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Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

Belle rando lundi 30 juin en direction du col de Chérel dans les Bauges.

 En partant du hameau de Précherel  nous allions à la découverte de Campanula latifolia, la Campanule à larges feuilles.

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

Le sous-bois est agréable, le sentier monte un peu mais nous découvrons, ou nous redécouvrons de beaux spécimens tout au long du chemin. Voilà enfin la mégaphorbiaie, refuge de notre trésor.

Les herbes sont hautes mais à foison, typiques des mégaphorbiaies,  Aconitum vulparia Aconit  tue-loup, Adenostyles alliariae Adénostyle à feuilles d'alliaire, Dryopteris filix-mas fougèremâle, Heracleum sphondylium grande berce, Ranunculus platanifolius Renoncule à feuilles de platane, Saxifraga rotundifolia Saxifrage à feuilles rondes Thalictrum aquilegiifolium Pigamon à feuilles d'ancolie…….

Le chemin est perdu et nous sommes immergés dans les apiacées et les fougères.

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

La belle est là mais elle est en bouton !

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

La voici, photographiée il y a quelques années par Sylvie.

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

Eh bien on reviendra…..

Nous traversons le ruisseau et nous entamons la grimpette à travers champs jusqu’à la route forestière qui va au col, tout en herborisant.

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

Une halte pour le repas est la bienvenue et les montagnes sont si belles que nous oublions vite la campanule.             

Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel
Les botanistes de Gruffy au col de Chérel

Retour par le chemin forestier, les arrêts sont fréquents tant la flore est riche.

Voici quelques spécimens, les plus beaux ou les plus rares.

Rosa canina, rosier des chiens

Rosa canina, rosier des chiens

Carduus defloratus, chardon décapité

Carduus defloratus, chardon décapité

Lathyrus occidentalis, gesse de l'Occident

Lathyrus occidentalis, gesse de l'Occident

Dactylorhiza fuchsii, orchis de Fuchs

Dactylorhiza fuchsii, orchis de Fuchs

 

 

Merci à toi Sylvie, pour cette balade champêtre et montagnarde.

Pour admirer toutes les découvertes des botanistes de Gruffy  lors de leurs balades du lundi, reportez-vous  à l’album-photos

 

«1 au col de Chérel dans les Bauges»

 

Photos d'Isabelle,  Monique, Nicole, Christianne et Jacques.

 

L’habitat « Mégaphorbiaies hygrophiles de plaine et de montagne » correspond à des végétations de hautes herbes se développant sur des sols humides ou en lisières de forêts humides, à l’étage collinéen, montagnard ou subalpin.

Pour en savoir plus sur la mégaphorbiaie consultez ce site :

Cirsium palustre, circe palustre

Cirsium palustre, circe palustre

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En avril, à Martigny......

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En avril, le groupe Nature de Gruffy a exploré à nouveau la réserve des Follatères et le sentier du Vison  en Suisse, à Martigny.

L’Adonis vernalis était l’objectif principal de cette balade, (si vous voulez plus de précision à son sujet, relisez l’article que ce blog lui avait consacré en 2011). Mais ce coin de Suisse réserve bien d’autres découvertes.

 

Ceux qui n’ont pu s’y rendre ont souhaité voir nos photos, en voici quelques-unes.

Les vignobles au printemps, sur ces belles pentes ensoleillées.
Les vignobles au printemps, sur ces belles pentes ensoleillées.

Les vignobles au printemps, sur ces belles pentes ensoleillées.

La reserve des Follatères nous attend !

En avril, à Martigny......

Le chemin serpente dans le vignoble puis longe la crête où la vue sur le Rhône est magnifique et se perd sur les montagnes environnantes.

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Isatis tinctoria, pastel des teinturiers.

En avril, à Martigny......

Orlaya grandiflora, caucalis à grandes fleurs

En avril, à Martigny......

Lamium amplexicaule, lamier à fleurs embrassantes

En avril, à Martigny......

  Saxifraga bulbifera, saxifrage bulbifère

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

 Dactylorhiza sambucina, orchis sureau

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Ensuite l'autre versant de la vallée de Martigny offre ses trésors sur les sentiers du Vison.

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Adonis vernalis, adonis de printemps

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Scorzonera austriaca, scorzonere d'Autriche

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Oxytropis halleri subsp velutina, oxytropis de Haller sous-espèce velutina

En avril, à Martigny......

Nous n'étions pas seuls!

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

   Tragopogon dubius, salsifis douteux                                                                                          

En avril, à Martigny......

Pulsatilla montana, pulsatille des montagnes

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Au retour, nous rencontrons une primevère accrochée aux rochers le long de la route

Primula hirsuta, primevère hirsute

En avril, à Martigny......
En avril, à Martigny......

Photos Sylvie, Mireille, Jacques et Christianne

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Adonis

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous sommes retournés à Martigny en avril 2014, cette balade fait l'objet de l'article suivant qui a consenti à être publié au bout de 3 jours d'essais infructueux!

Article d'Avril 2011 :

Vous vous demandez peut être quelle est cette fleur d’un beau jaune d’or apparue sur le bandeau du blog? Effectivement elle est très belle !

Je l’ai découverte grâce à Monique MAGNOULOUX, du groupe nature de Faverges, que je remercie bien sincèrement.

Il s’agit de l’Adonis du printemps

 

Description de Coste (tome 1, taxon n°0049)

Nom présent dans la flore de Coste : Adonis vernalis  Linné - Adonis du printemps. Renonculacée

  • Souche vivace, épaisse, noirâtre ; tige de 10-30 cm, glabre ou presque glabre ; feuilles inférieures réduites à des écailles, les autres herbacées, multifides, à lanières linéaires ; fleurs jaunes ; sépales pubescents ; pétales 10-15, lancéolées ou oblongs ; carpelles obovales, arrondis, pubescents, à bec court, recourbé, appliqué.
  • Pâturage secs, dans les Cévennes ; causse de Sauveterre, causse Méjean et sud-est de l'Europe.
  • Protégé national.

 

C’est bien lui, mais cette définition manque singulièrement de poésie et ne rend pas justice à sa beauté  !!

 

Wikipedia :

Doté d'une grande beauté, Adonis fut aimé d’Aphrodite. Elle l’envoya dans un coffre en bois à Perséphone afin que celle-ci le garde en sécurité. Perséphone s'en éprit et le disputa à Aphrodite. Zeus résolut alors leur querelle en ordonnant au jeune homme de passer un tiers de l'année avec Aphrodite, un tiers avec Perséphone et le dernier avec la personne de son choix.

Mais un jour, Adonis aimant chasser parcourut la forêt et affronta un sanglier. L'animal blessé et chargea, le jeune Adonis s'effondra touché mortellement à la jambe. Une goutte de son sang tomba à terre et Aphrodite versa une larme sur la goutte de sang qui donna naissance à l'anémone. Toutes les légendes s'accordent sur cette fin tragique, mais elle diffèrent quant à l'instigateur de ce drame.

 

Pas très romantique son histoire et en plus, dans la mythologie, ça finit toujours mal !

 

Je vous engage donc vivement à aller vous-même en avril prochain, voir cette merveille (car c’est une merveille) chez nos amis Suisses, à Charrat.  Cette commune se situe près de Martigny dans le Valais. Elle est entourée de vignes et de vergers et c’est là que, sur la Crête de Vison, se trouve le sentier des Adonis.

 

01 crete de vison

 

Petit sentier qui grimpe doucement sur une crête herbeuse et partout, partout, de petits bouquets aux feuillages fins et vert clair, illuminés par des capitules d’un jaune lumineux et éclatant, presque brillant.

 

02 adonis vernalis

Peu fréquent en France, protégé, l’Adonis de printemps nous attend de l’autre coté de la frontière où il est protégé également mais aussi fêté : la commune de Charrat organise tous les ans au printemps, une marche des Adonis qui connaît un succès croissant.

 

04 adonis vernalis

 

Pour autant,  nous n’avons pas négligé les compagnons de l’Adonis, fleuris ce jour là :

 

Autre Renonculacées : l’Anémone des montagnes Pulsatilla montana, (merci Aphrodite !)

 

10 anémones et scorcenéres

Scorsenere d’Autriche  Scorzenera austriaca (Astéracées)

 

06 scorcenere austriaca

Orpin à feuilles épaisses, Sedum dasyphyllum (Crassulacées)

 

11 Sedum dasyphillum

Euphorbe de Seguier Euphorbia seguieriana (Euphorbiacées)

 

12 Euphorbia seguieriana

Lunetière lisse, Biscutella laevigata (Brassicacées)

 

07 Biscutella laevigata

Belle journée de printemps et beaux souvenirs photographiques car nous avons parcouru ce jour là, plusieurs sentiers et découvert beaucoup beaucoup d’autres merveilles.

Encore merci à Monique et à son groupe.

 

                                                                                                                      Christianne

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La Montagne des Princes

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous vous avons parlé du Vuache (en 2011) plus connu dans la région pour sa faille et son tunnel que pour sa végétation, aujourd’hui un autre massif nous intéresse : la Montagne des Princes. Ces deux massifs limités en hauteur n’ont pas les faveurs des excellents marcheurs attirés par de grandes dénivelées et les sommets mythiques des Alpes mais, pour nous les « petits » marcheurs, ces massifs de l’avant pays savoyard ont un charme fou et sont pleins de beautés accessibles.

 

La Montagne des Princes, le Gros Foug, la Montagne de Cessens et le Corsuet

 

Ce massif dépasse quelque peu les 1000 m d’altitude ; il est géologiquement rattaché au massif jurassien. Sa crête est armée par les strates de calcaires urgoniens, tandis que le cœur érodé de l'«anticlinal de la Chambotte » apparaît sur son versant ouest.

Dominant à l’ouest la vallée du haut-Rhône et le lac du Bourget, il disparaît au nord sous la couverture molassique, et s’interrompt au sud au-dessus d’Aix les Bains.

 

Entre la Montagne des Princes et le Gros Foug1, le trait de scie des Gorges du Fier constitue un exemple célèbre de « relief antécédent ».

Relief antécédent : La vallée en gorge, est entaillée dans un relief dont la surrection2 est postérieure à l'établissement du fleuve. En d'autres termes, la gorge du Fier entre le Gros Foug et la Montagne des Princes est antérieure au soulèvement qui a produit ces deux montagnes. 

 

 

Le massif est couvert principalement de boisements feuillus (ils ont parfois fait l’objet d’enrésinements3 étendus), et ne conserve plus que de rares pâturages.

Une barre rocheuse précédée d’éboulis, très bien exposée, se développe sur le flanc ouest du plissement. Au sein d’une végétation à dominante collinéenne et montagnarde, elle favorise le développement de «colonies méridionales», avant-postes d’espèces méditerranéennes. Les environs de Brison Saint Innocent, bénéficiant d’un microclimat d’abri exceptionnel, sont à cet égard éloquents. Nous vous en reparlerons bientôt.

Depuis la crête de la Montagne des Princes, le Grand Colombier.

 

20 Depuis la Montagnes des Princes

L’ensemble présente un intérêt ornithologique élevé, compte tenu de son intérêt pour les espèces rupicoles (Grand-duc d’Europe, Faucon pèlerin, Hirondelle de rochers, Martinet à ventre blanc…) et abrite des colonies de Chamois.

Il remplit en outre une évidente fonction de corridor écologique, formant l’une des principales liaisons naturelles entre les massifs subalpins et l’arc jurassien.

 

L’ensemble présente par ailleurs un grand intérêt paysager (avec par exemple le site du Val de Fier) géomorphologique et biogéographique (stations botaniques en situation marginale, « colonies méridionales » et autres).

 

Et maintenant régalons-nous avec les photos d’André … 

 

 

Tout d’abord l’Erythrone Dent de chien, Erythronium dens-canis, que nous avons déjà rencontré dans le Vuache, admirons ses tépales4 roses à rouge violacé à la fois étalés et recourbés et ses anthères bleu violacé. Et ses feuilles vert glauque tachées de brun rougeâtre. Veut-elle se camoufler ? Impossible !

Pourquoi  Erythrone ?  de erythros signifiant rouge en grec.

Pourquoi dent de chien ? à cause de son bulbe en forme de canine de chien.

« De grâce, ne me cueillez pas, je vais m’étioler dans un vase et mon bulbe ne pourra pas commencer à se reconstituer pour l’an prochain, laissez-moi finir ma vie là où je suis née »

 

 

01 Dent de chien

 

 

 

Ensuite, la scille à deux feuilles, Scilla bifolia, toute modeste avec sa grappe de fleurs aux tépales4 d’un bleu unique, quelques fois elles sont blanches mais c’est rare. Regardez bien la terminaison de ses deux feuilles, on dit que ce sont des feuilles  « à capuchon », on dit aussi  «cucullées » et ce n’est pas un gros mot!

12 Scille à deux feuilles

 

Ces deux fleurs sont des liliacées, ce sont des plantes à bulbes. Grâce aux feuilles et à la photosynthèse5 qui s’y produit, pendant l’été et l’automne, le bulbe se renforce et fait des provisions. Ainsi dès les premiers jours de printemps, grâce à ces réserves, la fleur est prête à éclore.

NB La grande majorité des végétaux se nourrit à la fois, du gaz carbonique de l’atmosphère mais aussi de l’eau et des sels minéraux puisés dans le sol.

 

Et dans l’étang, près de la ferme du comte ?

17 étang près de la ferme du comte

 

 

 Là oui cette fois, il est là le printemps ! Les crapauds communs s’en donnent à cœur joie mais ce sera l’objet d’un autre article !

 

18 le bal des crapauds

 

1-  Foug : de Fagus Hêtre

2- Surrection : en géologie, action de surgir, de se soulever.

3- Enrésinement : introduction de résineux dans une forêt de feuillus.

4- Tépale : les six pièces du périanthe (calice + corolle) sont identiques, il est impossible de différencier les sépales (calice) des pétales (corolle) ; on parlera donc de tépales.

5-  Photosynthèse : mécanisme qui permet à la plante d’utiliser l’énergie lumineuse pour sa croissance.

 

 

Retrouvez la suite  des magnifiques photos d’André dans « l’album d’André »

                                                                                                  Christianne

Merci à Jean et Joanny pour leur aide.

 

Sources :    www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr

                   Nature et Patrimoine nos 6 et 8

 

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Mont Cenis

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Rien n’a arrêté les botanistes de Gruffy dans leur découverte du Mont Cenis, de ses paysages et de ses secrets !

08 groupe 03w

le refuge..

01 refuge du Petit Mont-Cenis%[redim]02 Mont Cenis 017

 

 

 

 

Les paysages…..

03 lac du Mont-Cenis%[redim]

04 vallon de savine

05

06

Les Botanistes….

1010 Mont Cenis 011

 

 

 

09 IMG 8007%[redim]

 

12 Mont Cenis 038Jean, à la prise de notes, quel travail !11

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sylvie transmet son savoir et cherche… sous-espèce ??

 

 

 

 

 

Ils sont venus pour les petites fleurs, les plus belles

15 Mont Cenis 095

16 Ranonculus glacialis 0007 Lac de Savine%[redim]

Et les vedettes

Eritrichium nanum, le roi des Alpes

19 Eritrichicum nanum 0004 Lac de Savine%[redim]

21 eritrichium nanum%[redim]

20 Eritrichium nanum 01w (2)

Saponaria lutea, Saponaire jaune protégée au niveau national

17 Saponaria lutea 07w (2)

16 Saponaria lutea, Saponaire jaune

Mont cenis 29/30/31 juillet 2013. Merci à ceux qui sont partis d’avoir pensé à ceux qui sont restés.

                                                                             Christianne

Photos d'Hélène, Josette, Nicole, Sylvie, André et Jacques.

PS : Un album photo est en préparation, patience....

 

 

 

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Réserve Naturelle Régionale des Saisies

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

 

Belle rando en compagnie de Maurice Pantaloni, qui nous fait arpenter une nouvelle fois les tourbières des Saisies, lieux si chers à son cœur et dont il connaît tous les secrets. Il nous avait déjà fait découvrir les tourbières des Saisies en 2010 et Jean avait écrit un bon article expliquant la formation des tourbières. Vous pouvez le retrouver sur ce blog dans la liste des articles :

Les TOURBIERES des Saisies avec Maurice PANTALONI.

2013-03 mare


Lundi 15 juillet nous avons délaissé le lac des Saisies découvert en 2010 et sommes partis sur le sentier des Arpelières, ravis de retrouver ces paysages uniques et si riches d’une faune et d’une flore spécifiques des zones humides.

Cet espace est superbement aménagé, situé sur les communes du Val d’Arly, domaine du Sivom des Saisies (voir encart en fin d'article). Il nous permet d’explorer sans dommage pour la nature, un royaume peuplé, entre autre, de libellules et d’agrions en période de reproduction.

2013-01

Notre ami Maurice nous apprend à reconnaître Leucorrhinia dubia ou Coenagrion hastulatum……., les mâles et leurs femelles en plein accouplement.


Les-Saisies--flore-de-tourbiere-0712--redim-.JPG

Les-Saisies--flore-de-tourbiere-0749--redim-.JPG

 

L’écosystème étant préservé, la flore est riche, une abondance d’éricacées pousse dans les pessières. Vous pouvez le retrouver sur ce blog dans la liste des articles : le temps des myrtilles.


Des fleurs partout, de toutes couleurs.

Dans la pessière, voici Listera cordata :

Les-Saisies, flore de tourbière 0650%[redim]

Au détour du sentier voilà  Dactylorhiza savogensis.

2013-05 dacthylorhyza savogensis

2013-06


Mais la vedette du jour c’est la trientalis, Trientalis europaea, rencontrée après notre pause pique-nique.

Les-Saisies--flore-de-tourbiere-0073--redim-.JPG

 

Nous avions abandonné la tourbière à sphaignes et nous herborisions près du lieu-dit La Palette. Rien de spectaculaire dans cette primulacée, sa modeste fleur blanche n’attire pas le regard mais elle est protégée, protection nationale et c’est la seule station dans toute les Alpes françaises. Un œil indifférent ne la remarquerait même pas mais nous, nous ne cessions de la découvrir partout dans la prairie humide. Un vrai bonheur, un cadeau !

2013-15 Triantalis europea

Trientalis d’Europe, Trientalis europaea

  • Haut 10-20 cm ;
  • Feuilles lancéolées, rapprochées presque en verticille, au sommet de la tige ;
  • Fleurs 1-3, solitaires, sur longs pédicelles grêles.
  • Corolle étalée, gen ; à 7 lobes entiers, blancs, ovales-aigus, soudés à la base.

 

Encore une pause près d'une mare à l'eau noire, typique de ce relief.

2013-09

Là, une libellule adulte, l'imago, abandonne son exuvie sur une laiche :

2013-03 Libellule

 

Dernière trouvaille blottie sous un épicéa, la racine de Corail, Corallorrhiza trifida, voilà encore une orchidée modeste mais rare.

2013-16 Corallorhiza trifida

Nous avons salué le Mont Blanc, drapé dans un nuage et la chaine des Aravis, alignée entre le Mont Charvin et la Pointe Percée. Il est tard il faut rentrer mais nous reviendrons surement.

Merci à Maurice, son savoir et son humour, pour cette belle journée !

 

 

Photos André, Jacques et Christianne.


Extrait du Site de Villard sur Doron.

Le sentier des Arpelières

Pendant de nombreuses années, des professionnels et bénévoles ont œuvré à la reconnaissance du site des tourbières sur le domaine du Sivom des Saisies. Le sentier des Arpellières fait partie intégrante du site et permet une visite de lieux quasi historiques puisqu’ils permettent de remonter jusqu’à 10000 ans dans le passé. Un projet de Réserve Naturelle Régionale a semblé être la solution adéquate à la préservation et évolution d’un tel patrimoine. Cette Réserve naturelle régionale des tourbières des Saisies est destinée à garantir la protection des espèces animales et végétales présentes sur le site et la conservation de leurs habitats en encadrant le fréquentation  les usages ainsi que les activités. Elle présente une mosaïque d’habitats naturels. Il s’agit de la plus grande tourbière acide à sphaignes du massif des Alpes. Différents types de zones ont été identifiés, ils correspondent le plus souvent à des habitats d’intérêt prioritaire au niveau européen. Pas moins de 38 espèces végétales remarquables ont été observées parmi les 290 taxons connus sur le site, notamment des espèces typiques des tourbières acides à sphaignes, 12 d’entre elles sont protégées au niveau national ou régional. Au niveau du règne animal 287 taxons ont été dénombrés. Parmi ceux-ci, 50 espèces sont protégées au niveau national. Le site est particulièrement intéressant pour l’hivernage du tétras-lyre, mais aussi des chouettes forestières (chouette de Tengmal et chevêchette d’Europe) les amphibiens et les reptiles aquatiques. Entre forêt et étangs, ce sentier vous emmène à la découverte de la faune et de la flore qui peuple cet écosystème unique.

 

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Les TOURBIERES des Saisies avec Maurice PANTALONI

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

  Réf. : carte IGN 3531 OT Megève  col des Aravis

 

Situation  géographique :

 

Les sites des tourbières sont bien balisés :

 

 

Montée à partir d’Ugine –le Val d’Arly étant fermé- en direction  de Cohennoz (NE) jusqu’au point 980 m, où nous avons pris la route forestière à droite, pour gagner le point 1402 m, puis départ à pied par la route forestière vers le Lac des Saisies devenu, au fil du temps, une tourbière.

20120-lac des saisies

Après un court trajet en voiture et un pique-nique fort convivial, l’après midi sera consacrée aux tourbières des Saisies, à la sortie du village, en direction de Crest Volland, sentier des Arpelières, grande boucle d'au moins 4 km entièrement amenagée,  dans un site remarquable.

IMGP7456.JPG


On peut traverser tout ce site humide sans se mouiller les pieds !


IMGP7466.JPG

Un dernier arrêt sera fait juste après le carrefour des Ayes pour voir Corallorhyza trifida, l’orchidée appelée « racine de corail ».

 

50 Corallorrhiza trifida


 

Ce fut une magnifique journée (malgré l’épisode orageux), très enrichissante, sous la direction magistrale de Maurice Pantaloni : nous lui réitérons nos remerciements, lui le natif du coin toujours passionné de son secteur.

Il a cherché à nous faire prendre conscience de la notion de «milieu », là où les plantes ne sont plus uniquement des "taxons", mais un élément faisant partie d’un ensemble, résultant de la succession des ères géologiques du secteur.

 

Entre le Val d’Arly et le Dorinet d’Hauteluce –au pied du Signal de Bisanne- on trouve le prolongement du massif cristallin des Belledonnes (gneiss et schistes). Le secteur a été érodé et remodelé par les glaciers du quaternaire qui ont laissé derrière eux des creux à futures tourbières.

 

Environnement :

 

Nous sommes sur des sols acides avec la végétation caractéristique de la «pessière» (de ‘pesse’ : Picea abies, épicéa) pessière à éricacées et autres plantes comme Prenanthes purpurea, (prénanthe pourpre), Sorbus acuparia, (sorbier des oiseleurs) signe d’un sol riche et Blechnum spicant, (blechnum en épis)...

L’épicéa domine bien sûr, et lors d’une croissance lente et fil droit, fournit les bois de "résonance" (ou de musique) que naguère les luthiers venaient choisir sur pied. Il a un autre usage traditionnel tel les cercles de bois de certains fromages goûteux et coulants qui se mangent à la cuillère. Il est le «sapin de Noël » de nos enfances, concurrencé maintenant par Abies nordmannian, le Nordmann.

 

A ses pieds poussent des mégaphorbiaies –groupement de hautes herbes- dont le feuillage s’étale sur le sol en une mini jungle, microclimat humide et ombragé : Cicerbita alpina (laitue des Alpes), Adenostyles alliariae (adénostyle à feuilles d’alliaire). Voyez les couleurs changeantes des capitules violets de la première, aux tons plus roses de la seconde, contrastant avec les touches blanches de Ranunculus aconitifolius (renoncule à fueilles d’aconit). Une pessière est dite ouverte avec moins de 50% d’arbres, et à plus de 50%, elle est dite fermée, car trop d’ombre limite la végétation au pied des arbres.

 

La tourbière :

 

Enfin nous arrivons à la tourbière.

 

L'histoire de la tourbière remonte à des centaines de milliers d’années, lorsque le glacier reculant sur le socle schisteux, laisse une cuvette sur un emplacement en forme de selle. Le sol devenu imperméable retient la pluie. Les plantes (graines, sphaignes, lichens, mousses, arbrisseaux...) meurent et tombent dans l’eau glaciale, ce qui empêche le pourrissement. Ainsi se forment des strates successives de lignite aux couleurs changeantes. La sphaigne ne fait-elle pas une belle tourbe blonde ?. Petit à petit, la cuvette se comble, l’eau disparaît, la tourbière « atterrit » (ex. : le Val de Saône) sous l’accumulation de débris végétaux. Ceux-ci sont des plantes très typées qui envahissent les parties moins humides, formant des touradons. Ce sont des structures en mottes arrondies -de 40 à 60cm de haut- produites par la pousse annuelle de certaines plantes, comme Molinia coerulea (molinies bleues), sur leurs anciennes racines et feuilles mortes dont la  décomposition est  ralentie par l’acidité du milieu.


Les sphaignes jouent un rôle prépondérant dans la tourbification. L’installation de ligneux Betula pubescens  (bouleau), Salix  (saule) annonce la fin de la tourbière.


A des fins de conservation (et d’études) ll’homme est intervenu pour « aménager » des zones en eau libre, dans ce qui était, un demi-siècle auparavant, un vrai lac (souvenirs de Maurice P.)

 

Différents types de tourbière :

tourbière ombrogène- ou ombrotrophe (bog en anglais) : la neige et la pluie sont les seuls apports d’eau

tourbière limnogène : lac est à l’origine de la tourbière

tourbière topogène en « cascade » : fond de vallon, de cuvette, chacune d’elles se remplissant de tourbe

tourbière soligène : sur pentes, les ruissellements et sources l’entretiennent

tourbière minérogène –ou minérotrophe (fen en anglais) : par ruissellement et nappes souterraines

 

À ce propos, le Nant Rouge qui traverse les tourbières des Arpelières sur le plateau des Saisies, nous rappelle que le sol contient des éléments ferreux. En effet, les bactéries présentes se nourrissent d’eau, elles conservent le carbone de l’eau, rejettent le fer liquide et colorent ainsi en rouge les rocs et pierres du lit du Nant…Rouge. Le même phénomène se produit avec la neige devenue ‘rouge’ : ce sont les mêmes bactéries à l’œuvre ! de même l’excès de carbone donne à l’eau cet aspect huileux  d’hydrocarbure !

IMGP7451.JPG

 

Cette approche de ce milieu –pessière acide avec tourbière- serait incomplet sans la mention de quelques uns de  ses nombreux hôtes : libellules et agrions sur le lac (Leucorrhinia dubia, Coenagrion hastulatum...), écureuil roux (dont nous avons pu voir le travail sur un cône d’épicéa), lézard vivipare, grenouille rousse (qui a sauté de mains en mains ...la pauvre !), tétras lyre (qu’on n’a pas vu) et maints papillons. Et pas les moindres ...en nombre, les fourmis rousses – preuve de bonne santé de la pessière- qui nous couraient sous et sur les pieds.

 

                                                                                                                                                             Jean GUHL

à suivre....

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Zones humides en Chablais

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lundi 10 juin, date notée sur nos agendas depuis janvier, nous nous dirigeons vers le Chablais, au nord de notre département, malgré une météo boudeuse.


Il est 9h30 et tous les botanistes amateurs de Gruffy inscrits à cette journée, se retrouvent devant la gare de Perrignier, où nous attend Denis Jordan.

Nous venons découvrir une plante rare et protégée dans toute la France, dont nous avons beaucoup entendu parler, le Gladiolus palustris. Hélas il ne sera pas au rendez-vous en fleur, car la végétation a 15 jours de retard au moins, cette année.


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Denis Jordan nous console en nous racontant l’histoire de ce glaïeul sauvage en Haute-Savoie.

Décrit pour la première fois en 1924 dans le marais que nous visitons, près de Perrignier, il a été redécouvert dans ce site par Denis Jordan, il y a quelques années. Depuis, après bien des péripéties, ce marais est protégé. Asters a mis un place un plan de préservation avec des résultats très encourageants : en 2001, on denombrait 2000 pieds de Gladiolus palustris sur le site!


Il y a en Haute- Savoie, 6 stations de Gladiolus palustris, mais ces sites sont précaires car les zones humides disparaissent dès qu’elles ne sont plus entretenues et préservées.


Nous partons à la recherche des jeunes pousses qui doivent être présentes néanmoins.

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Gladiolus palustris, Glaïeul des marais

 

Plante vivace de 30-60 cm, glabre, à bulbe ovoïde

- tunique du bulbe à fibres épaisses, serrées, réticulées dans le haut, à mailles ovales ou arrondies

- tige grêle, à 2-3 feuilles assez larges, lancéolée.

- grappe unilatérale, à 3-6 fleurs, chacune munie d’une bractée.

- tépales 6, pourpre carmin, jusqu’à 3 cm de long, soudées à la base.

- stigmates souvent poilus aux bords dès la base

- capsule oblongue-obovale, arrondie au sommet

- graines comprimées-ailées, nombreuses.


 

La visite est “humide“ mais riche en observations et, comme d’habitude, Denis Jordan se montre passionnant, par ses propos sur un environnement qu’il connait sur le bout des doigts. Les Gladiolus sont bien là mais restent désespérément “verts“ et difficiles à photographier.

 

Heureusement le pré humide est floristiquement riche et les observations nombreuses et variées, entre autres orchidées carex et tant d'autres.

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L’heure de la pause casse-croûte arrive bien vite, Denis Jordan nous propose spontanément de nous accueillir chez lui pour pique-niquer au sec.


L’après-midi sous un ciel plus serein, nous nous élevons (en altitude) pour rejoindre la tourbière du col de Moises, à Draillant.   


Autre milieu, mais parcours tout aussi intéressant dans cet environnement naturel de grand intérêt, magnifiquement commenté par notre animateur du jour.


 

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Encore des carex, difficiles à déterminer pour nous et qui semblent si faciles quand c’est Denis Jordan qui nous explique !

 

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La pluie reprend force en fin de journée, mais nous avons profité au maximum de cette zone humide.

Nous osons demander à Denis Jordan le secret d'un si riche savoir, il nous répond


Passion, Patience, Persévérance.


Un merci encore à Denis et sa charmante épouse, Annick, qui n’ont pas hésité à nous laisser envahir (pacifiquement) leur maison. Le groupe a particulièrement apprécié ce moment de partage bien agréable et les petits «rabolets savoureux» préparés par Annick à notre intention. On repart riches de nouvelles découvertes botaniques et......  avec la recette des rabolets!


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                                                                                    Joanny et Christianne

Photos Josette et Christianne

 

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Lundi 27 mai, enfin du soleil en Valserine !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

       Nous découvrons la basse vallée de la Valserine, en compagnie de notre ami Roger Fillion, naturaliste, photographe et passionné d’histoire locale.


Elle se situe dans le massif du Jura, dans le département de l'Ain pour sa partie basse et dans le département du Jura pour sa partie haute. Elle est parallèle aux plus hautes crêtes, Crêt d'eau (1621 m), Crêt de Chalam (1545 m), Crêt de la neige (1720 m) point culminant du Jura.

 

Cette vallée a été creusée par la Valserine, un torrent du parc régional du Haut-Jura qui conflue avec la Semine pour se jeter dans le Rhône, près de Bellegarde.

 

00 jura II

Après avoir appartenu à la maison de Savoie, cette région finit par échoir à la France lors du traité de Lyon en 1601, après accord avec le Duc de Savoie. Une seule condition du côté Savoyard : un couloir devra être aménagé dans le pays de Gex et la vallée de la Valserine pour permettre aux troupes espagnoles de transiter d'Italie (Gênes) jusqu'aux Pays-Bas (possession Espagnole), en traversant le Duché de Savoie, la vallée de la Valserine, la Franche-Comté (possession Espagnole) et la Lorraine. Le couloir, territoire du Duc de Savoie s'appellera le Chemin des Espagnols.

 

La Valserine lieu d’Histoire : (source : Paul Delsalle – Professeur à l’université de Franche Comté-  l’Invasion de la Franche Comté par Henri IV, éd. du Cêtre 2010

 En 1601 la France récupère, par le traité de Lyon, le pays de Gex, le Bugey et la Bresse.

 « Depuis la source de la Valserine, (on devrait plutôt dire de la Serine), via Mijoux, Lélex, et  Chézery, jusqu’à la hauteur des Bouchoux, à peu près, c’est le pays de Gex. A partir des Bouchoux jusqu’au Mont Nivigne  s’étend le Bugey [.....] Enfin vers le sud-est commence la Bresse [... ] La conséquence est limpide. En 1601, les Franc-Comtois du haut et bas Jura n’ont plus comme voisins les Savoyards mais les Français. Ils se rapprochent ainsi du roi de France. »[...] « Cette nouvelle situation géopolitique issue du Traité de Lyon (1601) se fait au bénéfice de la France mais surtout aux dépens de l’Espagne. La fameuse « route espagnole » via le Milanais, la Savoie, la Comté et la Lorraine pour rejoindre les Flandres est désormais coupée, en théorie. »[....] « Cela dit, le Espagnols ont réussi un coup de maître de géopolitique en obtenant que la rive gauche de la Serine (ou Valserine) reste savoyarde, tandis que la rive droite devient française ( NB : il lit la carte et non le cours de la rivière ! la « gauche » est pour lui ce qui est la rive droite de la rivière). A partir de la Savoie, ils disposent donc entre le Bugey et le pays de Gex, d’un étroit corridor, un couloir, le long de la rivière, passant par Chézery, Lélex, et le val Mijoux. ..... Dès cette année là, 1601, les Espagnols font aménager le chemin, depuis le Pont de Grésin jusqu’à St Claude pour y faire passer leurs troupes. »

 

Actuellement, la vallée de la Valserine fait partie du parc naturel régional du Haut-Jura, qui commence au niveau de la commune de Montanges : « Porte du Parc ».

 


En compagnie de notre hôte, nous explorons d’abord  les Pertes de la Valserine, balade  dans les entrailles de la rivière, du coeur de Bellegarde au pont des Oulles où se perdent en canyon les eaux de notre torrent.

Site étonnant et magnifique, découvrez-le sur le site de l’office du tourisme de Bellegarde.


La Valserine disparait

 

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Gorges profondes

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Le groupe d'explorateurs

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La Valserine renait

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Jolie cascade

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Après un pique-nique au soleil, richesse rare cette année, un petit détour par le  Pont des Pierres entre Confort et Montanges.

Construit en 1910 pour les besoins du tram de Bellegarde à Chézery, c’était le plus haut pont en maçonnerie au monde lors de sa réalisation avec ses 65 m sous voûte. Il fut dynamité en 1944 puis reconstruit par la suite. Ce grand viaduc enjambe les gorges de notre impétueux torrent.

 

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A quelques pas de l’ouvrage d’art, sur un promontoire facilement accessible à pied, on peut jouir d’un panorama exceptionnel sur le pont et le haut de la vallée. Un panneau décrit de façon remarquable, les différents phénomènes géologiques, appartenant au patrimoine géologique de la vallée.

 

 

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Roger nous montre les traces des glaciers qui recouvraient la vallée au début du quaternaire.

 

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Entre 1912 et 1937, le tram à voie métrique cité plus haut, reliait Bellegarde à Chézery et desservait les aglomérations de Bellegarde-sur-Valserine, Lancrans, Confort, Montanges, Champfromier et Chézery-Forens.

 

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Pas loin de Chézery-Forens, découverte de la fontaine bénite, une joli oratoire marial, au pied des Crêtes, perdue au milieu des compagnons rouges, des bunias et des chaerophylles. Ce petit édifice protège une fontaine miraculeuse, dont la découverte est attribuée à Saint-Roland.

 

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Encore un petit saut en voiture et au bout d’un chemin surplombé par le Reculet (1718 m), nous partons à la recherche de la Pulsatile des Alpes et de la Scrophulaire du Jura.

Bingo, malgré le retard évident de la végétation, elles sont là !

 

Pulsatila Alpina

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Scrophularia juratensis

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Chezery-Forens est située dans la vallée de la rivière de la Valserine. Le village est dominé de sommets parmi les plus hauts du massif du Jura : Crêt d'eau, Crêt de Chalam, Crêt de la neige. Une jolie église, abrite une relique très ancienne, un crane qui serait celui de Saint Roland. Le Saint homme est l’une des figures de la vallée, troisième abbé de Chézery, au XIIème siècle, il est décrit comme petit et bossu. L’abbaye à  laquelle appartenait cette église, a été fondée en 1140, elle  a connu beaucoup de vicissitudes. A la révolution (1793), les Chézerands étaient encore "Serfs et mainmortables" de cette royale Abbaye. L’heure de leur liberté avait sonnée, et de cette abbaye, il ne reste que peu de constructions et dépendances mais il reste surtout la disposition caractéristique du village et la charmante église.

 

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Très vite, vient l’heure du retour, après une petite pause à Chezey-Forens et une visite rapide de l’église et de ses reliques, nous rejoignons nos départements Savoyards, enchantés de cette journée de découverte sous le soleil.


Merci à Roger pour toutes ces découvertes,  présentées avec gentillesse et érudition.

Merci à Sylvie pour ses avis botaniques éclairés

Merci à Josette, André, Jean, Roger et Joanny pour leurs aides et leurs photos.


                                                                                  Christianne

 

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Première sortie 2013

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Notre première sortie 2013, bien tardive (15 avril !) s’est déroulée avec un beau soleil et nous avons découvert le Mollard de Vions, en Savoie.

Après un premier regroupement à Alby sur Chéran, nous nous sommes dirigés sur Cessens et sa chapelle où nous attendait un autre petit groupe de participants. Petit arrêt rapide le temps d’admirer la bonne santé des immanquables “Omphalodes“ (découverte pour quelques-uns).


omphalodes-verna-01.JPG

La descente vers Vions se fait sans encombre et nous trouvons facilement Sylvie accompagnée de trois invités.                                                                                                                                                                Nous avons le grand plaisir de faire connaissance avec Cécile, la gracieuse fille de Sylvie, et de retrouver Arthur Lequay et Lucienne Guilland, amis de Sylvie et Botanistes talentueux.

Sans perdre de temps, nous quittons les rives du Rhône pour arpenter, Arthur en tête, le sentier de découverte du Mollard*. Le début de l’ascension surprend par la raideur du sentier mais la progression devient très vite beaucoup plus confortable. Globalement, les 135 m de dénivelés jusqu’au sommet, n’ont posés aucun problème aux participants.

 

Arthur choisit un bloc « erratique » dans la châtaigneraie, pour se reposer 5 mn et expliquer son origine.


2013 IMGP8754%[redim]

2013 IMGP8755%[redim]

2013 IMGP8756%[redim]

Jean transcrit le propos :

 

Le Miocène (s’étend entre 25 et 5 millions d’années avant le présent).

Les Plissements alpins  s’achèvent.

Des manifestations volcaniques se produisent à nouveau dans la Massif Central.

Une partie de l’Europe se trouve envahie par la Mer dite de “la Molasse“ (molasse marine du miocène avec des conglomérats de grès ou sables).

Une flore très riche indique un climat plus chaud qu’aujourd’hui.

Comme dit fort justement notre ami Arthur « le Mollard de Vions est une ile ».

Au quaternaire, le Lac du Bourget a été sur-creusé de plus de 150m par une langue du glacier rhodanien, ce qui explique la présence de blocs erratiques et un sol plus acide au sommet  (370m), là où se trouve la châtaigneraie.

 

Retour par le bord du Rhône et l'étang bleu,

 

2013 Mollard de Vions (38)%[redim]

2013 Mollard de Vions (39)%[redim]

 

En ce tout début de saison, un nombre important de plantes sont encore réduites au stade végétatif. Il nous faudra encore pas mal de rencontres végétales pour espérer reconnaître quelques plantes essentielles. En attendant, nous sommes réduits à faire appel aux connaissances et à la grande patience de Sylvie, encore un grand merci pour sa disponibilité.

 

Une trouvaille de la journée : Cardamine impatiens, la cardamine impatiente, nous ne trouvons que les feuilles qui sont cependant très caractéristiques.

Cardamine-impatiens-1.jpg


2013-feuilles-de-C-impatiens.JPG

 

cardamine-impatiens-2.jpg

 

 

 

 

 

  Brassicacées.

  Espèce annuelle d'ombre, 20-70 cm (100 cm).

  Tige striée, très feuillée.

  Feuilles caulinaires avec oreillettes.

  Pétales (4) blanc verdâtre, parfois absents.

  Projette ses graines au moindre contact.

  Bois frais, éboulis ombragés ou ravins

 

 

 

 

 

 

2013 cardamine impatiens 1

 

Joanny et Jean


  Photos Joanny, Mireille, Christianne.

 

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