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Les Agrumes, bigarades et bigaradiers, IV.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Citrus aurantium, bigaradier, photo internet

Citrus aurantium, bigaradier, photo internet

Rappel 

Citrus aurantium, bigaradier, croisement entre pamplemoussier et mandarinier, famille des Rutacées.

C’est un petit arbre de 3 à 10 mètres, épineux, à feuilles persistantes, à fleurs très odorantes, aux fruits comestibles mais amers. Il est tolérant aux sols passagèrement détrempés ou calcaires, il préfère un climat chaud mais supporte des gels épisodiques jusqu'à −6 °C. Il est plus résistant aux maladies — notamment la gommose à phytophtora — et aux parasites que la plupart des agrumes et sa reproduction par graine est facile. Il peut vivre 400 ans.

Le mot provient du moyen français bigarrat, en provençal bigarrat « arangi bigarrat », du verbe bigarrar : barioler, (latin vestis bigerica : habit bariolé). La bigarade est décrite par Olivier de Serres (1600) : « parmi les sortes d’orangers croissant en Provence est le Cornut ou Bigarrat… »

  • Les feuilles du bigaradier (6,5 à 14 cm) sont ovales, luisantes, vert foncé, odorantes, couvertes d'une cuticule cireuse et persistantes avec une épine à l'aisselle des feuilles inférieures.
  • Les fleurs de l'oranger amer sont hermaphrodites (5 à 12 % de fleurs mâles), axillaires, blanches, très odorantes et plus grandes que celles de l'oranger doux. Elles fleurissent en avril autour de la Méditerranée.
  • Le fruit, selon les variétés, est plus ou moins rugueux et plat, 7 à 8 cm de diamètre, couleur orange parfois teintée de vert ou de jaune. Sa pulpe contenue dans 10 à 12 quartiers est amère, il contient beaucoup de pépins.
Citrus aurantium, bigaradier, photo internet

Citrus aurantium, bigaradier, photo internet

Recoltes

  • Avril-mai, le matin, dès l’éclosion, les fleurs, à la main avec leur pédoncule
  • Juin, après la taille, les brouts qui sont les feuilles et les jeunes rameaux
  • Septembre, les fruits Verts
  • Janvier-février, les fruits murs

NB : il y a tellement de fleurs qu’on ne peut toutes les cueillir, les bigaradiers portent donc des fruits.

Photo de la Société Historique de Tourrettes-sur-Loup

Photo de la Société Historique de Tourrettes-sur-Loup

Un arbre généreux

Photos de l’exposition « à la découverte de la filière Fleur d’oranger en pays de Grasse » soutenue par la Maison Chanel, associée à la famille MUL et à la coopérative NEROLIUM et présentée à La Médicée, en mars 2024.

à la découverte de la filière Fleur d’oranger en pays de Grasse 
à la découverte de la filière Fleur d’oranger en pays de Grasse 
à la découverte de la filière Fleur d’oranger en pays de Grasse 
à la découverte de la filière Fleur d’oranger en pays de Grasse 

à la découverte de la filière Fleur d’oranger en pays de Grasse 

Après tout ce travail d’extractions, de distillations et de macérations

On distingue 4 huiles essentielles issues de l’oranger amer

L’huile essentielle de Néroli obtenue à partir des fleurs

L’huile essentielle de Petit Grain Bigarade obtenue à partir des jeunes rameaux, et des feuilles 

L’huile essentielle bigarade verte obtenue à partir des jeunes fruits verts

L’huile essentielle de Bigarade obtenue à partir des zestes des bigarades jaunes.

 

L’essence de Néroli

Au XVIIème siècle, Anne-Marie Orsini, princesse de Nerola, en Italie, rendit célèbre l’essence de fleurs de bigaradier. Elle utilisait cette essence pour parfumer ses bains et ses gants et son nom resta arraché à l’Huile Essentielle de fleur de bigaradier. Elle est précieuse en parfumerie pour la fabrication des parfums haut de gamme. En effet, l'essence de Néroli provenant des « Bouquetiers de Grasse » entre dans la composition du célèbre N°5 de la maison Chanel, créé en 1921.

Marie-Anne de la Trémoille, princesse de Nerola

Marie-Anne de la Trémoille, princesse de Nerola

L’Huile essentielle de petit grain est utilisée en cosmétique et pour aromatiser des boissons : le thé, le Cointreau, le Grand-Marnier, les limonades. Moins onéreuse, elle remplace parfois l’huile essentielle de Néroli en aromathérapie

Notre eau de fleur d'oranger est un hydrolat de fleur d’oranger obtenue à partir par hydrodistillation, également appelée distillation par entrainement à la vapeur d'eau de fleurs de bigaradier. Cette technique permet d'obtenir deux fractions distinctes : l'huile essentielle et l'hydrolat.

Avec les fruits, on fait de délicieuses confitures que nos voisins anglais appellent marmelades et des vins d’oranges parfumés avec de nombreux épices, vanille, cannelle, badiane, girofle, cardamome…

L’écorce produit une huile essentielle aussi.

Après la conférence passionnante de Jean-Noël Falcou, nous avons exercé notre odorat lors de l’Atelier Senteur. Merveilleuse expérience qui termine ce moment provençal et parfumé. 

Le monde des agrumes a encore beaucoup à nous apprendre et de nouvelles variétés d’agrumes sont découvertes ou redécouvertes. Je le quitte à regret.

                                                                          Christianne

 

  • Jean-Noël FALCOU

Responsable des filières agricoles chez Jean GAZIGNAIRE - Groupe MUL, Vallauris, Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, Histoire de plantes, l’origine des agrumes : leur évolution et la naissance des espèces cultivées

Par François Luro

  • La Garance voyageuse, n°126

 

Les Agrumes, bigarades et bigaradiers, IV.

Publié dans Flore

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Les Agrumes, bigarades et bigaradiers, III

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Quand les plantes se font la malle, la Médicée 15,16, 17 mars 2024

Jean-Noël FALCOU nous raconte l’histoire du Bigaradier en Provence

Le bigaradier est originaire du sud de l'Himalaya. Acclimaté en Mésopotamie, transporté par les Arabes en Syrie au Xème siècle, il poursuit son voyage en Sicile, puis en Andalousie.

Le bigaradier connut un grand succès en Andalousie, ce qui lui valut d’ailleurs le nom d’oranger de Séville. Cultivé pour son parfum, sa beauté, son symbolisme et ses pouvoirs supposés médicinaux, il devient l’arbre d’ornement favori des cours royales et des châteaux arabes et européens dès le XIVe siècle. C’est un signe de richesse.

L’orangerie de Versailles a été construite pour protéger ces arbres majestueux et les jardiniers du Louis XIV réussirent à faire fleurir les bigaradiers toute l’année.

Orangerie de Versailles, photo Internet

Orangerie de Versailles, photo Internet

Le bigaradier arrive en Provence, en particulier dans la région de Golf Juan et Grasse où le climat permet de le cultiver en pleine terre. Les moines de Lérins, dès XVIe siècle, mettent en oeuvre cette culture.

Au moyen-âge, Grasse est réputée pour la qualité de ses cuirs qui sont exportés dans tout le royaume et en Italie.  Mais le cuir tanné avec de l’urine sent mauvais. Un tanneur grassois eu l’idée de parfumer ses gants avec les essence locales, myrte, jasmins et … fleurs d’oranger. On distillait déjà la fleur d’oranger avant la révolution dans le sud de la France !

Des gants parfumés de Grasse auraient été offerts à Catherine de Médicis et ainsi débuta la grande époque des gantiers parfumeurs. La ville de Grasse développe bientôt des fragrances spécifiques pour cette industrie de la ganterie.

Gants parfumés de Grasse, photo Internet

Gants parfumés de Grasse, photo Internet

Aussi, la culture du Bigaradier se développa à Grasse et dans sa région suivie de celle de la tubéreuse, du jasmin, de la rose à cent feuilles, de la rose muscade, des cassiers, de la bergamote, de la lavande et du romarin. Au XVIIIème siècle, la ville fournissait la moitié des essences parfumées en Europe

Flacon ancien, photo internet

Flacon ancien, photo internet

La culture du Bigaradier

Le bigaradier, ou oranger amer, Citrus aurantium, est un arbre vigoureux et épineux pouvant atteindre 10 m de hauteur. Il présente des feuilles persistantes, ovales et pointues, vert foncé. Il développe de nombreuses fleurs blanches très parfumées. Leur odeur est beaucoup plus prononcée que les fleurs d’oranger doux.

La culture a permis de sélectionner plusieurs variétés dont le Bouquetier de Grasse. Cette variété, légèrement naine, produit des fleurs de taille supérieure à la moyenne, groupées en grappes très fournies. Les étamines sont plus nombreuses que chez les autres variétés courantes de bigarades.

Bouquetier de Grasse, photos internet Gerbeaud
Bouquetier de Grasse, photos internet Gerbeaud

Bouquetier de Grasse, photos internet Gerbeaud

Eau et huiles essentielles entrent dans la composition de nombreux parfums. La fin du XIXe voit la création d’une distillerie de fleurs d’oranger à Grasse gérée par une coopérative des arboriculteurs de la région. La culture du bigaradier s’étend ensuite à Bar-sur-loup, Vallauris, Golfe-Juan. L’année 1912 recense une récolte de 2467 tonnes de fleurs. C’est l’âge d’or, la création d’absolue de néroli, extrait grâce à des solvants volatils dope les ventes.

Les Agrumes, bigarades et bigaradiers, III
Les Agrumes, bigarades et bigaradiers, III

Malheureusement, après la seconde guerre mondiale, le déclin s’amorce. Gels, développement de la chimie de synthèse, délocalisation de la culture du bigaradier à l’étranger, en Tunisie particulièrement, urbanisation du sud de la France provoquent la diminution des récoltes et des ventes.

Actuellement la fleur d’oranger française ne représente que 4 à 6 tonnes par an, mais sa qualité reste tout à fait exceptionnelle. Tout est exploité, rien ne se perd, fleurs, feuilles, fruits, écorces.

La culture a sélectionné des porte-greffes performants. Cet arbre est très résistant, peu de maladies en viennent à bout

A la question des auditeurs de la conférence, « quel est le principal ennemi du Bigaradier », Jean-Noël FALCOU répond « actuellement il n'y a pas de ravageurs préoccupants, le principal ennemi du bigaradier, c'est l’urbanisation ».

     à suivre....

                                      Christianne

Sources :

  • Jean-Noël FALCOU

Responsable des filières agricoles chez Jean GAZIGNAIRE - Groupe MUL. Vallauris, Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • Les saisons de Chanel, n°5
  • L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, Histoire de plantes, l’origine des agrumes : leur évolution et la naissance des espèces cultivées. Par François Luro
  • La Garance voyageuse, n°126
Grasse

Grasse

Publié dans Flore

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Les Agrumes, bigarades et bigaradiers, II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La conquête de l’Ouest :

Domestication et culture des agrumes se sont développées en Asie dans l’aire d’origine de ces arbres.

Première grande migration des espèces ancestrales, Citrus maxima,  pamplemoussier, Citrus reticulata, mandarinier, Citrus medica, cédratier, vers la Mésopotamie, puis vers les rivages de la Méditerranée, l’Égypte et la Grèce, entre le VIIIe et le IVe siècle av. J.-C. Théophraste, botaniste contemporain d’Alexandre le Grand, fit une description détaillée de l’agrume que l’on nomme aujourd’hui cédratier, appelé par les grecs « Pomme de Médie ».

Citrus medica, le cédrat, la pomme de Médie des Grecs, photo Internet

Citrus medica, le cédrat, la pomme de Médie des Grecs, photo Internet

Quelques rares fresques murales découvertes à Pompéi représentent des agrumes portant des fruits ressemblant aux citrons et aux cédrats. La présence dans le pourtour méditerranéen du cédratier avant le début de notre ère est avérée ainsi que l’introduction en Méditerranée du bigaradier, du pamplemoussier et du citronnier par les Maures, les Génois et les Portugais (X-XIIe siècles).

En Méditerranée, la culture en zones rapprochées de ces différentes espèces d’agrumes, fut propice à l’émergence de nouvelles formes hybrides, comme la bergamote, le clémentinier et le cédrat Corse. De nombreuses variations naturelles sont aussi apparues dont les variétés d’oranges sanguines.

L’essor du commerce maritime au XVe siècle permit la diffusion des agrumes à travers le monde.

Citrus aurantium, bigarade, photo Internet

Citrus aurantium, bigarade, photo Internet

Par contre, l’oranger, l’orange douceCitrus sinensis ne fut connu en zone méditerranéenne qu’au XVe siècle et le mandarinier, Citrus reticulata, mandarine, seulement au XVIIIe siècle, tous deux en provenance de Chine.

Citrus sinensis, orange douce, photo Internet

Citrus sinensis, orange douce, photo Internet

Le pomelo, Citrus paradisi, naquit lui vers la fin du XVIIIe siècle, dans les Caraïbes d’une rencontre fortuite entre un pamplemoussier et un oranger.

Citrus maxima, pamplemousse, photo Internet

Citrus maxima, pamplemousse, photo Internet

Citrus paradisi, pomelo, photo Internet

Citrus paradisi, pomelo, photo Internet

Nota Bene :

Le Pomelo de Corse, Citrus paradisi Macfadyen, est un pomelo à chaire rouge intense à haute teneur en lycopène. Ce fruit est issu du cultivar 'Star Ruby', une variété originaire du Texas et introduite en Corse depuis 1974 pour être cultivée commercialement et destinée principalement à l'exportation. C'est l'unique production française de pomelo. Depuis 2014, il bénéficie d'une appellation européenne d'Indication géographique protégée (IGP) pour ses qualités gustatives liées au savoir-faire, aux conditions climatiques et de sols favorables à sa production en Corse.

Le lycopène est un antioxydant particulièrement efficace, capable de contrer l’action des radicaux libres. Il neutralise très efficacement l’oxygène "singulet", un radical libre particulièrement agressif. Le lycopène préserve la jeunesse de la peau en la protégeant de l’action des radicaux libres et contribue à protéger les cellules du derme de l’oxydation.

Prochain article, les bigarades et les bigaradiers  !

                                                                               Christianne

Sources :

  • Jean-Noël FALCOU

Responsable des filières agricoles chez Jean GAZIGNAIRE - Groupe MUL

Vallauris, Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL,

Histoire de plantes, l’origine des agrumes : leur évolution et la naissance des espèces cultivées

Par François Luro

  • La Garance voyageuse, n°126

 

 

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Saint Jean de Beauregard et la fête des plantes...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Misère, Tradescantia cerinthoides Kunth,

Misère, Tradescantia cerinthoides Kunth,

Un point fort de notre périple "Val de Loire" en septembre 2024, est la fête des plantes à Saint Jean de Beauregard, en Essonne. Nous sommes loin de la flore sauvage qui a illustré de nombreuses pages de ce blog. Mais ses plus rares taxons deviennent inaccessibles pour moi, la flore des beaux jardins réconforte le regard et l’esprit aussi. Voici comment trouver de quoi fleurir merveilleusement son jardin… quand on en a un ou qu'on en rêve un !

Depuis 1984, deux fois par an, pendant trois jours, au printemps (avril) et à l’automne (septembre) se déroule la Fête des Plantes. Un lieu de rencontre, de partage, entre amateurs pour découvrir des collections exceptionnelles, des variétés inédites avec la présence de professionnels du jardin. Cette fête se déroule sur le domaine du château de Saint-Jean de Beauregard un témoignage de l’art de bâtir du XVIIe siècle et de l’art de vivre à la française.

Quelques mots sur le château, avant la visite guidée du jardin,

Le bâtiment principal, en grès clair, est une construction classique du XVIIe siècle, sur 3 niveaux. A découvrir le parc à la française, son maillage d’allées et ses salles vertes, le Potager fleuri à la française, rare exemple de Potager du Grand Siècle, l’un des plus grands pigeonniers d’Ile-de-France. Après 1780, cette période complexe conduit à l’abandon progressif du château.

En 1878, la fille du Duc de PADOUE se porte acquéreuse du Domaine, le parc, le jardin et le potager sont réhabilités. Le Domaine connaît depuis une stabilité, il s’est transmis de génération en génération, jusqu’à l’actuel propriétaire, le Vicomte de CUREL.

Le château et les stands des horticulteurs

Le château et les stands des horticulteurs

Notre objectif n’est pas la visite du château mais celle du magnifique Potager fleuri à la française et attenant au château. Il rappelle que le domaine a toujours été un domaine de famille où il fait bon vivre.

Le Potager de Saint Jean de Beauregerd

Le Potager de Saint Jean de Beauregerd

Le jardin, 2 ha

Le Potager fleuri à la française de Saint-Jean de Beauregard nous est raconté par notre guide qui nous apprend que le potager est l’alliance parfaite de l’utile (vivre en autarcie) à l’agréable (en harmonie). Depuis le XVIIème siècle, le potager peut alimenter la table du château de Beauregard et peut nourrir jusqu’à 40 personnes. Il est protégé du froid et des vents, par des murs élevés des quatre cotés du jardin.

La parcelle autour du bassin central est divisée en quatre grands carrés, par une grande croix de quatre allées en herbe.

Puis chaque carré, est lui-même divisé par une autre croix, en quatre carrés plus petits. Les bordures des carrés sont fleuries tout au long de l’année. Les couleurs choisies ne doivent rien au hasard.

Chaque carré est utilisé pour la rotation des cultures vivrières.

Le bassin central du potager
Le bassin central du potager

Le bassin central du potager

Saint Jean de Beauregard et la fête des plantes...
Carrés de légumes entourés de fleurs

Carrés de légumes entourés de fleurs

Les arbres fruitiers sont là également, poiriers en espalier et le long des murs ensoleillés, actinidiers et abricotiers. Au fond du jardins une pommeraie et des serres où poussent des vignes

Arbres fruitiers
Arbres fruitiers

Arbres fruitiers

Les serres et le raisin
Les serres et le raisin

Les serres et le raisin

Comment garder du raisin pour Noël,

Pour cela, il faut avoir récolté la grappe de raisin en ayant fait la coupe non pas sur la tige mais sur le sarment. Ensuite, il faut suspendre la grappe en plongeant la partie sarment (10 cm) dans un flacon d’eau. Dans les beaux jardins de St-Jean de Beauregard, on abrite les grappes dans un meuble fruitier équipé de ces petits flacons et lui-même placé dans un local sec et hors gel (5 à 7°C). On place dans chaque flacon un petit morceau de charbon de bois pour éviter le croupissement de l’eau.  

Saint Jean de Beauregard et la fête des plantes...
Du raisin à Noël !

Du raisin à Noël !

Nous allons visiter maintenant l’exposition des horticulteurs et peut-être nous laisser tenter par une merveille inconnue !

 

A suivre ..............

                                                         Christianne

Publié dans Flore, Jardins

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Chaumont sur Loire, Chaumont, le « Mont chaud » mais pas ce jour-là ! II

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les appartements Historiques

Après un  excellent repas au Grand Velum, nous visitons le château dans l’après-midi. Ces appartements ont été aménagés par la famille princière de BROGLIE à partir de 1880. Ils permettent d’évoquer l’agencement d’une demeure seigneuriale aux XVème et XVIème siècles, ainsi que les propriétaires prestigieux ayant habité le Château. Nous découvrons les chambres dites des deux rivales, Catherine et Diane, la chambre dite de Ruggieri et la salle du conseil avec son magnifique pavement de majolique du XVIIe siècle. De belles tapisseries animent les murs.

Chambre dite de Catherine de Medicis

Chambre dite de Catherine de Medicis

La salle du Conseil
La salle du Conseil

La salle du Conseil

Les écuries

La grande écurie a été construite par la famille de BROGLIE. Elle est divisée en divers espaces, les écuries, le manège couvert et la sellerie.

 

Les écuries et la tour ronde devenue manège
Les écuries et la tour ronde devenue manège

Les écuries et la tour ronde devenue manège

La sellerie 

L’importante collection de harnais d’attelage, d’aciers et de fouets qu’elle renferme, est considérée de nos jours comme l’une des plus belles selleries de France.

La sellerie

La sellerie

Quittons le domaine de Chaumont sur quelques beaux spécimens photographiés dans les jardins

Yucca rostrata, yucca à bec

Yucca rostrata, yucca à bec

Coprosma repens, laurier de Nouvelle-Zélande, buisson miroir

Coprosma repens, laurier de Nouvelle-Zélande, buisson miroir

Asparagus densiflorus, Asperge à fleurs denses

Asparagus densiflorus, Asperge à fleurs denses

Dryopteris oreades, Dryoptéride des montagnes

Dryopteris oreades, Dryoptéride des montagnes

Et cette jolie anémone très à la mode en ce moment, Anemone hupehensis, Eriocapitella hupehensis, anémone du Japon. On la voit partout, dans les jardins et les massifs. C'est une plante indigène en Asie. L'épithète spécifique hupehensis signifie « de la province de Hupeh (Hupei, Hubei), Chine » et fait référence à une région où l'espèce est connue. En chinois, on l'appelle dǎ pò wǎn huā huā « fleur de bol cassé ». Il existe de nombreuses variétés, aux belles couleurs tendres et panachées.

Anemone hupehensis, Eriocapitella hupehensis, anémone du Japon
Anemone hupehensis, Eriocapitella hupehensis, anémone du Japon

Anemone hupehensis, Eriocapitella hupehensis, anémone du Japon

Anemone hupehensis, Eriocapitella hupehensis, anémone du Japon

Anemone hupehensis, Eriocapitella hupehensis, anémone du Japon

A suivre....

                                                                          Christianne

Château de Chaumont, aile Ouest

Château de Chaumont, aile Ouest

Publié dans Jardins

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2025, un quart de siècle déjà écoulé !

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

2025, un quart de siècle déjà écoulé !

« Il faut cultiver notre jardin », disait Voltaire par la voix de Candide…

Plus de 250 ans plus tard, cette leçon est d’autant plus d’actualité que le monde semble de plus en plus violent, chaotique, sans âme, courant à sa perte.

Je vous souhaite une année bucolique et végétale. Prenons le temps de suivre le rythme de la nature, regardons les nuages dans le ciel. Et suivons les saisons, dans les jardins, dans les collines ou sur les étages alpins.

Contempler la nature qui nous est proche, c’est s’ouvrir au monde avec patience et empathie.

Je vous souhaite une belle année 2025 pleine de nouvelles découvertes, de rencontres, de beaux partages et de sagesse.

Merci de me lire encore.

Christianne

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Chaumont sur Loire, Chaumont, le « Mont chaud » mais pas ce jour-là ! 2-

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Voici mon château préféré ! C'est un très joli château qui surplombe la Loire et qui accueille chaque année, dans ses jardins, le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire. 

Le château de Chaumont illustre l’architecture défensive de l’époque gothique et l’architecture d’agrément de la Renaissance. Une aile a été détruite créant une belle terrasse avec vue sur la Loire.

Chaumont-sur-Loire vu depuis la rive de la Loire

Chaumont-sur-Loire vu depuis la rive de la Loire

Une histoire mouvementée

Forteresse détruite sur ordre de Louis XI en 1465, puis reconstruite par Pierre d’Amboise une fois les deux ennemis réconciliés, en 1469.

En 1560, Catherine de Médicis, veuve du roi Henri II et régente du royaume de France, achète le château de Chaumont et contraint Diane de Poitiers, ancienne favorite du roi, à lui donner celui de Chenonceau en échange. Cette dernière y fait quelques travaux et y appose ses emblèmes au-dessus des mâchicoulis du chemin de ronde.

Entre la fin du XVIe et le milieu du XVIIIe siècle, les propriétaires du château de Chaumont sont nombreux à se succéder. Mademoiselle de SAY, riche héritière, achète le château en 1875, devient princesse De BROGLIE, mène la grande vie et puis elle est ruinée. Nous visitons de belles pièces meublées et anciennes et un étage "belle époque".

Château de Chaumont sur Loire

Château de Chaumont sur Loire

Le Château

Acquis par la Région Centre-Val de Loire en 2007, le Domaine de Chaumont-sur-Loire est devenu un lieu incontournable dans le domaine de l’art et des jardins. La triple identité du domaine : patrimoniale, artistique et jardinistique en fait un lieu singulier dans le circuit des châteaux de la Loire.

Une des missions du Domaine est de développer un ensemble d’activités centrées sur la création contemporaine, dans le château et dans le parc. Elles incluent le Festival international des jardins, créé en 1992.

Ce Festival est un laboratoire de la création contemporaine dans le domaine des jardins et de la création paysagère dans le monde. Depuis 1992, plus de 800 jardins ont été créés, prototypes des jardins de demain. Chaque année, une trentaine d’œuvres végétalisées et éphémères sont créés.

 

Le Centre d’Arts et de Nature invite chaque année des artistes de renommée
internationale, plasticiens et photographes à venir créer et à exposer sur le thème
de la nature, des oeuvres inédites et originales, “in situ” dans le château, les écuries
et les bâtiments de la ferme, ou “in natura” au coeur des Parcs du Domaine.
Cet événement incarne la fusion entre la nature et la culture, une thématique
fondamentale du Domaine de Chaumont-sur-Loire en tant que pionnier dans le mariage entre les arts et la nature.

Compte-rendu SHS

La cour de la ferme modèle avec le pédiluve pour les troupeaux

La cour de la ferme modèle avec le pédiluve pour les troupeaux

A notre arrivée à 10 h 30, deux guides féminines nous attendent. Nous découvrons les jardins en deux groupes…. Sous la pluie !

 

Thème en 2024, « Jardin source de vie »

Voici quelques créations particulièrement originales.

Surprise de cristal

Surprise de cristal

Soli vivi

Soli vivi

Pollinators city

Pollinators city

Jardin de la Fontaine Anémone

Jardin de la Fontaine Anémone

Jardin des murmures

Jardin des murmures

Carcasse

Carcasse

Au fil de l'eau

Au fil de l'eau

L'éveil de la graine

L'éveil de la graine

Jardin primaire

Jardin primaire

à suivre

                                                Christianne

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Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Ces amateurs de beaux jardins se sont intéressés aux jardins d’ornement où se blottissent les châteaux de la Loire. Beaucoup sont dotés de grands potagers.

En septembre, ces écrins de verdures aux couleurs de fin d’été, se sont dévoilés à nos yeux attentifs, sous la pluie ! Positivons, pas de pelouse jaunie par un été torride, pas de massifs de fleurs fatiguées par la sècheresse, pas d’arbre déjà prêt pour l’automne !

Chambord !

Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....

La visite du potager de Chambord est à notre programme. Notre Guide-jardinier nous présente les objectifs qui présidèrent à sa création en 2019 dont l’un est de favoriser le circuit court pour alimenter les différents points de restauration présents sur le Domaine de Chambord. Les premiers bénéficiaires de la production sont les visiteurs. Ce jardin potager est entouré par les murs en ruine des écuries du Maréchal de Saxe construites au XVIIe siècle.

Derrière les murs en ruines, le palais

Derrière les murs en ruines, le palais

Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....
Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....
Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....

Notre guide-jardinier nous détaille son organisation et ses méthodes de jardinage, novatrices, écoresponsables, intégrant une démarche d’agriculture et de développement durables.

De belles rangées de choux de tailles impressionnantes, des poireaux aussi, alignés sagement, des carottes, des céleris....

Des choux, des choux...
Des choux, des choux...

Des choux, des choux...

Des beaux massifs de fleurs comestibles, capucines, soucis, tagètes, qui décoreront les salades des touristes, sont intercalés entre les légumes. Des arbres fruitiers en espaliers rythment les rangées de légumes.

Légumes et fleurs

Légumes et fleurs

Le jardin s’étend sur un terrain marécageux. Un ingénieux système de drainage alimente un étang qui restitue pendant les périodes sèches l’eau stockée en hiver.

L'étang, réserve d'eau.

L'étang, réserve d'eau.

Un autre guide nous attendait pour la découverte ou la redécouverte de ce château extraordinaire, incroyable, révolutionnaire pour l’époque, ce joyau voulu par François 1er et devenu emblème de la Renaissance française à travers l'Europe et le monde.

Chambord, 6 septembre 1519

Chambord, 6 septembre 1519

440 pièces, 365 cheminées, 13 grands escaliers, 70 escaliers secondaires « de fond en comble » ce qui signifie du sol au plafond. Mais ce qu’on rencontre le plus dans cet immense château, ce sont … des courants d’air.

 

Notre guide explique que le plan de construction repose sur la géométrie, les rapports mathématiques et la régularité, spécifiques de la Renaissance.

Le donjon carré avec ses 4 tours circulaires aux 4 coins, est construit autour de l’escalier à double vis, central. Les quatre tours circulaires qui cantonnent le plan carré de Chambord sont orientées aux quatre points cardinaux. À l’intérieur du donjon, se trouvent cinq niveaux habitables.

Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....

La vedette du château, c’est l’escalier à double vis qui n’est peut-être pas de Leonard, il y en dans d’autres châteaux antérieurs à Chambord dont à Amboise, mais celui-ci s’est effondré.

L’esprit de Léonard plane tout de même sur ce bel escalier qu’on retrouve dessiné sur les carnets du maître.

Une petite escapade dans le Val de Loire organisée par la Société d’Horticulture de Savoie....

A suivre....................

                                                                                  Christianne

Publié dans Jardins

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Les Agrumes, Bigarades et Bigaradiers

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En mars, lors des journées organisées par La Médicée, sur le thème « Quand les plantes se font la malle », nous avons assisté à la conférence de Jean-Noël FALCOU, « Eloge des plantes à parfum : l’histoire du Citrus aurantium (Bigaradier) ». 

Il est agrumiculteur bio, producteur de bigarades, à Vallauris. Tout d’abord, il nous a éclairé sur l’origine des bigarades et des..... oranges.

Les Agrumes, Bigarades et Bigaradiers

Un fruit magique, l’orange !!! Autrefois, sa rareté en faisait un véritable produit de luxe que l’on offrait à Noël, c’était le symbole du soleil en hiver.

Orangers, arbres que j'adore,

Que vos parfums me semblent doux !

Est-il dans l'empire de Flore

Rien d'agréable comme vous ?

Vos fruits aux écorces solides

Sont un véritable trésor ;

Et le jardin des Hespérides

N'avait point d'autres pommes d'or.

                     Extrait d’un poème de Jean de La Fontaine

 

Ce fruit apprécié tout au long de l’hiver fait partie du groupe des agrumes dont les étals fruitiers offrent une diversité de plus en plus étonnante : mandarines, clémentines, tangerines, pomelos, citrons, limes, kumquats mais aussi pamplemousses, yuzus, citrons caviar, combava ….

Les botanistes, eux, sont restés longtemps perplexes sur ce foisonnement et leur envie de classer étant irrépressibles, ils ont cherché…. Genre, espèce, variété ?????

Citrus hystrix, Combava , photos internet
Citrus hystrix, Combava , photos internet

Citrus hystrix, Combava , photos internet

Commençons par le début, qu’est-ce qu’un agrume ?

Les agrumes sont des fruits, des baies de type Hespéride, baie possédant un exocarpe (pelure) épais et dont l'endocarpe est scindé en loges (quartier). C’est cette structure en quartier qui les distingue de la plupart des autres fruits.

Ils appartiennent à la famille des Rutacées, comprenant des arbres, des arbustes ou plus rarement des plantes herbacées, des régions tempérées à tropicales, les Rutacées sont producteurs d'huiles essentielles.

Les Rutacées portent également des poches sécrétrices épidermiques et superficielles qui dégagent leur substance volatile au simple frôlement.

Classification récente

Une étude génomique de 2018 a apporté un éclairage nouveau sur la différenciation des agrumes à partir de leur origine.

Trois espèces sont qualifiées d’espèces ancestrales

  • Citrus maxima, le pamplemoussier, (pamplemousse =/= pomelo)
  • Citrus reticulata , le mandarinier,
  • Citrus medica, le cédratier.

Elles sont à l’origine de la grande majorité des espèces cultivées et ont évolué séparément dans trois zones géographiques distinctes, respectivement l’archipel Malaisien, le sud de la Chine et le nord-est de l’Inde.  

Citrus medica, le cédrat

Citrus medica, le cédrat

Des feuilles fossilisées d’agrumes découvertes en 2019, dans le Yunnan en Chine, permettent d’y situer l’origine de ces lignées, il y a 8 millions d’années. L’expansion s’est effectuée vers l’est et l’ouest en fonction des épisodes geologico-climatiques

Mais suite à de nombreux croisements, des formes hybrides élevées au rang d’espèce, sont apparues dont

Extrait de l'Exposition : à la découverte de la filière Fleur d'oranger en pays de Grasse, soutenue par la maison Chanel, associée à la famille MUL et à la Coopérative NEROLIUM et "atelier Senteurs" avec Jean-Noël Falcou

Extrait de l'Exposition : à la découverte de la filière Fleur d'oranger en pays de Grasse, soutenue par la maison Chanel, associée à la famille MUL et à la Coopérative NEROLIUM et "atelier Senteurs" avec Jean-Noël Falcou

  • Le bigaradier, Citrus aurantium, croisement entre pamplemoussier et mandarinier,
  • Le citronnier, Citrus limon, hybride du cédratier et du bigaradier.
  • Le bergamotier, Citrus bergamia, hybride du citronnier et du bigaradier.

Les populations humaines ont été attirées par les qualités gustatives, médicinales et odorantes dès les premières civilisations.

Citrus bergamia, bergamote

Citrus bergamia, bergamote

A suivre,

                                                         Christianne

 

Sources :

  • Jean-Noël FALCOU, conférencier

Responsable des filières agricoles chez Jean GAZIGNAIRE - Groupe MUL

Vallauris, Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL,

Histoire de plantes, l’origine des agrumes : leur évolution et la naissance des espèces cultivées

Par François Luro

  • La Garance voyageuse, n°126

 

Citronniers de la côte Amalfitaine

Citronniers de la côte Amalfitaine

Publié dans Flore

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Prieuré de Salagon, Alpes de Haute Provence III.....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le dernier né, le jardin des Temps modernes

« Conçu comme un voyage dans la flore mondiale, ce jardin permet de comprendre les origines et l’histoire des légumes, des fruits et des fleurs, alors qu’on passe peu à peu d’une économie fondée sur la chasse et la cueillette à l’agriculture. Il aide à comprendre le rôle des végétaux dans le progrès des sociétés, autour des éléments fondateurs que sont les couples céréales/civilisations. »

Chaque espace du jardin relie ainsi un continent et des civilisations aux plantes qui les ont aidés à grandir et évoluer. L'automne est la saison des fruits et ce jardin consacré aux fruits comestibles, source de nourriture ou utilisés pour la vie courante est d'une grande richesse. De belles rencontres en perspective !

Prieuré de Salagon,  Alpes de Haute Provence III.....

Je ne passerai pas en revue les cinq continents, ce jardin est si vaste ! Mais il est passionnant et quelques plantes m’ont séduit par leur originalité, leur aspect ou leur taille. 

Le Taro (Aracées) est l’une de mes préférées. Deux étaient étiquetés.

Le premier, Alocasia macrorrhizos, grand taro, oreille d’éléphant.

Alocasia macrorrhizos, (Aracées), grand taro, oreille d’éléphant.

Alocasia macrorrhizos, (Aracées), grand taro, oreille d’éléphant.

Le secondXanthosoma sagitifolium, taro macabo, malanga ou chou caraïbe

Xanthosoma sagitifolium (Aracées), taro macabo, malanga ou chou caraïbe
Xanthosoma sagitifolium (Aracées), taro macabo, malanga ou chou caraïbe

Xanthosoma sagitifolium (Aracées), taro macabo, malanga ou chou caraïbe

De grande taille, avec des feuilles magnifiques, vert clair, glabres, découpées et luisantes, de 50 à 60 cm de long. Le soleil d’automne les ombre délicatement, des gouttes de rosée perlent les nervures. Ces feuilles majestueuses sont très décoratives.

Mais, après recherche sur plusieurs sites internet, il s’avère que l'appellation « Taro » est ambiguë et s'applique en français à plusieurs taxons distincts.

Colocasia esculenta est l'espèce la plus fréquemment désignée sous le nom de « taro » et la plus largement cultivée. Il a bien sa place dans ce jardin, mais je n'ai pas vu de plante étiquetée à ce nom.

Le Taro est aussi le nom du corme ou tubercule comestible, cultivé et consommé dans les zones tropicales de plusieurs continents. Sa teneur en fer, phosphore et calcium est non négligeable. Il contient, de plus, une bonne quantité de protéines. Il se mange en boulettes ou en purée salée ou sucrée. Il est originaire d’Asie.

 

(Colocasia esculenta, taro, photo internet

(Colocasia esculenta, taro, photo internet

Capsicum annuum, (Solanacées) Poivron, Piment doux,

C’est le nom scientifique de l'espèce à laquelle appartiennent différentes variétés de poivrons et piments. Elle est originaire de la région allant de la Colombie au sud des États-Unis, mais est actuellement l'espèce du genre Capsicum la plus cultivée dans le monde entier. Poivron et piment ont a été introduits en Europe par Christophe Colomb au XVIème siècle, tous deux appartenant à la même famille. Le poivron fait partie des premiers végétaux cultivés par nos lointains ancêtres. Il fut apporté jusqu’en Hongrie en 1585 où il est encore cultivé.

Capsicum annuum, (Solanacées) Poivron, Piment doux,

Capsicum annuum, (Solanacées) Poivron, Piment doux,

Ziziphus jujuba, (Rhamnacées) jujubier.

Petit arbre épineux originaire des montagnes d'Asie, aux fleurs très discrètes, particulièrement mellifères.   

Les petits fruits gros comme des olives, cachés sous les feuilles vernissées, encore vertes, sont bientôt rouges à maturité. Parfois appelés dattes chinoises, les fruits se consomment bien mûrs (un peu flétris), frais ou cuisinées. La pulpe est sucrée, gélatineuse, à saveur fade. (Fruits confits, liqueur, confiture, ...).

Les jujubes, riches en vitamines A et C, entrent dans diverses préparations médicinales

Ziziphus jujuba, (Rhamnacées) jujubier.

Ziziphus jujuba, (Rhamnacées) jujubier.

Lagenaria siceraria, (Curcurbitacées), calebasse verruqueuse ou Courge-bouteille.

Originaires d’Afrique subsaharienne, les gourdes sont comestibles jeunes mais deviennent amères à maturité. La chair à l'intérieur va sécher et seules les graines resteront. Après avoir séchées, elles servent à faire des instruments de musique, des récipients et de magnifiques objets de décoration qu’on peut peindre.

Lagenaria siceraria, (Curcurbitacées), calebasse verruqueuse ou Courge-bouteille.
Lagenaria siceraria, (Curcurbitacées), calebasse verruqueuse ou Courge-bouteille.

Lagenaria siceraria, (Curcurbitacées), calebasse verruqueuse ou Courge-bouteille.

Solanum aethiopicum, (Solanacées) aubergine d'Ethiopie ou aubergine amère.

L'aubergine africaine, appelée aussi aubergine écarlate, tomate amère, gilo ou jiló, est cultivée en Afrique et au Brésil. C’est un légume-feuille et fruit peu courant. Cette vivace, proche de l’aubergine et du poivron, offre une abondance de fruits globuleux de taille moyenne, à la saveur caractéristique et surtout consommé verts. En Afrique tropicale c'est même le 3e légume consommé, juste après la tomate et l'oignon.  

Prieuré de Salagon,  Alpes de Haute Provence III.....
Solanum aethiopicum, (Solanacées) aubergine d'Ethiopie ou aubergine amère.

Solanum aethiopicum, (Solanacées) aubergine d'Ethiopie ou aubergine amère.

à suivre.....

                                                      Christianne

La cour « caladée » (pavée de pierre)

La cour « caladée » (pavée de pierre)

Publié dans Flore, Jardins

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