Différentes nuances de…. Poils, en latin de botanistes !
Rassurez-vous, cet article n’est pas classé X !
Les différentes « nuances » de poils dont Dame Nature, créatrice « échevelée », s’est ingéniée à équiper la flore terrestre, ont titillé les botanistes.
Les botanistes ont, de ce fait, utilisé tout un choix d’adjectifs, latins ou grecs latinisés, dans le but de décrire le système pileux de la flore.
L’œil peut être un outil pour apprécier un système pileux mais une bonne loupe, c’est beaucoup mieux.
Evidemment, certains taxons n’en ont pas, de poils, ils sont….......
glabres, glaber !
Mais aussi lisse, laevigatus, comme l’aubépine lisse, Crataegus laevigata (au fait, en latin les arbres sont du genre féminin, d’où la terminaison a de l’adjectif laevigata).
Revenons au système pileux …..
Il y a des taxons qui sont couverts de duvet, pubens, ou couverts de poils fins et courts, pubescens.
Il y a aussi ceux qui sont ont des soies, setaceus, (seta : soie de porc).
Achillea setacea, achillée sétacée.
D’autres sont duveteux, pilosellus, ou à poils longs et doux, pilosus.
Hieracium pilosella, épervière piloselle
Il y a les mal-coiffés, hirsute, hirtus, ceux qui ont des poils en brosse, hirsutus, ceux à poils rudes, hispidus, d’autres à poils nombreux, longs et ondulés, villosus.
Hieracium villosum, épervière velue.
Les épineux spinosus (spina : épine) et les très très épineux spinosissimus, c’est le superlatif latin, comme en français, pour dire très très grand, on dit grandissime.
Circium spinosissimum, cirse très épineux.
Ne pas oublier les barbus, barbatus.
Campanula barbata, campanule barbue (féminin).
Ni les laineux, eriophorus (du grec erion, laine et phoros, qui porte)
Cirsium eriophorum, cirse laineux.
Et les tomenteux tomentosus (tomentum : feutre)
Hieracium tomentosum, épervière tomenteuse
Des poils, un peu, beaucoup…., ceci n'est qu'un bref aperçu.
Merci à Jean pour son petit memo « latin, la faute à Linné » qui m'a remis les déclinaisons latines en tête.
Merci à Catherine pour son memo que j’ai maladroitement essayé de « plagier ».
Mais « Jamais sans ma loupe » est et reste le mot d’ordre des botanistes !!
Christianne
Source : le latin au jardin, Diane ADRIAENSSEN, librairie Larousse