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En montant à l'Iseran, III.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La montée continue, le panorama s’élargit et une vue exceptionnelle sur quelques glaciers de Haute Maurienne s’offre à nous, à gauche ce sont les glaciers du Vallonnet.

Panoramique vallée de Haute Maurienne

Panoramique vallée de Haute Maurienne

 à gauche ce sont les glaciers du Vallonnet, photo Nicole

à gauche ce sont les glaciers du Vallonnet, photo Nicole

Puis après une zone de gros rochers, le sentier débouche sur un vaste plateau avec le Plan des Eaux (2 688 m). Nous ne sommes pas seuls !

Voici quelques vedettes des lieux !

Tout d’abord  la campanule du Mont Cenis, Campanula cenisia, aux tiges très courtes, aux fleurs solitaires et brièvement pédonculées. Les calices sont bleu vif et pubescents.

  la campanule du Mont Cenis, Campanula cenisia, photo de Nicole

la campanule du Mont Cenis, Campanula cenisia, photo de Nicole

  la campanule du Mont Cenis, Campanula cenisia, photo d'André

la campanule du Mont Cenis, Campanula cenisia, photo d'André

La saussurée des Alpes, Saussurea alpina, une asteracée aux capitules brièvement pédonculés en petit corymbe et aux involucres denses, ovoïdes, à folioles pubescentes lancéolées. Fleurs rouge violette, mais nous n'avons vu que les boutons.

saussurée des Alpes, Saussurea alpina,
saussurée des Alpes, Saussurea alpina,

saussurée des Alpes, Saussurea alpina,

Encore une caractéristique des plantes d’altitude :

  • la pilosité qui protège la plante des basses températures et forme un « écran » qui limite la déshydratation et réfléchit une partie du rayonnement solaire intense en haute montagne.
  • la couleur intense, en particulier les pigments anthocyaniques qui confèrent aux tissus des couleurs violettes ou bleues.
En montant à l'Iseran, III.

Nous l’avons rencontré tous les jours en Maurienne et je ne l’ai pas encore citée, portant c’est une des célébrités des Alpes (surtout en Suisse).

Ma grand-mère en avait plusieurs, séchées, dans ses livres et ces petites fleurs duveteuses, au nom étrange me faisaient rêver !

L'edelweiss n'était pas encore protégé.

Il s’agit de l'edelweiss, Leontopodium nivale subsp. alpinum, ou Leontopodium alpinum, pied-de-lion, gnaphale à pied de lion, étoile d'argent ou encore étoile des glaciers. Son nom vient de l’allemand edel, « noble », et weiß, « blanc ».

Tout est feutré chez lui (edelweiss est un nom masculin), les feuilles et les fleurs composées d’une inflorescence caractéristique faite d'un assemblage de 5 à 6 petits capitules jaunes.

Edelweiss, Leontopodium nivale subsp. alpinum, ou Leontopodium alpinum,
Edelweiss, Leontopodium nivale subsp. alpinum, ou Leontopodium alpinum,

Edelweiss, Leontopodium nivale subsp. alpinum, ou Leontopodium alpinum,

A suivre ...

                                                       Christianne

PS : Nous ne sommes pas seuls !

 

Marmotta marmotta, la marmotte, photo d'André

Marmotta marmotta, la marmotte, photo d'André

voir aussi l'article de Josette de 2013

Publié dans Flore

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En montant au col de l'Iseran, II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le chemin grimpe le long de la pente herbeuse, nous sommes à 2400 m environ, à l’étage alpin.

Voici un jonc très élégant qui pousse sur les sols acides de haute altitude, une chance pour nous, il est en fleur, remarquables les fleurs ! C’est le jonc de Jacquin, Juncus jacquinii, aux tiges grêles dressées et nues, regroupées en touffes. Elles se transforment en une feuille bractéale dans le tiers supérieur à partir de l’inflorescence.

 jonc de Jacquin, Juncus jacquinii

jonc de Jacquin, Juncus jacquinii

L'inflorescence est constituée de 5 à 12 fleurs noires et luisantes. Des étamines à anthères jaune soufre et des stigmates roses enchantent l’œil, à condition de regarder attentivement ce jonc en fleur.

 jonc de Jacquin, Juncus jacquinii, photo de Josette

jonc de Jacquin, Juncus jacquinii, photo de Josette

Le jonc de Jacquin voisine avec une Astéracées d’altitude, le Doronic à grandes fleurs, Doronicum grandiflorum. De 15 à 50 cm de hauteur, ses tiges sont glanduleuses, très feuillées en bas, les feuilles sont ovales à bords dentelés, disposées en rosettes ou alternées. Les fleurs sont jaunes, en gros capitules solitaires (environ 5 cm de diamètre).

Doronic à grandes fleurs, Doronicum grandiflorum, photos d'André
Doronic à grandes fleurs, Doronicum grandiflorum, photos d'André

Doronic à grandes fleurs, Doronicum grandiflorum, photos d'André

De jolis coussins denses de silènes acaules, Silene acaulis, démontrent une fois de plus les capacités de survies des plantes d’altitudes : ces coussins sont un piège à chaleur et limitent les pertes d’eau. Rosettes denses de feuilles courtes, fleurs roses solitaires, sur tiges très courtes

silènes acaules, Silene acaulis, photos d'André

silènes acaules, Silene acaulis, photos d'André

Rosettes denses de feuilles courtes, fleurs roses solitaires, sur tiges très courtes

silènes acaules, Silene acaulis, photos d'André

silènes acaules, Silene acaulis, photos d'André

A suivre....

                                                                                     Christianne

Une belle prairie d'altitude, photo d'André

Une belle prairie d'altitude, photo d'André

Publié dans Flore

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En montant au col de l'Iseran,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Dernière sortie de notre séjour, nous partons à l’assaut de l’Iseran, 2 764 m !

C’est la route vers la Tarentaise et Val d’Isère. Ce col est le plus haut col routier de toutes les Alpes. Il était déjà emprunté dès le XVII e siècle pour acheminer les fromages du Beaufortin vers le Piémont, via le col du Mont Cenis.

Carte routière du col de l'Iseran

Carte routière du col de l'Iseran

Commencée en 1929, cette route fut inaugurée par le président de la République Albert Lebrun le 10 juillet 1937.  Elle est fermée  en hiver et imbriquée durant cette saison au milieu des pistes de ski de Val d'Isère. Ce col est devenu un haut lieu du Tour de France cycliste, il est classé hors-catégorie. Il est également inclus dans le parc national de la Vanoise.

L'Iseran, le plus haut col routier des Alpes Françaises

L'Iseran, le plus haut col routier des Alpes Françaises

Après avoir longé la rive droite de l’Arc, nous commençons l’ascension à Bonneval sur Arc (1738 m) et n’effectueront pas les 13,5 km d’ascension (1000 m de dénivelée !). Certaines portions de route ont une pente qui avoisine les 9 %. Nous  franchissons le torrent de la Lenta et nous nous arrêterons au pont de l’Ouliette ou l'Ougliette.

Nous commençons notre ascension pédestre sur le chemin du plan des Eaux, un sentier balcon d’où la vue est exceptionnelle sur les sommets et glaciers de la Haute Maurienne, mais également sur la vallée. Et déjà nous rencontrons de merveilleuses plantes d'altitude.

Sentier du plan des Eaux, sentier balcon d’où la vue est exceptionnelle sur les sommets et glaciers de la Haute Maurienne.

Sentier du plan des Eaux, sentier balcon d’où la vue est exceptionnelle sur les sommets et glaciers de la Haute Maurienne.

Voici deux achillées, des astéracées. Le genre achillée, plantes herbacées vivaces à feuilles alaternes, du latin achillea, lui-même emprunté au grec akhileios, herbe d’Achille. Celui-ci ayant blessé accidentellement, avec son arme, son ami Télèphe, il le guérit à l'aide de l'achillée. Le genre achillée comprend de nombreuses espèces, celles-ci sont montagnardes.

Achillea nana l’achillée naine, plante très parfumée à odeur de musc qui persiste longtemps, elle contient une substance aromatique utilisée dans la composition de maintes liqueurs et comme succédané des génépis. D’où l’un de ses noms vernaculaires de Génépi bâtard.

Achillea nana l’achillée naine,

Achillea nana l’achillée naine,

Bien adaptée à l’altitude avec ses feuilles duveteuses grisâtres et ses capitules blanc cassé

Achillea nana l’achillée naine,

Achillea nana l’achillée naine,

Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée. Cette achillée se reconnaît parfaitement à ses feuilles entières, dentées, non velues et perforées d’une multitude de petits trous, ce qui lui vaut son nom «herbe rompue »... 

Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée, photos de Josette
Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée, photos de Josette

Achillea erba-rotta, achillée à feuilles simples ou achillée herbe trouée, photos de Josette

A suivre............

                               Christianne

Le vallon de la Lenta

Le vallon de la Lenta

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Le 21 mars, c'est le printemps ! ! !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

C‘est écrit sur le calendrier. De l'ancien français prins, premier, et de temps. Il commence le jour de l'équinoxe de printemps (enfait, entre le 19 et le 21 mars).

Pour moi cela évoque fonte des neiges, renouveau, bourgeons, température douce…

Et pour vous ?  C’est pareil ! et bien il va falloir attendre un peu !

On a quand même rencontré dans un joli sous-bois, des scilles, Scillia bifolia et ses deux feuilles cuculées,

Scilla bifolia
Scilla bifolia

Scilla bifolia

quelques pulmonaires... Pulmonaria sp

Pulmonaria sp
Pulmonaria sp

Pulmonaria sp

et  Narcissus pseudonarcissus, devenu dans Flora Gallica Narcissus jonquilla,

autrement dit ...... une jonquille !!!

 Narcissus pseudonarcissus, devenu dans Flora Gallica Narcissus jonquilla

Narcissus pseudonarcissus, devenu dans Flora Gallica Narcissus jonquilla

Le printemps arrive.....

                                                                  Christianne

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De Bonneval à l'Ecot, arrivée à l'Ecot...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici le hameau de l’Écot bâti sur un replat du terrain, on met du temps à le distinguer tant ce hameau se confond avec le paysage rocheux alentour. Nous l’atteignons en traversant l’Arc.

L'Ecot, photo d'André

L'Ecot, photo d'André

Sur les rochers voici l’épilobe des moraines, Epilobium fleischeri, famille des Onagracées.

C’est mon épilobe préférée, elle n’est pas rare, elle s’épanouit sur les amoncellements de cailloux et de roches qu’on appelle « moraines » et que les glaciers abandonnent en fondant. Elle est munie de racines souterraines puissantes, capables de capter l’eau enfouie sous les rochers, de stolons, de tiges couchées ascendantes, c’est une plante très robuste qui ne dépasse pas 60 cm. Ses nombreuses fleurs rose vif à quatre pétales et quatre sépales fuchsia foncé égaient les espaces pierreux.

Epilobium fleischeri, épilobe des moraines
Epilobium fleischeri, épilobe des moraines
Epilobium fleischeri, épilobe des moraines

Epilobium fleischeri, épilobe des moraines

Petit rappel : les fleurs des épilobes s’épanouissent au sommet d’un très long ovaire infère, les fruits sont des capsules allongées, tétragones, à quatre loges et quatre valves et qui s’ouvrent de haut en bas. Les graines nombreuses sont surmontées d’aigrettes soyeuses que le vent disperse en automne.

Epilobium angustifolium, épilobe à feuilles étroites, photo de Jacques

Epilobium angustifolium, épilobe à feuilles étroites, photo de Jacques

Et nous découvrons  la chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle, et, en contrebas, les maisons de pierre, couvertes de lauzes et serrées autour de la ruelle centrale.  Le panorama est grandiose sur les sommets alentours : Signal de Méan Martin, la pointe des Buffettes, la Levanna occidentale ….

L'Ecot, chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle

L'Ecot, chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle

La ruelle de l'Ecot, photo d'André

La ruelle de l'Ecot, photo d'André

Un gros massif de buplèvre nous attend. C’est Bupleurum stellatum buplèvre étoilé, plante vert glauque des rochers et pelouses des hautes montagnes. Cette Apiacée est caractérisée par des involucelles concaves, à folioles longuement soudées, à 5-10 lobes courts, mucronulés, formant une coupe autour de l’ombellule.

De Bonneval à l'Ecot, arrivée à l'Ecot...
Bupleurum stellatum, buplèvre étoilé, photos de Josette
Bupleurum stellatum, buplèvre étoilé, photos de Josette

Bupleurum stellatum, buplèvre étoilé, photos de Josette

Le chemin redescend et nous traversons le canyon de l’Arc et ses marmites pittoresques au pont de la Lama, (pont romain ?) pour rejoindre la route carrossable vers Bonneval.

Le pont de la Lama et l'Arc, photos de Nicole
Le pont de la Lama et l'Arc, photos de Nicole

Le pont de la Lama et l'Arc, photos de Nicole

Le long du chemin, rencontre avec une dernière plante qu’on ne trouve qu’en montagne, une raiponce violet foncé presque noire.

Cette couleur profonde n’a pas interpellé les botanistes puisqu’ils l'ont baptisée raiponce…. ovale, Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri. C’est une campanulacée.

Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri, raiponce ovale
Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri, raiponce ovale

Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri, raiponce ovale

Petit rappel : quelques caractéristiques des campanulacées, fleur en roue, en cloche ou en entonnoir, corolle à 5 pétales d’abord soudées, s’ouvrant de bas en haut, 5 étamines indépendantes de la corolle. Les fleurs sont disposées en épis, en grappe ou en tête globuleuse.

Phyteuma orbiculare, raiponce orbiculaire, photo de nicoel

Phyteuma orbiculare, raiponce orbiculaire, photo de nicoel

à suivre.................

                                          Christianne

Photo d'André

Photo d'André

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De Bonneval à l'Ecot, III

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous rejoignons le sentier des Alouettes qui nous réserve d’autres surprises. Deux pédiculaires, différentes de celles rencontrées au col du Petit Mont Cenis.

 

Petit rappel : le nom Pédiculaire est une francisation de Pedicularis qui désignait en latin une plante employée contre les poux, herba pedicularis (Pediculus ; pou en latin). De la famille des Orobanchacées selon la classification APG III, ce genre comprend 982 espèces dans le monde !!!

Voici la pédiculaire locale, Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis. Elle possède une inflorescence courte mais compacte. De belles fleurs roses dont la lèvre supérieure est prolongée en long bec linéaire. Les calices sont très laineux. 

Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis, photos d'André
Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis, photos d'André

Pedicularis cenisia, la pédiculaire du Mont Cenis, photos d'André

Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, la pédiculaire des pâturages de haute montagne. Inflorescence pauciflore, fleurs pédicellées, à lèvres supérieures à long bec, grêle et tronqué.

Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, photos de Josette
Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, photos de Josette

Pedicularis kerneri, la pédiculaire de Kerner, photos de Josette

Nous franchissons le ruisseau du Vallonet et voici deux jolies saxifrages.

Petit rappel : Les Saxifrages, passe-pierre ou perce-pierre, sont des plantes herbacées vivaces de la famille des Saxifragacées appartenant au genre Saxifraga, 440 espèces répertoriées. Le mot saxifrage vient du latin saxifraga, composé de saxum, le rocher et frangere, briser. Ces plantes rupicoles sont en effet connues pour leur capacité à s'installer dans des fissures de rochers.

Nous nous arrêtons près d’une petite zone humide où s’épanouit une jolie saxifrage d’altitude Micranthes stellaris autrefois Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée. Celle-ci aime les bords de ruisseaux en montagne. Fleurs blanches dont chaque pétale porte deux points jaunes. Rosette basale de feuilles dentées. Une tige très fine sans feuille.

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Christianne

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Christianne

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Josatte.

Micranthes stellaris ou Saxifraga stellaris, la saxifrage étoilée, photo de Josatte.

Et voici Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, très fréquente à l’étage montagnard. Rosette de feuilles denticulées et bordées de pores à sécrétion calcaire.

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule

Fleurs blanchâtres parfois ponctuées de rouge, en corymbe sur une tige

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, photos de Josette
Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, photos de Josette

Saxifraga paniculata, la saxifrage en panicule, photos de Josette

Et voici le hameau de l’Ecot....

                                                  à suivre....

                                                                Christianne

De Bonneval à l'Ecot, III

Publié dans Flore

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De Bonneval à l'Ecot, quelques saules...nains !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous poursuivons notre route sur ce sentier qui domine maintenant le village neuf de Bonneval, Tralenta.  

Tralenta, village neuf de Bonneval.

Tralenta, village neuf de Bonneval.

Pour s’adapter aux conditions rigoureuses, froid, vent, manque de nutriment, les plantes,en montagne, même les arbres, réduisent leur taille et se plaquent sur le sol. Les saules nains ont bien réussi leur adaptation !

Voici tout d'abord le saule réticulé, Salix reticulata. C'est le plus grand. Il atteint 8 cm de hauteur, mais les rameaux bien exposés peuvent monter à 20 cm de haut et former des réseaux ouverts avec des branches poussant sur des racines souterraines. Les brindilles sont légèrement velues d'abord, puis chauves et sombres, brun rougeâtre ensuite.

Les feuilles font 1,2 à 5 cm de long et 1 à 3,5 cm de largeur, leur face supérieure est gaufrée.

Le saule réticulé, Salix reticulata, photos d'André
Le saule réticulé, Salix reticulata, photos d'André
Le saule réticulé, Salix reticulata, photos d'André

Le saule réticulé, Salix reticulata, photos d'André

Le saule herbacé, Salix herbacea, il ne dépasse pas 10 cm de hauteur.  Ses feuilles mesurent entre 0.6 et 2 cm de long et sont pétiolulées, ovales, obtuses ou émarginées, denticulées, minces, glabres, vertes, luisantes. 
Les chatons tardifs, sont très petits, pauciflores, et pédonculés. L’espèce émet des rhizomes.

 

Le saule herbacé, Salix herbacea, photos de Josette.
Le saule herbacé, Salix herbacea, photos de Josette.

Le saule herbacé, Salix herbacea, photos de Josette.

La saule à feuilles émoussées, Salix retusa, est un arbuste rampant. Sa hauteur varie de 5 à 10 cm. Les feuilles mesurent de 1 à 2 cm de longueur. Elles sont entières ou légèrement denticulées, obtuses ou échancrées au sommet. Les chatons contiennent peu de fleurs et sont contemporains des feuilles.

 

La saule à feuilles émoussées, Salix retusa, photos de Josette.
La saule à feuilles émoussées, Salix retusa, photos de Josette.

La saule à feuilles émoussées, Salix retusa, photos de Josette.

Le Saule à feuilles de serpolet, Salix serpyllifolia est une plante dont la taille varie de 5 à 30 cm. Ses feuilles, très petites, sont lisses et rétrécies à la base. Les fleurs sont minuscules, de couleur jaune. Il pousse souvent en compagnie de Salix herbacea, Salix reticulata et Salix retusa. La longueur des chatons va de 2 à 7 mm.

Le Saule à feuilles de serpolet, Salix serpyllifolia
Le Saule à feuilles de serpolet, Salix serpyllifolia
Le Saule à feuilles de serpolet, Salix serpyllifolia

Le Saule à feuilles de serpolet, Salix serpyllifolia

PS : en Europe il existe 70 espèces de saules (RECHINGER, 1964), en France une trentaine et en Haute Savoie 23 (la clef des Saules, A CHARPIN 1972).

 

à suivre ...........

                                                               Christianne

 

 

Salix reticulata herbacea et serpyllifolia, photo de Josette.

Salix reticulata herbacea et serpyllifolia, photo de Josette.

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En Maurienne, de Bonneval à l'Ecot

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En route pour Bonneval-sur-Arc, la commune la plus à l'est de la région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est également la dernière commune de Haute-Maurienne.

Elle se situe au pied du col de l'Iseran qui permet de rejoindre la Haute-Tarentaise. Jolies habitations typiques occupées à l'année dans "le vieux village". D'autres hameaux, non occupés en hiver, se répartissent sur le territoire de la commune, le plus connu étant celui de "l'Écot ".

Bonneval-sur-Arc, le vieux village

Bonneval-sur-Arc, le vieux village

La majorité des bâtiments, trapus, sont en pierres de taille liées par de la chaux et les fenêtres sont étroites et verticales, sans volet. Sur la façade exposée au soleil court bien souvent un balcon de bois appelé aussi « galerie » ; sur certains d'entre eux sont encore exposés des grebons, briquettes de fumier de mouton qu'on utilisait, autrefois, comme combustible pour se chauffer.

Grebons, pour le feu en hiver, Haute Maurienne.

Grebons, pour le feu en hiver, Haute Maurienne.

Et voici Bonneval en janvier 2018 !

Bonneval en janvier 2018

Bonneval en janvier 2018

Nous partons pour l’Écot en suivant le sentier des oiseaux qui longe la rive gauche de l’Arc. Beau panorama sur le "vieux village" et de fructueuses rencontres le long du chemin.

Voici la jolie doradille du Nord, Asplenium septentrionale, qui affectionne les rochers siliceux surtout en montagne.

.

Doradille du Nord, Asplenium septentrionale, photo d'André

Doradille du Nord, Asplenium septentrionale, photo d'André

Deux jolies espèces du genre Astragalus. De la famille des fabacées, ce genre est caractérisé par une carène non apiculée.

Astragalus alpinus, l'astragale des Alpes qui pousse sur les rocailles de préférence siliceuses, en altitude (1500-3000m).

Astragalus alpinus, astragale des Alpes, photo d'André

Astragalus alpinus, astragale des Alpes, photo d'André

Et Astragalus penduliflorus, l'astragale à fleurs pendantes et ses fruits en vessies renflées.

 Astragalus penduliflorus, l'astragale à fleurs pendantes
 Astragalus penduliflorus, l'astragale à fleurs pendantes

Astragalus penduliflorus, l'astragale à fleurs pendantes

A suivre...............

 

                                   Christianne

Bonneval-sur-Arc, le vieux village.

Bonneval-sur-Arc, le vieux village.

Publié dans Flore

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Que font les botanistes en hiver ???

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

On s’était déjà posé cette question. Ils ne s'ennuient pas et voici une de leurs activités : ils font des confitures d’agrumes !

Après quelques recherches sur internet, je m’aperçois que la famille des agrumes, les Rutacées, recèle beaucoup de variétés, fruits sauvages, hybrides et cultivars…… trop compliqué pour moi !

Voici un site bien documenté, consultez l'onglet "quelques fruits exotiques commercialisés en France" :

 

 

L’hiver, sous nos latitudes, arrivent d’Espagne, d’Italie ou de Tunisie toutes sortes d’oranges, navels, moros, sanguines, maltaises…

L’orange, c'est le fruit de Citrus aurantium subsp. sinensis mais il existe aussi l'orange amère qui est le fruit du bigaradier.  

Le Bigaradier, Oranger amer ou Oranger de Séville, Citrus aurantius, subsp amara

Le fruit du Bigaradier, Oranger amer ou Oranger de Séville, Citrus aurantius, subsp amara.

Le fruit du Bigaradier, Oranger amer ou Oranger de Séville, Citrus aurantius, subsp amara.

Le mot provient du moyen français bigarrat, en provençal bigarrat ("arunji bigarrat") du verbe bigarrar : barioler (latin vestis bigerica = habit bariolé). L’orange amère est décrite par Olivier de Serre (1600)  « parmi  les sortes d’orangers croissants en Provence est le Cornut ou Bigarrat… ».

Avec ces oranges amères pleines de pépins, pas amères du tout et dont la période de production est très courte, on peut faire une excellente confiture, voici la recette de Sylvie, sa confiture est délicieuse !!

1,5 kg d’oranges amères (15 oranges avec le zeste)
1 citron
3,5 à 4 kg de sucre
3 l. d’eau

Laver les oranges, les couper en lamelles fines puis les recouper en tout petits morceaux. Mettre les pépins dans une gaze.
Dans une marmite mettre les oranges le « balluchon » de pépins et l’eau.
24 h. au frigo.

Ajouter le jus du citron. Faire cuire 50 mn. Puis ajouter le sucre (3,5 à 4 Kg selon votre goût).
24 h. au frigo.

Enlever la gaze de pépins, faire cuire 15 mn. Mettre en pots.

confiture d'oranges amères

Pour ma part, j'aime faire des mélanges d'agrumes,

De pamplemousses ou plus exactement de pomelos, de citrons bergamotes (enfin c’est le nom des agrumes que j’ai trouvé dans mon magasin bio et je n’ai pas trouvé leur nom latin, si vous le connaissez, n’hésitez pas à me le faire savoir) et d'oranges amères.

Citron bergamote

Citron bergamote

Ne pas confondre le citron bergamote et la bergamote. La bergamote, Citrus bergamia, pousse en Calabre et est utilisée surtout pour son essence en parfumerie ou en confiserie.

bergamote, Citrus bergamia,

bergamote, Citrus bergamia,

Voici la recette de ma maman, qui réalisait sa confiture avec des maltaises. Elles ont peu de peaux blanches et sont bien acidulées.

Pour moi, c'est citrons bergamotes, oranges amères et pamplemousses. S’ils ont beaucoup de peaux blanches je lles enlève.

Je garde les pépins dans une mousseline et je les laisse tremper à part en attendant la cuisson.

Couper 2 kg de fruits avec le zeste, en tous petits morceaux et dans une casserole, les recouvrir de 4 litres d’eau. Les laisser macérer 24h.

Le lendemain, faire réduire le mélange des 2/3, en laissant cuire à petits bouillons.
Peser le jus restant et mettre 0,800kg de sucre pour 1kg de jus, laisser reposer encore 24h.

Porter à ébullition et laisser cuire avec la mousseline de pépins, environ 20-25 min en remuant sans arrêt, mettre en pot.

confiture d'agrumes

Voilà de quoi s'occuper les jours d'hiver et se régaler en été !!!

                                                                       Christianne

confiture d'orange

confiture d'orange

Publié dans Fiches techniques

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Découvertes au col du Petit Mont Cenis !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Après le refuge du Petit Mont Cenis, balade sur le plateau en direction du col, les plantes sont nombreuses, très spécifiques des pelouses sèches et rocailleuses de haute montagne, nous sommes à 2000 m.

Voici un bel œillet, Dianthus pavonius, l’œillet de paon ou œillet négligé. Touffes de fleurs courtes, d’un rose intense, à gorge presque bleu marine

 Dianthus pavonius, l’œillet de paon, photos d'André.
 Dianthus pavonius, l’œillet de paon, photos d'André.

Dianthus pavonius, l’œillet de paon, photos d'André.

Plus loin, rencontre avec le Bupleurum ranunculoïdes, buplèvre fausse renoncule, un petit buplèvre dont les involucelles à 5 ou 6 folioles dépassent à peine les ombellules.

Et partout, des renouées, Bistorta officinalis la renouée bistorte

Photo Nicole

Photo Nicole

et Bistorta vivipara, la renouée vivipare, aux fleurs blanches entremêlées de bulbilles vivipares ovoïdes.

Bistorta vivipara, renouée vivipare,  photos d'André.
Bistorta vivipara, renouée vivipare,  photos d'André.

Bistorta vivipara, renouée vivipare, photos d'André.

Deux pédiculaires,

Pedicularis verticillata, pédiculaire verticillée, ses feuilles en verticilles par 4 sont caractéristiques et pour chaque fleur, une corolle glabre, à casque plus long que la lèvre inférieur, presque droit, obtus, entier, sans bec ni dents.

Pedicularis verticillata, pédiculaire verticillée, photos d'André
Pedicularis verticillata, pédiculaire verticillée, photos d'André

Pedicularis verticillata, pédiculaire verticillée, photos d'André

et Pedicularis rostratospicata, pédiculaire incarnat, une grande pédiculaire au long épis floral déjà un peu fanée.

Pedicularis rostratospicata, pédiculaire incarnat, photos d'André
Pedicularis rostratospicata, pédiculaire incarnat, photos d'André

Pedicularis rostratospicata, pédiculaire incarnat, photos d'André

               à suivre...................

                                   Christianne

Photo d'André

Photo d'André

Publié dans Flore

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