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Crapauds

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Contrairement à ce que certains pensent, le crapaud n’est pas le mâle et la grenouille la femelle, il s’agit d’espèces très différentes sur de nombreux points.

Le Crapaud commun (Bufo bufo) mesure de 80 à 90 mm pour les mâles et de 100 à 120 mm, voire plus, pour les femelles. Bufo bufo est l’espèce la plus répandue en Europe. Ils appartiennent  à l’ordre des anoures.

Qu’est-ce qu’un anoure ?

Les Anoures, comportant les grenouilles, les crapauds et les rainettes, sont l’un des trois groupes qui composent la classe des amphibiens, également appelés batraciens.

 Les Amphibiens sont des animaux qui vivent dans l’eau à l’état larvaire et sur terre quand ils sont adultes. Une de leurs caractéristiques est la disparition de la queue à l’âge adulte.


COMMENT DIFFERENCIER LES GRENOUILLES DES CRAPAUDS ?


Leur peau est différente,

Lisse et humide chez les grenouilles, gluante chez les reinettes et verruqueuse et «douce » chez les crapauds.


Leur mode de vie est différent,

Les grenouilles sont plutôt aquatiques et vivent toujours à proximité d’eau. Elles peuvent également rester de longues périodes sous l’eau. Les crapauds sont terrestres, ils préfèrent les prairies, les forêts et les jardins, ne recherchant l’eau qu’au moment de l’accouplement. Quant aux rainettes, on les trouve la plupart du temps perchées dans un arbre car elles  sont arboricoles.


La ponte des œufs est différente :

Les femelles des grenouilles déposent leurs œufs en petits tas, flottant sur l’eau.


Crapauds nageant dans les oeufs de grenouilles :

06 Crapauds nageant dans les oeufs de grenouilles

Les femelles des crapauds pondent leurs œufs en de longs chapelets qui coulent et s’accrochent à la végétation immergée. Ces rubans peuvent contenir plusieurs centaines d’œufs.

 

Crapauds nageant dans leurs oeufs en chapelet :

09 chapelets d'oeufs de crapauds

Quelques femelles des rainettes pondent leurs œufs dans une feuille pliée au dessus de l’eau. Quand les têtards écloront, ils tomberont dans l’eau. Mais une bonne moitié pond également dans l’eau.


Bel exemple de cohabitation!

 

17 bis oeufs

L’hibernation

A l’approche de l’hiver, les anoures se terrent au fond des mares, dans la vase, dans les anfractuosités d’un vieux mur et d’autres endroits pour hiberner. Les anoures peuvent rester sans manger pendant deux ans.


Reproduction


En mars, à la fin de l’hibernation, tous les anoures se rendent sur leurs lieux de ponte, en vu de se reproduire.


           Chez les crapauds :


Les crapauds ne s'accouplent pas ventre à ventre. Pendant les ardeurs du rut, le mâle, généralement plus petit que la femelle, la harcèle parfois avec maladresse avant de se hisser pour de bon sur son dos.

Il cherche une partenaire pour fertiliser les œufs de celle-ci. Il n'est pas rare de voir plusieurs mâles s'agripper autour de la même femelle.


14 Bufo bufo

 

 

« Le mâle se place au dessus de la femelle et l’enserre avec ses pattes avant. L’accouplement est de deux types : axillaire si le mâle tient la femelle au niveau des aisselles et lombaire s’il s’en saisit à l’aine. Le mâle arrose ensuite les œufs de son sperme au fur et à mesure qu’ils sont émis. Le besoin d’accouplement de certains mâles est tellement fort qu’ils enserrent tout ce qui ce trouve à leurs portées, cela peut être une femelle d’une autre espèce mais aussi bien qu'un bout de bois. En fait, au moment de la reproduction, les pouces et les avant-bras sont recouverts de callosités qui disparaissent après l’accouplement. Leur apparition est due aux variations de sécrétions d’une hormone. Le contact entre les bosses et la peau des femelles suscite un réflexe d’étreinte. »

 



12 Bufo bufo


Ensuite, leurs œufs deviennent têtards et se transforment en petits crapauds en quelques semaines : des poumons vont prendre le relais des branchies.


"Lors de la reproduction, on enregistre le taux le plus élevé de décès de l’année. Pour aller à leur lieu de ponte, iles crapauds doivent souvent traverser des routes et se font écraser par milliers. Pour remédier à cette situation, des dispositifs de sauvetages sont installés. Il s’agit de filets à mailles très serrées, haut de 50 cm environ, bordant la route, et de seaux enterrés tous les quinze mètres. Les anoures cherchant à franchir le filet le longent et tombent dans les seaux. Tous les matins, les anoures sont relâchés de l’autre côté de la route par des bénévoles matinaux."

 

Des dispositifs à longue durée appelés crapauducs sont installés à certains endroits. Ce sont des galeries étroites creusées sous la route. Les anoures passent dans celles-ci et se retrouvent en toute sécurité de l’autre côté.


          La vie des crapauds :


L'œil cuivré, caractéristique de l'espèce Bufo bufo (crapaud commun), semble bien adapté à la vision nocturne grâce à une pupille horizontale très extensible.

 


03 mr et mme

Le Crapaud commun se nourrit principalement  d’insectes et de petits animaux  (limaces, vers de terre, chenilles, cloportes, mille-pattes, mouches…) qu'il attrape avec sa langue collante. Le crapaud mastique sa proie en l'écrasant avec le palais ; ainsi quand il mange, ses yeux se ferment et rentrent dans sa tête.


Il vit environ 10 ans dans la nature et jusqu'à 36 ans en captivité.

 

Comme tous les anoures, les crapauds sont des  animaux dits à sang froid, poïkilothermes. Ils sont également anamniotes, c'est-à-dire qu'ils pondent dans l'eau (ou mouillent régulièrement leurs chapelets d'œufs dans le cas du crapaud alyte accoucheur). Leur développement post-embryonnaire comporte généralement une métamorphose.

 

Les anoures sont très utiles à l’homme, il ne faut surtout pas les tuer. En effet, ils limitent le nombre d’insectes nuisibles dans les jardins. De plus ils sont très utilisés pour la recherche médicale car leurs systèmes nerveux, digestif, musculaire et osseux sont comparables à ceux de l’homme.

 

                                                     Christianne

 

 

 

Photos d’André PETITTI

Voir aussi son album photos « Crapauds et Grenouilles »

Sources Wikipedia et surtout

                                                            http://www.grenouilles.free.fr/

Publié dans Faune

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Balade à Cessens et à Lavours

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

00 Plan Lavours Cessens


Sortie botanique - fritillaires et omphalodes-

 



 

Cessens (73410) la Tour de César :

 

Au mois de mars, nous avons herborisé autour et dans la Tour de César ou ruines du Château Vieux (le Château Neuf en contre bas est plus récent). Dans son livre, «Les Châteaux en Savoie », Michèle Brocard écrit : 

 

« Ce château est l’un des plus anciens et des plus forts du Genevois. Dans une reconnaissance que Pierre et Mermet de Grésy passent en 1300, il est déjà qualifié d’antique et avait appartenu aux Sires de Faucigny. En 1316, après un échange, le Château Vieux est inféodé à Rodolphe de Grésy par Guillaume de Genève. Dès cette date, les 2 châteaux, le Vieux et le Neuf, appartiennent à la famille de Grésy ; mais tandis que le Vieux relève du comte de Genève, le Neuf fait l’objet de contestations entre les Savoie et les Genève. Cette source de conflits engendre une guerre [...] en octobre 1320 et Edouard de Savoie s’empare du Château Neuf ». (p. 74 in opus cité).

Toujours de la même source, c’est au pied de la Tour de César que J.J. Rousseau aurait écrit «une belle page sur le lever du soleil.» (Dans Emile ou de l’Education.)

 

 

02 la tour de Cesar

 

08 château Neuf

 

Pourquoi « César » ? Mystère ! Cessens se trouvait sur une ancienne voie romaine secondaire à la voie principale reliant Lemencum (Chy) à Condate (Seyssel) et Boutae (Annecy) en passant par Aquae (Aix) et Albinum (Albens). Le col du Sapenay était donc fréquenté  en alternative du Val de Fier. Serait- ce là une explication plausible ?


 09

 


 

Toujours est-il que cette localité fut très passante de tous temps. Le comte de Genève possédait un château au-dessus du col de Cessens où l’un de ses vassaux tenait garnison : voyageurs, marchands, gens d’armes constituaient un voisinage fort bruyant pour les moines retirés à « l’Alta Comba »  -entre les hameaux des Granges et du Topy-. A l’époque du Moyen Age, c’était une voie très fréquentée reliant l’Albanais à la Chautagne, entre le comté de Genève et le Bugey. La montagne de Cessens servait de frontière. En 1121 les moines quittèrent ce lieu élevé « pour jouir d’une paix assurée, à l’écart de tout commerce humain ». Tout en conservant l’appellation de Hautecombe, ils s’installèrent au bord du Lac du Bourget ! Une fois encore, à la fin du XXème siècle, ils durent quitter leur monastère pour les mêmes raisons – trop de touristes !

 

11

 

Un grand panneau face au magnifique paysage et situé auprès des ruines nous raconte :

« De tout temps, les hauteurs de Cessens furent un lieu idéal pour surveiller l’arrivée des troupes ennemies ou la circulation par cette voie de communication naturelle…

 

Limite entre Savoie et Bugey, le Rhône fut également la frontière entre la France et la Savoie jusqu’aux accords franco-sardes qui conduisirent à l’annexion de la Savoie à l’Empire Français plébiscitée en 1860. Auparavant le passage du Rhône donnait lieu à la perception de taxes douanières qui concernaient le transit des marchandises empruntant la route de Cessens et le col du Sapenay »

 

 

13 le lac du Bourget

 

 

 

14 le Rhône et les marais de Lavours

Les douaniers étaient cantonnés dans « Le Château Barthelier » qui a donné son nom au parking où nous avons laissé nos voitures avant de monter « à la Tour de César ».

 

Prés de ce parking une fleur nous attendait, unique elle aussi, on raconte que ce sont les moines qui l’auraient implantée là. L’Omphalodes, nombril du monde !

Omphalodes verna ou Cynoglossum omphalodes ou petite bourrache

De la famille des boraginacées, à tige poilue et feuilles ovales en cœur à la base, elle serait originaire de l’Europe de l’est. Ses fleurs à corolle d’un beau bleu, se disposent en grappe.

18 omphalodes verna

 

Histoire de Melle Omphale

Dans la mythologie grecque, Omphale, dont le nom déifié signifie tantôt nombril du monde, axe, pierre angulaire, clé de voute, messager des dieux, lien entre la terre et le ciel devint l'épouse du dieu des montagnes, Tmolos (roi de Lydie) puis elle devint reine à son tour quand ce dernier fut encorné. Heraclès se vendit comme esclave à la reine de Lydie, Omphale, afin de se purifier du meurtre de son ami Iphitos. Après lui avoir imposé un certain nombre de travaux, la reine libéra le héros de son esclavage et l'épousa !

 

Une autre surprise nous attend, une jolie croix qui rappelle la légende de la croix des mariages :

 

On raconte qu’en 1137 lorsque que les moines de Hautecombe quittèrent Cessens pour aller s’installer prés du lac du Bourget, toute la population voulut assister à leur départ. Le Prieur fit alors distribuer de l’argent aux jeunes-filles les plus pauvres afin qu’elles fassent prier leurs enfants en souvenir des moines.

 Puis il fixa dans la terre deux rameaux d’un  buisson disposés en forme de croix et dit "Agenouillons-nous au pied de cette croix et que ce signe nous recommande à votre souvenir chaque fois que vous le verrez sur le bord du chemin » C’est en cet endroit même que fut érigée par la suite une croix devant laquelle «Pas de jeune fille qui n'aille s'y agenouiller dans la pensée de trouver un époux » on l’appelle depuis la croix des mariages.

 

 

15 la croix des Mariages

 

Lavours, près de Culoz (01350)

 

Quant au charmant village de LAVOURS, qui mériterait quelque flânerie dans ses ruelles, il est dans une zone de marais, à la suite des glaciations.


Je cite la znieff (type I n°01210001) : « Certains secteurs cependant comme la plaine de Lavours, ont gardé l’aspect d’un lac après le retrait des glaciers. Le lac de Lavours fut rapidement comblé par les alluvions du Rhône et du Séran et par des dépôts de tourbe. Face à la Chautagne, c’est l’un des derniers grands marais continentaux de l’Europe de l’ouest. » Mais peut-être y retournerons-nous pour voir, après les fritillaires pintade, le Liparis de Loesel, des rossolis et trois espèces d’utriculaires ?

 

Unique, rare et éphémère la fritillaire pintade ou Fritillaria meleagris est une liliacée. Les feuilles sont plus ou moins arquées, d’un vert glauque, étroites, alternes. Les fleurs solitaires rarement par deux, toujours penchées, pourpres panachées en damier rose blanchâtre sont inoubliables.

 

23 Fritillaires Pintade

 

24 Fritillaires Pintade

 


Plus modeste la primevère élevée (Primula eliator), s e tient au bout du champ, ne pas la confondre avec les coucous (primula veris) ou avec l’hybride entrela primevère acaule et le coucou.  


La fleur de la primevère élevée est jaune clair et plus ouverte, les pétales ne sont pas marquées d’orange, le calice est moins renflé et anguleux.


 Primevère élevée :

27 Primevère élevée

Coucou :

 

31 Coucou

Primevère acaule,  la plus connue des primevères :

30 primevère acaule

   

Jean GUHL

Merci à Sylvie SERVE pour ses précisions botaniques

Ne manquez pas de visiter la réserve naturelle des marais de Lavours

Photos de Jean et d’André, voir l'album photos "Cessens et Lavours"

Publié dans Sorties

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Verâtre blanc

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous vous avions promis quelques mots sur le Vérâtre,  les voilà !

 


Veratrum album sous espèce lobelianum


Très répandu dans les alpages à moyenne altitude, le Veratrum album est une plante de la famille des liliacées. Hautement toxique, il a une fâcheuse tendance à devenir envahissant, si on le laisse faire !

Le nom vient de la couleur du rhizome et veut dire "vraiment noir", le terme blanc fait référence à la couleur de la fleur.


Le Vérâtre et la botanique :


C’est une plante vivace, pubescente, égalant ou dépassant souvent 1 mètre. Dans notre région, nous rencontrons principalement la sous espèce “lobellianum“. Elle se caractérise par des fleurs, dont la couleur intérieure est vert jaunâtre à nervures vert foncé. Ces fleurs s'épanouissent en été, en larges panicules terminales.

 

04 FLEUR DE VERATRE

 

 

Cette plante extrêmement toxique est d’autant plus dangereuse qu’elle ressemble beaucoup, avant la floraison, à la Grande Gentiane ou  Gentiane jaune de la famille des gentianacées. Les deux plantes poussent dans le même milieu.

 La gentiane jaune est très appréciée pour ses racines qui sont utilisées dans la réalisation de liqueurs et d’apéritifs. La confusion entre les deux, aurait de très graves conséquences.

 

01 veratre02 gentiane

 

Difficile de les différencier non ??    Non, c’est facile, suivez bien ce qui suit et tout ira bien !


Vérâtre, veratrum album ssp lobelianum

Racines    : faisceau de nombreuses racines de même taille, brun-foncé.

Tige         : pleine.

Feuilles  : alternes.

Fleurs      : blanches à jaunâtres, en épi terminal, de juin à août.

Fruits      : capsules sphériques.

 

03 PIED DE VERATRE


Gentiane jaune, gentiana lutea

Racines   : grosse racine principale ramifiée, gris-brunâtre à brun-rougeâtre

                 A odeur forte.

Tige        : creuse.

Feuilles   : opposées.

Fleurs     : jaunes, à l’aisselle des feuilles.

 

07 GENTIANE JAUNE



 

Localisation

Vosges, Jura, Alpes ; Cévennes et Massif Central, Pyrénées

Europe, Caucase, Sibérie et Japon.

 

Le vérâtre et la médecine 

 

attention danger

Contient des Alcaloïdes du type stéroïdique (jervine, alcaloïde majoritaire, vératrine….). Toute la plante est toxique. 0,2 à 1% dans les parties aériennes, 1,5% dans le rhyzome.

Troubles possibles : au tableau A comme hypotenseur et vasodilatateur. Les doses efficaces sont très proches des doses toxiques. Mortel pour le bétail, qui n’y touche pas, en général.

Intoxication : irritation des muqueuses, vomissements, hypersudation, hypotension, dépression respiratoire, hallucinations.

C’est un hypotenseur, sédatif, antispasmodique et analgésique mais également émétique, purgatif et diaphorétique. Mais les quantités nécessaires à l'action médicinale sont proches de la dose toxique et l'emploi de la plante et de ses alcaloïdes est si délicat qu’on ne l’utilise plus de nos jours.


Dans L'antiquité, ces propriétés étaient connues.

Mais il portait le nom d'  Hellébore blanc ou faux Hellébore, par opposition à l'hellébore noir, la rose de Noël. Pline l’ancien lui associe le mot Veratrum, qui dit la vérité. On utilisait les racines de vérâtre en guise de tabac à priser. Cela faisait éternuer et l'éternuement passait pour test de vérité !!  L'héllébore (ou éllébore) largement cité par les anciens, est donc en réalité le vérâtre. Cette plante dite de l'Avranchin ou herbe enragée, était utilisée pour guérir la folie.

La plus célébres des Héllébores venait des campagnes d'Anticyre, île de la mer Egée.

 

 

On l'a parfois employé à des fins criminelles et pour empoisonner les pointes de flèches ou comme poudre insecticide. On a aussi employé la plante en usage externe contre les rhumatismes et l'arthrite.

 


 Le vérâtre et la littérature


Avoir besoin d'ellébore : avoir l'esprit troublé.

 

Citations :

-  Ma commère, il vous faut purger, avec quatre grains d'ellébore,  LA FONTAINE Fabl. VI, 10

-  Y aurait-il assez d'ellébore pour une si étrange maladie ?  VOLTAIRE. , Phil. Ignorant, 50

- Vous le voyez, sans moi vous y seriez encore ; Et vous aviez besoin de mon peu d’ellébore, MOLIERE. , Sganarelle. 22

- Elle a besoin de six grains d'ellébore ; Monsieur, son esprit est tourné, MOLIERE, Amphit. II, 2

- Il aurait bien besoin de deux grains d’ellébore, REGNARD, Distr. II, 12

 

Il est maintenant clairement établi, qu’à cette époque, l’Ellébore ainsi cité correspondait en réalité au Vérâtre.


Preuve de la confusion entre le Vérâtre  et l’Ellébore

planche de Matthioli

Ci-dessus, gravure issue de la Flore médicale  «De Plantis Epitome Utillissima » Francfort 1586 du Médecin et Botaniste Pierre André Matthioli (1501 – 1577).

Cette gravure représente manifestement un plant de Vérâtre.

                                                                                        

                                                                                                            Joanny Cuillerat.

Photos d’André, de Françoise, Mireille et Sylvie,merci à eux et ce n‘est pas fini ! 

 

Vérâtre,veratrum album ssp lobelianum


05 Veratre 

 

Gentiane jaune, gentiana lutea

 

08 FLEUR DE GENTIANE

 


10 gentiane en alpage

06 GENTIANE JAUNE


 

09 gentiane

 



Publié dans Fiches techniques

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Au Vuache

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Situation

La montagne du Vuache est située à l'ouest de la Haute-Savoie. Elle fait partie de la chaîne du Jura dont elle est séparée par la cluse du Rhône (défilé de l’Ecluse). La montagne du Vuache est un étroit chaînon de 14 km de long et de 1,5 à 3 km de large. Orienté Nord Ouest-Sud Est, le sommet  du Vuache culmine à 1105 m. Malgré cette faible altitude c'est un belvédère de choix sur le Jura, les Alpes et le bassin lémanique.

Défilé de L’Ecluse

Depuis le sommet du Vuache

03 Vue depuis le Vuache

  Géologie

Le Vuache est constitué de terrains en majorité calcaires, recouverts de quelques placages morainiques principalement sur le flanc Nord-Est de la montagne. Une faille importante avec une composante décrochante sénestre, longe le flanc Sud-Ouest  du Vuache. Cette faille explique la forte dissymétrie des deux versants de la montagne. Le flanc Sud-Ouest, qui se présente comme une succession de falaises calcaires chaudes, contraste avec les pentes douces boisées plus fraîches du versant oriental.

 

30 Le vuache 1


 

Cette montagne présente une géologie remarquable, notamment du fait de l'existence de la faille majeure (faille du Vuache) dont le miroir (plan de coulissement) est localement bien observable. Cette faille se poursuit bien au-delà de la montagne du Vuache. Vers le Sud-Est, elle marque la bordure Nord-Est de la montagne de Musièges, puis elle passe à proximité de la Balme de Sillingy  et se perd en direction d'Annecy. Vers le Nord-Ouest, elle se subdivise en plusieurs branches en bordure et au cœur du massif du Grand Crêt d'Eau.

La faille du Vuache est une faille faiblement active, sur laquelle plusieurs séismes modérés ont eu lieu au cours du vingtième siècle. L'épicentre  du séisme du 15 juillet 1996, de magnitude 5, qui a occasionné quelques dégâts à Annecy et dans sa banlieue, a été localisé entre Epagny et Sillingy.   Un autre séisme important avait eu lieu à Chaumont  en 1936, occasionnant des dégâts légers (chutes de cheminées...) à  Chaumont, Frangy, Vanzy et Minzier.


En direction d'Annecy, le vilage de Chaumont au pied du Vuache


03 en direction de la Balme

 

Le Vuache et sa flore


Ce massif présente globalement un intérêt ornithologique majeur, de plus, sa géologie et son orientation expliquent une flore variée et différente selon le versant parcouru, allant du Méditerranéen au Montagnard. De nombreux botanistes, depuis le Genevois RETER en 1832 jusqu’à Denis JORDAN et Michel FARILLE dans les années 1980 ont parcouru le massif à la recherche de ses « trésors ».


En vert, le site classé Natura 2000 : avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Europe s’est lancée dans la réalisation d’un ambitieux réseau de sites écologiques avec deux objectifs : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel des territoires classés.

 

01 Classement Natura 2000

 


En patois savoyard, « Vuache » se prononce ouache, ouoss (le ou équivaut au w anglais). D'où l'orthographe Wache au XVIIIéme  siécle.


Origine :

Latin => vacca la vache ?

Vieux français => wachas le marais ?

Patois annécien => wacha l’eau ?

Accès :

Depuis Annecy - Prendre la direction d'Epagny et passer devant la zone commerciale du "Grand Epagny". Continuer sur la N508 jusqu'a Frangy et entrer dans le village pour suivre la direction de Chaumont.

 

La flore vernale* découverte par les botanistes amateurs de Gruffy :

* De verna, le printemps

Très rare : le bulbocode (liliacées)

10 Bulbocode I

 

 

Très bizarre : l'érythrone dent de chien (liliacées)

16 Dent de chien

 

 

Très pure : la nivéole  (amaryllidacées)

20 Nivéole

 

 

Très modeste : la potentille de printemps (rosacées)

22 Potentilla neumanniana

 


Très vert : la mercuriale vivace (euphorbiacées)

21 Mercuriale vivace

 

 

Très lumineuse : la drave aïzon (brassicacées)

24 Drave aïzon

 


Retrouvez ces images et bien d'autres encore dans notre album Photos :   "Au Vuache"

 

                                                                           Christianne

 

Sources : Nature et Patrimoine N°8 et divers sites Internet  

Photos de Fleurs : Nicole, Mireille, Joanny et Jacques

Publié dans Sorties

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Le soleil et la lune

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

01 Bois-Vial

 

Le jour le ciel est bleu et le soleil est jaune,


Le soir, au coucher du Soleil (ou le matin à son lever), le ciel est rose et le soleil est orangé, il y a des explications scientifiques " le soir, la lumière parcourt un plus long trajet dans l'atmosphère  que lorsque le Soleil est à la verticale. La diffusion de la lumière est alors........"

 

 

Passionnant certes, mais aujourd'hui,  que des images et une chanson!


02 bord de mer

Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Papa dit qu'il a vu ça lui...


03 Meythet

 Sur le toit de l'hôtel où je vis avec toi
Quand j'attends ta venue mon amie
Que la nuit fait chanter plus fort et mieux que moi
Tous les chats tous les chat tous les chats
Que dit-on sur les toits que répètent les voix
De ces chats de ces chats qui s'ennuient
Des chansons que je sais que je traduis pour toi
Les voici les voici les voilà...


Coucher de soleil

 
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun doit en faire autant
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit
Le soleil a rendez-vous avec la lune
Mais la lune n'est pas là et le soleil l'attend
Papa dit qu'il a vu ça lui...

 

La lune se lève

Des savants avertis par la pluie et le vent
Annonçaient un jour la fin du monde
Les journaux commentaient en termes émouvants
Les avis les aveux des savants
Bien des gens affolés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde
C'est alors que docteurs savants et professeurs
Entonnèrent subito tous en choeur :

 

04 Champagne


       Philosophes écoutez cette phrase est pour vous
       Le bonheur est un astre volage
       Qui s'enfuit à l'appel de bien des rendez-vous
       Il s'efface il se meurt devant nous
       Quand on croit qu'il est loin il est là tout près de vous
       Il voyage il voyage il voyage
       Puis il part il revient il s'en va n'importe où
       Cherchez-le il est un peu partout...

 

Le soleil a rendez-vous.....

 

 

Merci à André, Jacques, Nicole et Mireille pour ces merveilleuses photos

                                                                                             Christianne


Publié dans Généralités

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Saint Maurice

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En attendant les premières fleurs du printemps, un petit peu d'histoire locale....

 

SAINT MAURICE....

 

MAURICE : du latin Maurus = Africain (brun comme un Maure)- prénom latin : Mauritius

 

 

La Légende :

  Vers 280-300, Maurice et ses compagnons égyptiens, peut être  noirs, appartenaient à une légion thébéenne (de Thèbes en Egypte) et étaient chrétiens. Transférés par l’empereur romain en Gaule,ils reçurent l’ordre de tuer tous les montagnards qui vivaient près d'Octodurum (de nos jour Martigny ) au Nord des Alpes car ces peuplades étaient déjà converties, grâce à Saint Materne . Leur refus fut la cause du célèbre martyre. Ils furent « décimés » : on exécute un soldat sur 10 et on propose aux survivants de renier leur foi, après un deuxième refus, on exécute encore 1 sur 10. Et ainsi de suite, jusqu’au dernier. 

 

Les sources :

St EUCHER –évêque de Lyon en 449 – est le seul à en parler « Comme on les avait chargés de persécuter une multitude de Chrétiens, ils furent les seuls à oser condamner cette mission de cruauté, ils refusèrent d’obéir à des ordres pareils... », ce qui leur valut d’être tous tués.

D’après des traditions orales dues à ISAAC, évêque de Genève, qui les avait lui-même apprises de THEODORE, évêque d’Octodorum. Ce Théodore, contemporain de St AMBROISE, vécut 1 siècle environ après ces événements, ce qui fait dire à d’aucuns que Maurice et ses compagnons seraient simplement légendaires.

 

La religion :

St MAURICE d’AGAUNE (dans le Valais) est fêté le 22 Septembre. Il est célébré dans le Propre des Saints (célébrations liturgiques propres à un saint, à un lieu, à un temps) d’Angers, d’Annecy, de Chambéry, de Maurienne et Tarentaise, de Grenoble, de Lyon, de Strasbourg. En France, 500 églises furent dédiées à St Maurice.

St MAURICE est souvent représenté comme un Maure ; à cause de la couleur de sa peau il est le saint patron des teinturiers. Se placent sous sa protection : des ordres de chevalerie, les fantassins et, « last but not least », la garde suisse pontificale !

 Dans le  « Dictionnaire des Prénoms,.... »  de Nadine Crétin (Perrin)

 

La croix tréflée dite de  St Maurice comporte 4 branches égales terminées en forme de trèfles.

croix treflée

Cela ne vous rappelle rien, cette petite croix ???



Croix de Savoie-copie-1

oui, peut être!

 

 

L’histoire :

Elle se place sous Maximilien ou lors de la persécution de Dioclétien (environ 302). Puis Théodore I construit une basilique à ces martyrs dont il venait de découvrir les reliques en Suisse (Valais). En 515, le roi burgonde et premier roi-saint chrétien au Nord des Alpes, (St) SIGISMOND fonde à Agaune, près de Martignyl’abbaye de St MAURICE. Le village deviendra plus tard St Maurice. Richement dotée dès l’origine, l’abbaye attire de nombreux fidèles. Au IX° siècle, elle accueille des chanoines réguliers de l’ordre de St AUGUSTIN. « Guide Vert de la Suisse »- Michelin. C’est la plus ancienne abbaye d’Europe.

 


La petite ville de St Maurice est dans un site pittoresque dominé à l’ouest par les Dents du Midi et à l’est, par la Dent de Morcles, au débouché d’un défilé du Rhône. C’est donc l’ancienne Agaune (du celte « acauno » rocher), principale bourgade des Nantuates.


Le culte de St Maurice s’est repandu rapidement grâce aux Burgondes et son rayonnement dans le monde chrétien est incontestable. Le légionnaire noir à la lance est devenu le modèle par excellence des chevaliers fidèles à leur foi.

St Maurice à Magdebourg

 

Saint Maurice, statue conservée dans l'Eglise Ste Catherine et Maurice, à Magdebourg.

St Maurice le martyre par Le GRECO

 

Tableau du Greco, "Le martyre de St Maurice", refusé par Philippe II pour son palais l'Escurial !

 

Eglises dédiées à St Maurice dans les Savoies, source  « Les Chemins du Sacré », de Raymond Ourcel, Fontaine de Siloé :

 

Alby- sur- Chéran

Annecy, église paroissiale, quelques photos :

St Maurice la facade

St Maurice le clocher

St Maurice l'interieur 


 

Le Bourget du Lac

Brens

Chamousset

Ecole en Bauges :

détruite par l’incendie du village en 1777, était réputée être la plus ancienne des Bauges ; reconstruite dès l’année suivante, son aspect actuel date de 1919-1929. 1928 pose du vitrail de St MAURICE/ à l’avant chœur : un tableau ancien représentant St MAURICE, la croix tréflée est présente dans la déco de toute l’église... (dans la  « brochure » disponible dans l’église)

 

Ferrières

Feissons-sur- Salins

Les Ollières

Salins

Serrières

Talloires

Thônes

Thorens

 Et bien sûr : Bourg St Maurice

 

  

Et Gruffy, dans tout cela ?

 

Terre d’occupation très ancienne (âge de fer), on y découvre en 1863 une trace précoce du Christianisme : une plaque de marbre, surmontée d’une croix qui comporte l’inscription : »Hic r(esquiescit) fil(ius) suos Altheus in pace » ; or, un Althéus sera évêque de Sion (Valais) au début du VIII° siècle. On trouve, aussi, un cimetière probablement burgonde (dans  « Dictionnaire des Communes de Haute Savoie)

 

Quant aux Burgondes....

 

Peuple germanique établi à l’origine sur les rives de la Baltique et dans l’île de Bornholm (Burgundarholm), puis entre la moyenne Vistule et l’Oder. Au III° siècle, ils émigrèrent vers le Main, au V° siècle ils ont un royaume étendu sur la rive gauche du Rhin qui fut détruit en 436 par les Huns. Le reste des Burgondes s’établit en 443 dans la haute vallée du Rhône (cf. Valais). Profitant de l'effondrement de l 'Empire romain d'Occident , les Burgondes fondèrent un vaste royaume qu'ils développèrent, en communauté avec les Gallo-Romains anciens possesseurs du sol, sur la Suisse romande   actuelle et le quart sud-est de la Gaule. Cette entité territoriale, fruit de la fusion réussie des deux ethnies Burgondes et Gallo-Romaine, reçut le nom de Burgondie, (Burgondia), royaume appelé aussi le regnum Burgundiæ, dont est issu le nom de Bourgogne , qui subsiste de nos jours. Ils se convertirent au Christianisme mais le royaume burgonde fut ensuite annexé à l’Empire Franc après la défaite et la mort de Godemar II en 534 (référence : dans « Dictionnaire d’Histoire Universelle » de Michel Mourre).

                                                                                                   

                                                                                                       Jean 

 

 

 

et voilà, si vous avez des remarques, des renseignements ou des contestations, n'hesitez pas à nous faire des "commentaires" merci.

                                                                                                     Christianne

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Les puces de neige

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

      Cela fait plusieurs années que lors de marches hivernales en raquette, dans nos belles forêts enneigées, nos accompagnateurs nous parlent de « puces de neige ». Au début j’ai pensé que c’était un gag pour touristes naïfs, du genre dahu, juste bon à nous faire mettre à quatre pattes dans la neige, à la recherche d’un insecte invisible. Souvent quand je disais « je n’en trouve pas » la réponse était « c’est normal il fait trop froid » ou «aujourd’hui il fait trop chaud ».

Mais la semaine dernière, je les ai vues et elles sautent vraiment. Petites « choses » noires, comme si on avait versé un peu de poivre moulu sur la neige, mais ce poivre là, il bouge !


 Notre guide nous a expliqué :

« Les puces de neiges sont des collemboles, petits insectes très primitifs qui n’ont pas d’ailes et dont certaines espèces sont équipées d’un appendice fourchu appelé furcula ou furca, qui leur permet de sauter comme une puce. Les collemboles que l’on retrouve sur la neige sont appelés Snow Fleas par les anglophones. Un autre organe spécifique aux collemboles est le collophore, ou tube ventral, qui sert à aspirer des liquides et à adhérer à des surfaces lisses. Il participe aussi à la respiration de l'insecte. La taille et la couleur varient beaucoup selon l'espèce. La plupart mesurent moins de 3 mm de long, mais certains peuvent atteindre 1 cm. On  voit les puces des neiges surtout à la fin de l’hiver, elles ont résisté au froid, engourdies et quand la température s'élève, elles s’activent et elles remontent du sol vers la surface».

 

J’ai cherché sur Internet, j’ai trouvé des photos, des articles, surtout de nos amis canadiens qui semblent en héberger beaucoup.

puce neige

 

N’ayant aucun savoir d’entomologiste, je réponds succinctement à quelques questions basiques dont j’ai trouvé les réponses sur Internet, je cite donc :


Qu’est-ce qu’un collembole ?

« Les collemboles sont de très petites bestioles à six pattes, qui ne présentent aucune métamorphose. Ces petits arthropodes sont très anciens, (dévonien, c à dire 400 millions d’années) ; de nombreux caractères primitifs ont motivé les spécialistes à ne plus les considérer comme des insectes ».

J’ai trouvé aussi :

« Nombre d'espèces au Québec : À ce jour, on a recensé 160 espèces de collemboles dans la province. Il y en aurait environ 500 au Canada. En Amérique du Nord, on compte 677 espèces réparties en 7 familles et il y a plus de 6 000 espèces réparties en 20 familles dans le monde. »

Impressionnant non !!

 

Est-ce que ces « puces » peuvent piquer les humains et les animaux ?

Le nôtre semble être le collembole nivicole qui, bien que sauteur, n’est pas une véritable puce et donc ne pique pas.

 

Qu’est qu’ils mangent, ces collemboles ?

Ces arthropodes consomment une grande variété d'aliments, dont principalement des champignons, des spores et de la matière végétale en décomposition.

 

Et qui les mange ?

 Comme tous les êtres vivants (ou presque), ils ont leurs prédateurs : beaucoup d’espèces de fourmis en raffolent.


Comment résistent-ils au froid ?

Sur le sujet rien de précis sur internet, alors si vous avez des « tuyaux » n’hésitez pas à faire des commentaires sur le blog. 

NB : les collemboles ne sont pas tous adaptés au froid, certaines espèces préfèrent la proximité des volcans!


Ils servent à quelque chose ? 

Comme tous les êtres vivants (ou presque), ils ont un rôle dans l'écosystème. 

 Les collemboles font partie de la faune des sols et sont un maillon essentiel dans la décomposition des végétaux. Ils se nourrissent de détritus verts (essentiellement de feuilles mortes) et de champignons. Munis de solides pièces buccales, ils peuvent broyer des matières relativement dures. Ils interviennent ainsi dans la fragmentation des déchets végétaux et facilitent l'action de biodégradation des bactéries ainsi que le processus de compostage.  

En Europe on trouve généralement de 50 000 à 400 000 individus par mètre carré de sol, on devrait donc en retrouver des quantités similaires dans les composts traditionnels (les lombricomposts ne sont pas concernés).

 

Pour finir, une photo de l’aspect général, cette partie noirâtre de la neige, à droite, n'est pas de la neige sale, mais une colonie de « puces de neige » :


Les puces de neiges


Plusieurs sites interessants sur Internet dont

http://www.insectes.org

http://www.jsbouchard.com

http://www2.ville.montreal

                                                                                                                            Christianne

 


Publié dans Faune

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La rose de Noël

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La Rose de Noël (Helleborus Niger)


L’Ellébore noir (ou Hellébore), appelé Rose de Noël (Snow-Rose), croît à l´état sauvage, dans les lieux rudes et montagneux d´une partie de l´Europe, dans les Alpes, les Pyrénées les monts d´Auvergne ; on le cultive aussi dans les jardins sous le nom de rose de Noël à cause de la forme de sa fleur et de l´époque de l´année où il fleurit. Les hellébores vivent de nombreuses années en sol calcaire et riche, et supportent même le sec; c'est à mi-ombre et à l'ombre qu'ils deviennent les plus beaux. (et oui, Ellébore est du genre masculin !)

rose de NOEL III


L'appellation latine de la rose de Noël est helleborus niger.


 


Helleborus se traduit par Hellébore qui n'est autre que le nom usuel français de l'espèce.


Quant à "niger", signifiant noir, il désigne certainement la couleur des feuilles, en l'occurrence vert sombre. Il s'agit d'ailleurs de feuilles persistantes et épaisses, découpées en lobes oblongs. Ce type de feuille est dit « pédalée ». Portées par des tiges souples d'une vingtaine de cm de long, les roses de Noël forment une touffe de près de 50 cm de large.


Les racines anciennes sont souvent de couleur noire.


 

feuille d'hellébore

 

Mais l'hellébore n'a rien de commun avec les roses !

 


 

Cette petite plante sans tige appartient comme l’ancolie, le pied d’alouette ou le bouton d’or à la famille toxique des Renonculacées. La "rose de Noël" n’en est donc pas une puisque le vrai rosier appartient lui à la famille du cerisier et de l’amandier, les Rosacées. C’est sa grande fleur blanche à rose foncé, aux nombreuses étamines jaunes qui lui ont valu ce surnom de rose.

 

rose de Noel IV

 

 


On l'appelle également, herbe aux fous, pied de griffon, pied de lion, patte d’ours, rose de serpent ou pain de couleuvre.


C'est une espèce cultivée et rarement subspontanée en France. Les feuilles coriaces sont toutes à la base. Les folioles ont un bord entier ou denté dans leur moitié supérieure. La floraison est hivernale. Les grandes fleurs blanches ou rosées sont solitaires ou par deux, elle porte des feuilles à plusieurs folioles qui s’articulent les uns sur les autres. Le fruit qui succède à la fleur est aussi élégant que celle-ci. Il consiste en une rosace d’éléments allongés terminés chacun par une pointe et que l’on appelle des follicules.

 

fruit

 


Toxicité

 
Sous sa douce blancheur, la Rose de Noël renferme deux substances toxiques, dans les racines, l'helléborine et l'helléboréine. Par ingestion, ces poisons provoquent vomissements et vertiges. Ils peuvent également paralyser le système nerveux et provoquer des arrêts cardiaques en agissant directement sur le cœur. Prudence, donc, ne pas se laisser tenter par sa beauté... 

L´ellébore noir se rapproche beaucoup de l´Ellébore oriental des Anciens dont l´action était si renommée dans les troubles mentaux.


S'il y a plusieurs espèces d'hellébores, il existe également différentes variétés de roses de Noël. "Praecox", la plus hâtive, a des fleurs teintées de rose. "Potter's Wehll" a des grandes fleurs blanc pur. "Withe Magic" est une variété très florifère à fleurs blanches lavées de rose, devenant plus roses encore en vieillissant. "Macranthus", plus haute que les autres, a de grandes fleurs délicatement balayées de rose.

 

rose de noel I


Dans notre région, nous pouvons rencontrer à l’état sauvage, un de ses cousins l’hellébore fétide - Hellorus foetidus. Cette curieuse vivace, très fréquente dans les broussailles et en bordure des chemins creux, fera l’objet d’un prochain article.

 

 

La légende de l'hellébore...


La légende raconte que la petite Madelon, jeune bergère gardant ses moutons dans un champ enneigé, vit passer une riche caravane.

Les rois mages avec leurs somptueux cadeaux suivis par une foule chargée de présents se rendaient dans une étable pour célébrer la naissance de Jésus


Madelon démunie se mit à pleurer, car elle n’avait rien à offrir à ce déjà célèbre nouveau-né. C’est alors qu’un ange compatissant apparut et déposa sur la neige, à ses pieds, une fleur délicate et émouvante : La Rose de Noël.

à suivre....                                                             

                                                                             Joanny Cuillerat

Publié dans Flore

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Christmas tree

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

SAPIN 

Les sapins sont des arbres conifères  du  genre Abies, originaires des régions tempérées de l'hémisphère nord. 

 

 

Sapin pectiné, sapin blanc

Abies alba

De 30 à 50 mètres.

Il a des aiguilles aplaties, un peu échancrées au bout, avec deux lignes blanches sur la face inférieure. Cônes dressés, se désagrégeant à maturité.

Répartition spontané : Vosges, Jura, nord des Alpes, Pyrénées, une partie du massif central, Corse. Entre 400 et 1800 m

 

Abies alba

...........................de Noël  : D'où vient le mot Noël :


Il semblerait que le mot Noël vienne du latin Dies Natalis (jour de la naissance du Christ). Mais il pourrait aussi venir de nouvel, nouveau, nouvé, noué (en patois) rappelant qu'autrefois, la nouvelle année commençait au solstice d'hiver... ou (à propos de solstice) du nom gaulois novo (nouveau) et du nom celte hel (soleil).

 


 

Une tradition ancienne et païenne


Entre 2000 et 1200 avant JC, on parlait déjà d'un arbre (L'épicéa, arbre de l'enfantement), le jour du 24 décembre, puisqu'on considérait ce jour comme la renaissance du soleil.  Les celtes avaient adopté un calendrier basé sur les cycles lunaires. A chaque mois lunaire était associé un arbre, l'épicéa fut celui du 24 décembre. Pour le rite païen du solstice d'hiver, un arbre symbole de vie était décoré avec des fruits, des fleurs et du blé.  


En 354, l'Eglise institue la célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec cette fête païenne. Initialement la célébration de Noël se résumait à la messe de la nativité.  

Au XIème siècle, l'arbre de noël, garni de pommes rouges, symbolisait l'arbre du paradis. En effet on célébrait sur le parvis des églises, pour la fête de Noël des mystères, pièces de théâtres à thèmes religieux. L’un des mystères les plus représenté serait celui du paradis terrestre où l’arbre de la connaissance est un sapin décoré de pommes !

Auparavant, on décorait les maisons seulement avec des branches, de différentes espèces : le houx et le gui, l'aubépine dans les pays celtiques, l'épicéa, le pin et le buis dans les pays scandinaves et germaniques, le laurier en Ligurie... et les branches de sapin autour des Vosges ou des Monts métallifères du sud de l'Allemagne orientale.


Il devient tradition du présent :

On le mentionne pour la première fois comme « arbre de noël » en Alsace vers 1521. La tradition de l'arbre de Noël s'est propagée avec la Réforme : les protestants abhorrent les représentations des personnages bibliques, à commencer par Jésus et Marie. Les santons ne pouvaient donc être appréciés par les protestants, qui lui ont préféré comme symbole de Noël le sapin, même si la célébration est d'origine païenne. C'était le sapin protestant contre les santons catholiques.


C'est en 1738 que Marie LESZCZYNSKA, épouse de Louis XV, roi de France, aurait installé un sapin de noël dans le château de Versailles.


Le sapin de Noël a été rapidement adopté par les pays protestants. En France, cette tradition se limite à l'Alsace. Après la guerre de 1870, les familles alsaciennes fuyant leur région font connaître la tradition de l'arbre de Noël dans toute la France.


En Grande-Bretagne,

L’arbre de Noël a été introduit à l'époque du mariage de George III  avec Charlotte de Mecklembourg-Strelitz  au début du 19e siècle, mais la coutume n'était pas encore répandu bien au-delà de la famille royale. Victoria enfant, était familière avec la coutume. Dans son journal intime, elle écrit la veille de Noël 1832, «Après le dîner ... Nous sommes  allés dans le salon ... Il y avait deux grandes tables rondes sur laquelle étaient placés deux arbres décorés de sucreries, de guirlandes et également de jolies bougies ».  Après son mariage avec son cousin germain le Prince Albert en 1841, la coutume est devenue encore plus répandue en Grande-Bretagne. Une gravure sur bois du XIXème montre la famille royale britannique près de son arbre de Noël au château de Windsor.  

 




Aujourd'hui, en occident, chaque foyer célèbre un Noël œcuménique avec un sapin et une crèche (ou pas), mais Noël reste synonyme de "Paix sur terre aux hommes de bonne volonté"

Finissez-bien l'année...

Christianne

Publié dans Généralités

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Une histoire de fleur

Publié le par Entre Semnoz et Chéran


L’histoire débute en 1875.

Laurent RASSAT, jeune instituteur natif de Gruffy, herborisait dans la montagne du Semnoz. En plus d’être un excellent instituteur, Laurent RASSAT s’intéressait à des sciences très diverses, entre autre  à la botanique. Pour l’anecdote je vous dirai qu’il fit partager ses connaissances dans ce domaine à certains de ses élèves dont mon grand-père, François TRAVERS qui lui-même les communiqua à mon père Henri.


Tréve de diversion, ce matin là ses pas le portèrent et là, je cite Laurent RASSAT : « dans un petit espace émaillé de plantes très variées, parmi elles dominait une plantes superbe enivrante d’attrais pour un novice… Je consultai ma flore et j’eux l’indicible bonheur de découvrir son nom : Buplèvre à longue feuilles. Je me levai et jetai un dernier regard sur cette forêt de Buplèvres qui m’avait hypnotisé. Je quittai ces lieux dans le même état qu’on quitte un banquet d’amis. »

 

Bupleurum-longifolium-06.JPG


Le 14 aôut 1978 mon père, qui detenait les notes de Laurent RASSAT, me demanda de l’accompagner pour une excursion dans les montagnes du Semnoz. Après une recherche assez longue, dans une zone où le sentier des Fours atteint les pâturages, nous avons localisé, grâce aux notes, la petite prairie décrite un siècle plus tôt avec enthousiasme. Nous avons trouvé avec émotion la Buplèvre dont mon père Henri a sans doute prélevé un exemplaire pour son herbier.

 

Aujourd’hui, alors que nous avons largement entamé le siècle suivant, je vous propose d’organiser, à la belle saison, une petite excursion pèlerinage dans ce coin de nature sauvage. Histoire de vérifier si la buplèvre qui avait émerveillé Laurent RASSAT en 1875 a survécu au nouveau millénaire.

 

                                                                                       Jean TRAVERS, 29 novembre 2010

Publié dans Sorties

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