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Botanique dans les Hautes-Alpes, au Jardin alpin du Lautaret (1)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En juillet, notre groupe a pu profiter du beau temps pour explorer un petit coin des Hautes Alpes. Nous avions « planté notre tente » près du col du Lautaret, à Villar-d’Arène, à l’hôtel « le Faranchin ». Un accueil parfait et une bonne table nous y  attendaient.

En descendant du Galibier (2640 m) le panorama est prodigieux, devant nous voici le massif des Écrins avec la barre des Écrins, 4101 m. C’est le point culminant du massif des Écrins, du département des Hautes-Alpes et plus généralement du Dauphiné. Avant l'annexion de la Savoie en 1860, la barre des Ecrins était le point culminant de la France, le Mont Blanc lui a ravi la première place ! Une dentelle de crêtes, de rochers rudes et de lambeaux de neige,  découpent le bleu du ciel.

Massif des Ecrins

Massif des Ecrins

Première balade, priorité au jardin alpin du Lautaret !

Le jardin du Lautaret situé au col du même nom, 2057 m, a été créé en 1899 par le botaniste Jean-Paul Lachmann. Il a trouvé sa place actuelle en 1919. Il dépend entre autre de l’Université de Grenoble et du CNRS.

 

Col du Lautaret 2057 m

Col du Lautaret 2057 m

Situé à l’étage subalpin, on y découvre 2000 espèces de plantes de haute montagne venues du monde entier, ceci sur deux hectares.

Le jardin est organisé par type de milieux et par régions du monde. L’étiquetage est très bien fait. De petits massifs colorés, des sentiers bordés de rocailles s’accrochent au terrain légèrement pentu. Et partout des fleurs de toutes couleurs dégagent une belle harmonie.

L'entrée du Jardin alpin du Lautaret

L'entrée du Jardin alpin du Lautaret

Je ne pourrais pas vous présenter toutes les magnifiques plantes que nous avons découvertes, un petit nombre que nous pouvons rencontrer dans nos balades dans les Alpes, et tant d’autres, inaccessibles, dans les montagnes du monde entier. C’est une chance de pouvoir les admirer ici.

 Voici quelques unes de mes préférées,

Centaurea fischeri, centaurée de Fischer, blanche, elle vient du Caucase.

Centaurea fischeri, centaurée de Fischer
Centaurea fischeri, centaurée de Fischer

Centaurea fischeri, centaurée de Fischer

Allium karatavense, ail des montagnes Karataou, tiges courtes et grosses têtes, il vient d’Asie.

PS : Les montagnes Karataou, « montagne Noire » en kazakh, sont situées dans le Sud du Kazakhstan, juste au nord du fleuve Syr-Daria.

Allium karatavense, ail des montagnes Karataou

Allium karatavense, ail des montagnes Karataou

Linum flavum, Lin jaune clair

Linum flavum, Lin jaune clair

Linum flavum, Lin jaune clair, couleur lumineuse, il vient d’Europe Centrale.

La petite dernière, Polemonium caeruleum, la polémoine bleue, il y en a partout et elle habille le paysage de sa jolie couleur lila, mais elle peut être blanche.

Polemonium caeruleum, la polémoine bleue
Polemonium caeruleum, la polémoine bleue
Polemonium caeruleum, la polémoine bleue

Polemonium caeruleum, la polémoine bleue

Dans les Hautes-Alpes, elle n’est pas connue à l’état sauvage mais s’échappe du jardin alpin du Lautaret et se rencontre dans les pelouses environnantes. La voici qui nous invite à regarder la Meije, 3984 m, coiffée de neige.  

 La Meije, 3984 m

La Meije, 3984 m

A suivre......

                                                               Christianne

Publié dans Sorties, Flore, Jardins

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Le lac d'Arvouin

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Un lac à découvrir au-dessus de la Chapelle d’Abondance, dans le Haut Chablais.

La route carrossable s’arrête à Sevran Devant puis le chemin s’élève très lentement jusqu'à Sevran Derrière. On contourne les chalets et une demi-heure plus tard on aperçoit entre les alpages le lac d’Arvouin dominé par la pointe d'Arvouin et le Mont Linla. On suit le lac (1670 m) et on marche jusqu’aux chalets d’Arvouin.

En arrivant au lac d'Arvouin, 1670 m

En arrivant au lac d'Arvouin, 1670 m

Le lac d'Arvouin, depuis les Chalets d'Arvouin, 1720 m

Le lac d'Arvouin, depuis les Chalets d'Arvouin, 1720 m

De là, on continue à gauche sur le chemin qui monte lentement  jusqu’au col du Serpentin. Après une petite ascension, on se trouve sur une crête. D’un côté le lac, la pointe d'Arvouin,  2021 m et le Mont Linla, 2093 m....

Le lac d'Arvouin, à gauche la pointe d'Arvouin et à droite le Linleu ou Mont Linla, photo de Jacques.

Le lac d'Arvouin, à gauche la pointe d'Arvouin et à droite le Linleu ou Mont Linla, photo de Jacques.

de l’autre le Mont Chauffé et les Cornettes de Bise.

Le Mont Chauffé, 2093 m

Le Mont Chauffé, 2093 m

Les Cornettes de Bise, 2432 m

Les Cornettes de Bise, 2432 m

Nous pensions trouver des aconits Napel en fleur, mais ils étaient à peine en bouton ce 2 août. Par contre d’autres taxons nous attendaient !

Une inule de Suisse, Inula helvetica une plante pubescente, aux feuilles lancéolées finement dentées, aux capitules de fleurs jaunes en corymbes lâches et aux fleurs ligulées étalées.

 

 Inule  de Suisse, Inula helvetica
 Inule  de Suisse, Inula helvetica

Inule de Suisse, Inula helvetica

Un séneçon des Alpes, Senecio alpinus, plante de 30-100 cm, aux feuilles pétiolées, cordées à triangulaires, grossièrement dentées, aux capitules larges par 6-20. Fleurs tubuleuses et ligulées jaunes.

Séneçon des Alpes, Senecio alpinus,
Séneçon des Alpes, Senecio alpinus,

Séneçon des Alpes, Senecio alpinus,

Troisième rencontre, une serratule des teinturiers, Serratula tinctoria, aux feuilles basales indivises pétiolées et dentées, les supérieures peu divisées, ce qui est moins fréquent chez Serratula tinctoria. Capitules en panicule corymbiforme, aux involucres brun rougeâtre à courtes bractées ovales, aux fleurs tubuleuses pourpres.

Serratule des teinturiers, Serratula tinctoria
Serratule des teinturiers, Serratula tinctoria

Serratule des teinturiers, Serratula tinctoria

Pour me consoler de n’avoir pas vu les aconits Napel fleuris, Nicole m’a envoyé ses superbes photos prises dans le Vercors, je vous en parlerai bientôt.

Merci à Mireille pour cette belle idée de balade.

                                                                                             Christianne

Publié dans Sorties

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Jardin méditerranéen de Roquebrun II.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Jardin méditerranéen de Roquebrun

Jardin méditerranéen de Roquebrun

Continuons notre balade dans le jardin de Roquebrun, en cheminant dans les allées étagées et bordées de touffes d’aphyllanthes de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis. Son nom signifie en grec « fleur sans feuilles ». Les feuilles sont en effet réduites à des gaines membraneuses à la base des tiges.

Aphyllanthe de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis.
Aphyllanthe de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis.

Aphyllanthe de Montpellier, Aphyllanthes monspeliensis.

Et beaucoup d’immortelles stoechas, Helichrysum stoechas que l'on rencontre partout dans les garrigues sèches et en bord de mer.

Immortelles stoechas, Helichrysum stoechas
Immortelles stoechas, Helichrysum stoechas

Immortelles stoechas, Helichrysum stoechas

Et puis cette petite plante, aux drôles de fleurs jaune vif. Ses pétales (4 ou 5) spatulés sont bordés de longs cils. C'est Ruta angustifolia, la rue à feuilles étroites. Elle a des propriétés médicinales connues depuis l'antiquité, mais elle peut être toxique selon les doses.

Rue à feuilles étroites, Ruta angustifolia
Rue à feuilles étroites, Ruta angustifolia

Rue à feuilles étroites, Ruta angustifolia

Au détour d’un escalier, un cycas du Japon, Cycas revoluta

Le cycas n'est pas une fougère bien qu'il ressemble à une fougère arborescente, ni un palmier bien qu'il en ait le port. C'est une plante à graines (spermatophyte) ayant conservé des caractères archaïques évidents, tels que des gamètes mâles mobiles.

 Cycas du Japon, Cycas revoluta
 Cycas du Japon, Cycas revoluta

Cycas du Japon, Cycas revoluta

et des cistes fleuris, le ciste à gomme, Cistus ladaniferus

Ciste à gomme, Cistus ladaniferus

Ciste à gomme, Cistus ladaniferus

et ce ciste à fleurs roses tachées de pourpre, ciste pourpre, Cistus purpureus qu'on rencontre plutôt dans les jardineries (merci Jacquot et Bernadette).

Jardin méditerranéen de Roquebrun II.

La balade est terminée, beau moment de paix bucolique. L’hôtesse très accueillante à notre arrivée, travaille à  l'entretien de ce magnifique jardin au moment de notre départ. Nous la saluons en la remerciant pour ce petit paradis.

Jardin méditerranéen de Roquebrun II.

Ci-dessous le site du jardin.

                                                 Christianne

 

 

merci à Marie-Paule pour ses photos.

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Jardin mediterranéen de Roquebrun.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Jardin mediterranéen de Roquebrun

Jardin mediterranéen de Roquebrun

Fin avril j’ai pu découvrir un magnifique jardin méditerranéen qui surplombe le village de Roquebrun. Accroché aux pentes de collines qui dominent la vallée de l’Orb, ce village de l’Hérault est niché dans la garrigue aux essences odorantes, cistes, thym, romarin, arbousiers, et bénéficie d’un climat tout à fait exceptionnel…

Jardin mediterranéen de Roquebrun
Jardin mediterranéen de Roquebrun

Jardin mediterranéen de Roquebrun

Organisé en terrasse ce jardin domine la rivière, on s’y promène en suivant les allées en escaliers agrippées aux pentes ensoleillées et qui montent vers la tour carolingienne située au sommet de la colline.

Jardin mediterranéen de Roquebrun
Jardin mediterranéen de Roquebrun

Jardin mediterranéen de Roquebrun

On peut admirer de nombreuses collections d'arbres comme des mimosas, fanés au moment de notre visite, des orangers, mais aussi de nombreuses espèces de cactus et de plantes grasses...

Jardin mediterranéen de Roquebrun.

Une euphorbe peu ordinaire, une euphorbe à résine, Euphorbia resinifera

Euphorbe à résine, Euphorbia resinifera

Euphorbe à résine, Euphorbia resinifera

 Un aloès dent de requin, Aloe brevifolia

aloès dent de requin, Aloe brevifolia
aloès dent de requin, Aloe brevifolia

aloès dent de requin, Aloe brevifolia

Une petite crassulacée en buisson, Crassula rupestris

Crassula rupestris

Crassula rupestris

à suivre .....

                                          Christianne

Merci à Marie-Paule pour ses photos.

 

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Highlands

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 Highlands

En attendant le printemps, retournons en Ecosse où j’ai séjourné fin avril 2018.

Les Highlands ou « Hautes Terres », sont une région du Royaume Uni, très peu peuplée et peu fertile. Elle est couverte de collines et de montagnes dont plusieurs sommets dépassent 1 000 mètres d'altitude, les monts Grampians au sud et les montagnes des Northwest Highlands au nord.

Ainsi, le plus haut sommet d'Écosse et des îles Britanniques, le Ben Nevis, (Ben=montagne) culmine à 1344 m d'altitude dans les monts Grampians. La région est d’une grande complexité géologique et on y trouve les gneiss les plus anciens du continent européen.

Le Ben Nevis, saupoudré de neige, s’élève, majestueux,  au-dessus de la lande, ce n’est pas encore le printemps !

Le Ben Nevis, 1344 m

Le Ben Nevis, 1344 m

Le Ben Nevis est l’un des 282 munros.

Et qu’est-ce que cela ??? Voilà une idée originale qui a germé dans le cerveau d’un lord Ecossais, Sir Hugh Munro (1856–1919) en 1891.

Cette idée ? Etablir la liste exhaustive des sommets d'Écosse ayant une altitude supérieure à 3 000 pieds, soit 914,4 mètres. C’est la première Munro's Table. Cette liste ne propose pas de critère objectif pour distinguer les sommets indépendants des sommets secondaires et leur nombre a varié au cours des révisions successives de la liste par le Scottish Montaineering Club. En 2012, date de la dernière révision de la liste, les munros étaient au nombre de 282.

Le Ben Nevis est le munro le plus célèbre et le plus élevé.

Le Ben Nevis et le Memorial Commando's monument de Lochaber

Le Ben Nevis et le Memorial Commando's monument de Lochaber

Les monts Grampians et les montagnes des Northwest Highlands sont séparés par la faille géologique de Glen Mor, la grande faille Great Glen, (glen= vallée) dans laquelle s'étire le canal Calédonien qui relie l'océan Atlantique (à l’ouest) à la mer du Nord (à l’est).

Le canal calédonien a été construit au XIXe siècle et est utilisé de nos jours pour la navigation de plaisance. On dénombre 29 écluses dont l’escalier de Neptune, Neptune's staircase, qui en comporte 8.

 L’escalier de Neptune, Neptune's staircase,
 L’escalier de Neptune, Neptune's staircase,

L’escalier de Neptune, Neptune's staircase,

Ce canal traverse trois grands lacs : le Loch Oich, le loch Lochy et le loch Ness, célèbre pour son monstre marin (loch= lac).

Loch Lochy

Loch Lochy

Le Loch Ness s’étire sur 39 km mais est très étroit, pas plus de 5 km. Il est surtout très profond (jusqu’à 272 m) et très sombre, du fait de nombreux résidus tourbeux où se cache le monstre ( ?). On ne l'a pas vu !

Loch Ness

Loch Ness

C’était trop tôt pour faire de la botanique, quelques bourgeons éclos aux arbres, les prairies verdissaient à peine mais partout dans les prés et les bois et dans les jardins citadins, des jonquilles, the Daffodils !

En voyant ces magnifiques fleurs d’un jaune éclatant dont la corolle mesure au moins 6-8 cm de long, je comprends l’engouement des britanniques pour cette fleur.

 

                                                     

                                                Christianne

The Daffodils !

The Daffodils !

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L'île de Skye

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La nature étant en repos, que diriez-vous d’un petit détour en Ecosse, sur l’île de Skye !

Elle se situe sur la côte ouest de l’Écosse  et ne se trouve au plus près, qu'à 430 mètres de la côte de la Grande-Bretagne. Le pont qui la relie aux Highlands n’a été construit en 1992, il a été payant jusqu’en 2004 (12 pounds). Il traverse le kyle of Lochalsh. Skye est l'île la plus vaste et la plus au nord de l'archipel des Hébrides intérieures en Écosse.

L'île de Skye

L'île de Skye

Un volcanisme ancien marque le relief, notamment sur la partie nord de l'île (Old Man of Storr). Elle possède un relief des plus escarpés, propice aux randonnées. On y pêche le hareng, on y élève des saumons et des moutons, des blackfaces. Le tourisme est important, les randonneurs sont nombreux.

Voici quelques photos prises à deux saisons différentes, des paysages exceptionnels, sauvages,  primitifs même, avec cette lumière septentrionale si merveilleuse.

 

  • Début du printemps, le pont qui relie l’île aux Highlands,
Le pont de l'île de Skye, photo de Christianne

Le pont de l'île de Skye, photo de Christianne

 

 

  • L’océan sauvage aux couleurs du ciel lourd de nuages en perpétuel mouvement
En arrivant sur l'île de Skye, photo de Christianne

En arrivant sur l'île de Skye, photo de Christianne

 

  • Près de Sligachan, une petite rivière et un joli pont qui l’enjambe, la végétation a encore sa tenue d’hiver, rousse comme la bière !
Le pont de Sligachan, photo de Christianne

Le pont de Sligachan, photo de Christianne

 

Nous voici en juin et il fait beau

  • Les Cuillin hills, qui tirerait son nom de celui du héros irlandais Cúchulainn. Elles culminent à 962 mètres
Les Cuillin hills, photo de Suzanne
Les Cuillin hills, photo de Suzanne

Les Cuillin hills, photo de Suzanne

 

  • Le Quiraing, une formation géologique d'origine volcanique, née d'un glissement de terrain sur la péninsule du Trotternish  au nord de l'île de Skye, de beaux horizons aux relifs tourmentés
Le Quiraing, photos de Suzanne
Le Quiraing, photos de Suzanne
Le Quiraing, photos de Suzanne

Le Quiraing, photos de Suzanne

 

  • Randonnée dans les Fairy Pools, les « piscines des Fées », belles vasques aux eaux transparentes qui communiquent par de petites cascades, où se cachent les Fées ??
Les Fairy Pools, des « piscines des Fées », photos de Suzanne
Les Fairy Pools, des « piscines des Fées », photos de Suzanne
Les Fairy Pools, des « piscines des Fées », photos de Suzanne

Les Fairy Pools, des « piscines des Fées », photos de Suzanne

  Que du bonheur pour les photographes ! 

                                                                        Christianne

Merci à Suzon pour ses belles photos...

Sur l'Île de Skye, photo Suzanne

Sur l'Île de Skye, photo Suzanne

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Le désert de Platé, belle balade du groupe nature de Gruffy,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous l’avions programmé à plusieurs reprises puis annulé et enfin le 27 août 2018 nous avons pu le parcourir. Parcourir n’est pas vraiment le mot adéquat, tant le relief est époustouflant, déconcertant, difficile, immense et peut-être dangereux.

Il se situe entre la vallée du Giffre et celle de l’Arve. On y accède par le téléphérique des Grandes Platières au départ de la station de Flaine. Le désert de Platé est un vaste plateau calcaire entouré d'arêtes rocheuses, il est recouvert par le plus vaste lapiaz d'Europe, qui justifie son surnom de "désert". Ce lapiaz est situé à une altitude moyenne de 2200 m.

Le paysage que l’on découvre à l’arrivée du téléphérique est grandiose. D’abord on regarde où on met les pieds et devant nous, des roches calcaires ravinées en tous sens. Et lorsqu’on lève les yeux, la chaine du Mont Blanc, splendide, majestueuse, étincelante dans le soleil du matin. On a le souffle coupé !!

Le Mont Blanc, 4810 m

Le Mont Blanc, 4810 m

Et voici les lapiaz !!

Lapiaz, désert de Platé,
Lapiaz, désert de Platé,

Lapiaz, désert de Platé,

« Un lapiaz (aussi appelé lapié ou lapiez ou lapiès ou Karren, mot d'origine jurassienne), est une formation géologique de surface dans les roches calcaires et dolomitiques, créée par le ruissellement des eaux de pluie qui dissolvent la roche ou par la cryoclastie, ce qui forme un grand entablement rocheux parcouru de réseaux de diaclases ou fissures ».

Lapiaz, désert de Platé

Lapiaz, désert de Platé

Les lapiaz se caractérisent par des roches calcaires plus ou moins nues parcourues de rigoles plus ou moins rectilignes de largeur centimétrique à plurimétrique et de profondeur très variable ».

Quand on se tourne vers la droite, on découvre la Tête du Colonney, plus loin la chaine des Aravis et la Pointe Percée,

 

 La Tête du Colonney 2692 m, et la Pointe Percée 2750 m

La Tête du Colonney 2692 m, et la Pointe Percée 2750 m

En premier plan, devant nous la Pointe de Platé,

 La Pointe de Platé, 2554 m

La Pointe de Platé, 2554 m

Puis en se tournant vers la Gauche, les Rochers des Fiz, et enfin Tête Pelouse.

 Les Rochers des Fiz

Les Rochers des Fiz

Tête Pelouse 2475 m

Tête Pelouse 2475 m

Au second plan, l’Aiguille Verte avec, à sa droite, les Drus et le pilier sud-ouest des Drus vaincu le 22 Août 1955 par Walter Bonatti, devenu pilier Bonatti  et effondré le 30 juin 2005.

l’Aiguille Verte, 4122 m, avec, à sa droite, les Drus, 3751 m

l’Aiguille Verte, 4122 m, avec, à sa droite, les Drus, 3751 m

 Et à droite de l’Aiguille Verte, les Aiguilles de Chamonix et le Mont blanc.

 les Aiguilles de Chamonix et le Mont blanc.

les Aiguilles de Chamonix et le Mont blanc.

La végétation rase ne parvient à s'implanter que dans les fentes de dissolution du calcaire et laisse à nu des pans entiers du relief. Fin août, avec la chaleur et la sècheresse de notre été, nos découvertes furent rares.  

 

Campanula scheuchzeri, campanule de Scheuchzer

Campanula scheuchzeri, campanule de Scheuchzer

 

Mais qu’importe ! On trouve de nombreux fossiles marins, preuves qu’il y a des millions d’années, ici, on était à la plage !

 

Une rencontre sympathique avec les hôtes de ces lieux, des bouquetins calmes et sereins, qui se déplacent sans crainte, avec agilité et élégance sur ces lapiaz

Le désert de Platé, belle balade du groupe nature de Gruffy,
Capra ibex,bouquetin des Alpes
Capra ibex,bouquetin des Alpes
Capra ibex,bouquetin des Alpes

Capra ibex,bouquetin des Alpes

Le désert de Platé et les sommets avoisinants sont protégés en tant que site classé au titre de la loi du 2 mai 1930, par le décret du 3 décembre 1998. Il s’étend sur une superficie de 1980 hectares environ.

Il est heureux qu’un site aussi remarquable soit protégé et puisse traverser le temps loin des interventions humaines. Il nous raconte l’histoire de notre planète et celle-ci est loin d’être terminée.

                                                                                      Christianne

Photos Nicole et Christianne

Le désert de Platé, belle balade du groupe nature de Gruffy,

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Petit détour en Aubrac II,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Une autre plante insectivore s’épanouit dans la tourbière du Jardin botanique de l’Aubrac, Pinguicula vulgaris, grassette commune. Ce sont les feuilles de la rosette basale qui piègent les insectes. Elles sont ovales, verdâtres, visqueuses, à bord roulés en dedans. Fleur solitaire violette.

Pinguicula vulgaris, grassette commune.
Pinguicula vulgaris, grassette commune.

Pinguicula vulgaris, grassette commune.

On appelle plante carnivore ou insectivore tout végétal capable d’attirer, de capturer et de digérer (totalement ou partiellement) une proie. Ces plantes poussent essentiellement dans des milieux pauvres en azote, phosphore, etc. comme les tourbières et les marécages (milieux très acides). Tout comme les autres végétaux, elles réalisent elles aussi la photosynthèse mais la digestion d’animaux leur permet occasionnellement de compenser la pauvreté du sol en se procurant des éléments nutritifs par cette autre méthode.
La digestion se fait grâce à des bactéries et/ou des enzymes digestives produites par la plante et les substances issues de cette digestion sont ensuite absorbées.

Internet

Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale et de ce fait pauvre en azote, phosphore. Elle est composée principalement de sphaignes qui contribuent à l’acidification du milieu mais peuvent stocker de l'eau, de 16 à 26 fois leurs poids à sec.

Sphagnum sp, sphaignes

Sphagnum sp, sphaignes

Une autre plante se plait dans l’eau de la tourbière, c’est Menyanthes trifoliata, le trèfle d’eau qui n’a de trèfle que la forme des feuilles à 3 folioles obovales. Les fleurs sont éblouissantes avec leurs corolles blanches ou rosées, campanulées à cinq lobes barbus de longs cils blancs.

Menyanthes trifoliata, le trèfle d’eau,
Menyanthes trifoliata, le trèfle d’eau,
Menyanthes trifoliata, le trèfle d’eau,

Menyanthes trifoliata, le trèfle d’eau,

A suivre.....

                                      Christianne

PS : les écosystèmes tourbeux sont presents aussi dans notre région mais ils couvrent 3 % à 5 % des sols émergées dans le monde. Pour en savoir plus, consultez ce site

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Petit détour en Aubrac,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En nous rendant en Aveyron le mois dernier, nous avons pris le chemin des écoliers et sommes arrivées au village d’Aubrac (commune de St Chély) le jour de la fête de la transhumance, le samedi 26 mai. Des vaches de la race Aubrac, certaines joliment empanachées, montaient fièrement vers les pâturages d'estives en passant par le village où se deroulait la fête.

Vaches de la race Aubrac
Vaches de la race Aubrac

Vaches de la race Aubrac

Ce sont de belles vaches très rustiques et bien adaptées à ce plateau du massif central.  La vache de race Aubrac a une robe de couleur fauve, unicolore mais nuancée. Ses cornes sont dirigées obliquement en avant puis relevées et retournées en torsade, elles sont noires au sommet, la base devant être le plus blanc possible.

Vaches de la race Aubrac

Vaches de la race Aubrac

Le village d'Aubrac doit son existence à la Domerie, hôpital monastique construit au XIIe s. en vue de prendre soin des populations du plateau et d’être une étape sur la via Podiensis qui part du Puy-en-Velay et mène à Compostelle. Il ne subsiste que trois des nombreux bâtiments de l’hôpital du moyen âge.

la Domerie d'Aubrac, XIIe s.

la Domerie d'Aubrac, XIIe s.

Là se trouve aussi la maison de l’Aubrac entourée d’un très beau jardin botanique.  (site ci-dessous).

Plateau de l'Aubrac

Plateau de l'Aubrac

Nous y avons découvert une végétation autochtone et ce jardin constitue une superbe vitrine de la richesse de la flore du plateau de l’Aubrac.

Une petite tourbière à sphaignes très bien aménagée et en pleine forme nous a offert un florilège de plantes des zones humides, de celles que nous connaissons mais aussi de celles qu’on voit rarement dans nos tourbières. Toutes sont étiquetées.

Tourbière du jardin botanique de la maison de l'Aubrac

Tourbière du jardin botanique de la maison de l'Aubrac

Drosera rotundifolia, droséra à feuilles rondes ou Rosée du soleil.

Petite plante insectivore. Limbes des feuilles couverts de longs cils pourpres et visqueux à glandes sécrétant des enzymes capables de digérer de petits insectes.

Protection nationale.

Drosera rotundifolia, droséra à feuilles rondes droséra ou Rosée du soleil.
Drosera rotundifolia, droséra à feuilles rondes droséra ou Rosée du soleil.

Drosera rotundifolia, droséra à feuilles rondes droséra ou Rosée du soleil.

Andromeda polifolia, andromède à feuilles de polium, petit sous-arbrisseau des tourbières, à feuilles persistantes, à bords repliés. Fleurs en ombelles, à corolles en grelot. Protection nationale.

Andromeda polifolia, andromède à feuilles de polium,

Andromeda polifolia, andromède à feuilles de polium,

Vaccinium microcarpum, airelle à petits fruits, canneberge à petits fruits, fleurs sur de longs pédoncules grêles,  corolle à quatre lobes lancéolés, réfléchis.

Espèce protégée en Rhône-Alpes Auvergne.

Vaccinium microcarpum, airelle à petits fruits,

Vaccinium microcarpum, airelle à petits fruits,

à suivre................

                                                                       Christianne

 

Photos Marie-Paule et Christianne

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La Maurienne,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

C'est l’une des grandes vallées qui traversent les Alpes. Vous trouverez sur internet diverses  hypothèses concernant l’origine du nom, Maurienne.

Longue de plus de 120 kilomètres, elle a été modelée par  l’Arc. Cette rivière de 127 km prend sa source à 2 770 m d'altitude au pied de l'ancien glacier des Trois Becs, non loin de la frontière italienne. Ainsi, La Maurienne débute à l'ombre des Levanna, recouvertes par les glaciers des sources de l'Arc qui surplombe le hameau de l'Écot (commune de Bonneval-sur-Arc) au pied du col de l'Iseran. Elle suit d'abord un axe nord-est—sud-ouest jusqu'à Modane, avant de descendre direction nord-ouest jusqu'à Aiton, où l'Arc rejoint  l'Isère dans la combe de Savoie, au Pont Royal.

Une partie de la vallée est intégrée au parc national de la Vanoise, dans la continuité du parc national italien du Grand Paradis. Plusieurs grands cols rendus célèbres, entre autres par le tour de France, relient la Maurienne aux vallées voisines. Nous nous intéresseront qu’à deux d’entre eux : le col du Mont Cenis et celui de l’Iseran.

La Maurienne,

Le Col du Mont-Cenis (2 081 m), en italien colle del Moncenisio, c’est  la route vers l’Italie par le val de Suse

Il se situe au sein du massif du Mont-Cenis, à 2 081 mètres d'altitude. Il est voisin du col du Petit Mont-Cenis, d'altitude légèrement supérieure mais non carrossable. Il servit de frontière entre la France et l'Italie de 1860 jusqu'au traité de Paris de 1947. Depuis ce traité, il se situe désormais intégralement en territoire français car la Maurienne a retrouvé, après la Seconde Guerre Mondiale, ses frontières historiques antérieures à l'annexion du duché de Savoie par la France.

La Maurienne,

Passage connu depuis l’antiquité, emprunté par Hannibal (peut-être), et Charlemagne (sans  doute), il est très fréquenté pour de nombreux échanges commerciaux, à partir du XIIe siècle. C’est Napoléon 1er qui fixe définitivement la route du col, lors de la traversée des Alpes durant la campagne d'Italie. En 1805, il y établit une route nationale qui accentue son importance commerciale de premier plan et fait renforcer l’Hospice qui s’y trouve.

Depuis la construction du barrage en 1968 et la création du lac du Mont-Cenis, le lac naturel et l'hospice ont été noyés sous les eaux. Actuellement le point de passage le plus haut de la route s'élève à 2 094 m, au plan des Fontainettes, à proximité de la pyramide servant de chapelle et du jardin botanique alpin.

Le col est fermé pendant la période hivernale (du 1er novembre au 30 avril).

 

La Maurienne,

Col du petit Mont Cenis : l'étroite route goudronnée qui le dessert se détache de la RN6 au col du Mont-Cenis et, après avoir contourné au nord-ouest le lac homonyme, transite près du refuge du Petit Mont-Cenis. Un sentier permet de rejoindre le vallon de la Savine ou le vallon d'Ambin reliant Bramans en contrebas, ou d'atteindre le val de Suse au sud, en franchissant le col Clapier (2 477 m).

Voici le décor planté pour nos découvertes de juillet 2017 !!

                                                                                    Christianne

Photo d'André

Photo d'André

Publié dans Sorties

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