On ne les rencontre pas dans les Savoie...
enfin je crois !
Lors de mon escapade en Ardèche, j’ai rencontré le long des chemins quelques taxons très courants sous des climats méditerranéens, mais que je ne connaissais pas. Partagez avec moi ces découvertes.
Tout le monde connait le mot férule qui, en français, désigne une baguette servant à frapper ….les élèves d’un autre siècle !! et l’expression « être sous la férule de … » qui signifie être sous l’autorité de..
Mais Maurice Reille, docteur ès Sciences et diplômé de Botanique supérieure (Montpellier), nous dit dans "Garrigue 2 et midi, plantes herbacées" que le nom du genre ne vient pas du latin ferire, frapper, mais de ferre, porter. En effet, la tige creuse, à moelle abondante, servait à transporter le feu dans l'Antiquité.
J’ai trouvé sur internet cette autre hypothèse d'utilisation de notre férule : les philosophes grecs de l'Antiquité, mathématiciens, astronomes, physiciens, n'utilisaient ni papier, ni tableaux noirs, mais, donnant leurs leçons à l'extérieur devant la palestre, ils traçaient leurs figures en se tenant debout sur une étendue de terre poussiéreuse ou de sable et ceci à l'aide d'une tige de férule, plante éminemment méditerranéenne des régions semi-désertiques.
L'Aristoloche clématite, Aristolochia clematitis
Voici une vivace, de la famille des Aristolochiacées, à souche profonde et rampante. Elle croît dans les fossés humides et parmi les végétations rivulaires des plaines, dans presque toute la France mais surtout dans le Midi où elle est abondante. Elle fleurit de mai à juillet. Les tiges sont dressées, striées en long.
Les feuilles longuement pédonculées, sont oblongues en coeur et possèdent des nervures saillantes en dessous.
Les fleurs sont jaunâtres, fasciculées à l'aisselle des feuilles.
Elles ont un pédoncule court, un calice renflé à la base, en forme de cornet qui
surmonte l'ovaire infère mais pas de corolle.
Les insectes pénètrent dans le cornet attirés par le nectar. Le « piège » ainsi formé contient le pistil et les étamines, organes mâles et femelles de la plante. Les insectes pollinisateurs sont principalement des petites mouches. Une fois dans le réceptacle, les pollinisateurs ne peuvent s'échapper à cause des poils du conduit orientés vers le bas. Ces insectes vont donc se charger du pollen contenu dans les anthères. Les poils se fanent alors, ce qui libère les insectes. Ceux-ci véhiculent à leur insu les gamètes mâles de la plante vers un autre individu, et assurent ainsi la reproduction de l'espèce.
Le fruit est une capsule pendante, piriforme à six valves dont chacune contient une rangée de graines
C'est une plante toxique.
à suivre................
Christianne
Photos Marie-Paule et Christianne