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Erable sycomore

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Erable sycomore, Acer pseudoplatanus L.

 

 Il est appelé aussi Faux platane. Il lui ressemble en effet, par ses feuilles et son écorce, mais le platane a une ramification alterne, alors que chez le sycomore, les feuilles sont opposées.

 

Pourquoi le nom de sycomore ? Curieusement rien à voir avec le platane cette fois,  ses feuilles ressemblent aussi à celles d'un figuier, qui se dit sykon en grec.

 

Erable sycomore feurs et feuilles 2

 

C’est le plus grand des Erables d’Europe mais il dépasse rarement plus de 30m. Sa croissance est assez rapide : longévité possible 300-400 ans, mais il peut être exploité vers 120-150 ans.

 

Ecorce : d’abord gris jaunâtre brillante, puis larges plaques écailleuses se décollant sur les bords (comme le platane).

Feuilles : grandes (6-15 cm) à 5 lobes obtus séparés par des sinus très étroits et aigus. ; belles colorations dorées à l’automne.

 

Erables 2 bis copie

Fleurs : se développent après les premières feuilles, verdâtres, en grappes allongées pendantes.

 

Erable sycomore fleur

Fruits : les disamares sont à ailes rétrécies à la base, élargies et arrondies au sommet, formant un “ V “ ouvert au plus à 90°. Graines renflées.

 

Erable sycomore disamare 3

 

Caractéristiques du bois

 

Bois tendre à mi-dur -flotte dans l'eau.

Aspect : jaune très clair avec quelques trainées, c'esr un bois nerveux.

Il se travaille facilement mais peut présenter un retrait très important Utilisé en ameublement et agencement, il peut être décoloré pour le rendre encore plus blanc. Employé en marqueterie, placage, tablettes. Employé egalement en lutherie et tournerie

 

Argenterie des Bauges

L’érable sycomore a contribué à la renommée du massif des Bauges. En effet, c’est son bois qui était utilisé pour réaliser la traditionnelle "Argenterie des Bauges". Ce nom a sans doute été donné par dérision, c'est la vaisselle des pauvres qui est en bois !! Cet artisanat en bois tourné, occupation des paysans pendant l'hiver et complément de revenus pour eux, est colporté hors du massif dès le XVIIème siècle.

Les colporteurs vendaient alors des "boteillons" sorte de gourdes plates, des "coppets" saladiers de différentes tailles, mais surtout des "pôches", louches  munies d'un crochet taillé dans la masse du manche . Notons que la "pôche" fut longtemps le symbole de la maîtresse de maison, le signe de son autorité.

 

les pôches

 

“ Plane “ ou pas “ plane “ ?

 

Dans la tradition bauju, le bois utilisé pour la tournerie est nommé “plane“. En effet, pour les anciens ayant une pratique des choses de la nature, il existait dans les Bauges deux érables : l'érable et le plane

  1. L'érable,  c’est l’’Acer campestre, érable champêtre.
  2. Le plane lui regroupe allègrement l'érable plane (Acer platanoïdes), le sycomore (Acer pseudoplatanus) et l'érable à feuilles d'obier ou érable d'Italie (Acer opalus).

 

........................................................................ Joanny

Nous parlerons de l’érable champêtre et de l’érable d’Italie dans notre prochain article. 

  Photos Christianne

A noter : 

L'une de nos lectrices, spécialiste des équidés, nous fait remarquer, à juste titre, que les graines d'Erable sycomore sont toxiques pour les chevaux.

L'Acer negundo (érable negundo), qui n'est pas originaire d'Europe mais y a été introduit et fait parti maintenant des plantes dites envahissantes, est aussi concerné.

 

Consultez ces deux sites :

Publié dans Fiches techniques

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"Ça butine, ça bourdonne dans le verger"...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Samedi 21 mai aura lieu à Gruffy, au Musée d'Histoire Naturelle,

une animation dans le verger,

en lien avec le Parc Naturel Régional du Massif des Bauges.

 

Le musée de Gruffy propose une découverte des différentes espèces de

poiriers et de pommiers, notamment sur leurs utilisations culinaires.

Amplifier ses connaissances sur le lien étroit entre le verger et le monde des

abeilles.

Dégustation et activités ludiques.

A partir de 6 ans, gratuit sur inscription auprès du musée,

de 14h à 16h30.

 

En cas de pluie, l'animation se déroulera dans le musée.

En espérant vous voir nombreux.

Quentin VARNIERE

Quentin VARNIERE

Partenaires du Musée de Gruffy.

Partenaires du Musée de Gruffy.

Publié dans Généralités

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Deux orchidées rencontrées dans les Savoie....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici deux orchidées du même genre, présentes dans nos départements des Savoie et très originales, chacune à leur manière.

Il s’agit du genre Himantoglossum, du latin himas signifiant langue et glossa lanière, ce terme fait référence au labelle de la fleur. Ce genre est répandu dans le bassin méditerranéen et sur la façade atlantique.

 

Tout d’abord voici Himantoglossum hircinum, l’orchis bouc. La « langue en lanière » est tout à fait adaptée à son labelle. Hircinum se rapporte à son odeur désagréable, de bouc ? Mais seulement si on « renifle » la fleur de près!

Himantoglossum hircinum, jeune plantule !

Himantoglossum hircinum, jeune plantule !

Himantoglossum hircinum préfère les terrains calcaires et secs, la pleine lumière ou la mi-ombre,  jusqu’à 1000 m en Savoie .

C’est une plante très robuste, de 20 à 100 cm, à tige épaisse.

Une rosette de 4 à 6 feuilles à la base, souvent flétries lors de la floraison.

L’inflorescence est dense, de 40 à 80 fleurs (jusqu’à 120 !).


 

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Périanthe en casque. Le labelle est divisé en trois lobes, deux latéraux courts et le médian étroit et long (de 30 à 60 mm) vrillé et lavé de pourpre.

Voyez ces grands labelles qui s’étirent et se tordent comme des langues à la recherche d’une proie !

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Himantoglossum hircinum, photo de Josette.

Cette orchidée est bien présente en Rhône-Alpes mais surtout en Drome, Ain, Ardèche et Isère. Elle est protégée dans la Loire et classée vulnérable en Savoie. En effet, son milieu est menacé du fait de l’anthropisation* et de l’embroussaillement des coteaux qu’elle affectionne.

Floraison de mai à juillet, la rosette est visible dès l’automne.

 

* En géographie et en écologie, l'anthropisation est la transformation d'espaces, de paysages,  d'écosystèmes ou de milieux semi-naturels sous l'action de l'homme.

Orchis bouc, à Gruffy

Orchis bouc, à Gruffy

La deuxième espèce d'himantoglossum  présente dans les Savoie (73 seulement) arrive directement du Sud par la vallée du Rhône, elle a atteint les rives du lac du Bourget depuis plusieurs années. Elle n’est connue que de quelques sites.

 

C’est Himantoglossum robertianum, orchis géant, orchis à longues bractées, on l’appelle aussi Barlia robertiana.

Himantoglossum robertianum, en 2010, en Savoie, photo de Jacques

Himantoglossum robertianum, en 2010, en Savoie, photo de Jacques

Aussi, au printemps, l’un de nous ou nous tous (le Groupe Nature de Gruffy), allons lui rendre une petite visite pour prendre de ses nouvelles et cette année, elles sont trois sur le même site !!

Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Cette plante de 30-60 cm a une tige très robuste.

Rosette de 5 à 8 feuilles, charnues

Inflorescence dense, 20 à 60 fleurs


Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Himantoglossum robertianum, en 2016, en Savoie. Photo d'André.

Bractées lancéolées dépassant les fleurs.

Casque verdâtre à rosé et labelle court (jusqu’à 20 cm) et large, trilobé, rose violacé, le médian divariqué en cœur renversé, les lobes latéraux ondulés.

Himantoglossum robertianum,

Himantoglossum robertianum,

Préfère les terrains calcaires et secs, la pleine lumière ou la mi-ombre, jusqu’à 750 m. Pelouses, garrigues. Dans les départements plus méditerranéens, il n’est pas rare de la trouver au bord de routes.

Floraison de janvier à avril, rosette présente dès octobre. Surtout en région méditerranéenne et en vallée du Rhône. N’est plus protégée (depuis 1997) car ses effectifs ont beaucoup augmentés.

Himantoglossum robertianum, en Savoie en 2013, photo de Josette.

Himantoglossum robertianum, en Savoie en 2013, photo de Josette.

                                                                                  Christianne

 

Merci à Sylvie pour ses conseils.

Source : 

A la rencontre des orchidées sauvages de Rhône-Alpes, Biotope éditions, Mèze 2012.

Publié dans Flore

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Connaissez-vous les ongulés ?

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Confèrence Vendredi 22 avril à 18h,

clos Guévin à Gruffy.

Connaissez-vous les ongulés ?
Connaissez-vous les ongulés ?
Connaissez-vous les ongulés ?

Publié dans Généralités

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Le printemps est là......

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La nature nous offre ses premières fleurs que nous connaissons bien.

Voici celles qui poussent presque dans la neige,

 

  • Le crocus, Crocus vernus.
Crocus vernus, photos de Jacques
Crocus vernus, photos de Jacques

Crocus vernus, photos de Jacques

  • La nivéole de printemps, Leucojum vernum, protégée dans de nombreux départements.
Leucojum vernum, photo de Nicole

Leucojum vernum, photo de Nicole

Leucojum vernum, photo de Nicole

Leucojum vernum, photo de Nicole

Les printanières, qui accompagnent la première verdure,

 

  • La scille à deux feuilles, scilla bifolia, et ses feuilles cuculées.
Scilla bifolia, photo de Jacques.

Scilla bifolia, photo de Jacques.

  • L’erythrone dent-de-chien, Erythronium dens-canis, dent de chien à cause de la forme de son bulbe, avec ses feuilles en "tenue de campagne".
Erythronium dens-canis, photo de Jaxques.

Erythronium dens-canis, photo de Jaxques.

Les plus rares voire très rares

  • Le bulbocode, bulbocodium vernum ou Colchicum bulbocodium, qu’il faut aller chercher sur les versants rocheux et ensoleillés du Vuache, par exemple.
Bulbocodium vernum, photo de Jacques

Bulbocodium vernum, photo de Jacques

Et évidemment il y a la primevère, Primula acaulis (vulgaris), Primevère commune, très répandue mais pas partout en France.

En effet, elle est protègée en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais.

 

Elle a fait l’objet de nombreux articles sur ce blog, ainsi que la famille à laquelle elle appartient, les primulacées.

Voir aussi les articles de juin 2014 en particulier celui du 23 juin, qui étudie le genre « primula », de nos amis Monique, Hélène, Odile, Jean-Pierre et Jean.

Primula acaulis
Primula acaulis

Primula acaulis

Mais il y a une particularité de primula acaulis que nous n’avons pas abordée.

Voici deux photos, regardez bien, les primevères sont presque identiques, seulement…. presque.

La première est « longistylée », clic sur la photo pour l'agrandir.

Photo 1 : Primula acaulis longistylée.

Photo 1 : Primula acaulis longistylée.

La seconde est « brévistylée ».

Photo 2 : Primula acaulis brévistylée.

Photo 2 : Primula acaulis brévistylée.

et si vous voulez comprendre la raison de ces différences, voilà un blog qui vous éclairera sur le comment et le pourquoi :

Vous avez compris ? Voilà qui rend les primevères moins banales, il faut se pencher et les regarder de près.

Sur la première photo, on voit, au centre de la corolle, le stygmate (sommet du pistil), car le pistil est plus long que les étamines. C’est la primevère  longistylée…

Sur la seconde, on voit au centre de la corolle, les étamines, qui sont plus longues que le pistil. C’est la primevère  brévistylée…

 

Sur la photo ci-dessous, la P. longistylée est à droite, la P. brévistylée est à gauche................

Primula acaulis, en coupe, à droite longistylée, à gauche brevistylée, photo commentée d'André

Primula acaulis, en coupe, à droite longistylée, à gauche brevistylée, photo commentée d'André

Tout ça pour ça !!!

 

Fruits de Primula acaulis....

Fruits de Primula acaulis....

                                              Christianne

 

Merci à Joanny pour ses recherches sur Internet.

 

Ps : voir aussi "les primulacées" sur les onglets en tête du blog.

Publié dans Flore

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Animation au musée de Gruffy,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 Vacances d'Avril  

Le Musée d'Histoire Naturelle de Gruffy propose pendant les vacances d'avril, du mardi au vendredi, tous les après midi, des animations nature sur les thèmes suivant : le monde des abeilles, le printemps de l'imagination, balade découverte et artistes nature.
 
 
 
Animation sur réservation au 04 50 77 58 60 ou via info@musee-nature.com
Animation au musée de Gruffy,
Animation au musée de Gruffy,

Publié dans Généralités

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Le Granier, Savoie, suite et fin....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Mais le Mont Granier a été aussi l'objet d'événements positifs : une première hivernale en février 2003 sur cette face nord tant redoutée, considérée comme « pourrie », interdite d'escalade.

Dans la partie supérieure, une voie ''normale'' fut ouverte en 1967 par Yannick Seigneur, guide, et cinq compagnons. Restaient les 350 premiers mètres depuis la base.....Profitant de conditions hivernales inhabituelles, avec des températures oscillant entre -7°C et -22°C et de la formation d'une goulotte de glace, Benoît Robert, 30 ans, guide de montagne né au pied du Granier, et Jérémie Ponson, 23 ans, se lancèrent dans la directissime de la face Nord intégrale depuis les 1300 m de la base jusqu'au sommet. Il leur fallut 6 jours sur place, souvent dans la pénombre !

Comme le dit B. Robert, familier du Groenland et de l'Alaska : « c’était devenu un objectif incontournable ! L'aventure n'est pas forcément au bout du monde ! » Article de Philippe Revil, in le Monde 21-02-2003

A l'autre bout du plateau sommital du Granier (à parcourir avec prudence - relief karstique !-) se trouve la Grotte de la Balme à Collomb : en novembre 1988, des spéléos explorant la grotte trouvèrent une grande quantité (en milliers) d'ossements d'Ursus spelaeus l'ours des cavernes !

De 1989 à 1994, les fouilles sous la direction du Musée d'Histoire Naturelle de Lyon établirent que cette grotte d'hivernation fut fréquentée plus de 21000 ans [entre -45000 et -24000] !!

 

Voici des photos du site de la grotte de La Balme-à-Collomb :

 Photo du magazine ALPES (1994)

Photo du magazine ALPES (1994)

 Photo du magazine ALPES (1994)

Photo du magazine ALPES (1994)

Le Musée de l'Ours à Entremont le Vieux, très moderne, propose une très intéressante et vivante reconstitution de la vie dans cette grotte (un dispositif ingénieux permet d'entrevoir l'ouverture de la grotte 1000m plus haut ; la grotte est, bien sûr, interdite au public).

L'ours des cavernes, reconstitution. photo internet.

L'ours des cavernes, reconstitution. photo internet.

Le Mont Granier, par sa forme si particulière vue d'en bas, a inspiré bien des peintres – savoyards ou d'ailleurs – quelques-uns sont exposés à Chambéry dans les musées. Les photographes, amateurs ou non, simples touristes l'admirent et le mettent en boîte !

(cf nos articles précédents !!)

Les premiers Magdaléniens ne virent jamais l'ours des cavernes, disparu déjà 11000 ans auparavant ! Nous non plus, mais il nous reste Rupicapra rupicapra cartusiana, le chamois de Chartreuse !

 

le chamois de Chartreuse, photo internet.

le chamois de Chartreuse, photo internet.

Quant aux environ 2000 espèces de plantes, je ne mentionnerai que Cypripedium calceolus, le sabot de Vénus, et sa cohorte d'une soixantaine d'espèces d'orchidées – au pied du Mont Granier.

 

Protection Nationale

Bouquet de sabots de Vénus au pied du Granier;

Bouquet de sabots de Vénus au pied du Granier;

Plus méridionale, au pied du Chamechaude, Dianthus hyssopifolius (Dianthus monspessulanus ssp sternbergii) au parfum si enivrant !

Protection Nationale

Chamechaude vu depuis St Hugues de Chartreuse

Chamechaude vu depuis St Hugues de Chartreuse

Dianthus monspessulanus, oeillet de Montpellier.

Dianthus monspessulanus, oeillet de Montpellier.

 Une mention particulière pour trois autres plantes :

Sideritis hyssopifolia, lamiacée, la crapaudine à feuilles d'hyssope ou thé des Alpes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sideritis hyssopifolia, crapaudine à feuilles d'Hysope.

Sideritis hyssopifolia, crapaudine à feuilles d'Hysope.

Artemisia umbelliformis (Artemisia mutellina), astéracée, le génépi blanc.

 

Protection Nationale

Artemisia umbelliformis (A. mutellina) le génépi blanc, photo de Jacques.

Artemisia umbelliformis (A. mutellina) le génépi blanc, photo de Jacques.

 

Hypericum nummularium, hyperacée,  la vulnéraire …. 

                           La Flora Gallica dit « surtout en Chartreuse »

Protection Nationale

 

(Désolé, je n'ai pas de photo!!)

 

toutes à consommer avec modération !!!!!!

 

                                                                                 

                                            Jean

C'est fini !!

 

Peintres savoyards :

  • Jean-Marie BUGNARD (1806- 1947) : « le peintre du Granier » ! Le Granier au couchant (1921 et 1947) , le Granier,crépuscule triste 1921
  • Roger TERRIER (1917- 1945) : né à Chambéry dans une famille de cheminots. Suit les cours de l'Union Artistique de Savoie (direction : Amédée Daille). Grand résistant, il décède de tuberculose à l'âge de 27 ans en janvier 1945.
  • Jacques DAUGERON (contemporain). Si Chambéry est sa ville d'enfance, il ouvre son 1° atelier à Grenoble en 1993, revient à Chy en 1997, son atelier est 6 rue Métropole .
  • Bernard VINCENT   (contemporain) : pas d'info pour l'heure...

 

Biblio :

Nombreuses entrées sur internet dont carte de  la Chartreuse de Guillaume Daugé

 

Guide du Relief des Alpes du Nord , 3° éd. ,       Henri Widmer    (Editions Gap 2015)

Plaquette des Missionnaires de N.D. de Myans,  Ed. Collard, Covin, Jansol - non datée

La SAVOIE, les 305 communes,                         Ed. Delattre 2008

Dictionnaire Etymologique des Noms de Lieux en Savoie, Adolphe Gros , Ed. La Fontaine de Siloé

Le massif de Chartreuse, carte faite par Guillaume DAUGE

Le massif de Chartreuse, carte faite par Guillaume DAUGE

Publié dans Histoire et légendes

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Les mercredis du Musée de Gruffy,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les mercredis du Musée de Gruffy,

Le musée d'histoire naturelle de Gruffy propose

ce mercredi 23 et le 30 mars prochain

 

une animation sur le "Printemps de l'imagination".


Présentation de l'animation sur le site web :

 

www.musee-nature.com/agenda

Accessible à partir de 5 ans de 14h30 à 16h30 sur réservation.

Tous renseignements et réservation au

 

04 50 77 58 60

 

ou via

info@musee-nature.com

Les mercredis du Musée de Gruffy,

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Le Granier, en Savoie, suite....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Tout est en place pour la catastrophe en novembre 1248, probablement due à l'érosion et aux infiltrations dans ce relief karstique. Et aussi, peut-être, à un tremblement de terre ressenti jusqu'en Angleterre : une masse de terre évaluée entre 150 à 500 millions de m3, selon les géologues, s'abattit sur la plaine ensevelissant jusqu'à 5000 personnes d'après l'historien Fodéré (chiffre revu à la baisse, actuellement....).

 

La zone d’épandage s'étend sur 23 km2 (parfois 40 m de profondeur). Disparaissent entièrement cinq paroisses – Cognin, Vourey, St André, Granier, St Pérange -, et deux sont partiellement détruites : Myans et Les Murs. Le nom « les Abymes » est fort évocateur, les vignobles y prévalent.

Le Granier, en Savoie,  suite....

La thèse souvent retenue de nos jours est la suivante : une partie de la corniche calcaire cède et tombe sur les strates marneuses (vallaginiennes) gorgées d'eau, provoquant le glissement de terrains marneux. Le frottement des strates provoque une élévation de température qui vaporise l'eau ; ceci accélère les coulées entraînant des chutes des pans de la montagne. Une atmosphère de fin du monde, d’apocalypse ! La falaise ainsi créée est de 700 m-800 m de large, haute environ de 900m !

Le Mont Granier n'allait pas en rester là : en juin 1953, de nouveaux blocs se détachèrent de la falaise, créant une brèche de 300m de haut, 80m de largeur, sur une profondeur de 25 m.

Que dire de la brèche récente de janvier 2016 ! Les photos sont impressionnantes et ne manquent pas de ''ressusciter'' les effrois des  effondrements précédents !

2016, Photos parues sur le site du Dauphiné Libéré
2016, Photos parues sur le site du Dauphiné Libéré

2016, Photos parues sur le site du Dauphiné Libéré

L’événement de 1248 a eu un retentissement considérable ! Pas de journalistes ni de témoin oculaire, mais les chroniqueurs de l'époque (1250 à 1283) à savoir les moines (tous ordres) en font des relations fournies : il en reste 9 textes dont je ne retiendrai que deux :

 

- Matthieu Paris, moine anglais, considère que la catastrophe est une punition pour les Savoyards, peuple perfide, comploteur avec le pape, et donc haïssable. Ils sont trop influents dans les affaires du royaume briton à la suite du mariage d'Henri III Plantagenet ( cf . la série TV Wolf Hall) avec Eléonore de Provence, petite-fille du Comte de Savoie Thomas I en 1236 !.....

 

- Étienne de Bourbon, moine français : pour lui c'est la punition du conseiller d'Amédée IV, qui expulsa les moines franciscains du prieuré d’Apremont pour s'accaparer de leurs biens. L'éboulement eut lieu la nuit de ce même jour de leur expulsion.....

 

 

Je vous fais languir ! Voici la légende représentée dans d'anciennes gravures et chroniques : ce gigantesque  éboulement est l’œuvre du Diable et de ses acolytes, les Calabrins ! Au soir d'une journée sereine et calme – sauf pour les franciscains ci-dessus-, tempêtes et fin du monde se déchainèrent et firent tomber la montagne car les Calabrins s'en donnèrent à cœur joie !

               « Pousse, pousse Calabrin,

              Pousse jusqu'à Chignin ! »

S’exhortaient-ils mutuellement !

Fresques réalisées en 1936 par Léon Raffin

Fresques réalisées en 1936 par Léon Raffin

  C’est alors que vint la réponse :

           « Je ne puis, la Noire m'en empêche ! »

 

De fait l'éboulement s'arrêta au pied de la chapelle de la Vierge Noire, plus exactement aux talons des moines apeurés en prière qui avaient trouvé refuge là, fuyant le méchant conseiller cupide !!

Le choeur et la Vierge Noire du Sanctuaire de Myans.
Le choeur et la Vierge Noire du Sanctuaire de Myans.

Le choeur et la Vierge Noire du Sanctuaire de Myans.

Un vrai miracle de la Vierge ! Le pèlerinage était né, puisqu'on vient la supplier en cas de fléaux, d'épidémies, de danger … en témoignent nombre d’Ex-voto dans la crypte. Le sanctuaire et la chapelle supérieure, furent construits en 1498. La monumentale Vierge dorée, sur la tour, dominant toute la plaine est bien plus récente. 

 

La Vierge dorée de Myans (73)

La Vierge dorée de Myans (73)

La plaine qui s'etend actuellement au pied du Granier

à droite, la célèbre faille de Montmélian.

Le Granier, en Savoie,  suite....

Le Granier vu depuis le Lac de St Hélène

 photo de Nicole

photo de Nicole

                                                                  Jean

 

à suivre .......................

Peintres savoyards :

  • Jean-Marie BUGNARD (1806- 1947) : « le peintre du Granier » ! Le Granier au couchant (1921 et 1947) , le Granier,crépuscule triste 1921
  • Roger TERRIER (1917- 1945) : né à Chambéry dans une famille de cheminots. Suit les cours de l'Union Artistique de Savoie (direction : Amédée Daille). Grand résistant, il décède de tuberculose à l'âge de 27 ans en janvier 1945.
  • Jacques DAUGERON (contemporain ):Si Chambéry est sa ville d'enfance, il ouvre son 1° atelier à Grenoble en 1993 ; revient à Chambery en 1997, son atelier est 6 rue Métropole .
  • Bernard VINCENT   (contemporain) : pas d'info pour l'heure...

 

Biblio :

Nombreuses entrées sur internet dont carte de  la Chartreuse de Guillaume Daugé

 

Guide du Relief des Alpes du Nord , 3° éd. ,       Henri Widmer    (Editions Gap 2015)

Plaquette des Missionnaires de N.D. de Myans,  Ed. Collard, Covin, Jansol - non datée

La SAVOIE, les 305 communes,                         Ed. Delattre 2008

Dictionnaire Etymologique des Noms de Lieux en Savoie, Adolphe Gros , Ed. La Fontaine de Siloé

Publié dans Histoire et légendes

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6 ans aujourd'hui !!!

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le blog entre-semnoz-et-chéran a 6 ans aujourd’hui !

 

Merci à tous les rédacteurs pour leurs excellents articles.

Merci à tous les photographes, pour leurs superbes clichés.

Merci à tous les fidèles abonnés.

Merci à tous les lecteurs assidus ou occasionnels.

Merci pour les encouragements et tous les messages.

 

Et….bon anniversaire à nous tous !

Et……merci à overblog.

6 ans aujourd'hui !!!

Publié dans Généralités

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