Mayotte 4, Peuplement et organisation sociale.
Peuples et ethnies, les Mahorais de souche
95 % des habitants de ce petit territoire français, sont d’origine bantoue. On compte aussi quelques familles indiennes, souvent venues s’installer sur l’île pour faire du commerce, mais aussi des Malgaches et quelques Réunionnais. Les métropolitains en poste sur l’île représentent à peine 2 % de la population.
La religion musulmane, implantée à Mayotte depuis le XVème siècle, occupe une place majeure dans l'organisation de la société. 95 % des Mahorais sont d'obédience musulmane et de rite sunnite, mais leur pratique de l'Islam est modérée. (Ce thème sera développé plus loin dans ce chapitre).
Le recensement de 2017 a dénombré 256 518 habitants * dont la moitié a moins de 18 ans, contre 212 645 lors du recensement de 2012 et 186 452 habitants en 2007.
Cela en fait le département français avec le plus fort taux de croissance démographique : 3,8 % par an, ainsi que la plus importante densité hors départements d'Île-de-France (682 hab./km2) (source INSEE).
* Rappel : Selon la gendarmerie, les clandestins se dénombreraient entre 50 000 et 55 000 sur l’île.
La place de la femme dans la société mahoraise
Source : publication dans « HIMA » 31/3/2019
La femme mahoraise a, dans l’histoire et aujourd’hui, une place très importante dans la société mahoraise. La femme est vue dans sa forme la plus sacrée, mère de famille, femme battante, au niveau culturel, religieux, et social.
La société mahoraise est, contrairement aux sociétés occidentales une société matriarcale. En réalité, la femme mahoraise est souvent représentée comme étant soumise à l’homme et au service de celui-ci. Néanmoins, plusieurs éléments font que, malgré une tradition et des mœurs bien présentes, les femmes mahoraises tendent à l’émancipation.
La société mahoraise et une société « matrilinéaire », car les enfants héritent de leurs mères, le nom de famille, ainsi que les biens et le statut.
De plus, elle est aussi « matrilocale », car c’est à l’homme d’aller vivre chez son épouse ainsi que la famille de son épouse. La femme mahoraise a, en tant que mère de famille l’un des devoirs les plus important qui est l’éducation des enfants.
Dans le milieu professionnel, on constate une évolution mais malheureusement pas à tous les niveaux. Aujourd’hui encore, les femmes ont moins accès au poste à responsabilité que les hommes, pourtant pas moins instruites que ces derniers. C’est d’ailleurs une raison pour lesquelles certaines femmes décident de "porter la casquette" d’entrepreneur ou de femmes d’affaires. En effet, celles-ci sont de plus en plus présentes dans le commerce ou l’artisanat et même en politique
Même si les femmes ont longtemps été plus ou moins privées de parole au niveau religieux et traditionnel, elles ont toujours eu une place très importante dans la société mahoraise, étant donné que majoritairement, tout a été articulé par les femmes, pour les femmes. Celles-ci sont un pilier pour l’île et pour la société en général, prouvé par leurs actes héroïques et leurs natures débrouillardes.
Source : L'équipe Hima, Mayotte
Les hommes dans la société mahoraise
A l’âge adulte, les hommes entrent donc, par le mariage et par l’alliance plus large, avec un matrilignage différent du leur, dans une organisation nouvelle où ils acquièrent un statut inférieur à celui qu’ils possédaient dans leur village d’origine. On dit qu’ils sont, au village de leur épouse, wadjeni, « invités », en réalité, étrangers.
Source : « L’introduction à Mayotte du système patronymique », J. F.HORY.
“Une tradition, concernant les jeunes hommes, est en passe de disparaitre. En effet, ces derniers après l'adolescence, quittaient la case familiale ou maternelle et construisaient des bangas, petites maisons éphémères dont le toit était autrefois en bois, en bambou ou en raphia et feuille de cocotier.
Ces bangas leur permettaient de s'initier à la vie adulte en y invitant des fiancées potentielles. Une fois marié, ils s'installaient chez leur femme, dans une maison construite par la belle-famille (mais à l'aide de la généreuse dot maritale).
Aujourd'hui, à Mayotte, le nom "bangas" désigne des habitations plus ou moins précaires fabriquées en tôles ondulées.
Les cérémonies de mariage
Une nouvelle forme de célébration du mariage a vu le jour à Mayotte. Cette célébration appelée « Manzara » ou « Manzaraka ». Cette forme de mariage est un cauchemar pour la famille des mariés et surtout de la mariée.
à suivre.....
Joanny
Photos internet
Plus de détails sur les “Manzaraka“ sur le site de Jean claude NOUGARET, photographe.
Site accessible ci-dessous