Le pont de la neige
Le ciel se couvre, il faut redescendre mais il nous reste encore une petite visite à faire : nous reprenons l’ascension en voiture en direction du col et, après un court tunnel, nous accédons au pont de la Neige (2 528 m). Nous sommes fin juillet mais il reste encore quelques névés
Il y a, à gauche de la route, une petite butte où s’épanouissent deux oxytropis de couleur jaune. Au cours de notre séjour, nous avons rencontré plusieurs oxytropis, genre qui se différencie du genre astragale grâce à sa carène apiculée. Astragale et oxytropis sont des fabacées.
Oxytropis campestris, oxytropis des champs, son calice est renflé et couvert de poils noirs. Feuilles à 17 à 31 folioles.
Oxytropis foetida, oxytropis fétide, il se reconnait à son odeur désagréable et à son revêtement visqueux. Feuilles de 31 à 50 folioles. Son calice est couvert de poils jaunes appliqués. Ses fleurs sont presque blanches.
Nous avions vu la veille Oxytropis helvetica, oxytropis de Suisse, Cet oxytropis se reconnaît à ses fleurs bleues, très pâles, non ordonnées (orientées en tous sens). Ses feuilles partent toutes de la souche (absence de tige) et comportent 15 à 41 folioles de couleur vert sombre, abondamment velues.
Mais la richesse du site ne s’arrête pas là.
Une renoncule d’altitude, Ranunculus glacialis, renoncule des glaciers qui, comme son nom l’indique, vit au voisinage des glaciers et sur les rocailles siliceuses de haute montagne. Pas plus de 20 cm, fleurs d’abord blanches, devenant rougeâtres, nombreuses étamines. Feuilles basales très arrondies, charnues, brillantes, à trois folioles.
Et rares sont les sorties botaniques sans une orchidée, même en haute montagne !
Voici Chamorchis alpina, l’orchis des Alpes ou orchis nain. Il ne dépasse pas 12 cm. Ses feuilles sont linéaires et partent toutes de la base. Epi court de petites fleurs verdâtres, peu nombreuses, sans éperon, avec un labelle réfléchi. Chamorchis alpina est protégée en Rhône-Alpes et en PACA.
Remarquable par ses rosettes de feuilles petites, imbriquées, triquètres, recourbées, d’un glauque bleuâtre, c’est le Saxifraga caesia, saxifrage bleuâtre. C‘est une plante d’altitude gazonnante, ses fleurs blanches sont peu nombreuses.
Bien sûr, nous avons rencontré bien d’autres plantes d’altitude pendant ces trois jours. Je n'ai pu toutes les évoquer.
Un grand merci à nos organisateurs et à nos botanistes qui nous accompagnent dans ces belles découvertes. Une randonnée avec une bonne équipe qui s’est déroulée dans la bonne humeur et la bonne entente.
Christianne