Grande consoude
Grande Consoude, Symphytum officinale L.
La Consoude est une plante herbacée vivace du genre Symphytum, appartenant à la famille des Boraginacées, comme la bourrache ou les myosotis. Affectionnant principalement les lieux humides, elle est originaire d’Eurasie, Hongrie, Turquie, Caucase, Géorgie, Iran.....
Il existe beaucoup de noms vernaculaires pour cette plante, du fait de la forme de ses feuilles qui la font appeler "oreille de vache ou oreille d'âne", ou "langue de vache", mais aussi du fait de ses propriétés cicatrisantes et calmantes.
En effet, ses racines sont très efficaces pour soigner les coupures et autres blessures, c'est pourquoi on la nomme aussi "herbe à la coupure" ou "herbe aux charpentiers".
Botanique :
Plante vivace de 40 cm à 1 m, velue-hérissée, à souche épaisse, charnue, non tubéreuse ;
- tige robuste, ailée, rameuse aux aisselles supérieures.
- feuilles épaisses, ovales-lancéolées, les inférieures plus grandes que les moyennes qui sont longuement décurrentes.
- fleurs blanchâtres, rosées ou violettes.
Le calice à lobes lancéolés, fendu presque jusqu'à la base, ;
La corolle d’environ 15 mm, est en forme de tube à 5 lobes égaux et réfléchis, elle est deux fois plus longue que le calice.
La corolle est munie à l'intérieur de 5 écailles allongées, ciliées-glanduleuses formant un cône, qui protègent l’androcée et le gynécée. Ces écailles, situées au niveau du bas de la gorge, forment un véritable double fond de la corolle et rendent la pollinisation compliquée pour certains insectes.
Les anthères sont aiguës, un peu plus longues que le filet ; les carpelles sont lisses, luisants, non contractés au-dessus de la base.
C'est une plante mellifère, ses fleurs sont très appréciées des abeilles. Elles sont aussi systématiquement visitées par les bourdons. Ceux-ci percent un trou à la base de la corolle afin d’accéder plus rapidement au nectar. Les abeilles peuvent ensuite en profiter.
On voit bien "la porte d'entrée" sur une des fleurs de cette photo :
Histoire :
Son usage médicinal est connu depuis fort longtemps. Le nom de consoude vient du grec et veut dire "qui aide à la soudure" ... des fractures mais aussi des plaies. Pour le grec Dioscoride, qui fut, il y a près de 2000 ans, attaché en tant que médecin militaire d'une légion romaine, la consoude était un remède merveilleux.
Elle contient en effet de l'allantoïne, substance qui, stimulant la multiplication cellulaire, accélère la guérison, et, agissant comme inhibiteur bactérien, ralentit la croissance des bactéries jusqu'à leur destruction.. On soigne également les contusions et diverses maladies de la peau avec des cataplasmes à base de feuilles fraîches hachées.
Parfois utilisées comme plantes fourragères, les consoudes ne sont pas traditionnellement utilisées pour l'alimentation humaine, bien que certains les apprécient pour la réalisation de différentes préparations. Vous pouvez trouver différentes recettes dans le Web, notamment les fameux beignets de feuilles appelés "soles végétales" dont ils rappellent le goût.
Mais attention, les feuilles contiennent un alcaloïde qui, consommé en trop grande quantité ou trop souvent, peut être nocif (troubles hépatiques).
Enfin, la consoude fait le bonheur de nombreux jardiniers. En effet, le purin de consoude, par exemple, est un engrais très prisé.
Vous trouverez de nombreux conseils d’utilisation dans le blog correspondant au lien ci-dessous :
http://www.la-consoude-au-jardin.fr/page/2
Joanny