
merci à Joanny pour toutes ses recherches.