MAYOTTE, l'Habitat...
Mayotte une terre de contrastes !
Contraste des peuples entre les Mahorais d’origine, les populations issues de l’immigration (Comores, Madagascar, pays africains), les clandestins et les métropolitains - les m’zungus - venus apporter les compétences qui font défaut sur l’île : personnel médical et professeurs principalement. Le contraste s’amplifie au niveau de l’habitat, notamment dans les différents quartiers de Mamoudzou, cette commune accueille le siège du conseil départemental.
Ce contraste est saisissant lorsque l’on se déplace à Mamoudzou et son agglomération. On rencontre des bâtisses pour les familles les plus aisées .
Elles peuvent parfaitement être voisines avec des cases en tôle plus ou moins sophistiquées. Ces cases en tôle sont les seules possibilités en direction des mahorais sans emploi.
On rencontre régulièrement des maisons en “dur“ inachevées (un peu comme en Grèce), le chantier reprendra (ou pas), après une prochaine naissance dans le foyer ou suivant les ressources financières disponibles.
Je n’aborderai pas la situation dans les villages en dehors de l’agglo de Mamoudzou, nous les avons peu fréquentés. Il semblerait toutefois que les populations du littoral ouest bénéficient d’un niveau de vie supérieur à la moyenne sur l’île.
Les années 1970 ont vu l’émergence de demandes de plus en plus pressantes de la population locale, en vue d’accéder à des logements dignes et dotés d’un minimum de confort.
Cette pression populaire a débouché sur la création de la “SIM“ (Société immobilière de Mayotte) qui fut créée en 1977, société anonyme d'économie mixte d'aménagement et de construction dans le département de Mayotte. La SIM est aussi un bailleur social. Les fonctionnaires métropolitains lui font appelle pour se loger durant la durée de leur mutation, des programmes spécifiques de logements leurs sont réservés.
Plus tard en 2011, la Départementalisation a permis l’intervention d’organismes spécialisés ouvrant l’accès aux possibilités d’aides et financements gouvernementaux et européens. Des programmes de rénovation urbaine ont pu être engagés.
La SIM est à l’origine de la création de cases modernes, conçues suivant le schéma des habitations traditionnelles Mahoraises. Au fil des années, ces constructions dotées des éléments de confort essentiels, ont évolué vers des bâtiments étagées, permettant de répondre à la fois aux demandes pressantes de la population, tout en solutionnant la pénurie du foncier constructible généralisée sur l’île.
L’environnement et le traitement des déchets sont des sujets épineux sur l’île, nous les aborderons lors du prochain épisode.
Joanny
Photos internet