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La Bambouseraie des Cévennes II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

A la fin du XIXéme siècle, Eugène MAZEL botaniste et importateur d'épices, rapporte d'Extrême-Orient des bambous qu'il commence à acclimater sur un terrain limoneux en bordure du Gardon. La bambouseraie des Cévennes compte actuellement plus de 200 variétés différentes dont les bambous géants les plus grands d'Europe. Elle est également classée Jardin Remarquable et Monument Historique.

Voici quelques notions concernant les bambous, récoltées tout au long du parcours dans la bambouseraie. Des photos de bambous, un nom de genre, Phyllostachys souvent rencontré, mais pas de nom d'espèces, cela reste bien au-delà de mes compétences !!

Phyllostachys sp.

Phyllostachys sp.

Les bambous (Bambuseae) sont une tribu de plantes monocotylédones appartenant à la famille des Poaceae (Graminacées). Ils sont caractérisés par des tiges formées d'un chaume creux lignifié, à la croissance très rapide. Comme leurs cousines herbacées, dont la tige est appelée chaume, ils ont une forte capacité de colonisation, ceci grâce à leur rhizome.

Rhizome de bambou

Rhizome de bambou

Les bambous se sont adaptés à de nombreux climats (tropicaux, sub-tropicaux et tempérés). Ils sont donc présents naturellement sur tous les continents à l'exception de l'Europe et de l'Antarctique.

Les bambous, 75 genres dans le monde et 2000 espèces ou variétés sont difficiles à déterminer en l’absence de fleurs. Les bambous n'étant pas présents en Europe, ils y ont été introduits récemment.

Phyllostachys sp.

Phyllostachys sp.

Les bambous n'étant pas présents en Europe, ils y ont été introduits récemment. Ils existaient sur terre avant le crétacé supérieur, ce sont donc des graminées très primitives. Ce nom, bambou,  dériverait d’une onomatopée malaise imitant le bruit que font les tiges qui explosent en brulant : l'air présent dans les cannes chauffe et se dilate et cause l'explosion des entre-noeuds avec un bruit similaire à "BAM", ensuite en s'échappant, l'air souffle "bouhhhh". Poétique non !!

Phyllostachys sp.

Phyllostachys sp.

Le bambou se compose comme suit

Rhizome de bambou
  • Un rhizome : réserve de nutriment, il se développe à 60 cm au dessous du niveau du sol maximum et possède des nœuds qui portent des bourgeons donnant naissance à de nouvelles pousses, de ces nœuds partent aussi des chaumes et des racines.

  • Une tige ou plutôt un chaume puisqu’il s’agit d’une graminée. Le chaume a une croissance variable selon les espèces.

Jeune chaume de bambou
  • Le jeune chaume a une forme conique. Le chaume se lignifie.

     

  •  Des feuilles : comprennent une gaine ou fourreau, enveloppe du chaume, qui présente à son sommet une ligule et des oreillettes plus ou moins développées. Le pétiole est assez court et le limbe très allongé, à nervures parallèles (monocotylédone), constitue la partie la plus apparente de la feuille.

Phyllostachys sp.

Phyllostachys sp.

Sa floraison, elle est cyclique :

Il n'est pas rare qu’un bambou meure après floraison, cependant les rhizomes permettent à la plante de se régénérer. Le plus souvent seuls les chaumes porteurs de fleurs dépérissent.

photo de fleur empruntée à internet

photo de fleur empruntée à internet

Plusieurs possibilités résumées de façon succinte:

Floraison régulière : tous les ans par exemple.

Floraison grégaire : tous les bambous d’une même espèce fleurissent en même temps sur toute la planète. Cela se produit à intervalle plus ou moins réguliers (jusqu'à 130 ans…) et correspond à des mécanismes compliqués.

Floraison sporadique : seuls quelques chaumes d’une espèce ou d’un massif fleurissent, cela reste très mystérieux.

Dans certaines contrées, les graines produites sont appelées "riz de bambous".

  • N.B. des études montrent que le bambou a joué un rôle prépondérant, dès la   préhistoire, dans toute l’Asie, il pousse très vite, il est résistant mais très flexible, il peut aussi servir d’arme là où on n’a pas de silex
photo de fleur empruntée à internet

photo de fleur empruntée à internet

Phyllostachys sp.

Phyllostachys sp.

Un autre sujet d’étonnement à la bambouseraie, les fougères arborescentes qui forment l’ordre des cyathéales.

Fossiles vivantes, elles étaient présentes dans les forêts brumeuses où broutaient les dinosaures. Nous voici à Jurassic Park !!

Elles étaient si nombreuses, il y a des millions d’années qu’elles ont permis de constituer en mourant et en se dégradant, une part importante des réserves de charbon.

On ne connait pas le nombre exact de genres de fougères arborescentes existant actuellement. Certaines peuvent mesurer jusqu'à 20 m.

Les fougères arborescentes poussent généralement dans les régions tropicales et subtropicales et dans les forêts humides des régions froides et tempérées en Australie, Nouvelle-Zélande, Malaisie, dans l'île Lord Howe et d'autres îles des environs, et dans les îles de l'Océan Indien (notamment La Réunion et Maurice où on les appelle en Créole "Fanjan"). Quelques rares genres poussent ailleurs comme le genre Cyathea qui poussent en Europe du Sud.

fougères arborescentes qui forment l’ordre des cyathéales.
fougères arborescentes qui forment l’ordre des cyathéales.

fougères arborescentes qui forment l’ordre des cyathéales.

La bambouseraie d'Anduze est vraiment un lieu privilégié où passer une agréable journée.

 

                                           Christianne

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La bambouseraie en Cevennes

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lors de mon escapade dans le Sud, je suis allée jusqu’à la bambouseraie de Prafrance. Elle est située à Guénérargues près d’ANDUZE dans le Gard. Elle comporte un parc botanique de douze hectares, créé en 1856 par Eugène MAZEL. Ce botaniste, parti en orient à la recherche de muriers pour l'élevage des vers à soie, est revenu "amoureux" des bambous. La bambouseraie a été  reprise en 1902 par la famille NEGRE, qui la gère toujours.

Voyage végétal dans des univers allant du Laos au Japon, en passant par les Etats-Unis, avec des essences rares, des fleurs envoûtantes, des arbres impressionnants et surtout, des bambous nains ou géants.

Promenade dans les allées ombragées de bambous géants et de parterre avec une variété d’arbres extraordinaires et de plantes surprenantes. Tout au long de la visite, des explications sonores nous permettent de suivre les différentes végétations.

Le village Laotiens aux maisons de bambous nous accueille.

Le village Laotiens

Le village Laotiens

Voici des bananiers en fleurs, Musa ssp et des bananiers nains chinois, les Lotus d’or, Musella lesiocarpa.

bananier en fleurs, Musa ssp

bananier en fleurs, Musa ssp

bananier nain chinois, Lotus d’or, Musella lesiocarpa.
bananier nain chinois, Lotus d’or, Musella lesiocarpa.

bananier nain chinois, Lotus d’or, Musella lesiocarpa.

Voici le vallon du dragon, inspiré de l’art traditionnel des jardins japonais. On y entre par son tori, porte de temple shinto et on y découvre une harmonie de forme et de couleur entre l’eau, les végétaux et les minéraux, qui dégage une zénitude parfaite.

Le tori

Le tori

En 2000, l'année du Dragon dans la cosmogonie chinoise, le sculpteur et paysagiste français Erik Borja offre aux 150 ans de la Bambouseraie un projet pharaonique : la création d'un vallon de 15000 m². L'eau du Gardon qui y serpente donne corps au projet en épousant la forme de l'animal mythique : le Dragon.

le vallon du dragon
le vallon du dragon

le vallon du dragon

Plus loin, voici les serres MAZEL, quelques plantes carnivores et un florilège de fleurs exotiques.

Plantes carnivores
Plantes carnivores

Plantes carnivores

Strelitzia, Oiseau de paradis

Strelitzia, Oiseau de paradis

Euphorbia milii

Euphorbia milii

Près des serres, dans un bassin parmi les nénuphars, pousse une fleur peu ordinaire, au parfum délictat, la vanille d’eau, Aponogeton distachyos.   

 la vanille d’eau, Aponogeton distachyos.
 la vanille d’eau, Aponogeton distachyos.
 la vanille d’eau, Aponogeton distachyos.

la vanille d’eau, Aponogeton distachyos.

Une boutique et une jardinerie complètent l’ensemble. De belles photos à notre actif !!

Même si les bambous y tiennent la vedette, on peut également admirer des arbres remarquables par leur taille et leur longévité comme des séquoias, des gingkos bilobas, des cryptomérias, des tulipiers, des magnolias et des camélias.

Gingko biloba

Gingko biloba

Cryptoméria japonica "elegans"

Cryptoméria japonica "elegans"

La Bambouseraie des Cévennes est un lieu culturel qui accueille des installations éphémères réalisés par des artistes, des lectures, des rendez-vous musicaux et bien d'autres évènements tout au long de la saison.

C'est un univers végétal où le temps s'écoule au rythme de feuillages variés, équilibrés et harmonieux, à ne pas manquer.......

A suivre.................

                           Photos Marie-Paule et Christianne

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« Echappée belle» au pont de la loi,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

« Echappée belle» au pont de la loi,

Ce pont franchit le Rhône, entre les communes de Culoz (Ain) et de Ruffieux (Savoie). Un chemin  borde la rive du Rhône, c’est le GR 65, la balade est facile, il fait beau, un gros  bémol cependant : les rives du Rhône à cet endroit sont « colonisées » par toute une variété de plantes envahissantes, un bel inventaire, la panoplie complète !

En 2015, notre groupe a déjà rencontré, le long de cette même rive, une forte population d'ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia. Les allergies qu’elle provoque ont  fait l’objet d’un article en septembre 2015. La visite de cette année confirme l’implantation massive de cette envahissante, malheur aux allergiques !

ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia.
ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia.

ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia.

Jean Loup nous a fait découvrir les fleurs de cette astéracée monoïque.

Les capitules femelles, de 1 à 7 fleurs apétales, peu nombreux, sont à l’aisselle des feuilles caulinaires supérieures.

Ils sont situés au-dessous les capitules mâles de 5-12 fleurs, qui sont nombreux,  penchées, et situés sur le haut de la tige. La pollinisation est facile !

 

D’autres envahissantes prolifèrent partout, des renouées du Japon, Reynoutria japonica, des arbres à papillons, Buddleia davidii,  des solidages glabres ou verges d'or géantes, Solidago giganteae et des solidages du Canada, Solidago canadensis

Voici aussi des topinambours, Helianthus tuberosus, ils ne sont pas encore fleuris, les tiges peuvent atteindre 2,5 m, les capitules sont jaune vif, voici des photos de 2015.

 topinambour, Helianthus tuberosus

topinambour, Helianthus tuberosus

 topinambours, Helianthus tuberosus, photos de Nicole
 topinambours, Helianthus tuberosus, photos de Nicole

topinambours, Helianthus tuberosus, photos de Nicole

Et puis n’oublions pas  les balsamines géantes, Impatiens glandulifera,  photographiées par André.

balsamine géante, Impatiens glandulifera,

balsamine géante, Impatiens glandulifera,

balsamine géante, Impatiens glandulifera, fruits

balsamine géante, Impatiens glandulifera, fruits

Voici ses étamines qui masquent le pistil.

 

Hélas, ma liste d’envahissante n’est pas exhaustive…….

Quelques plantes autochtones survivent, des odontites tardifs, Odontites vernus ssp serotina, couleur « vieux rose », photographiées par André.

odontite tardif, Odontites vernus ssp serotina
odontite tardif, Odontites vernus ssp serotina
odontite tardif, Odontites vernus ssp serotina

odontite tardif, Odontites vernus ssp serotina

Des séneçons à feuilles de roquette, Senecio erucifolius,  Les capitules en corymbes terminaux ont à leur base des calicules cylindriques à deux rangées de bractées.

 séneçon à feuilles de roquette, Senecio erucifolius
 séneçon à feuilles de roquette, Senecio erucifolius

séneçon à feuilles de roquette, Senecio erucifolius

Et au bord de l’eau, une lamiacée, le chanvre d’eau, Lycopus europaeus , fleurs en pseudo verticilles à l’aisselle des feuilles. De petites fleurs blanches ponctuées de rouge, photographiées par Jean Loup et André

 chanvre d’eau, Lycopus europaeus

chanvre d’eau, Lycopus europaeus

 chanvre d’eau, Lycopus europaeus
 chanvre d’eau, Lycopus europaeus

chanvre d’eau, Lycopus europaeus

Combien de temps la flore autochtone résistera-t-elle aux «envahisseurs » ??

 

 

                                                                                  Christianne

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Swertie vivace, Swertia perennis

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Fin juillet, nous avons eu la chance de découvrir la tourbière de St François, dans les Bauges  (73) où la Swertie vivace, Swertia perennis  (Gentianacées) était en pleine floraison. La swertie est une plante des prés humides et des bas-marais, des étages montagnards entre 1400 et 1700 m.

Tout d’abord, on découvre le site au sortir d’un bois, un petit chemin grimpe sur une butte et là, la couleur du vallon, brun mauve, signe la présence d’une prairie à molinies bleues, Molinia caerulea, C’est un molinion, zone humide calcaire, riche de nombreuses espèces fleuries, et dont le centre cède la place à la tourbière des Creusates.

Celle-ci fait l’objet d’un arrêté de protection de Biotope et en voici le site

Swertie vivace, Swertia perennis

Les Swerties, on ne les voit pas tout de suite, elles ne dépassent pas 40-50 cm. Les molinies, graminées aux longs épis violets, atteignent parfois 1 m ou plus. 

Mais en approchant, les voici, belles vivaces aux fleurs en grappes de couleurs bleu mauve. On les aperçoit petit à petit, au fur et à mesure de notre avance. Elles sont magnifiques, en boutons ou épanouies, bleues, mauves ou presque noires,  nous sommes ravis !

 Swertie vivace, Swertia perennis

Swertie vivace, Swertia perennis

Leurs feuilles sont opposées, pétiolées à la base et sessiles sur la tige.

 Swertie vivace, Swertia perennis

Swertie vivace, Swertia perennis

5 sépales fins dépassent de 5 pétales qui forment une étoile, mauve livide « tireté» de violet.

 

 Swertie vivace, Swertia perennis

Swertie vivace, Swertia perennis

Chaque pétale porte à sa base deux « fossettes » nectarifères, violettes et ciliées, gourmandises des insectes.

 Swertie vivace, Swertia perennis

Swertie vivace, Swertia perennis

5 étamines et un pistil dont seul l’ovaire est bien développé, le style et les deux stigmates sont à peine visibles.

 Swertie vivace, Swertia perennis

Swertie vivace, Swertia perennis

Deux solutions pour la reproduction, les graines et le rhizome oblique, pourvu de racines adventives et de bourgeons, permettent la survie de la plante.

Swertie vivace, Swertia perennis

Elle est protégée au niveau régional, et notée en danger de disparition dans le département 74, dans le livre de Denis Jordan « Flore rare ou menacée de Haute Savoie » (2015), naturalia  PUBLICATIONS.

Un article lui est consacré dans le n° 52 de "Nature et Patrimoine", article de Francis PELTIER, professeur honoraire, dont je me suis largement inspirée.

                                                                                                      Christianne

Photos Nicole, Christianne, Josette, Jacques, Jean-Loup et André

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Le Mont Aigoual

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En attendant de vous parler prochainement de la Maurienne, changement de cap, direction Sud-Sud Ouest, les Cévennes…

L'imposante barrière du Mont Aigoual, y culmine à 1567 m.

Les jours de Mistral, il se détache nettement sur le ciel et borne l’horizon au Nord de la plaine languedocienne. Ses 1567 m en font le point le plus haut du Gard et le second de la Lozère ainsi que des Cévennes, après le Mont Lozère, 1699 m.

Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire météorologique, il était autrefois couvert de forêts puis de forêts et de bons pâturages (XVIIIe siècle), mais la forêt et les sols surexploités s'y dégradèrent brutalement au XIXe siècle, engendrant des crues catastrophiques (1844, 1856, 1861, 1868 notamment). C'est alors, sur ce mont et dans son massif, qu'a été entreprise au XIXe siècle la première grande opération de reforestation antiérosive en France : constitution d'une forêt de protection sur les sols érodés par la déforestation et le surpâturage, appuyées par les premières bases scientifiques de la phytosociologie et de la pédologie (Pédologie : science qui étudie la formation et l'évolution des sols).

 

Le Mont Aigoual

Situé sur les communes de Valleraugue (Gard) et Bassurels (Lozère), la partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à 1 500 mètres sur environ 3 km2.

La ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée traverse le plateau sommital, se prolongeant au nord et au sud de celui-ci. Les versants méditerranéens et atlantiques ont des morphologies très différentes.

Vers l’ouest et le nord-ouest, les crêtes arrondies, aux pentes  douces sont séparées des Causses par les gorges et canyons du Tarnon, de la Jonte, du Trèvezel et de la Dourbie, affluents du Tarn.

À l'est et au sud-est, au-dessus des sources de l’Hérault et de ses affluents, les pentes sont raides et très escarpées.

Le dénivelé direct, un des plus importants du Massif Central, atteint 1250 m entre le village de Valleraugue (cote 300-350 m) et le sommet.

La route est obligée, d’ailleurs, d’emprunter les longs lacets de la face nord du plateau de l’Espérou qui mènent au petit village de l'Espérou (1250 m),  puis rejoint le col de la Sereyrède (1300 m, ligne de partage des eaux), passe par le col de Prat-Peyrot (1 380 m) afin de gagner le sommet au bout de 28 km d'une longue ascension.

Plusieurs belvédères permettent d’admirer la vallée de l’Hérault et au loin, Valleraugue.

La vallée de l'Herault, vers Valleraugue

La vallée de l'Herault, vers Valleraugue

La route

La route

Le plateau de l'Esperou

Le plateau de l'Esperou

La route serpente et s’étire dans une forêt de hêtres, de chênes verts (forêt originelle), de chênes blancs (forêt relique), augmentée d’une plantation de châtaignier, Castanea sativa. On trouve aussi des résineux implantés au XIXe dans le cadre de la reforestation antiérosive.

Castaneum sativa, le châtaignier
Castaneum sativa, le châtaignier

Castaneum sativa, le châtaignier

La richesse et la diversité végétale des pentes de l’Aigoual attirent herboristes, botanistes ou simples promeneurs.

Sur les talus, des chardons décapités, Carduus defloratus, très mélifères

carduus defloratus, le chardon décapité
carduus defloratus, le chardon décapité

carduus defloratus, le chardon décapité

des  vipérines Echium vulgare, et, au détour d’un virage, Digitalis purpurea la digitale pourpre.

Digitalis purpurea, la digitale pourpre

Digitalis purpurea, la digitale pourpre

Remarquables aussi au fur et à mesure de l’élévation de la route, des massifs trapus de genêts purgatifs, Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, qui forment  parfois, à eux seuls,  des landes étendues et presque pures sur les pentes rocheuses ou déboisées de la montagne siliceuse.

Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif
Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

Genista purgans ou Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

La partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à      1500 mètres sur environ 3 km2. Il est ponctué par trois sommets dont le signal de l'Hort de Dieu ou Tourette de Cassini (1 565 mètres), situé dans le Gard, point culminant qui porte l'observatoire météorologique.

l'observatoire météorologique

l'observatoire météorologique

La station météorologique du mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d'un « château fort », avec une puissante tour crénelée sur laquelle fut installée, par le service des armées,  la grande table d'orientation qui se trouve à 1571 mètres d'altitude. L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894.

 

Deuxième sommet du Mont Aigoual

Deuxième sommet du Mont Aigoual

La station dépendait alors de l'Administration des Eaux et Forêts. C'est en 1943 que l'observatoire a été placé sous l'autorité de l'Office National de Météorologie. C'est actuellement la dernière station météorologique de montagne en France occupée toute l'année. Elle propose depuis quelques années un espace gratuit de découverte et d'animations sur la météorologie et le massif de l'Aigoual, espace géré par la Communauté de communes Causses Aigoual Cévennes et Météo France.

Cet observatoire, Météosite, conserve son personnel sur place toute l'année pour l’exposition permanente qui s’y trouve.
 

Tour sur laquelle est installée une grande table d'orientation

Tour sur laquelle est installée une grande table d'orientation

Le « guide météo » qui l'anime est très convainquant dans son rôle didactique. L’observation est la base de la météorologie, elle est effectuée par les nombreux satellites qui tournent autour de notre planète, mais aussi par des instruments placés sur terre. Nous découvrons les images météo du monde et les mécanismes des prévisions. Tout est commenté clairement.

Puis une déambulation dans les salles du bâtiment avec photos, quiz et animations, complète la visite.

Nous découvrons des ruches troncs dans l’une des pièces, la Lozère n’est pas loin, vous aurez bientôt l’opportunité de tout savoir sur ces ruches, au musée de Gruffy.

Ruche tronc

Ruche tronc

La petite tour et la table d’orientation battue par le vent nous permettent d’admirer les monts de Cévennes, et nous dit-on, les Alpes. Là pousse, presqu’au pied du bâtiment, un bouquet de céraistes et quelques pensées sauvages, Viola tricolor.

Céraistes

Céraistes

Viola tricolor, pensée sauvage

Viola tricolor, pensée sauvage

Haut lieu de l'histoire des camisards et des maquisards, le mont Aigoual a inspiré de nombreux écrivains cévenols tels André Chamson, Jean-Pierre Chabrol ou Jean Carrière......

 

                                                                                  Christianne

Sources : panneaux d'affichage le long de la route et site

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En Juillet à Beauregard ou "un certain regard"… celui de Jean Loup !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

une autre façon de regarder....

une campanule barbue

campanule barbue, photo de Jean Loup

campanule barbue, photo de Jean Loup

Une renouée bistorte et son papillon

Une renouée bistorte et son papillon, photo de Jean Loup

Une renouée bistorte et son papillon, photo de Jean Loup

Une knautie et son papillon

Une knautie et son papillon, photo de Jean Loup

Une knautie et son papillon, photo de Jean Loup

Une fleur de lin,

 Linum tenuifolium, photo de Jean Loup

Linum tenuifolium, photo de Jean Loup

Une orchidée albinos

Orchidée albinos, photo de Jean Loup

Orchidée albinos, photo de Jean Loup

Une laitue, Cicerbita plumieri

Lactuca............. photo de Jean Loup

Lactuca............. photo de Jean Loup

Melampyrum sylvaticum, mélampyre des forêts

Melampyrum sylvaticum, mélampyre des forêts, photo de Jean Loup

Melampyrum sylvaticum, mélampyre des forêts, photo de Jean Loup

Silene nutans, la silène penchée, celle qui "pègue" !!

Silene nutans, silène penchée, photo de Jean Loup

Silene nutans, silène penchée, photo de Jean Loup

Senecio viscosus, le séneçon visqueux

Senecio viscosus, le séneçon visqueux, photo de Jean Loup

Senecio viscosus, le séneçon visqueux, photo de Jean Loup

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En prennant la direction du sud, découverte de La Garde-Adhémar,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Village de la Drome provençal de 1080 habitants, il a été cité dans les villages préférés des Français, sur France 2. Il est construit 200 m au-dessus de la vallée du Rhône. Son église perchée signale de loin ce vieux village du Tricastin. C’était, au Moyen Âge, une importante place forte de la famille d'Adhémar. Au XVIe siècle, un château Renaissance fut édifié par Antoine ESCALIN, baron de La Garde, ambassadeur et général des galères de France. Le village a gardé ses maisons de pierre et ses petites ruelles médiévales bien entretenues...

La Garde-Adhémar,
La Garde-Adhémar,

La Garde-Adhémar,

L’église St Michel est de style roman provençal (XIIe s.). A ses pieds, comme suspendu, un joli jardin, le Jardin des Herbes, d’où l'on découvre la plaine. Là sont rassemblées plus de 200 plantes médicinales et aussi 200 plantes de collections, géraniums, sauges, achillées..... 

Le jardin des Herbes

Le jardin des Herbes

le Jardin des Herbes,
le Jardin des Herbes,

le Jardin des Herbes,

Quelques beaux spécimens particulièrement spectaculaires, comme Ruta graveolens, la rue des jardins,

Ruta graveolens, la rue des jardins,
Ruta graveolens, la rue des jardins,

Ruta graveolens, la rue des jardins,

et  Silybum marianum, le chardon Marie reconnaissable à ses feuilles tachetées de blanc et ses puissantes épines...

Silybum marianum, le chardon Marie
Silybum marianum, le chardon Marie

Silybum marianum, le chardon Marie

Cachée sous des feuillages, une clandestine, pas d’étiquette pour elle, c'est une orchidée Himantoglossum hircinum, l’orchis bouc.

Himantoglossum hircinum, l’orchis bouc.

Himantoglossum hircinum, l’orchis bouc.

Le jardin domine la plaine, un flambé savoure le nectar d’un centranthe rouge, Centranthus ruber, appelé aussi lilas d'Espagne ou valériane rouge,

Centranthus ruber, centranthe rouge,
Centranthus ruber, centranthe rouge,
Centranthus ruber, centranthe rouge,

Centranthus ruber, centranthe rouge,

En sortant du jardin par un petit portail en contrebas, nous avons fait de jolies découvertes, tout d'abord Urtica pilulifera, l’ortie à pilules. Ces petites boules sont les fleurs femelles ressemblant à des pilules hérissées de poils urticants

Urtica pilulifera, l’ortie à pilules
Urtica pilulifera, l’ortie à pilules
Urtica pilulifera, l’ortie à pilules

Urtica pilulifera, l’ortie à pilules

et Ecballium elaterium le concombre d'âne ou cornichon d’âne, l'une des rares Cucurbitacées spontanées en Europe. Son pédoncule est dressé et son fruit est remarquable car il explose à maturité, dispersant ses graines à plusieurs mètres.  Attention, ce concombre là est toxique!

Ecballium elaterium le concombre d'âne
Ecballium elaterium le concombre d'âne

Ecballium elaterium le concombre d'âne

Ecballium elaterium, le concombre d'âne

Ecballium elaterium, le concombre d'âne

à suivre.......

                                                                     Christianne

 

photos de Marie-Paule et Christianne

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Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

sur le bord du chemin qui menait au gite où j’ai passé quelques jours.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

C'est Salvia sclarea, la sauge sclarée.

 

Plante de la famille des Lamiacées, de 40-80 cm, robuste, très velue, très aromatique.

 Salvia sclarea

Salvia sclarea

Feuilles largement ovales, en cœur à la base, crénelées, rugueuses, pubescentes-grisâtres, presque tomenteuses dessous.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Tiges quadrangulaires assez robuste, érigées, ramifiées.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Fleurs blanches lavées de bleu, grandes, en verticilles rapprochés en panicule contractée visqueuse.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Bractées membraneuses, très larges, acuminées, dépassant les calices, lavées de violet rose.

 

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Calice pubescent, à 13 nervures, à dents épineuses, corolle longue de 2 à 3 cm, à lèvre supérieure falciforme, bleu pâle à lilas et lèvre inferieure blanche.

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,
Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

Toute la plante est très mellifère et exhale une forte odeur musquée.

 

La Sauge sclarée, Salvia sclarea est cultivée dans les Alpes de Haute Provence, le Vaucluse et la Drôme pour la production d’huile essentielle qui entre dans la fabrication d’apéritifs et de liqueurs ou en parfumerie, pour son pouvoir fixateur.

 

Cette huile essentielle est utilisée aussi en aromathérapie pour ses propriétés, anti-inflammatoire, antispasmodique et pour son action similaire aux oestrogènes.

Celle que j’ai vue sur le bord du chemin était probablement naturalisée.

 

 

                                                                      

Une belle découverte en mai près de St Etienne les Orgues,

                                Textes et photos de Josette

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En Tarentaise, à la Sauce…….

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lundi 25 août 2014, le ciel est couvert, l’été tire à sa fin dans cette petite vallée des Belleville, près de Moutiers. Après Saint Jean de Belleville, une petite route nous conduit au hameau de la Sauce.

 

En Tarentaise, à la Sauce…….

Saint Jean de Belleville regroupe 553 habitants. Avec ses 11 hameaux : Villarly, Novallay, Villaret, Le Villard, La Flachère, La Combe, Deux Nants, La Sauce, Beauvillard, Le Planay et le Chef-lieu, la commune s'étend sur 5959 hectares. Saint Jean de Belleville est la porte d'entrée de la Vallée des Belleville.

Le hameau de la SAUCE
Le hameau de la SAUCE

Le hameau de la SAUCE

Départ à pied par le sentier en direction du Cheval Noir. Nous allons seulement au  Plan de Lombardie (1784m).

En Tarentaise, à la Sauce…….

Un refuge tout neuf et très accueillant nous attend, le refuge du Plan Lombardie.

En Tarentaise, à la Sauce…….

La plupart des plantes sont en fruits ou sèches, mais quelques retardataires en profitent pour avoir la vedette.

Tout d'abord les euphraises  "Quand l'Euphraise apparait, l'été disparait".

Euphrasia rostkoviana, euphraise de Rostkov
Euphrasia rostkoviana, euphraise de Rostkov

Euphrasia rostkoviana, euphraise de Rostkov

Euphrasia versicolor, euphraise peinte
Euphrasia versicolor, euphraise peinte

Euphrasia versicolor, euphraise peinte

La centaurée nervée

Centaurea nervosa, centaurée nervée
Centaurea nervosa, centaurée nervée

Centaurea nervosa, centaurée nervée

Puis en direction de La Golette des Combes, visite approfondie d'un marais de pente (Molinion).... une profusion de gentianes à feuilles d'asclépiade.

 

Gentiana asclepiadea, gentiane à feuilles d'asclépiades
Gentiana asclepiadea, gentiane à feuilles d'asclépiades
Gentiana asclepiadea, gentiane à feuilles d'asclépiades
Gentiana asclepiadea, gentiane à feuilles d'asclépiades
Gentiana asclepiadea, gentiane à feuilles d'asclépiades

Gentiana asclepiadea, gentiane à feuilles d'asclépiades

Une autre découverte, protegée au niveau régional, la swertie vivace.

Swertia perennis, swertie vivace
Swertia perennis, swertie vivace
Swertia perennis, swertie vivace
Swertia perennis, swertie vivace

Swertia perennis, swertie vivace

Après les vedettes, nous rencontrons des spécimens moins rares, la gentiane ciliée......

Gentiana ciliata, gentiane ciliée
Gentiana ciliata, gentiane ciliée
Gentiana ciliata, gentiane ciliée

Gentiana ciliata, gentiane ciliée

L'épipactis des marais,

Epipactis palustris, epipactis des marais
Epipactis palustris, epipactis des marais

Epipactis palustris, epipactis des marais

La pimprenelle officinale,

Sanguisorba officinalis, grande pimprenelle
Sanguisorba officinalis, grande pimprenelle

Sanguisorba officinalis, grande pimprenelle

Petite halte au hameau des Deux Nants, près du refuge du Nant Brun et de la chapelle Saint Caude (Clode).

En Tarentaise, à la Sauce…….
En Tarentaise, à la Sauce…….

Encore une belle balade, merci Sylvie.....

 

Photos Nicole, Christianne, Josette, Jacques et André

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Balade au lac Genin....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le groupe Nature de Gruffy a participé à une sortie organisée par Roger FILLION, au Lac Genin, dans le département de l’Ain, samedi 21 juin 2014.

« Le lac Genin est un lac de moyenne altitude du massif du Jura. Il se situe au milieu d'une forêt typiquement jurassienne, composée de sapins, d'épicéas et de feuillus. Le site est surnommé « le petit Canada du Haut-Bugey».
Il est classé site pittoresque depuis le 1er mars 1935. Le lac est situé sur les communes d'Oyonnax, Charix et Échallon, dans le Haut-Bugey ».
dixit Wikipédia

Site remarquable en effet, une belle étendue d’eau claire à la surface paisible, bordée de nénuphars, les fôrets alentours s’y reflètent, les pêcheurs s’y régalent. Les photos parlent d’elles-mêmes.

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

Après avoir longé le lac et découvert quelques taxons des milieux humides….

 

une fougère tout d'abord, Thelypteris palustris, fougère des marais, Protection régionale.

Balade au lac Genin....

Angelica sylvestris, angélique des bois.

Balade au lac Genin....

Eriophorum latifolium, linaigrette à larges feuilles, Protection régionale mais pas en Rhône-Alpes.

Balade au lac Genin....

Voici une orchidée des prairies humides et des marais,

Dactylorhiza incarnata, orchis incarnat, elle est parfois rose pâle!

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

Nous nous acheminons vers la tourbière qui nous réserve bien des surprises…..

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

Voilà la tourbière, partie du lac partiellement comblée et cernée par les arbres.

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

Nous découvrons de nombreux taxons dont les plus spectaculaires sont les droseras carnivores….

Drosera longifolia,  droséra à longues feuilles ou rossolis d’Angleterre.

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

et Drosera rotundifolia, droséra à feuilles rondes, Protection nationale

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

Nous quittons la tourbière à regret.

Balade au lac Genin....

La journée n’est pas terminée, après le pique-nique nous repartons en direction du lieu-dit La ferme de la tour et du point de vue vers Nantua.

Une belle découverte que ce point de vue, voilà Nantua, et son lac, dominés par une impressionnante falaise.

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

et la belle abbatiale Saint Michel de Nantua. Il s'agit d'une église romane clunisienne qui abrite un tableau  d'Eugène DELACROIX : Le martyre de Saint-Sébastien.

Balade au lac Genin....

Là aussi nous sommes comblés, voilà Gladiolus palustris, le glaïeul des marais. Il nous avait fait faux bond l’an dernier; dans le Chablais, le voilà enfin éclos !

Protection nationale.

Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....
Balade au lac Genin....

Merci encore à Roger FILLION pour ce beau samedi de Juin et ces belles découvertes.

 

 

                                                                 Christianne

 

Photos de Mireille Nicole et Christianne

Publié dans sortie, Sorties

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