Mayotte, direction N’Gouja.
Départ pour la plage de N’Gouja (je ne sais pas encore que ce sera ma préférée), direction le Sud par la N3, et, après Brandélé, notre itinéraire passe à proximité de “Musicale Plage“, Philippe nous propose un arrêt express, sur cette plage, pour admirer le plus grand Baobab de Mayotte. Son âge estimé, entre 400 et 1000 ans (selon les différentes sources d’info) hauteur 30 m et une circonférence de 28 m.
Lors de mes recherches sur le net, j’ai découvert que le baobab de droite, sur la photo, s’est écroulé le 11/01/2019 et que l’autre était en péril, c’est bien dommage ! La tradition Mahoraise dit que, quand un baobab tombe, un évènement grave va se produire, prémonition ?
La grande majorité des Baobabs de Mayotte, sont de l’espèce Adansonia digitata, famille des Bombacacées. Ils sont originaires d’Afrique, (comme à Sakouli et à N’Gouja). Les ressources de l’arbre sont multiples, voir ce site
Arbre aux mille usages.
Reprenons la route ! Petit à petit la silhouette du Mont Choungui, se découvre dans notre champ de vision, (randonnée précédemment développée dans ce récit).
Très vite, le panneau Jardin Maoré (Mayotte en Shimaore) nous indique la direction à prendre pour accéder au parking du complexe hôtelier. Cet ensemble bénéficie d'une situation privilégiée à de nombreux égards, il s’étend à l’orée de la magnifique plage de N'Gouja, très fréquentée par les tortues et leurs admirateurs.
Nichés au cœur d'un jardin tropical riche en essences et senteurs variées, dix huit bungalows sont répartis dans ce parc. A l’abri des baobabs centenaires, ils sont répartis dans la végétation et ne se voient pas depuis la plage. Le restaurant et un centre de plongée complètent l’ensemble.
La plage et les tortues.
La plage de N’Gouja est fréquentée principalement, par 2 espèces de tortues,
La tortue verte, Chelonia mydas.
Sa taille est comprise entre 80 et 130 cm et son poids moyen est de 160 kg. Sa carapace est vert-olive avec des tâches noires pour les adultes et rouge brique grise chez les subadultes. Le plastron est presque blanc.
Nourriture : Les juvéniles sont carnivores (petits invertébrés, œufs de poisson, jeunes alevins) puis deviennent davantage herbivores (algues et herbes = phanérogames marines). La microflore de leur intestin est comparable à celle des ruminants terrestres.
Reproduction : Cette tortue peut réaliser jusqu’à 5 pontes pendant la saison de reproduction (tous les 3 ans) et pond en moyenne une centaine d’œufs par nid.
Tortue imbriquée Eretmochelys imbricata.
Sa taille peut aller de 60 à 100 cm et son poids de 80 à 100 kg. Sa carapace est brun-orangée et possède des écailles imbriquées. Le bec est crochu et pointu.
Nourriture : Le régime alimentaire est omnivore (mollusques, crustacés, petits poissons et coraux).
Reproduction : Cette tortue réalise 2 à 3 pontes par saison et pond 50 à 200 œufs tous les 2 ou 3 ans. Source Oulanaa na Nyamba
Poisson pilote
C’est un nom vernaculaire ambigu en français. On appelle couramment « poisson-pilote » plusieurs espèces de poissons de l'ordre des Perciformes (dont les Rémoras). Leur nom provient du fait qu'ils accompagnent souvent les grands prédateurs marins : requins, reptiles marins et cétacés. Ils ne les guident pas, comme on le pensait autrefois, ils profiteraient de l'onde de proue créée par la nage de ces derniers. (Cette dernière affirmation est contestée par certains).
Autre version, les rémoras vivent ainsi une bonne partie de leur journée accrochés à un hôte, où les prédateurs hésiteront à aller les importuner. Ils peuvent en changer au gré des rencontres et suivant leur humeur, chacun de ces véhicules ayant ses avantages et ses inconvénients. Ils se nourrissent de ce qui passe, ainsi que des restes des repas de leur hôte.
N'Gouja mérite bien 2 pages, la prochaine fois, nous pourrons voir en images, les rencontres d’Anaële avec la faune maritime et les miennes avec de nouveaux amis très sympas, mais plutôt “encombrants“.
Joanny
Photos internet et Anaële