De Bonneval à l'Ecot, arrivée à l'Ecot...
Voici le hameau de l’Écot bâti sur un replat du terrain, on met du temps à le distinguer tant ce hameau se confond avec le paysage rocheux alentour. Nous l’atteignons en traversant l’Arc.
Sur les rochers voici l’épilobe des moraines, Epilobium fleischeri, famille des Onagracées.
C’est mon épilobe préférée, elle n’est pas rare, elle s’épanouit sur les amoncellements de cailloux et de roches qu’on appelle « moraines » et que les glaciers abandonnent en fondant. Elle est munie de racines souterraines puissantes, capables de capter l’eau enfouie sous les rochers, de stolons, de tiges couchées ascendantes, c’est une plante très robuste qui ne dépasse pas 60 cm. Ses nombreuses fleurs rose vif à quatre pétales et quatre sépales fuchsia foncé égaient les espaces pierreux.
Petit rappel : les fleurs des épilobes s’épanouissent au sommet d’un très long ovaire infère, les fruits sont des capsules allongées, tétragones, à quatre loges et quatre valves et qui s’ouvrent de haut en bas. Les graines nombreuses sont surmontées d’aigrettes soyeuses que le vent disperse en automne.
Et nous découvrons la chapelle Sainte Marguerite, bâtie au XIIe siècle, et, en contrebas, les maisons de pierre, couvertes de lauzes et serrées autour de la ruelle centrale. Le panorama est grandiose sur les sommets alentours : Signal de Méan Martin, la pointe des Buffettes, la Levanna occidentale ….
Un gros massif de buplèvre nous attend. C’est Bupleurum stellatum buplèvre étoilé, plante vert glauque des rochers et pelouses des hautes montagnes. Cette Apiacée est caractérisée par des involucelles concaves, à folioles longuement soudées, à 5-10 lobes courts, mucronulés, formant une coupe autour de l’ombellule.
Le chemin redescend et nous traversons le canyon de l’Arc et ses marmites pittoresques au pont de la Lama, (pont romain ?) pour rejoindre la route carrossable vers Bonneval.
Le long du chemin, rencontre avec une dernière plante qu’on ne trouve qu’en montagne, une raiponce violet foncé presque noire.
Cette couleur profonde n’a pas interpellé les botanistes puisqu’ils l'ont baptisée raiponce…. ovale, Phyteuma ovatum ou Phyteuma halleri. C’est une campanulacée.
Petit rappel : quelques caractéristiques des campanulacées, fleur en roue, en cloche ou en entonnoir, corolle à 5 pétales d’abord soudées, s’ouvrant de bas en haut, 5 étamines indépendantes de la corolle. Les fleurs sont disposées en épis, en grappe ou en tête globuleuse.
à suivre.................
Christianne