son jardin des Plantes, sa Grande galerie de l'évolution....
ses expositions......
et sa Galerie de Botanique, 18 rue Buffon 75005 Paris ??
En septembre, les botanistes de Gruffy ont visité le Museum d’Histoire Naturelle de Chambéry, guidés par les bénévoles passionnés de la capitale des Savoie, visite ô combien intéressante !
Le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris c’est beaucoup plus loin ! Mais au XXIème siècle, Internet nous permet de voyager sur la toile :
Voici l’adresse du site du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris :
Ce Muséum est un monde à lui tout seul et concerne le vivant et le non-vivant de la préhistoire à nos jours, le site est éloquent.
Lundi 23 décembre 2013, France Inter et la « tête au carré » lui ont consacré une heure d’émission, principalement axée sur un des plus grands herbiers du monde, abrité dans ses locaux et numérisé récemment !
La galerie botanique qui héberge cet herbier a été entièrement rénovée, quatre ans de travaux.
De plus, 8 Millions de spécimens ont été inventoriés, restaurés, reclassés et numérisés. Ils sont maintenant accéssibles aux chercheurs.
La grande galerie
Vous pouvez suivre la vidéo de cette aventure sur le site « Un déménagement c’est toute une histoire (chronique 1/40) – herbier 2.0 ».
Une « carpothèque » de la Galerie de Botanique, avant rénovation.
Découvrez les nouvelles installations
Les nouveaux classeurs
Vous pouvez même participer aux travaux de reclassement en devenant Herbonautes !
En effet, la numérisation des « parts » de l’herbier a produit plus de 6 millions d’images, mais maintenant il faut créer une base de données en recopiant les informations écrites sur les planches. Chacun peut contribuer !
Voici l’adresse directe du site les herbonautes, où tout vous sera expliqué mieux que je ne pourrais le faire :
Participez à une enquête ludique et collaborative ! Le site "Les herbonautes" fait appel à chaque citoyen, qu'il soit passionné de sciences naturelles, d'histoire, de géographie... Explorez ce...
Ils revoient leurs herbiers? Relisent leurs flores ? Classent leurs photos de l'été ? oui peut être mais aussi ..........
Ils échangent leurs meilleures recettes de cuisine !!
Profitez-en....
Petite révision tout de même :
Bavarois au café de Sylvie
Appareil à bavarois :
½ l de lait
6 feuilles de gélatine
6 jaunes d’œufs
200 g de sucre en poudre
20 cl de café fort
Crème Chantilly :
200 g de crème entière non épaisse
1 cas sucre glace
Mettre au froid le bol pour battre la crème fraiche.
Faire ramollir la gélatine dans l’eau froide.
Préparer l’appareil à bavarois :
Faire bouillir le lait, ajouter le café, laisser refroidir.
Faire blanchir les jaunes d’œufs et le sucre au fouet, verser le lait dans ce mélange en fouettant.
Remettre le tout dans la casserole sur feu doux, tourner avec la spatule, cela ne doit surtout pas bouillir. Quand le mélange nappe la spatule, poser le fond de la casserole dans de l’eau froide pour arrêter immédiatement la cuisson. (rmq : en cas de malheur, un coup de mixeur !)
Incorporer la gélatine égouttée dans la préparation au café chaude en tournant à la spatule.
Le refroidissement dure environ ½ h.
Pendant ce temps, fouetter fermement la Chantilly et ajouter le sucre glace.
Lorsque l’appareil à bavarois est refroidi, le mélanger délicatement à la Chantilly.
Le verser dans un moule (préalablemant saupoudré de sucre si démoulage difficile) et mettre au froid 3h minimum.
Gâteau à la crème de marron de Nicole
500 g de crème de marrons
2 oeufs
100 g sucre
100 g farine
100 g de beurre (ou 20 cl de crème liquide)
1 pincée de sel
½ paquet de levure
Mélanger la crème de marrons et les œufs au batteur jusqu’à obtenir un mélange mousseux
Ajouter la farine, la levure et le sel. Verser le beurre fondu ou la crème liquide. Remuer.
Verser la pâte dans un moule à cake beurré et fariné.
Enfourner 30 à 45 min à 180° (vérifier la cuisson à l’aide d’une lame de couteau)
Sablés aux amandes de Josette
Préparer une pâte sablée et l'étaler sur une moule à gâteau roulé si vous en avait un.
75gr beurre
80gr sucre
1c.à soupe de lait
1c.à soupe de miel
125gr amandes effilées.
Faire fondre le tout à feu doux. Enlever du feu et y ajouter les amandes.
Etaler le mélange sur la pâte et cuire au four 1/2h th 150°
Grissinis de Monique
150g de farine
100g de beurre
100g de gruyère râpé
1 c à soupe d'origan frais ou sec
1 œuf
1 c à soupe de fleur de sel
Mélangezrla farine et le beurre comme pour une pâte sablée.
Ajouter le fromage, l'oeuf entier, l'origan puis mélanger à la fourchette en ajoutant un peu d'eau si besoin.
Pétrir très légèrement à la main.
Former une boule.
Prélever des petits morceaux et les rouler dans les mains de façon à former des petits bâtonnets et les disposer sur une plaque.
Avec un pinceau, badigeonner à l'eau chaque bâtonnet et disposer un peu de fleur de sel sur chacun.
Cuire à 200° 10mn.
Tuiles aux amandes d'Hélène
90 grs. de beurr
150 grs de sucre glace
3 oeufs (blanc seulement)
75 grs. de farine
Pour 30 tuiles,
Dans un premier plat mettre les blancs – une pincée de sel – le sucre glace
Battre le tout 5 mn.
Dans un deuxième plat – mettre la farine et le beurre fondu
Battre le tout avec le batteur.
Ensuite, mélanger le contenu des deux plats pour obtenir un mélange homogène.
Disposer un papier cuisson sur la plaque du four –(9 tuiles par plaque). Etaler une petite cuillère de pâte, former les tuiles – Placer les amandes.
Mettre au four à 230° Plaque au milieu du four - Cuisson 5 mn.
Le bord des tuiles doit être coloré.
Les sortir en s’aidant d’une lame de couteau. Les placer les unes après les autres sur le rouleau à pâtisserie. (Réservé à celles qui ne craignent pas le chaud).
Dès qu’elles sont froides, les conserver dans une boîte métallique fermée, séparer les rangées de tuiles avec du sopalin, (afin qu’elles restent craquantes).
La plaque doit être froide pour la deuxième fournée.
Bon appétit mais si décidément vous préférez la botanique, consultez ce site :
Bibliographie ASTA GIACCOMETTI J.- 1969- Contribution à l'étude de la flore et de la végétation lichénique des massifs des Aiguilles- Rouges et du Mt-Blanc. Ann. Centre Univers. Savoie. Tome ...
Les frênes de nos campagnes seront-ils condamnés au même sort que l’orme, disparu à cause de la graphiose entre les années 1970 et 1990 ?
Ce coup-ci, le coupable est un champignon, Chalara fraxinea (alias, dans la littérature grand public, de « Hymenoscyphus pseudoalbidus, selon Kew), qui pénètre par les feuilles et gagne tout l’arbre dont le bois se nécrose et prend une teinte grise. Les jeunes sujets dépérissent très rapidement, les frênes plus âgés résistent un peu plus longtemps. Il a été détecté pour la 1ière fois en Pologne dans les années 1990. Les plants de frêne polonais n’ont pas fait l’objet d’une mise en quarantaine : le champignon se propage par anémochorie des spores, mais plus encore par la main de l’homme qui a continué d’importer des plants de Pologne. Vingt pays européens sont contaminés, la progression de Chalara fraxinea est de 150 km par an. Au Danemark, 90% des frênes ont disparu.
Signalée pour la 1ière fois en Haute-Saône, la chalarose prend en écharpe la France depuis Paris et sa région jusqu’en Isère, soit 29 départements. Un nouveau foyer s’est déclaré en Manche (50) en 2012 ! L’ONF a interdit la plantation de jeunes frênes.
La Grande-Bretagne, touchée elle aussi (février 2012) dans l’East Anglia et le Kent (importation de plants), a décidé d’interdire toute importation de plant, mais aussi de prendre « le taureau par les cornes »!!
Les scientifiques ont remarqué que 2% à 5% des frênes résistent à la maladie : il fallait savoir pourquoi et donc, ils se sont lancé dans l’étude des ADN des sujets concernés. Mais le séquençage et l’assemblage de leur ADN prennent beaucoup de temps ...et de moyens ! Les Britanniques font appel, en 2013, à la science citoyenne (ou « crowdsource » dans le texte), c'est-à-dire à la masse de concitoyens allant sur Internet, Facebook!
Les jeunes en particulier, sont invités à « jouer à un puzzle et sauver un frêne » ! Ce puzzle s’appelle « Fraxinus » et consiste à assembler et aligner des losanges de différentes couleurs selon un schéma donné, chaque losange représente un nucléotide de l’ADN. Une saine émulation est créée par le fait que chaque joueur peut améliorer le score de son voisin...
Tout le monde peut jouer :
aller sur Facebook et taper « Save the Ash tree » ou « Fraxinus », et qui sait, vous sauverez quelque(s) frêne(s!
Jean
Avancée de la chalarose, 2012
Quelques précisions sur cet arbre menacé de disparition
mais très commun dans nos régions tempérées d’Europe.
Fraxinus excelcior L., frêne commun, frêne élevé.
Famille des oléacées.
Doté d’une grande latitude dans sa tolérance écologique, le frêne est présent au bord de la mer, en montagne jusqu'à 1500 m mais aussi en plaine. Il préfère les terrains frais, en fond de vallées, et même si on le trouve sur une grande variété de sols, il montre une préférence pour les sols calcaires ou peu acides.
Fréquemment associé à d’autres espèces, au chêne pédonculé mais aussi à l’érable, au charme et à l’orme, dans les chênaies mixtes. En montagne, il se mêle au hêtre et au sapin.
Le frêne peut atteindre 35 mètres, son enracinement est très puissant. Il est facile à reconnaître en toutes saisons.
Jeune frêne, au printemps.
L’hiver, ses bourgeons opposés, d’un noir velouté sont caractéristiques et ses fruits secs, en longues grappes pendantes, persistent longtemps sur l’arbre, On dit qu’elles sont marcescentes.
Bourgeons et samares, en hiver.
Le frêne est dioïque. Il existe des frênes portant des fleurs mâles et d’autres portants des fleurs femelles. Mais il existe aussi des frênes hermaphrodites. Je n’ai rien trouvé de très précis à ce sujet sur les sites de botanique que j'ai consulté sur la toile.
La floraison a lieu en avril-mai dans l'hémisphère nord, longtemps avant les feuilles.
Si on observe bien les frênes au printemps, on s’aperçoit que les fleurs de ces grands arbres peuvent être très différentes, d’un arbre à l’autre. Les fleurs femelles sont-elles celles qui sont nues (sans enveloppes), insignifiantes, de couleur tirant sur le rouge ?
Fleurs femelles, mâles ou hermaphrodites ?????
Les feuilles opposées sont de grandes tailles (20 à 40 cm), glabres et vert-sombre.
Ce sont des feuilles composées à foliole terminale et à 5- 7 paires de folioles latérales. Le bord des folioles est denté et leur extrémité est aiguë. Les feuilles ont longtemps servi de fourrage à l’automne.
Feuilles composées pennées.
Les fruits sont des samares (akènes pourvu d’ailes membraneuses) longuement pétiolées, à ailes étroites échancrées à leur extrémité. Ils demeurent sur l’arbre souvent jusqu’au début du printemps.
Feuillage et samares en été.
L'écorse est grisâtre et jaunâtre à la base de l'arbre.
Ecorse.
C’est le meilleur bois d’œuvre, apprécié depuis l’antiquité pour sa résilience (élasticité, résistance aux chocs et vibrations). Ce fut longtemps le seul bois de tous les manches d’outils, des arcs et des lances, des avirons, de tous les types de brancards, des timons et des jougs, des skis etc.… L’ébénisterie en fait toujours usage.
L'impact de la chalarose sur le paysage pourrait être considérable, car il y a quinze fois plus de frênes qu'il n'y avait d'ormes dans les années 1970. C'est la cinquième essence en France après le chêne, le hêtre, le charme et le châtaignier. On en trouve partout, dans les forêts, les haies, les parcs, en ville dans les jardins.
La vie sexuelle de notre frêne élevé n'est pas simple. Il y a des frênes unisexués et des frênes hermaphrodites. Chez les hermaphrodites il y a des inflorescences unisexuées et des infloresc...
Dans sa deuxième lettre, Jean Jacques ROUSSEAU a présenté à sa chère cousine, les principaux caractères, des crucifères que nous appelons actuellement les brassicacées. Peu d’éléments sont à rajouter à la description de cette famille de végétaux faite par JJR.
Le terme crucifères résultait de la forme de la fleur (en croix), le terme Brassicacées fait référence au genre le plus représentatif de la famille, soit le genre Brassica.
On retrouve au sein de ce genre les divers choux, Brassica oleracea, le colza Brassica napus, les navets, Brassica rapa et beaucoup d’autres ….
Ce sont des plantes herbacées annuelles ou vivaces. Cette famille est relativement homogéne et facilement identifiable.
La Feuille :
Feuilles alternes, le plus souvent simples.
Feuilles de Lunaria rediviva, lunaire vivace :
Inflorescence :en grappe ou en corymbe.
La fleur souvent blanche ou jaune,
Calicecomposé de 4 sépales libres.
Corollecomposée de 4 pétales libres, en croix, alternes avec les sépales ; chaque pétale possède un ongleétroit
Onglets fins de deux pétales jaunes :
Androcée6 étamines, 4 longues, internes et 2 courtes, externes ; à de rares exceptions, on peut constater l’avortement de 2 étamines.
Sur la photo précédente, on voit bien les 6 étamines.
Gynécéeovaire supère comportant 2 carpelles soudés séparés par une fausse cloison.
Fruits
Fruits secs déhiscents, siliques ou silicules, s'ouvrant généralement par deux valves.
Les siliques sont des fruits qui sont quatre fois plus longs que larges.
Les silicules sont aussi larges que long donc beaucoup plus courts que les siliques.
Diverses siliques et silicules:
Silicules de Alysoides utriculata, alysson renflé :
Actuellement, la distinction entre silique et silicule n’a aucun intérêt dans la classification des brassicacées mais est très importante pour l’identification des plantes de cette famille.
JOANNY
PS : Une silicule fit la fortune des marchands de draps au moyen-âge, c'est celle d'Isatis tintoria, le pastel des teinturiers. Pour connaitre l'histoire d'Isatis, relisez l'article "le jardin de l'abbaye de Valloires", publié en mai 2011.
En Août, j'ai adopté la nouvelle version proposée par notre hébergeur « Over-blog », rude épreuve car toute la présentation et l'organisation de notre blog a changé. Je ne m’y retrouvais plus !
Quelques "bugs" de l’hébergeur plus tard et beaucoup de tâtonnements de ma part ensuite,me voilà plus à l'aise et il me semble être presque au point !
Merci de votre patience et merci de continuer à nous lire.
Nos amis Jean, Joanny et les autres nous font de superbes articles bien documentés et pleins d’humour. Nos photographes déploient tous leurs talents, nos botanistes grâce à nos intervenants, Sylvie en particulier, progressent de mois en mois.
« une reconnaissance des peuples andins qui ont préservé le quinoa
en tant que nourriture pour les générations présentes et futures,
grâce à leurs savoirs et pratiques traditionnelles
qui les font vivre en harmonie avec la Nature ».
voir Site officiel de la FAO
La conférence du FAO, Juin 2011, et le Résolution 66/221 de l’ONU, déc. 2011 – session 66 – apportèrent leur soutien et mirent en avant
ses qualités nutritionnelles exceptionnelles,
son adaptabilité à des conditions de culture très diverses, voire extrêmes,
son grand potentiel pour lutter contre la faim et la malnutrition dans le monde.
Femme dans un champs de Quinoa, (photo de Colette et Alain).
Il existe maintenant une bonne dizaine de variétés -ou cultivars-, différentes du « Quinoa Real » poussant autour du désert de sel d’UYUNI[1] et pour lequel l’Association Nationale des Producteurs de Quinoa (ANAPQUI) réclame l’obtention d’une appellation d’origine. Depuis le début la domestication, les peuples andins n’ont pas cessé de sélectionner les génotypes en fonction de l’utilisation et de l’environnement (conditions climatiques aussi) :
--le Chullpi pour les soupes,
--le Passankalla à griller,
--le Coytos pour la farine,
--le Reales pour la pissara,
--l’ Utusaya pour sa résistance à la salinité,
--le Wtulas et l’Achachinos pour leur résistance au froid,
--le Kcancollas pour sa résistance à la sécheresse,
--le Quellos (ou grain jaune) pour son rendement élevé,
--le Chewecas pour sa résistance à l’humidité excessive,
--l’Ayaras pour sa valeur nutritionnelle (acides aminés et protéines)
--le Ratuquis pour sa précocité
[1] Salar de UYUNI : grande lagune de Colombie S.O. de Potosi, Salinas (3658m alt.) : le plus vaste désert de sel au monde ! Fait partie du triangle du ‘lithium’ avec le Salar d’Atacama (Chili) et le Salar del Hombre Muerto (Argentine)
Femme recoltant le Quinoa (internet)
La Première Dame du Pérou, Mme Nadine Héredia Alarcon de Humala,
La Première Dame du Pérou, Mme Nadine Héredia Alarcon de Humala, Ambassadricespéciale de la FAO pour l’Année Internationale du Quinoa, a fait valoir combien le quinoa constitue « une solution viable et efficace pour la lutte contre la faimet la malnutrition » et a tenu à rappeler le « rôle fondamental des femmes agricultricesdans la production du quinoa » !
Or ceci n’est plus tout à fait vrai : si dans une agriculture de subsistance les femmes s’occupaient de petits lopins – escarpés le plus souvent-, produisaient la quantité suffisante au ménage et procédaient aux tâches pénibles de nettoyage de la graine (se débarrasser de l’enveloppe contenant la saponine), cela n’est plus possible pour les quantités astronomiques exportées par la Bolivie, le numéro 1 de l’exportation avec 26.000 tonnes en 2012, suivie de près par le Pérou.
Cultures au Pérou (photo de Colette et Alain)
L’envol du cours du quinoa qui a triplé sur ces 6 dernières années – dans les années 1970 le quintal se vendait 40 pesos (soit environ 3.8€) contre plus de 800 pesos maintenant– a transformé les petits paysans andins en ‘’agro businessmen’’ changeant la taille des surfaces cultivées en quinoa et les techniques de culture. Les prés réservés pour l’élevage (lamas) sont devenus champs de quinoa, soit plus de 104.000 ha en 2012, le double de 2005 !
Avec l’extension des surfaces est venue la mécanisation, avec ses tracteurs et sa charrue à disques. Finies les petites parcelles cultivées à la main ainsi que la mise en jachère qui est un frein à la production rapide et aux rentrées d’argent ! Réduit à la portion congrue, l’engrais naturel qu’était le fumier ! La monoculture du quinoa s’est faite aux dépens de l’élevage du lama et de la culture d’autres plantes vivrières.
Les rendements faibles à l’hectare ne sont pas -encore- imputables à l’épuisement du sol : les mauvaises conditions climatiques et un mauvais semis en sont sans doute la cause. Mais l’Etat Bolivien cherche à limiter l’emploi de produits chimiques et l’usage des tracteurs.
Au bord du lac TITICACA (photo de Catherine)
L’ANAPQUI recommande la reprise de la mise en jachère, et selon elle, une bonne fumure (celle des lamas ?) permettra de produire jusqu’à 30 quintaux / ha au lieu des 10 quintaux/ ha actuels.
La culture du quinoa est passée des mains des femmes à celles des hommes... avec tous les risques inhérents et pour l’environnement et pour les régimes financiers des agriculteurs. Des aides financières européennes et américaines viennent faciliter l’exportation du quinoa....
Homme recoltant le Quinoa (photo de Colette et Alain)
Etre paysans dans ces conditions peut rapporter gros !
Leurs revenus ont fortement augmenté dans ces pays réputés parmi les plus pauvres de l’hémisphère sud. D’aucuns ont pu faire construire une maison en ville, afin que les enfants puissent aller étudier et s’instruire. L’exode rural a été freiné, voire inversé çà et là ; les pauvres, ayant fui en ville dans l’espoir d’un mieux-être et se retrouvant dans les bidonvilles, ont tenté -pour certains- un retour au pays, créant par la même des tensions sociales au sein des villages.
Or un paradoxe bien embarrassant se présente : si les paysans ont gagné en amélioration de niveau de vie, bien des gens pauvres ne peuvent plus acheter de quinoa, car trop cher !
Quinoa cru et cuit
Paradoxalement le taux d’enfants souffrant de malnutrition chronique est monté dans leszones de culture du quinoa, même dans les coins reculés (exemple : Salinas de Garci, Mendoza, communauté sur les bords des plateaux salés au sud de la Bolivie).
« J’adore le quinoa, mais je ne peux plus en acheter maintenant », dit un marchand ambulant dans un bidonville sur les hauteurs de la capitale, La Paz (Bolivie).
La consommation bolivienne de cet aliment de base a baissé de 34% dans les 5 dernières années, selon le Ministre de l’Agriculture, et moins de boliviens tirent profit des bienfaits nutritionnels du quinoa.
Péruvienne (photo de Catherine)
Les organismes officiels et les nutritionnistes boliviens se hâtent de trouver des solutions .... A cela s’ajoutent des changements dans les habitudes alimentaires qui font préférer, parmi les jeunes générations, les produits pré-cuisinés industriels, le pain blanc à la farine grillé de quinoa, et horreur suprême, le coca-cola à la boisson traditionnelle à base d’eau, de sucre et de farine grillée de quinoa !
Le riz a remplacé le quinoa dans la consommation quotidienne, car devenu de prix plus abordable que le quinoa. Mais le monde sera –peut-être- sauvé de malnutrition grâce au quinoa, ce qui vaut bien le sacrifice de quelques milliers d’andins...
Culture au Pérou (photo de Catherine).
De voir les Andins se détourner du quinoa, dans le berceau même de sa naissance et de sa culture, inquiète (sic !) certains des grands importateurs américains.
« C’est quelque peu décourageant de voir cela, mais cela fait partie de la vie et des affaires », dit David Schnorr, Président de la Société (import) Quinoa, L.A, une des plus grandes sociétés importatrices de quinoa américaines, travaillant avec les producteurs boliviens depuis les années 1980. En fait il s’inquiète plus de la montée des prix, aux USA même: « à 5$ la boite, tout le monde ne peut pas se le payer » !
En Bolivie, le kilo de quinoa, au supermarché, coûte 4 fois plus cher qu’un kilo de riz, ou un kilo de nouilles, moins bien nourrissantes.
Le Président Morales prévoyait en 2011 un programme de prêts de 10 millions de dollars pour que les producteurs fassent ‘’du quinoa bio ‘’, mais les autorités sanitaires prévoient d’inclure du quinoa dans les colis alimentaires pour femmes enceintes et allaitantes. Enfin, le quinoa sera servi au petit déjeuner des écoles et des armées !
Oh ironie, bien des siècles auparavant, les Incas, déjà, faisaient du quinoa à leurs soldats........
JEAN
Zones Quinoa en Amérique du Sud (Internet 2013)
Sources :
Site officiel de l’Année International du Quinoa / Wikipedia / Site de la NASA et Quinoa
Article dans le Monde du 13.03.2013 par Chrystelle Barbier
Article dans le New York Times du 19.03.2011 par Simon Romero et Sara Shahriari
L'Année internationale du quinoa Le quinoa peut jouer un rôle important pour éliminer la faim, la malnutrition et la pauvreté, a déclaré M. José Graziano da Silva, Directeur général de la ...
Zoom sur l'organisation Date de création : 1981 Nombre de membres : 1260 Culture : Quinoa Surface moyenne cultivée : 1 ha Projets financés : centre de transformation, programmes d'éducation ...
Voici la rivière.......... de Vergerettes annuelles qui "coule" près de chez Jean.
Suite de l’excellent article de Jean
(avec photos car je crois avoir résolu cette difficulté-là !)
Il existe d’autres espèces voisines d’Erigéron aux USA et au Canada, différentes par la forme des feuilles ( E. pulchellus, canadensis, strigosus).
Erigeron annuus pousse spontanément à l’Est des Rocheuses et a été introduite dans le reste des états américains (sauf 5). D’où son nom vernaculaire américain
Eastern daisy flea-bane : eastern (de l’est) daisy : nom générique ,communément traduit par marguerite ( qui reste dans ce cas un abus de langage) et flea-bane : le fléau despuces ! Cela nous renvoie à une vieille croyance et pratique des premiers colons : E. annuus repousserait -une fois séchée- puces et autres parasites : ils en bourraient leurs matelas, en accrochaient des brassées dans leurs cabanes, la mélangeaient à la paille répandue sur le sol pour se protéger de l’humidité et du froid. (dans www.theHavens).
Achillée millefeuille Aigremoine Ail des ours Ail des vignes Airelle des marais Alchémille des Alpes Alchémille vulgaire Alliaire Amaranthe queue de renard Amaranthe réfléchie Amélanchier Ang...
Plus intrigante, étrange est l’usage qui en est fait en infusion et autres utilisations « culinaires » : recettes que j’ai trouvées in www.yeann.hue.free.fr/vergerette. (voir lien ci dessus)
Les jeunes feuilles sont cuites en légumes, ou cuites en tempura assaisonnées de sésame ! Si cette recette semble contemporaine, son utilisation en infusion ou décoction renvoie à un vieux livre de médecine d’un certain Nicholas Culpepper, botaniste- herboriste, ‘physicien( docteur) et astrologue anglais – 1616 – 1654 :
« Complete herbal and english physician » , ‘wherein several hundred herbs, with a display of their medicinal and occult properties are physically applied to the cure of all disorders incident to mankind ‘’ (publié en 1813, Belsem)
(“Le Parfait Thérapeute herboriste anglais” – « où il est décrit plusieurs centaines de plantes médicinales et leurs propriétés médicinales et occultes, utilisées pour soigner tous les maux dont souffre l’humanité »)
“ The juice makes an excellent pectoral tonic, although unpleasant to take. The decoction or infusion may be sweetened and used with success in consumptive cases” . .. “Flea-bane is used a a diuretic as well as a treatment for diarrhea, kidney stones, and as a treatment for bleeding in the lungs and colon.”
(« Le jus fait un excellent tonic pectoral, bien que désagréable à prendre. La décoction ou l’ infusion peut être sucrée et utilisée avec succès dans des cas de consumption (tuberculose)..... Le « fléau des puces » est employé en tant que diurétique, et tout aussi bien comme traitement de la diarrhée, de la gravelle (lithiase rénale), et de saignement pulmonaire et colorectale »).
Or figurez-vous, que mes sympathiques voisins, originaires d’un département bien plus tropical que le nôtre, raffolent d’une petite tisane à base d’Erigeron annuus ; ils en faisaient déjà dans leur Réunion natale, pratique qui est aussi celle d’autres membres de leur famille, qui font des réserves de cette plante ne poussant pas apparemment dans le département des Alpes maritimes. Je pense que d’autres ingrédients viennent compléter ce breuvage mais pas nécessairement... (je n’ai pas encore goûté !!). Je pensais au départ à une confusion possible –quoique un peu grossière- avec une matricaire, Matricaria recutita (réceptacle creux sans paillettes), ou Matricaria inodora /ou perforata (anciennement Tripleurospermum perforatum : réceptacle plein sans paillettes) ; ces dernières ne poussent pas spontanément dans mon coin. La lecture de Culpeper m’a fait réviser mes a priori et a semé quelques doutes. Pourtant dans la conversation, à propos de Erigeron annuus, le mot de ‘camomille’ leur vient automatiquement à la bouche ! Que croire ? L’imbroglio persiste ! J’ai gardé les photos de la matricaire inodore pour faire la comparaison avec la vergerette.
Chez nous Matricaria inodora est -était ?- vendue pour ses propriétés anti- inflammatoires (règles douloureuses et migraines) et d’éventuelles vertus digestives (tisane de camomille de nos mères-grand!)
Notons que la plante sèche d’Anthemis cotula (camomille puante), en poudre, était déposée comme insectifuge dans les habitations (dans Bulletin SHNS n° 381, Sylvie Serve). Voilà qui nous ramène vers les Amériques !
Quant à Leucanthemum vulgare agg. (Ox-eye daisy := œil de bœuf, sans doute à cause de la taille de sa partie jaune), elle est d’abord introduite dans les jardins comme fleur ornementale. Venue d’Europe et des zones tempérées d’Asie, elle a été introduite en Amérique du Nord par les colons européens à des fins ornementales, un prêté pour un rendu !
Elle est considérée comme invasive dans certaines parties des USA, Canada, Australie, Nouvelle Zélande, car difficile à éradiquer à cause des rhizomes- le bétail ne la mange pas(1). De plus, elle est l’hôte de plusieurs maladies virales affectant les récoltes. (compte rendu de Montana State University " Category 1 noxious weed " : invasive classée n° 1 !) sur www.co.yellostone.mt.gov/.../g/..../oxeye-daisy pdf))(voir lien ci-dessus)
(1) : déjà Linné avait observé que les vaches et les cochons ne mangeaient pas les marguerites, alors que les chevaux, les chèvres et les moutons le faisaient ! La plante, jusqu’aux bractées, est imprégnée d’un jus âcre néfaste aux insectes, ce qui ne serait pas appétissant dans : www.botannical.com / a Modern herbal by Mrs M Grieve. (voir lien ci-dessous)
(note à nos chers lecteurs : over.blog ne veut pas de photos aujourd'hui!!!)
*« Par définition, sont considérées comme plantes exotiques invasives, toutes espèces qui par leur prolifération dans des milieux naturels ou semi-naturels, y produisent des changements significatifs de composition, de structure et/ ou de fonctionnement des écosystèmes. »
Pourquoi Erigéron, terme formé de 2 mots grecs ?
« eri » précoce, jeune et « geron » vieillard, ce qui serait une allusion à sa floraison printanière et aussi à sa capacité plus tard dans la saison (fin de l’été) à produire des akènes plumeteuses tout en continuant à former de nouveaux capitules ??
Vu le peuplement dense de cette astéracée radiée venue d’Amérique du Nord – 3 à 5 m de large sur 200m de longueur – sans rien laisser pousser d’autre, la réponse semblerait évidente !
Profitant des travaux de viabilisation d’un lotissement en cours de construction, et surtout ceux de rectification et enrochement d’un « ruisselet » qui traverse le susdit lotissement, il y a deux ans, Erigeron annuus ssp annuus s’est installée et bien installée ! Le sol de texture argileuse, riche en nutriments et matière organique (c’est un ancien pacage), au pH de toute évidence basique (E. annuus n’aime pas les sols acides), ainsi qu’une bonne exposition ensoleillée toute la journée lui conviennent parfaitement. Espèce rudérale pour certains, elle est aussi considérée espèce pionnière colonisatrice en concurrence avec d’autres espèces, « pouvant parfois former des populations mono spécifiques » : c’est bien le cas ici !!
Certes, comme ailleurs le long des routes, dans des prairies et jachères, elle formait -il y a peu- des touffes çà et là dans l’ancien pacage, avec d’autres ‘’colocataires’’ (si je puis dire !) : Dipsacusfullonum, Hypericum sp., (quelques rares sujets de Hypericum essaient de subsister sous le couvert imposant – 130cm de haut- d’Erigeron), Circium, et près du cours d’eau, Epilobium, Aruncusdioicus (qui ont émigré prudemment en aval !) Filipendula ulmaria, et un peu plus çà l’écart, à Sonchus asper, et Sonchus arvensis. Il ne reste plus rien de tout cela !
Fleur de l’étage collinéen, elle aime le plein soleil (thérophyte et hémicryptophyte) et sa dissémination est anémochore (graines dispersées par le vent). Mais la soudaineté de sa présence en une telle densité ne peut s’expliquer par la seule anémochorie ! Il faut revenir deux ans en arrière et aux travaux nécessitant l’emploi de gros engins chenillés : l’homme une fois encore, a contribué à sa propagation – vue la taille –minuscule !- des pappus d’Erigeron, il devait y en avoir des milliers d’akènes coincés dans les chenillettes !
Elle est diversement répertoriée dans les départements français – assez rare dans les Htes Alpes, elle est déjà bien présente dans les départements plus septentrionaux, Meurthe et Moselle, Moselle, Meuse etc.) et je passe sur la situation chez nos voisins belges et hollandais !
tige, rameuse dans le haut, atteint de 30cm à plus de 100cm de haut, avec des poils étalés épars à denses.
feuilles vert clair velues sur les 2 faces et lancéolées, brièvement pétiolées ou sessiles dans la partie supérieure de la plante, sont alternes et assez grandes (3-4cm de long).
inflorescence en corymbe lâche comporte des capitules de 1 à 2cm : sur le pourtour, fleurs ligulées étalées, larges de 0,5mm égales au moins au diamètre du centre, elles sont de couleur blanche ou lilas (des spécimens rose ou lavande pâle ne sont pas rares, ces variations de pigmentation restent inexpliquées – minéraux dans le sol, génétique, ou autre facteur ? L’observation laisserait à penser que les individus ainsi colorés pousseraient plus souvent dans des milieux plus ombragés.
A ce propos, Hilton-Pond Center for Piedmont Natural History, York Sth Carolina (www.hiltonpond.org) rappelle que le nombre des ligules extérieures (de 40 à 100) ne manquerait pas de dépiter le jeune amoureux la méprenant pour une marguerite (Ox-eye daisy), cherchant à prédire l’avenir de ses amours car il serait condamné à une tâche bien longue et fort délicate à cause de l’étroitesse des liguliflores : suspense interminable , même si la comptine est plus expéditive qu ‘en français
« she loves me, she loves me not ».
Les tubuliflores du centre sont jaunes, ce qui lui donne -pour le regard distrait et peu inquisiteur – une ressemblance avec d’autres astéracées : Leucanthemum sp. ou Matricaria sp. ! Mais la différence de taille saute aux yeux (sans parler des feuilles tout à fait différentes!)
Si les liguliflores blanches extérieures sont stériles et ne servent qu’à attirer les insectes vers les « fleurs » (jaunes) du centre riches en nectar et pollen, Erigeron est réputée hermaphrodite et la pollinisation croisée n’est pas vitale.
Annuelle, comme son nom l’indique, elle peut dans des conditions climatiques très tempérées avec des hivers doux, former à l’automne une rosette de feuilles qui au printemps suivant donnera tige et floraison.
Post-scriptum :
Certaines vergerettes (erigeron aurantiacus, e. aureus, e.eatonii, e.speciosus-Stenactis speciosa) sont cultivées pour l’ornementation ; ainsi trouve-t-on aurantiacus (liguliflores orange vif avec disque jaune) et speciosus... (pourtour bleu lilas, avec disque jaune) dans le catalogue Clause.
In « Alain Baraton, Savoir faire du bon jardinier/ La Maison Rustique » : Erigeron karvinskianus –je cite : « les petites marguerites blanches à cœur jaune de l’érigéron fleurissent toute la saison, son feuillage est légèrement duveteux ! » -je vous laisse apprécier le vocabulaire.....mais c’est aussi vrai pour le mot « daisy » qui désigne en anglais un certain nombre d’astéracées du modèle de l’humble pâquerette (Bellis perennis)! Soyons indulgents !!