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sorties

Ile de Batz (II)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La balade continue vers la Palmeraie, bien protégée des vents. Puis le chemin se coule entre les fougères. Les fougères sont les premières plantes à avoir colonisé la terre ferme, avec les mousses, les lichens et les prêles. Les fougères appartiennent à la famille des Ptéridophytes - pteros "aile" et phytos "végétal".

Ile de Batz (II)

Les fougères arborescentes étaient sans doute les seules plantes arborées de l'ère secondaire. Ces fougères n’auraient pas évolué depuis plusieurs millions d’années. Elles affectionnent les climats doux et humides. Mais suite à l’évolution et aux changements climatiques, ces fougères ont disparu de l’hémisphère nord. Cependant le jardin les a importées d'Australie ou d'Océanie, il nous permet de les admirer et j’aime bien imaginer les dinosaures broutant leurs feuilles sans modération !

Fougères arborescentes

Fougères arborescentes

Une petite succulente, l’Aeonium arboreum, aeonium pourpre, (Crassulacées) surnommée « arbre en chou » parce que ses petites rosettes s’épanouissent à l’extrémité de ses tiges.

Aeonium arboreum, aeonium pourpre, arbre en chou

Aeonium arboreum, aeonium pourpre, arbre en chou

Nous continuons notre promenade et arrivons au belvédère qui s’ouvre sur une perspective vers Roscoff. Puis nos pas nous portent sur la terrasse ouest. La vue sur la plage de Porz an Illis, une des belles plages de l’île, est superbe.

Roscoff

Roscoff

La plage de Porz an Illis,

La plage de Porz an Illis,

Bien présent dans le jardin, Geranium maderense le Géranium de Madère (Crassulacées) est une bien curieuse espèce botanique originaire, comme son nom le laisse présager, de l'île de Madère où elle est endémique.

Geranium maderense, le Géranium de Madère

Geranium maderense, le Géranium de Madère

Geranium maderense le Géranium de Madère

Geranium maderense le Géranium de Madère

Plante vivace de courte vie, elle est tout à fait spectaculaire : couverte de grandes feuilles brillantes et très découpées, elle se stabilise en appuyant les pétioles de ses feuilles sur le sol tandis qu'apparaît au printemps sa floraison massive d'un joli rose frais, disposée en larges bouquets culminant à plus de 1 m du sol. C'est une plante très ornementale mais frileuse, dont on réservera la culture en pleine terre à nos régions les plus clémentes. Elle a la senteur du salpêtre.

Il s'agit d'une plante monocarpique, c'est-à-dire qui ne vivra que pour fleurir une unique fois avant de mourir.

En France, on le rencontre dans les jardins botaniques de Bretagne et il est à nouveau déclaré présent dans le département des Côtes-d'Armor.

Le dolmen et son calvaire du XVIIe

Le dolmen et son calvaire du XVIIe

Le dolmen et son calvaire du XVIIe, autrefois amer*, sont aujourd'hui cachés par les arbres.

*Un amer est un point de repère fixe et identifiable sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.

 

A suivre...

                                                                          Christianne

 

Photos Marie-Paule et Christianne

Publié dans Flore, Sorties, Jardins

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Île-de-Batz

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Quand on est à Roscoff, sur la jetée du vieux port, comment résister à l’appel du large !

Bon, on se contentera de la traversée vers l’île de Batz (on dit Ba), 15 mn ! La seule voie de communication publique, entre l'île de Batz et le continent, est un trajet d'environ 3,5 km qui s'effectue avec les vedettes de l’île de Batz, par un étroit chenal parcouru par de violents courants, entre le vieux port de Roscoff et le port de l'île. Et à marée basse, il faut parcourir toute l’estacade, elle fait 600 m, à pied, pour embarquer car le bateau ne peut pas venir jusqu’au port.

L'estacade du vieux port de Roscoff

L'estacade du vieux port de Roscoff

La voici cette charmante petite île, peu de relief en vérité. Depuis le port où nous accostons, rien de dépasse seulement l'église et son clocher et le phare, comme points culminants. Elle s’étire d’est en ouest, sur une longueur de seulement 3,5 km.

La vie de l’île de Batz a su conserver son originalité et son charme en maintenant une forte emprise agricole, garante de la conservation de son paysage et qui, avec la pêche et les services, assurent une activité à l’année à plusieurs familles insulaires. De jolies maisons bretonnes, murs de granit et toits d’ardoises. 

Ile de Batz
Ile de Batz

Ile de Batz

On aurait pu décider de faire le tour de l’île à pied (15 km). La rando commence ainsi  « prendre le chemin à droite en direction de l'auberge de jeunesse, traverser la plage et monter le petit escalier se trouvant à l'extrémité. Continuer tout droit le chemin pour rejoindre la route que l'on emprunte à droite sur 100m, ce chemin coupe le virage et arrive juste devant l'entrée du jardin botanique Georges Delaselle ».

Nous nous sommes arrêtées là !

Lorsqu'en 1897, Georges Delaselle, un assureur parisien, décide de transformer ce petit coin de dunes en un jardin colonial, l'île ne compte aucun arbre. Il entreprend de creuser dans le sable de larges cuvettes pour s'abriter du vent et met alors à jour, une nécropole datée de l'Âge de Bronze.

Ce jardin a connu des périodes fastes puis l’abandon pendant plusieurs années. Le Conservatoire du Littoral en fait l'acquisition dans les années 90 pour protéger ce site exceptionnel. Il est actuellement géré par Haut Léon Communauté. Il est magnifique !

Entrée du jardin George Delaselle

Entrée du jardin George Delaselle

Il est magnifique ! Je l’ai visité en juin 2007, il y avait beaucoup plus de plantes fleuries mais il m’a semblé qu’il est devenu plus luxuriant,

La visite commence par la Nécropole semée d'une variété de Cordyline australe parfois improprement appelée Dracaena. Là sont rassemblées les sépultures de l’âge de bronze. Les Cordylines, Cordyline australes, (Asparagacées) sont originaires de Nouvelle-Zélande et sont appelés «Ti kouka» par les Maoris. Ils l’utilisent pour tisser nattes, pagnes, sandales…

La Nécropole du jardin Delaselle

La Nécropole du jardin Delaselle

J’ai retrouvé le banc coiffé d'immenses Vipérines des Canaries, Echium pininana, (Boraginacées). En juin, elles étaient couvertes de nombreuses fleurs bleues, en septembre elles sont fanées. Ces vipérines peuvent atteindre 6 m et après floraison, elles meurent mais se ressèment spontanément.

J'ai remarqué qu'on voit souvent ces grandes vipérines dans les jardins bretons. Effectivement, elles doivent se ressemer spontanément, même en dehors des jardins botaniques.

Vipérines des Canaries, Echium pininana, juin 2007

Vipérines des Canaries, Echium pininana, juin 2007

Vipérines des Canaries, Echium pininana, septembre 2021

Vipérines des Canaries, Echium pininana, septembre 2021

L’ECHIUM pininana est une vipérine bisannuelle originaire des canaries. Cette plante est très spectaculaire et fait rêver de nombreuses personnes venant visiter la Bretagne au printemps. En effet, si la première année l’ECHIUM pininana se contente de faire une rosette de longues feuilles effilées et velues, la seconde année, en 15 jours, la plante est capable d’ériger une hampe atteignant 4 m de hauteur de fleurs bleu-violacées très spectaculaire. Les hampes apparaissent souvent en groupe. En effet, la plante à l’issu de cette floraison va mourir, mais produire un nombre assez important de graines qui vont se ressemer aux grés des vents. Les échiums d’une manière générale sont des plantes mellifères, en particulier pour les bourdons.

La visite se poursuit vers la tour que l’on gravit au milieu de la végétation.

Île-de-Batz

De belles découvertes, Fascicularia pitcairniifolia, (Broméliacées) son feuillage si particulier, longues feuilles étroites, souples, bordées de piquants, se teinte de rouge à la fin de l'été pour accompagner sa splendide floraison teintée de bleu.

Fascicularia pitcairniifolia, (Broméliacées)

Fascicularia pitcairniifolia, (Broméliacées)

Hedychium flavescens, Hédychie jaunâtre, Longose jaune vanille, (Zingiberacées), donne d'imposants plumeaux de fleurs jaune soufre...

Les hedychium sont de la famille des gingembres : ils possèdent des rhizomes. Ils poussent dans tous les pays à climat tropical ou subtropical. Leurs floraisons sont spectaculaires et souvent très parfumées...

Dans les zones à climats tempérés sur les côtes à hiver doux, ils peuvent rester en terre, ils conservent leur élégant feuillage

Hedychium flavescens, Hédychie jaunâtre, Longose jaune vanille, (Zingiberacées)

Hedychium flavescens, Hédychie jaunâtre, Longose jaune vanille, (Zingiberacées)

Canna indica, Canna appelé également Balisier rouge, Toloman c’est une plante à fleurs de la famille des Cannacées. On l'appelle parfois Canna des Indes et à la Réunion on l’appelle Conflore.

Canna indica, Canna, Balisier rouge
Canna indica, Canna, Balisier rouge

Canna indica, Canna, Balisier rouge

à suivre......................

                                             Christianne

Publié dans Flore, Sorties, Jardins

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Le jardin exotique et botanique de Roscoff (II)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

On redescend par un chemin qui contourne le Roc’h Hievec avec un beau point de vue sur le jardin.

On descend du Roc’h Hievec

On descend du Roc’h Hievec

Jardin exotique et botanique de Roscoff

Jardin exotique et botanique de Roscoff

Le long du garde-corps une Passiflora manicata, Passiflore rouge, épanouie ses grandes fleurs rouge écarlate au milieu de ses élégantes feuilles trilobées.

Passiflora manicata, Passiflore rouge
Passiflora manicata, Passiflore rouge

Passiflora manicata, Passiflore rouge

Les massifs autour du rocher sont principalement composés de protéacées d’Afrique du sud et d’Australie. Les Proteas sont une des collections Agrées du Jardin de Roscoff qui est l’un des Conservatoires des Collections Végétales Spécialisées (CCVS).

Nous avions découvert les CCVS en 2020 en visitant le jardin de Foncaude dans l’Aude.

"C’est une association loi 1901 créée en 1989 qui s’est donné pour mission de rassembler les amateurs passionnés, les professionnels et les scientifiques, qui souhaitent préserver la richesse du patrimoine botanique, culturel et horticole français, à travers notamment la création de collections spécialisées".

A Roscoff, les collections Agrées sont les Proteas, les Kniphofias et les Melianthus

Protea est un genre de plantes de la famille des Proteacées. Il comprend près d'une centaine de plantes originaires d'Afrique du Sud. Il se rencontre dans les régions montagneuses, dans des sols pauvres et rocailleux, acides

Protea cynaroides, Protée royale,

Protea cynaroides, Protée royale,

La Protea cynaroides Protée royale, est d'ailleurs l'emblème national de l'Afrique du Sud.

 

Elle figure sur le maillot de l’équipe de Rugby des Springboks......

 

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Voici un arbuste qui fleuri en automne ses fleurs forment un épi orange-rouge, Banksia erucifoliabanksia à feuilles de bruyèrede la famille des Protéacées également, originaire d’Australie.

Banksia erucifolia   banksia à feuilles de bruyère
Banksia erucifolia   banksia à feuilles de bruyère

Banksia erucifolia banksia à feuilles de bruyère

Cascades, bassins et fontaines, bordés de rocailles de cactus, d’agaves et d’aloès

Jardin exotique et botanique de Roscoff.
Jardin exotique et botanique de Roscoff.

Jardin exotique et botanique de Roscoff.

Autres taxons des collections Agrées CCVS du Jardin de Roscoff, le genre Kniphofia qui est une Asphodelacée (optionnellement une Xanthorrhoeacée !) selon la classification phylogénétique. Il comprend 72 espèces originaires d'Afrique. Le Kniphofia est aussi connu sous le nom de tisons du diable. Conrad Moench nomma ce genre en hommage au médecin et botaniste allemand Johann Hieronymus Kniphof.

Plusieurs espèces sont utilisées en horticulture, car très décoratives.

Le jardin exotique et botanique de Roscoff  (II)
Kniphofia, tison du diable
Kniphofia, tison du diable

Kniphofia, tison du diable

Troisièmes taxons des collections Agrées CCVS, Melianthus. Le nom du genre vient du grec meli, miel et anthos, fleur, allusion à ses fleurs mellifères et nectarifères.

Nous nous arrêtons devant Melianthus major, Grande mélianthe. C’est une plante vivace, de la famille des Mélianthacées (ne pas confondre avec les Mélanthiacées). Ce sous-arbrisseau originaire des forêts d'Afrique du Sud a des fleurs rouge bordeaux et son feuillage dégage une odeur huileuse caractéristique, qui évoque l'arachide. Bien qu'étant toxique dans toutes ses parties, cette plante au développement spectaculaire est commercialisée comme plante ornementale pour les climats doux.

Melianthus major, Grande mélianthe

Melianthus major, Grande mélianthe

 Melianthus major, Grande mélianthe, photo Internet

Melianthus major, Grande mélianthe, photo Internet

Une belle immersion dans l’hémisphère sud, que ce jardin près des rives de la Manche, et elle nous a ravi. Un dernier arbuste nous fait cadeau d’une belle floraison blanche :

Melaleuca ericifolia, Rosalina, Myrtacées, originaire d'Océanie.

Melaleuca ericifolia, Rosalina, Myrtacées
Melaleuca ericifolia, Rosalina, Myrtacées

Melaleuca ericifolia, Rosalina, Myrtacées

Me voilà arrivée au bout de mon récit, j’espère que je vous aurai donné l’envie de visiter ce jardin si vous passez à Roscoff qui est au demeurant un joli port côtier Breton.

Christianne.

Photos Marie-Paule et Christianne

Publié dans Sorties, Jardins

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Sortie au Clergeon (74)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Petit circuit dans les Préalpes, le Mont Clergeon offre une belle vue sur Annecy, les Bauges, le lac du Bourget. Quelques curiosités agrémentent le circuit complet, Grande cuve, four à charbon etc… Notre groupe ne va pas les visiter car notre objectif est la flore de ce coin de Haute Savoie. Le Mont Clergeon est situé sur la commune de Moye, mais le massif se situe à cheval sur la limite Haute-Savoie - Savoie.

Notre rendez-vous est au col (650 m) et nous nous engageons sur le sentier qui monte à travers champs jusqu'au sommet sud du Mont Clergeon. Là-haut une grande croix, très moderne, a été dressée ainsi qu'une petite table d'orientation. La vue sur le massif des Bornes ainsi que celui des Bauges est des plus intéressante. Entre le Semnoz et le Nivolet se dressent le Trélod, l'Arcalod et le Pécloz.

Ce 7 juin, les nuages masquent ces beaux sommets mais la météo clémente, pas de pluie ni de chaleur, nous convient bien.

Nous avons eu le temps de revoir de nombreux taxons que les différents confinements risquaient de nous faire oublier !

La croix du Mont Clergeon, 1025 m.

La croix du Mont Clergeon, 1025 m.

Quelques géraniums dont le Geranium pyrenaicum à la belle couleur violette unique (dixit Sylvie)

Geranium pyrenaicum

Geranium pyrenaicum

Quelques véroniques, Veronica chamaedrys et Veronica serpillyfolia de nombreuses Dactylorhiza fuchsii, des genêts Genista sagittalis et Genista pilosa.

Le rhinanthe avec ce nom si compliqué Rhinantus alectorolophus, rhinanthe velu, au calice hérissé de longs poils blancs flexueux. Deux dents violettes de 1 mm à la lèvre supérieure.

Rhinantus alectorolophus,

Rhinantus alectorolophus,

Et de belles orchidées, dont Traunsteinera globosa, l’orchis globuleux, voyez l’extrémité spatulée de ses pièces florales !

Traunsteinera globosa

Traunsteinera globosa

Et cette jolie orchidée verte, Dactylorhiza viridis ou Coeloglossum viride, l’orchis grenouille.

C'est une modeste herbacée vivace qui croît dans les prairies et les pelouses fraîches et fleurit de mai à juillet. L'inflorescence est un épi de fleurs verdâtres dont les bractées sont généralement plus longues que les fleurs. Celles-ci ont un calice dont les trois sépales rapprochés forment un casque. Le labelle pendant, appliqué à l'ovaire, est en forme de langue verdâtre à extrémité terminée par deux lobes pointus et un court lobe médian. Ce jour-là, le labelle de certains orchis grenouilles était ocre rouge.  L'éperon, peu visible à première vue, est court et globuleux.

Sortie au Clergeon (74)
 Dactylorhiza viridis ou Coeloglossum viride, l’orchis grenouille.
 Dactylorhiza viridis ou Coeloglossum viride, l’orchis grenouille.

Dactylorhiza viridis ou Coeloglossum viride, l’orchis grenouille.

Nous avons également découvert un arbre remarquable, un hêtre d’une taille incroyable.

Une bonne journée !

                                                                                     Christianne

Fagus sylvatica

Fagus sylvatica

Publié dans Sorties

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Balade sur les pentes d’Ubac du Lautaret, suite…

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Là, couché sur un rocher qui affleure de la tourbière, un arbrisseau persistant, couvre-sol, feuillé, aux fruits verdâtres. C’est la camarine noire.

  • Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Dans nos latitudes, c’est une plante de tourbière et de marécage des hautes montagnes, Vosges, Jura, Alpes des Savoie et du Dauphiné, Pyrénées. C’est une plante de plaine dans les pays nordiques.

Il existe deux espèces d’Empetrum, E. nigrum subsp. nigrum et E. nigrum subsp. hermaphroditum aux fleurs majoritairement hermaphrodites. Notre Empetrum était en fruit, lequel était-ce ?

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Au printemps, naissent de toutes petites fleurs roses à trois pétales, il y a 3 étamines, saillantes, insérées sur le réceptacle, un pistil muni d’un stigmate à 6-9 lobes rayonnants. Les feuilles sont coriaces et persistantes, les fruits (des baies ou des drupes ?) verts puis rouges puis noirs, à 6-9 noyaux. Ils sont utilisés pour des confitures et des tartes dans les pays nordiques.

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Nous avons parcouru la tourbière et longé le petit ruisseau qui l’alimente. Sur ses berges humides nous avons fait de belles rencontres, des parnassies des marais, Parnassia palustris et des tofieldies à calicule, Tofieldia calyculata. Et aussi une plante qu’on reconnait au premier coup d’œil et qu’on ne peut confondre avec aucune autre, elle mérite pourtant un petit peu d’attention !

  • Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)

Ses fleurs et de ses feuilles crénelées-dentées sont de couleur pourpre foncé et velues-hérissées. La bartsie fait partie des plantes «artico-alpines» qui se sont implantées en altitude, dans les Alpes entre autre, à l’ère quaternaire. C’est une plante hémiparasite. On la trouve dans les Hautes-Vosges, le Haut-Jura, les Alpes, le Cantal et les Pyrénées.

Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)
Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)

Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)

Capsules poilues de Bartsia alpina, presque 1 fois plus longues que les calices.

Capsules poilues de Bartsia alpina, presque 1 fois plus longues que les calices.

Il nous manquait une gentiane, que voici !

  • Gentiana bavarica, gentiane de Bavière (Gentianacées)

Alpine ou subalpine, vivace, gazonnante, elle aime les berges humides des ruisseaux. Le calice est anguleux, à 5 lobes, égalant au moins les deux tiers du tube de la corolle. Les fleurs d'un bleu vif, sont assez grandes (environ 3 cm) et solitaires, les feuilles ont une nervure.

Gentiana bavarica, gentiane de Bavière (Gentianacées)

Gentiana bavarica, gentiane de Bavière (Gentianacées)

Et un petit épilobe, le voilà !

  • Epilobium alsinifolium, épilobe à feuilles d’alsine (Onagracées)

Lui aussi aime les berges humides des ruisseaux de hautes montagnes.

La tige est munie de 2-4 lignes saillantes, les feuilles sont opposées, sessiles, brillantes, vert foncé. Les fleurs rose lilas profondément échancrées sont penchées avant la floraison. Les quatre stigmates sont réunis en massue.

 

Epilobium alsinifolium, épilobe à feuilles d’alsine (Onagracées)

Epilobium alsinifolium, épilobe à feuilles d’alsine (Onagracées)

J’arrête ici mon bavardage botanique, à regret. Cette pause de trois jours à Villar-d’Arène a été une vraie bouffée d’oxygène, au propre comme au figuré, dans cette année 2020 si tourmentée. Nous avons découvert les ruelles du village et l’église St Martin-de-Tours, en cours de restauration.

Au Moyen Age, le petit village a été une commune importante dans les échanges et l'administration du Haut-Oisans, elle appartenait au Dauphiné, elle s’est appauvrie au XIVe siècle. A la fin du XIXe siècle la route du Lautaret désenclave le village.

Villar-d'Arène, Hautes-Alpes
Villar-d'Arène, Hautes-Alpes
Villar-d'Arène, Hautes-Alpes
Villar-d'Arène, Hautes-Alpes

Villar-d'Arène, Hautes-Alpes

Merci à Sylvie et Catherine qui nous ont si bien organisé séjour et balades et merci aux membres de notre groupe avec qui, ambiance sereine et convivialité sont la règle.

                                                       

                                                                                              Christianne

Villar-d'Arène est situé dans la vallée de la Romanche, qui prend sa source au glacier de la Plate des Agneaux.

Villar-d'Arène est situé dans la vallée de la Romanche, qui prend sa source au glacier de la Plate des Agneaux.

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Balade sur les pentes d'UBAC du Lautaret, suite…

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Un joli torrent descend des montagnes de la Réserve naturelle du versant nord des pics du Combeynot intégrée depuis 2019 au Parc des Ecrins.

Nous voici au bord de l’eau, sur la rive droite du torrent, les pieds dans l’eau pour certaines ! Autour de nous, les montagnes de Combeynot à notre gauche, les bâtiments du col et du jardin du Lautaret, à notre droite.

Montagnes de la Réserve naturelle du versant nord des pics du Combeynot

Montagnes de la Réserve naturelle du versant nord des pics du Combeynot

Les bâtiments du col et du jardin du Lautaret,

Les bâtiments du col et du jardin du Lautaret,

Après le repas, nous partons vers une grande tourbière en tournant le dos au sentier des cascades.

Une tourbière est un milieu complexe qui s’est formée, en général, pendant une longue période dans une dépression d’eau stagnante très pauvre en oxygène et où les débris des végétaux se sont accumulés. Ils ont été transformés, sous l’action des microorganismes anaérobies, en tourbe.

Cette tourbe, constituée pour une grande part de carbone, constituait autrefois, après avoir été extraites et séchée au soleil, le charbon du pauvre.

Les tourbières sont caractérisées le plus souvent par la présence de sphaignes, ces mousses en mourant s'accumulent progressivement pour former de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. Les écosystèmes tourbeux couvrent 3 % à 5 % des surfaces terrestres émergées, mais la biodiversité y est très élevée et ils stockent le carbone de façon très efficace. Souvent, l’excès de carbone donne à l’eau un aspect huileux d’hydrocarbure !

Excès de carbone donnant à l’eau des tourbières un aspect huileux d’hydrocarbure
Excès de carbone donnant à l’eau des tourbières un aspect huileux d’hydrocarbure

Excès de carbone donnant à l’eau des tourbières un aspect huileux d’hydrocarbure

Les tourbières ont une flore spécifique et variée. Nous ne nous sommes pas attardés sur les droseras et les grassettes, il y en avait beaucoup mais nous les avons déjà rencontrés souvent.

Nous avons préféré les Trichophorum cespitosum et Trichophorum alpinum abondants à cet endroit. Ces drôles de petites plantes de montagne, vivaces, aux tiges grêles, à souches gazonnantes ou traçantes figurent sur la listes rouge de la Flore menacée de France.

Trichophorum cespitosum et Trichophorum alpinum

Trichophorum cespitosum et Trichophorum alpinum

Trichophorum cespitosum, scirpe cespiteux (Cypéracées)

Il possède une tige grêle, cylindriques-striée, terminée en pointe verte

Il est muni d’un seul épillet petit (5-6 mm), roussâtre, terminal, dressé

Il est présent dans une grande partie de la France

Trichophorum cespitosum, scirpe cespiteux (Cypéracées)

Trichophorum cespitosum, scirpe cespiteux (Cypéracées)

Trichophorum alpinum, souchet des Alpes (Cypéracées)

Celui-ci a une tige trigone, nue jusqu'à la base. Son épi floral solitaire forme une houppe laineuse et très chevelu de 2 cm environ. C’est une plante assez rare, des marais et tourbières des hautes montagnes : Jura, Alpes des Savoie, du Dauphiné, de la haute Provence et Cantal.

Balade sur les pentes d'UBAC du Lautaret, suite…
Trichophorum alpinum, souchet des Alpes (Cypéracées)

Trichophorum alpinum, souchet des Alpes (Cypéracées)

J’adore rencontrer en montagne les aigrettes blanches des linaigrettes qui brillent au soleil et se balancent dans le vent, sur les bords humides des tourbières.

Les linaigrettes abondantes en plaine ou en montagne, ont trouvé autrefois de nombreux usages.

La partie blanche servait parfois de mèches pour les bougies ou les lampes à huile, et on l'a parfois mélangée en petite quantité à des tissus de lin ou de laine. Une autre utilité des plumets confirmée depuis longtemps est leur capacité à étancher les plaies.

Elles auraient longtemps servi à créer un rembourrage pour les coussins et matelas, au même titre que mousses, aiguilles de pin et autres récoltes locales chez les Indiens, les Vikings, et à époque plus récente, dans les régions pauvres d'Europe ou d'Amérique du Nord.

On s'en sert parfois en Ecosse pour nourrir le bétail, et dans les régions arctiques, les jeunes pousses tendres et sucrées sont une nourriture de choix pour le caribou, notamment pour les femelles caribous allaitantes dont on a étudié le régime d'assez près. Au début de son développement, la plante est en effet très riche en nutriments facilement assimilables. Chez certains peuples, on consomme aussi les jeunes pousses au printemps et les fleurs en infusions. De nombreux oiseaux aquatiques consomment régulièrement ses graines.

Vous trouverez ces renseignements et plus sur le site accessible en fin d'article.

Nous avons rencontré

Eriophorum vaginatum, linaigrette à gaines (Cypéracées)

Cette plante gazonnante en touffe compacte possède des tiges trigones, des feuilles linéaires raides et rudes aux bords qui forment des gaines en cornet autour de la tige. Son épi floral solitaire disposé au sommet de la tige est couronné de soies très nombreuses, longues de 2-3 cm, formant une houppe soyeuse très dense.   

Eriophorum vaginatum, linaigrette à gaines (Cypéracées)
Eriophorum vaginatum, linaigrette à gaines (Cypéracées)

Eriophorum vaginatum, linaigrette à gaines (Cypéracées)

Eriophorum angustifolium , linaigrette à feuilles étroites (Cypéracées)  

Plusieurs épis, souvent pendants, feuilles longues et étroites, sillonnées au centre. Présente à l’étage montagnard mais fait des incursions à l’étage subalpin. Ses pédoncules floraux sont lisses contrairement à ceux de la  linaigrette à larges feuilles qui sont scabres c-a-d râpeux au toucher, surtout avec la langue !

Eriophorum angustifolium , linaigrette à feuilles étroites (Cypéracées)  
Eriophorum angustifolium , linaigrette à feuilles étroites (Cypéracées)  

Eriophorum angustifolium , linaigrette à feuilles étroites (Cypéracées)  

Il reste encore quelques découvertes à faire...

                                                                                     Christianne 

 à suivre...

Et voici les fiches résumant les caractéristiques de chacun des taxons du jour, fiches réalisées par André, une aide précieuse permettant des déterminations précises.

Balade sur les pentes d'UBAC du Lautaret, suite…
Balade sur les pentes d'UBAC du Lautaret, suite…
Balade sur les pentes d'UBAC du Lautaret, suite…

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Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le temps passe, l’automne pluvieux ne nous a pas permis de sortir « botaniser », heureusement les photos sont là pour me rappeler nos belles découvertes de Juillet.

Je ne vous ai pas encore parlé de notre balade du 10 juillet 2020 au col du Lautaret. Ce jour là, nous explorions le versant d’ubac. Dans les vallées de mon enfance, on disait l’envers ou les envers.

L’ubac (du franco-provençal opacus « obscur » ou « sombre ») désigne dans les Alpes les versants d’une vallée de montagne qui bénéficient de la plus courte exposition au soleil. Le terme employé dans les Pyrénées est celui d'ombrée, en Corse d'umbria.. Le versant oppose est l'adret.

L'Ubac vu depuis le versant d'Adret

L'Ubac vu depuis le versant d'Adret

Nous empruntons le « sentier des crevasses » qui, du Lautaret, permet de rejoindre l'Alpe de Villard d’Arène. Nous ne sommes pas en randonnée montagne alors nous n’irons pas loin sur ce célèbre sentier.

Le sentier traverse un petit ruisseau avec un joli pont de bois, nous allons vers une belle mégaphorbiaie.

Le départ du sentier des crevasses

Le départ du sentier des crevasses

Mégaphorbiaie

La mégaphorbiaie (de mega, grand et phorbe, plante herbacée non graminoïde) ou friche humide est une formation végétale hétérogène constituée de grandes herbes. En zone tempérée, elle correspond à un stade floristique de transition entre une zone humide ou une prairie humide en fond de vallée et la forêt. Formation haute et dense, luxuriante, de plantes herbacées vivaces avec dominance de dicotylédones, à floraison importante et colorée. Elle joue un rôle écologique important.

Mégaphorbiaie du Lautaret

Mégaphorbiaie du Lautaret

La variété de la flore y est importante voici quelques exemples des plantes qu’on peut rencontrer :

Aconitum napellus Aconit napel, Adenostyles alliariae Adénostyle à feuilles d’alliaire, Athyrium distentifolium Athyrium alpestre, Chaerophyllum hirsutum Chérophylle hérissé, Dryopteris dilatata Dryopteris dilaté, Geranium sylvaticum Geranium des bois, Cicerbita alpina Laitue des Alpes, Peucedanum ostruthium Peucédan ostruthium…

J’arrête là mon énumération car la liste est encore longue, notre petit groupe a parcouru de nombreuses mégaphorbiaies depuis quelques années mais il nous reste encore à découvrir de nombreuses espèces, la preuve ….

Achillea macrophylla, achillée à grandes feuilles, (Astéracées)

Grandes les feuilles, pennatiséquées 3-7 segments incisés et grandes les capitules aussi, 13-15 mm de diamètre environ, à pédoncules presque filiformes, pubescents, en corymbe lâche. Les fleurs sont blanches, à ligules plus longues que l'involucre.

Achillea macrophylla, achillée à grandes feuilles, (Astéracées)
Achillea macrophylla, achillée à grandes feuilles, (Astéracées)

Achillea macrophylla, achillée à grandes feuilles, (Astéracées)

Descuriania tanacetifolia, Hugueninia tanacetifolia, vélar à feuilles de tanaisie, (Brassicacées)

Feuilles inférieures grandes, pennatiséquées, feuilles supérieures plus petites et sessiles. Elles ressemblent à celles de la tanaisie. Inflorescence de fleurs jaunes en panicule corymbiforme.

Descuriania tanacetifolia, Hugueninia tanacetifolia, vélar à feuilles de tanaisie (Brassicacées)
Descuriania tanacetifolia, Hugueninia tanacetifolia, vélar à feuilles de tanaisie (Brassicacées)

Descuriania tanacetifolia, Hugueninia tanacetifolia, vélar à feuilles de tanaisie (Brassicacées)

Hypericum richeri, millepertuis de Richer, (Hypericacées)

Sa tige de 20-40 cm est cylindrique et raide. Tout est ponctué de noir chez ce millepertuis, ses feuilles demi-embrassantes, sont bordées de points noirs.

Ses sépales lancéolés-acuminés sont ponctués de noir, bordés de longues franges en massue

Les pétales de ses fleurs jaunes, 3 fois plus longs que le calice, sont également ponctués de noir.

Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,
Hypericum richeri, millepertuis de Richer, (Hypericacées)

Hypericum richeri, millepertuis de Richer, (Hypericacées)

Allium victorialis, Ail victorial, Ail de cerf, Ail de la Sainte-Victoire, Ail serpentin, Faux Nard, Faux Spicanard, Herbe à neuf chemises, Herbe aux sept chemises et aux sept vertus, un ail de haute montagne aux multiples noms vernaculaires, (Amaryllidacées)

Son bulbe en massue est couvert de tuniques brunes, sans doute ses sept ou neuf chemises !

Ses feuilles sont oblongues et engainantes.

Ses fleurs blanches ou verdâtres, sont réunies en une ombelle dense et sphérique, pourvue à sa base d’une seule bractée (spathe) courte et  membraneuse.  

Allium victorialis, Ail victorial, (Amaryllidacées)
Allium victorialis, Ail victorial, (Amaryllidacées)

Allium victorialis, Ail victorial, (Amaryllidacées)

Bupleurum longifolium, buplèvre à longues feuilles (Apiacées)

Ce buplèvre se reconnaît grâce à ses feuilles traversées par la tige, elles sont perfoliées (ou embrassantes), les supérieures sont nettement en cœur à la base.

Ombelle de 5-12 rayons inégaux.

L’inflorescence est d’abord jaunâtre, elle tire rapidement vers une belle couleur jaune doré et ensuite vers le bordeaux.

 Bupleurum longifolium, buplèvre à longues feuilles (Apiacées)
 Bupleurum longifolium, buplèvre à longues feuilles (Apiacées)
 Bupleurum longifolium, buplèvre à longues feuilles (Apiacées)

 Bupleurum longifolium, buplèvre à longues feuilles (Apiacées)

Rosa pendulina, rosier des Alpes, (Rosacées)

Sur le chemin du retour, un églantier que j’aime beaucoup pour la belle couleur rouge carmin vif de ses fleurs, les aiguillons sont épars en partie basse de la plante, rares vers le sommet.

Feuilles 7-9 folioles,

Les fruits, les cynorhodons, sont ovoïdes, rétrécis vers le haut, rouges et penchés à maturité.

Rosa pendulina, rosier des Alpes (Rosacées)
Rosa pendulina, rosier des Alpes (Rosacées)
Rosa pendulina, rosier des Alpes (Rosacées)

Rosa pendulina, rosier des Alpes (Rosacées)

 Il est temps de trouver un endroit sympa pour le pique-nique !

                                                                                                    Christianne 

 à suivre...

Et voici les fiches résumant les caractéristiques de chacun des taxons du jour, fiches réalisées par André, une aide précieuse permettant des déterminations précises.

Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,
Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,
Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,
Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,
Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,
Balade sur les pentes d'Ubac du Lautaret,

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Balade sur les pentes d'Adret du col du Lautaret, II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous poursuivons notre chemin, la flore est généreuse en ce mois de juillet ensoleillé. La prairie est belle, fleurie. Peu d’arbre pour déjeuner à l’ombre, nous sommes à la limite entre les étages subalpin et alpin, 2000 m et plus, c’est la « zone de combat » où les arbres ne poussent presque plus !!

Prairie d'adret au col du Lautaret

Prairie d'adret au col du Lautaret

Voici des anémones à fleurs de narcisse, Anemone narcissiflora, c’est une magnifique anémone d’altitude dont les fleurs, d’un blanc éclatant, sont groupées en ombelle. Elle se rencontre dans les pelouses d’altitude.

Dans la mythologie, Anémone était une nymphe dont les amours rendirent jalouse Flore, déesse du monde végétal. Pour la soustraire à ses amants, la déesse transforma sa rivale en fleur printanière.

Anemone narcissiflora, anémone à fleurs de narcisse
Anemone narcissiflora, anémone à fleurs de narcisse

Anemone narcissiflora, anémone à fleurs de narcisse

J’aime beaucoup ce stachys, Stachys pradica, épiaire du mont Prada. Un épi dense de fleurs rose fuchsia, des feuilles crénelées laineuses sur les deux faces, une tige hérissée de longs poils. Il a été identifiée par le docteur Zantedeschi, (botaniste italien, 1773 – 1862)sur le Mont Prada près de Brescia. C'est l'ancienne bétoine hérissée.

Stachys pradica, épiaire du mont Prada
Stachys pradica, épiaire du mont Prada

Stachys pradica, épiaire du mont Prada

La prairie est parsemée de touffes gazonnantes de Dianthus pavonius, œillet œil de Paon, aux pétales rose carmin, au cœur délicatement bleuté.

Dianthus pavonius, œillet œil de Paon
Dianthus pavonius, œillet œil de Paon

Dianthus pavonius, œillet œil de Paon

Qu’il est craintif cet églantier pour se couvrir d’aiguillons nombreux, droits et inégaux, c’est Rosa pimpinellifolia ou Rosa spinosissima son nom officiel, le rosier pimprenelle, les feuilles des rameaux fleuris sont à 7-9 folioles petites, les fleurs sont blanches.

Rosa pimpinellifolia ou Rosa spinosissima, rosier pimprenelle
Rosa pimpinellifolia ou Rosa spinosissima, rosier pimprenelle

Rosa pimpinellifolia ou Rosa spinosissima, rosier pimprenelle

Sur une croupe herbeuse du col du Lautaret, nous avons rencontré l’armoise noirâtre, Artemisia atrata. Elle est sur la liste des espèces déterminantes ZNIEFF d'Auvergne - Rhône-Alpes.

Artemisia atrata, armoise noirâtre

Artemisia atrata, armoise noirâtre

Et puis une superbe campanule, grande, jusqu’à 60 cm, Campanula spicata, campanule en épis, aux fleurs d'un bleu foncé, sessiles en épi long et étroit, interrompu et feuillé à la base, occupant presque toute la tige.

Campanula spicata, campanule en épis
Campanula spicata, campanule en épis
Campanula spicata, campanule en épis

Campanula spicata, campanule en épis

Il fait chaud, c’est le moment du retour avec une pause pour se désaltérer au col du Lautaret. Demain est un autre jour.

                           

                                                                                            Christianne 

 à suivre...

Et voici les fiches résumant les caractéristiques de chacun des taxons du jour, fiches réalisées par André, une aide précieuse permettant des déterminations précises.

Balade sur les pentes d'Adret du col du Lautaret, II
Balade sur les pentes d'Adret du col du Lautaret, II
Balade sur les pentes d'Adret du col du Lautaret, II
Balade sur les pentes d'Adret du col du Lautaret, II

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Le Lautaret et le Jardin alpin du Lautaret (3)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Après les petits coussins des plantes de l’étage alpin, nous rencontrons quelques grands spécimens de l’étage subalpin  (1500  m à 2200 m).

Rhaponticum scariosum ssp scariosum, rhapontique scarieuse.

On l’appelait autrefois Stemmacantha rhapontica ssp Lamarckii. Flora Gallica l’a classée dans le genre Rhaponticum qui compte 26 espèces dans le monde, mais seulement 4 en France, elle peut mesurer jusqu’à 1,50 m. Notre groupe a rencontré en Vanoise, une de ces grandes rhapontiques.

Rhaponticum scariosum ssp scariosum, rhapontique scarieuse.
Rhaponticum scariosum ssp scariosum, rhapontique scarieuse.

Rhaponticum scariosum ssp scariosum, rhapontique scarieuse.

Une cousine d’Asie centrale est présente dans le jardin, Rhaponticum carthamoides, rhapontique faux carthame

Rhaponticum carthamoïdes, rhapontique faux carthame
Rhaponticum carthamoïdes, rhapontique faux carthame

Rhaponticum carthamoïdes, rhapontique faux carthame

Une autre géante est présente au jardin, elle peut mesurer jusqu’à 2 m. Celle-ci n’est pas une astéracée mais une caprifoliacée, c’est Cephalaria alpina, céphalaire des Alpes.

Notre groupe l’a rencontré dans le Chablais, au lac du Vallon et dans le massif des Aravis.

Cephalaria alpina, céphalaire des Alpes.
Cephalaria alpina, céphalaire des Alpes.

Cephalaria alpina, céphalaire des Alpes.

La balade se poursuit, nous montons jusqu’à la tufière, formée par des sources d’eau chargée en bicarbonates, qui précipitent sous forme de calcaire. Avec le temps, ce calcaire forme des roches qui prennent une couleur rouge en raison de la présence d’oxydes de fer.

Puis nous arrivons au kiosque qui nous offre un "panorama d’exception", pour employer une expression à la mode !!!!  

Oui c’est magnifique !

Le Lautaret et le Jardin alpin du Lautaret (3)

En continuant sur les petits sentiers, nous avons découvert les banquettes de plantes délicates, venues du monde entier.

Des banquettes surélevées (raised-beds)
Trois grandes banquettes ont été construites entre 2009 et 2012 à la place de l’ancienne pépinière pour permettre la culture de plantes de "culture difficile" qui nécessitent un fort drainage, un arrosage particulier, une protection hivernale. Les premières plantes ont été installées en 2012.

Installées à 1,50 m du sol environ sur ces « banquettes », ces plantes poussent dans ce qui semble être de la pouzzolane, en petits coussins de 20 à 30 cm de diamètre.

Quelques spécimens que j'ai trouvé particulièrement spectaculaires,

Azorella filamentosa, Patagonie

 

Azorella filamentosa, Patagonie
Azorella filamentosa, Patagonie

Azorella filamentosa, Patagonie

Helichrysum pagophilum, Afrique du Sud

Helichrysum pagophilum, Afrique du Sud

Helichrysum pagophilum, Afrique du Sud

Helichrysum milfordiae, Afrique du Sud

Helichrysum milfordiae, Afrique du Sud

Helichrysum milfordiae, Afrique du Sud

Plantago nivalis, Sierra Nevada en Espagne

Plantago nivalis, Sierra Nevada en Espagne

Plantago nivalis, Sierra Nevada en Espagne

Corydalis panda Lidén, Chine

Corydalis panda Lidén, Chine, découverte en 2007
Corydalis panda Lidén, Chine, découverte en 2007

Corydalis panda Lidén, Chine, découverte en 2007

Androsace globifera, Chine

Androsace globifera, Chine

Androsace globifera, Chine

Raimondi myconi, Pyrénées

Raimondi myconi, Pyrénées

Raimondi myconi, Pyrénées

Le Jardin du Lautaret est un jardin magique, objet des soins constants de tous ceux qui l’entretiennent. Lieu de recherche, de rencontres d’écrivains ou d’illustrateurs, il conjugue la science, l’art et la montagne, il fait le bonheur des visiteurs. J’espère que j’y retournerai un jour.

 

                                                                         Christianne

 

Les chalets laboratoires du Jardin Botanique du Lautaret

Les chalets laboratoires du Jardin Botanique du Lautaret

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Au Lautaret, le jardin Alpin suite...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Vue d'ensemble du jardin

Vue d'ensemble du jardin

Notre cheminement continue dans les allées du Jardin, elles suivent la topographie du lieu, les rocailles très minérales accueillent les plantes de petites tailles, armées pour supporter les conditions de vie particulièrement difficiles de l’étage alpin (au delà de 2000 m), leur habitat naturel.

Au Lautaret, le jardin Alpin suite...
Au Lautaret, le jardin Alpin suite...

De petits coussinets serrés, piquetés de fleurs aux couleurs vives. Ces coussinets retiennent l’humidité en été et protègent du froid en hiver.

Saponaria pulvinalis, saponaire en coussin, vient de Turquie.

Saponaria pulvinalis, saponaire en coussin

Saponaria pulvinalis, saponaire en coussin

Dianthus brevicaulis, je ne lui ai pas trouvé de nom vernaculaire, « œillet à tige courte » ? Endémique de Turquie.

Dianthus brevicaulis

Dianthus brevicaulis

Androsace lehmanniana, androsace de Lehmann, elle est originaire du Caucase.

Androsace lehmanniana, androsace de Lehmann
Androsace lehmanniana, androsace de Lehmann

Androsace lehmanniana, androsace de Lehmann

Le jardin est parcouru par de petits ruisseaux qu’on traverse sur des ponts de bois. Des massifs plus denses réservent de belles surprises.

Jardin du Lautaret

Jardin du Lautaret

Meconopsis grandis, pavot bleu de l’Himalaya.

Il est couvert de poils qui le protègent du froid et limitent la déshydratation en été. J’adore les coquelicots et leur rouge ponceau, vif, facile à peindre à l’aquarelle. Le pavot de l’Himalaya est plus sophistiqué, d’un bleu délicat, nuancé. Il a été décrit la première fois en 1886 par Pierre Jean Marie Delavay, grand botaniste et collecteur de plante en Chine. Pierre Jean Marie Delavay (1834-1895) est originaire des Gets (74) où un jardin botanique lui est consacré (je voulais le visiter cet été, malheureusement il était fermé).

Meconopsis grandis, pavot bleu de l’Himalaya.
Meconopsis grandis, pavot bleu de l’Himalaya.

Meconopsis grandis, pavot bleu de l’Himalaya.

Lamiophlomis rotata, lamier en rosette, blotti sous un massif de sauges géantes tous deux originaires de l’Himalaya. Il a rangé ses quatre feuilles bien comme il faut, en rosette !!

Lamiophlomis rotata, lamier en rosette

Lamiophlomis rotata, lamier en rosette

Des Ruisseaux drainent les zones humides du jardin et alimentent un petit lac, aménagé pour une « pause-contemplation » des montagnes alentour dont ….la Meije...

La Meije vue depuis le jardin botanique du Lautaret

La Meije vue depuis le jardin botanique du Lautaret

A suivre...

                                                                Christianne

Voici les fiches d'André pour vous aider à identifier deu

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