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Fleur de la Passion, Passiflora caerulea,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Une fleur magnifique ! 

Cette plante grimpante de la famille des Passifloracées, se distingue par ses fleurs étonnantes. Il existe de nombreuses espèces.

Fleur de la Passion,  Passiflora caerulea,

Fleur de la Passion, Passiflora caerulea,

 

Originaire d’Amérique du sud, elle est cultivée pour la beauté de ses fleurs et naturalisée çà et là dans les régions tempérées.

Passio « passion » ou « souffrance » en latin évoque ici la passion du Christ et flos « fleur ».

Le genre Passiflora a été créé par Linné en 1753, en s’appuyant sur une légende religieuse répandue depuis le début du XVIIème siècle, par les missionnaires catholiques qui évangélisaient l’Amérique du sud. Ils virent en effet, sur ces plantes tous les éléments symbolisant la Crucifixion, avec une grande imagination, probablement guidée par leur foi chrétienne. Les cinq pétales et les cinq sépales sont assimilés à dix des douze apôtres, les trois styles aux clous, les étamines aux marteaux, la couronne de filaments à la couronne d’épines, les vrilles aux fouets de la flagellation et les feuilles digitées aux mains tendues de la foule.

Fleur de la Passion,  Passiflora caerulea,

Fleur de la Passion, Passiflora caerulea,

Description

C’est une plante grimpante vigoureuse, développant de longues tiges souples et anguleuses de 5 à 6 m, s’accrochant à l’aide de vrilles. Deux grosses stipules réniformes sont à la base du pétiole portant la feuille.

Stipules réniformes de Passiflora caerulea

Stipules réniformes de Passiflora caerulea

Les feuilles vertes et brillantes, sont alternes et palmées à cinq-sept lobes.

Feuille palmée de Passiflora caerulea

Feuille palmée de Passiflora caerulea

 

On distingue trois grosses bractées vert pâle sous le réceptacle floral et des sépales pétaloïdes avec un éperon sous apical à la partie terminale du sépale vert.

Bractées et éperon des sépales de Passiflora caerulea
Bractées et éperon des sépales de Passiflora caerulea

Bractées et éperon des sépales de Passiflora caerulea

Les grandes fleurs solitaires (environ 8 à 10 cm de diamètre) apparaissent aux nœuds des tiges associées chacune à une feuille et à une vrille.

L’enveloppe florale blanchâtre, le périanthe, est constituée de cinq pétales et cinq sépales pétaloïdes (faciles à différencier par leur éperon).

Fleur de la Passion,  Passiflora caerulea,

Fleur de la Passion, Passiflora caerulea,

Sur le dessus de la plante, trois branches charnues s’étalent comme un parapluie, les trois styles, organes femelles, chargés de capter les grains de pollen qui vont germer et rejoindre l’ovaire qui contient les ovules. C'est la petite masse ovoïde vert clair, sous le centre des trois styles, qui, une fois fécondée, donnera un fruit.

Juste au dessous de l’ovaire, en un cercle étalé, les cinq étamines, organes mâles, chacune comprenant le filet et l’anthère qui contient le pollen.

Le tout porté par une tige centrale l’androgynophore (« andro » pour mâle, « gyno » pour femelle et « phore » pour porter).

Styles et étamines de Passiflora caerulea,
Styles et étamines de Passiflora caerulea,

Styles et étamines de Passiflora caerulea,

Au-dessus de la coupe étalée des pétales et des sépales, se trouve une couronne sous forme de filaments rayonnants tricolores, une sorte de piste d’atterrissage pour insectes. Un cercle plus central de petits filaments et un dernier cercle de filaments convergents entourent l’androgynophore.

Au pied de la colonne centrale, sous le dernier petit cercle, se trouve une galerie semi -fermée, "la chambre des délices", qui renferme le nectar. Ce nectar est accessible seulement aux insectes possédant une langue ou une trompe suffisamment longue pour passer entre les filaments et aspirer le nectar.

 Filaments rayonnants tricolores, de Passiflora caerulea,
 Filaments rayonnants tricolores, de Passiflora caerulea,

Filaments rayonnants tricolores, de Passiflora caerulea,

Cette coupe transversale de la fleur, empruntée à Internet, permet de bien visualiser la complexité de la passiflore.

Fleur de la Passion,  Passiflora caerulea, photo empruntée à Internet.

Fleur de la Passion, Passiflora caerulea, photo empruntée à Internet.

Les fruits sont des baies ovoïdes à peau coriace, de couleur jaune orangé à maturité, comestibles, mais sans grand intérêt gustatifs.

Fruits de Passiflora caerulea,
Fruits de Passiflora caerulea,
Fruits de Passiflora caerulea,

Fruits de Passiflora caerulea,

Les fruits de la passion que nous trouvons dans les magasins proviennent de Passiflora edulis.

 

« Ils renferment, sous leur enveloppe extérieure mince et fragile, de nombreuses petites graines entourées d'un arille jaunâtre, translucide, pulpeux, juteux, acidulé et agréablement parfumé"

Maurice Reille.

Passiflora edulis. Passiflora edulis.

Passiflora edulis.

Les fruits de la passion au goût délicatement acidulé, sont riches en vitamine A et vitamine C. Ils sont utilisés frais comme fruit ou en salade de fruits, mousse, sorbet, cocktail, jus ou sirop.                                                                                    

                                                                                          Josette

Publié dans Flore

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Fasciation, fasciation....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Grâce au ..... non à cause du ..... non grâce au confinement, les botanistes de Gruffy ont chercher dans leur photos et ils ont retrouvé dans leurs collections des clichés de... fasciation

Ranunculus sp, renoncule, photo de Jacques

Ranunculus sp, renoncule, photo de Jacques

Ranunculus sp, renoncule, photo de Jean Loup

Ranunculus sp, renoncule, photo de Jean Loup

Ranunculus sp, renoncule, photo de Jean Loup

Ranunculus sp, renoncule, photo de Jean Loup

Taraxacum sp, pissenlits, photos de Monique
Taraxacum sp, pissenlits, photos de MoniqueTaraxacum sp, pissenlits, photos de Monique
Taraxacum sp, pissenlits, photos de Monique

Taraxacum sp, pissenlits, photos de Monique

Publié dans Flore, Fiches techniques

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Pâquerette, suite...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La pâquerette que je vous ai présentée hier, a été photographiée par une amie, dans son jardin. Elle a retenue l’attention de Monique, amie fidèle lectrice et botaniste très calée.

Elle m’a donné la clef du mystère : il s’agit d’une fasciation ou cristation, connue en botanique.

La fasciation qualifie le caractère de certains organes végétaux qui s'aplatissent au lieu de conserver leur forme cylindrique. Cette forme de croissance rare et inhabituelle des plantes ou parties de plantes affectées est qualifiée de fasciée (en peigne).

La fasciation d'une fleur blanche de pâquerette Bellis perennis est rare, mais le phénomène existe encore régulièrement chez les Astéracées.

Bellis perennis, pâquerette, photo Anne-Marie

Bellis perennis, pâquerette, photo Anne-Marie

 

La fasciation est une condition de la croissance anormale d'une plante. Le méristème (zone de multiplication cellulaire de la plante) apical (situé au sommet), produit plus ou moins de tissu cylindrique, dans son mode de croissance “classique”.

Dans la fasciation, il s'étire perpendiculairement à la direction normale de la croissance. Cela produit des tissus aplatis, en forme de rubans, à crête ou sinueux. Ce phénomène peut se produire avec la tige, la racine, le fruit ou les fleurs.

 

La fasciation, également connue sous le nom de cristation, peut être causée par une mutation dans les cellules méristématiques, par une infection bactérienne, des attaques d'insectes ou de parasites, ou par des dommages chimiques ou mécaniques. Certaines plantes héritent de cette condition, mais cette altération ne représente pas un dommage mortel pour la plante, bien que le poids et le volume du tissu en question augmentent habituellement de manière irrégulière.

Monique m’a envoyé quelques-unes de ses photos de fasciation. Merci pour tout, Monique.

Anchusa sp, Buglosse, photo Monique

Anchusa sp, Buglosse, photo Monique

Barbarea vulgaris, barbarée vulgaire

Barbarea vulgaris, barbarée vulgaire

Tragopogon pratensis, salsifis des prés,  photo Monique

Tragopogon pratensis, salsifis des prés, photo Monique

Taraxatum sp, pissenlit,  photo Monique

Taraxatum sp, pissenlit, photo Monique

                                                                              Christianne

 

PS : sans le confinement, mon amie n’aurait peut-être pas regardé sa pelouse avec autant d’attention….

Pour les curieux :

 https://www.aquaportail.com/definition-9537-fasciation.html

Pour les plus savants :

Un ouvrage est paru en 2006 sur ce sujet : Teratopia, de Gordon Rowley.

 

Publié dans Fiches techniques, Flore

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Les feuilles, suite...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Ça y est, il y a des feuilles partout, enfin je crois car depuis ma fenêtre, je ne vois pas bien. Après la forme des feuilles pour reconnaître genres et espèces, intéressons-nous aux nervures.

C'est au niveau des nervures, se détachant par leur relief bombé du reste du limbe, que se situe l'essentiel des tissus conducteurs de sève, organisés en faisceaux. Les  2 types de sèves circulent dans ces vaisseaux conducteurs :

  • La sève brute, composée d’eau et de sels minéraux, qui part des racines et va jusqu’aux feuilles.
  • La sève élaborée, riche en matière organique (glucides) qui part des feuilles et va dans toute la plante en prenant d’autres vaisseaux.

 Notons les 3 mécanismes qui permettent à la sève de monter :

  • L’évaporation aspire la sève dans la feuille…
  • La capillarité lui permet de se hisser dans les vaisseaux…
  • Et la poussée racinaire la pousse vers le haut

Assez de théorie !

Voici quelques feuilles d'arbres avec leurs caractéristiques !

Celle des cornouillers, ovales, avec 4-5 paires de nervures latérales et arquées Cornus mas et Cornus sanguinea,

Cornus mas

Cornus mas

Cornus sanguinea

Cornus sanguinea

Celle du noisetier ovale et acuminée (terminée en pointe) Coryllus avellana,

Coryllus avellana

Coryllus avellana

Celles des sorbiers, ovales,

Sorbus aria, verte dessus, blanchâtre tomenteuse dessous, Sorbus mougeotii, incisée lobée, doublement dentée,

Sorbus aria

Sorbus aria

Sorbus mougeotii

Sorbus mougeotii

Celle du nerprun, ovale denticulée, 3-4 nervures arquées, saillantes à la face inférieure des feuilles, Rhamnus cathartica

Rhamnus cathartica

Rhamnus cathartica

Celle du saule drapé, lancéolée, grise-blanchâtre dessous, à bord enroulés, à nervures pennées (disposées comme une arête de poisson), Salix elaeagnos

Salix elaeagnos

Salix elaeagnos

à suivre..................

                                                      Christianne

Publié dans Fiches techniques, Flore

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Les feuilles.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le temps des bourgeons touche à sa fin et c’est le moment d’étudier la flore végétative, celle que l’on rencontre avant l’apparition des fleurs. Notre groupe va devoir découvrir le printemps chacun chez soi !!!! Patience…..

Voici donc le temps des feuilles et une petite révision ne fera pas de mal. La fleur est organe de reproduction. Et la feuille ?

La feuille est le siège de la photosynthèse qui assure la nutrition carbonée de la plante par synthèse des glucides à partir du gaz carbonique atmosphérique, en utilisant l’énergie lumineuse.

Au cours de la photosynthèse, la feuille absorbe le gaz carbonique et émet de l’oxygène.

La botanique redécouverte, Aline Raynal-Roques.

Merci les feuilles !

Une feuille comporte un pétiole et un limbe. Le pétiole, de Petiolus, petit pied, relie la tige au limbe, de Limbus, coin rebord. Le pétiole peut être cylindrique, aplati ou en gouttière. Il est élargi en gaine à sa base, possède un bourgeon inséré entre le pétiole et la tige et parfois deux petites lames foliacées latérales appelées stipules. Le pétiole est différent d'une espèce à l'autre. Il varie en longueur, habituellement plus court que le limbe, il peut aussi atteindre plusieurs mètres chez certains palmiers.

La feuille présente une grande variété de formes, de tailles, de teintes, de textures ou encore d'ornementations dans le règne végétal. Ces particularités de la feuille sont souvent caractéristiques d'une espèce végétale, ou au moins d'un genre.

La feuille est dite simple si le limbe est entier et composée s'il est découpé en plusieurs petites feuilles, les folioles.

 Le vocabulaire des botanistes est très créatif pour décrire les formes si variées des feuilles.

Petit exercice de vocabulaire avec quelques photos pour illustrer tous ces adjectifs... 

 

Celle de Veronica persica est…. cordée ou cordiforme, en forme de cœur

Veronica persica

Veronica persica

Celle de Sonchus asper est …..auriculée, avec des oreillettes à la base du limbe,

 Sonchus asper

Sonchus asper

Celle Rumex scutatus est ..... hastée, en forme de fer de lance avec des oreillettes étalées horizontalement

Rumex scutatus

Rumex scutatus

Celle d’Umbiculus rupestris est…. peltée, le pétiole s'insère au milieu du limbe,

Umbiculus rupestris

Umbiculus rupestris

Celle de Blackstonia perfoliata est…….perfoliée , les oreillettes se soudent donnant l'impression que la tige traverse le limbe,

Blackstonia perfoliata

Blackstonia perfoliata

Celle de Lonicera etrusca est…….connée quand deux feuilles opposées sont soudées par le limbe.

Lonicera etrusca

Lonicera etrusca

Celle de Scilla bifolia est…. cuculée, dont l'extrémité possède une forme de capuchon.

Scilla bifolia

Scilla bifolia

à suivre.....

                                            Christianne

Publié dans Flore, Fiches techniques

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Les bouleaux, suite...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le printemps arrive, c’est le temps des bourgeons

Leurs bourgeons sont petits et collants et le développement est sympodial, c'est-à-dire que le bourgeon terminal meurt et la croissance continue à partir d'un bourgeon latéral. Ses feuilles pétiolées sont alternes, triangulaires, pointues et doublement dentées.  À l'automne, elles prennent une belle couleur dorée.

Betula spBetula sp

Betula sp

Les chatons femelles sont dressés à la floraison puis pendants, à écailles trilobées, les lobes latéraux plus grands. Ses fruits, en forme de petits cônes cylindriques, sont constitués d'un empilement d'écailles.

Betula sp, chatons mâles et femelles
Betula sp, chatons mâles et femelles

Betula sp, chatons mâles et femelles

Mais le plus remarquable chez le bouleau c’est son écorce et sa couleur blanche et brillante.

« Résultat d’une adaptation qui aide les arbres dépourvus de l’ombrage d’un feuillage épais à garder leur tronc frais malgré le soleil qui luit jour et nuit durant l’été polaire et les protège de l’éclat de la neige, en hiver ».

Ce que nous disent les arbres du monde, Jonathan DRORI

Betula pendula (B. verrucosa) a une écorce crevassée et noire à la base, lisse et blanche dans le haut de l’arbre. Les jeunes branches ont des verrues de résine blanchâtres, d'où son nom de bouleau verruqueux et les rameaux sont minces, glabres et souvent pendants.

Betula pubescens (B. alba) a une écorce lisse et blanche ou jaunâtre.

Betula sp
Betula sp
Betula sp

Betula sp

On rencontre rarement en France, et seulement dans les tourbières du Jura, Betula nana, c’est une espèce chamaéphyte, c-a-d, qui possède nécessairement des bourgeons à moins de 30 cm du sol, et aucun à plus de 50 cm.
Betula nana, photo Internet.

Betula nana, photo Internet.

Réunis autrefois sous le nom de « bouleau blanc » (Betula alba), le bouleau verruqueux (B. verrucosa Ehrh.) et le bouleau pubescent (B. pubescens Ehrh.), ces deux bétulacées, ont les mêmes emplois médicinaux : feuilles, jeunes pousses, jeune écorce et sève sont utilisées.

Une résine, la bétuline (qui donne à l'écorce sa blancheur cireuse), un hétéroside, le bétuloside, une huile essentielle aromatique, sont à l'origine de ses remarquables propriétés diurétiques et dépuratives. « Arbre néphrétique d'Europe » (XVIIe s.), le bouleau, qui avait dans le peuple la réputation de « chasser la pierre des reins », stimule sensiblement la diurèse sans irriter.

La sève de bouleau recueillie juste avant l’éclosion des bourgeons contient des vitamines et des sels minéraux et est un bon tonique au sortir de l’hiver. C'est un stimulant très naturel.

Cépée de bouleau, les Creusates.

Cépée de bouleau, les Creusates.

Récemment, des recherches ont mis au jour les associations symbiotiques des arbres et des champignons mycorhiziens. Un fin réseau de filaments entoure les racines des arbres, les champignons procurent des sels minéraux  et des vitamines à leurs hôtes qui, en échange, leur cèdent du glucose. L’amanite tue-mouche, Amanita muscaria, fait partie des partenaires de vie des bouleaux

 L’amanite tue-mouche, Amanita muscaria,

L’amanite tue-mouche, Amanita muscaria,

Légendes et traditions

Dans la mythologie romaine, les verges de bouleau ont été utilisées pour la flagellation et la "purification" des condamnés.

les licteurs, officiers publics romains au service d'un magistrat de haut rang, portent sur leurs épaules des faisceaux formés de plusieurs baguettes de bois de bouleau liées contenant au milieu une hache dont le fer dépassait.

Dans ces faisceaux, les baguettes représentent le pouvoir de la flagellation et la hache le droit de condamner à mort.

Dans l'astrologie celtique, le bouleau est "l'inspiration". 

 

Voilà, j'espère que mon bavardage sur les bouleaux vous aura "inspiré", ce sont mes arbres préférés, ils ont un port serein et souple, leur feuillage est léger et danse dans le vent. Ce sont des arbres des régions de montagnes ou tempérées, peu exigeants. Et leur écorce est tellement "différente"...

                                                           Christianne

 Forêt de bouleaux

Forêt de bouleaux

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Helleborus niger, hellébore noire.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous avons déjà évoqué l’hellébore fétide Helleborus foetidus (avril 2019), une des premières fleurs qui apparait dans les sous-bois, au printemps. Mais il existe une plante cultivée et spectaculaire qui produit une superbe fleur blanche en plein hiver. Son nom, la rose de Noël, Helleborus niger. Boutons et grandes fleurs plates avec une magnifique couronne en guise de cœur, réchauffent les jardins de novembre à mars.

Helleborus niger, hellébore noire.

Helleborus niger, hellébore noire.

Les feuilles sont vert foncé et au toucher, un peu épaisses. C’est sa racine qui est noire. La rose de Noël résiste au gel et à la neige. Retombant en cas de coup de froid, elle se redresse dès que les températures remonteront un peu.  

Helleborus niger, hellébore noire (photo Internet)

Helleborus niger, hellébore noire (photo Internet)

A l’état sauvage, la rose de Noël pousse dans les zones montagneuses d’Europe Centrale et Méridionale et d’Asie Mineure. Les premières mentions de cette plante ont été faites par le devin Mélampus, en 1400 av. J.C.

Les différents noms populaires de l’hellébore, comme la rose de Noël, la rose de Carême, la rose de neige, l’herbe à sétons, l’herbe aux fous, le pied de griffon, le mors de cheval, la patte d’ours, indiquent une notoriété ancienne et certaine de la plante

Elleborum, elleborus, en latin médiéval Helleborus, est usité depuis Plaute (Titus Maccius Plautus, poète latin, 254 à 184 avant J.C.).

Helleborus niger, hellébore noire.

Helleborus niger, hellébore noire.

Plusieurs options pour l’origine du nom :

  • « helibar » ou « helebar » viendrait d'un dialecte sémitique qui signifierait : remède contre la folie
  • Le nom d’Helleborus viendrait du grec « helein » (faire mourir) et « bora » (nourriture), un avertissement au sujet du caractère toxique de la plante.
  • Helleborus niger en allemand s’appelle « Nieswurz », la racine à éternuer, une autre de ses propriétés !

Toute la plante est toxique comme la plupart des renonculacées, car les Hellébores sont des renonculacées.

Toutes les plantes du genre Helleborus renferme des bufadiénolides cardiotoxiques (hellébroside), mais aussi des saponosides stéroïdiques (émétiques et purgatifs), de l'ecdysone. Dans les parties aériennes fraîches, on trouve aussi de la ranunculine (précurseur de la protoanémonine) rubéfiant, irritant et vésicant pour la peau et les muqueuses. L'hellébore noir en contient environ 8 fois plus que l'hellébore fétide. L'hellébroside libère par hydrolyse une génine encore plus active, l'hellébrigénine.........

Site Toxiplante

Helleborus niger, hellébore noire.

Helleborus niger, hellébore noire.

Reste le côté magique de cette plante sans doute à l’origine de plusieurs légendes autour de cette fleur, dont celle-ci : la première rose de Noël aurait fleuri à Bethléem, issue des larmes d'une pauvre bergère. Elle n’avait pas de cadeau pour l’Enfant Jésus et put ainsi lui offrir une fleur.

L’Helleborus niger joue aussi un rôle dans de nombreux contes populaires. Au Moyen-Âge, les gens parsemaient le sol de leur maison de ces fleurs pour éloigner les mauvais esprits. Ils bénissaient leurs animaux avec des roses de Noël, tout en croyant que des sorcières utilisaient la plante pour jeter des sorts et les magiciens pour se rendre invisibles

Helleborus niger, hellébore noire.

Helleborus niger, hellébore noire.

Un petit poème pour cette plante dont les fleurs hivernales réjouissent balcons et jardins en hiver et qu’on trouve dans les jardineries, déclinée en diverses couleurs.

 

L'hiver s'installe doucement dans la nuit,

La neige est reine à son tour.

Un royaume de solitude,

Ma place est là pour toujours...

(La Reine des neiges, Disney)

Helleborus niger, hellébore noire.  (photo Internet)

Helleborus niger, hellébore noire. (photo Internet)

Publié dans Flore

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Un florilège d’agrumes….suite.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les agrumes sont de la famille des Rutacées dont les seuls représentants en Europe sont  la rue et le dictame.

Le Combawa, Citrus hystrix

Découvert par des marins au long cours, cet agrume épouse le nom de l'île indonésienne sur laquelle il se trouvait.

C’est un petit agrume ressemble à un citron vert mais a une écorce granuleuse. Il est parfois confondu avec le fruit du bergamotier (la bergamote, donc) qui lui ressemble étrangement mais dont le goût n'a rien à voir.

Cet agrume est riche en vitamine C et en antioxydants. Son jus est particulièrement amer, mais son zeste et ses feuilles sont utilisés partout dans le monde pour parfumer les plats.

Le Combawa, Citrus hystrix

Le Combawa, Citrus hystrix

La Bergamote, Citrus bergamia

Cet agrume est principalement cultivé dans la province de Reggio de Calabre (Italie) depuis le XVIIIe siècle. Le fruit est récolté principalement pour l'huile contenue dans son écorce, au parfum « suave et piquant ». Cette huile est utilisée dans le domaine alimentaire, elle parfume le thé, les bergamotes de Nancy et bien d'autres douceurs.  Mais on l'utilise aussi en cosmétique et parfumerie. Les chefs cuisiniers contemporains associent bergamotes et crustacés !

La Bergamote, Citrus bergamia

La Bergamote, Citrus bergamia

Le kumkat, Citrus japonica

Le kumquat, un arbre du même nom que le fruit, est un agrume rustique pouvant supporter des températures jusqu'à moins 10 °C. Il n’existe plus à l’état sauvage, il vient d’extrême orient. Cultivés aux États-Unis et au Canada, il pousse aussi dans la ville de Toulon.

Son fruit légèrement amer se consomme frais et avec son écorce tendre. Atout déco des cuisiniers, il se consomme également séché ou confit pour mettre en valeur un plat.

Un florilège d’agrumes….suite.

Cet petit inventaire n'est pas exhaustif, voici une site très documenté qui vous passionnera, j'en suis sûre.

 

                                          Christianne

Publié dans Flore

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Un florilège d’agrumes….

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En hiver, on trouve beaucoup d’agrumes dans les magasins et toutes sortes d’oranges, mes préférées étant les maltaises de Tunisie, qui arrivent bientôt, mais on trouve aussi…

Le citron, Citrus medica  var.limon, est, comme nous l’avons vu, un hybride du cédrat et de la bigarade ou orange amère. Au supermarché, on trouve aussi des citrons zébrés et des citrons « Meyer », au parfum puissant

Citron zébré

Citron zébré

Citron Meyer

Citron Meyer

Le cédrat, Citrus medica, est utilisé surtout confit.

Son nom lui vient de l'italien cedrato, dérivé de cedro, issu du latin citrus.

« C’est le plus ancien des Agrumes importés dans nos régions. Il serait venu de Perse, d'où le nom de pomme de Médie, sous lequel il était connu autrefois. Fruit oblong, plus ou moins verruqueux, à peau très épaisse, à pulpe très réduite et peu juteuse".

Maurice Reille

Le cédrat, Citrus medica,

Le cédrat, Citrus medica,

La main de Bouddha, Citrus medica var. sarcodactylis, est une variété asiatique de cédrat, spectaculaire ! Tous les doigts se mangent, quelqu’un a déjà goûté !

La main de Bouddha, Citrus medica var. sarcodactylis

La main de Bouddha, Citrus medica var. sarcodactylis

La Bigarade, Orange amère ou Orange de Séville, Citrus aurantius subsp amara

La bigarade, ce mot provient du moyen français bigarrat, en provençal bigarrat ("arunji bigarrat") et du verbe bigarrar : barioler

Très parfumée, la fleur de bigaradier sert à la fabrication de l'absolu de fleur d'oranger, de l'eau de fleur d'oranger et de l'essence de néroli, huile essentielle utilisée en parfumerie.  L'orange amère fait de délicieuses confitures et parfume agréablement les vins d'oranges.

La Bigarade, Orange amère ou Orange de Séville, Citrus aurantius subsp amara.

La Bigarade, Orange amère ou Orange de Séville, Citrus aurantius subsp amara.

                                                                        Christianne

à suivre...............

Publié dans Flore

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Le citron, Citrus medica L. var.limon,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Le citron (ou citron jaune) est un agrume, Citrus medica L. var.  limon, fruit du citronnier. C’est un fruit acide, son jus a un pH d'environ 2,5.

L'origine du citron jaune est longtemps restée inconnue, notamment en raison de son polymorphisme et de sa diversité inter-variétale. Les chercheurs situaient son ancêtre sauvage en Asie. Des études phylogénétiques en 2018 montrent qu'il est né en Méditerranée et est issu d'un hybride entre la bigarade (ou orange amère) et le cédrat vers le Ve millénaire av. J.-C.

Citrus limon

Citrus limon

Les feuilles du citronnier sont persistantes, d'un vert profond et brillantes. Elles ont une forme en fuseau, de 6 à 11 cm de long, alternes, dentelées et leur pétiole est parfois ailé. Les feuilles sont odorantes.

Les fleurs sont plutôt de petites tailles, à 5 pétales blancs, teintés de pourpre. Légèrement cireuse d’aspect, elle dégage un parfum très agréable.

Citrus limon
Citrus limon

Citrus limon

Le Citron Citrus medica L. var.limon, Rutacées, une famille représentée en Europe par la Rue et le Dictame.  Les Botanistes ont désigné ce fruit sous le nom d'Hespéride, ce type de fruit unique propre aux agrumes, en rappel à la pomme d’or du jardin des Hespérides.

C’est une baie, c’est-à-dire un fruit entièrement charnu, d'un type un peu particulier :
-la peau du fruit (l'épicarpe) est plus ou moins coriace et est parsemée de poches à essence qui se voient bien par transparence. C'est elle qui constitue le zeste, utilisé en confiserie, en parfumerie et pour la fabrication de liqueurs,
-la partie moyenne, sous la peau, le mésocarpe est blanc et spongieux. Il est plus ou moins développé. C'est chez le cédrat qu'il est le plus épais,

Quelques Fruits exotiques commercialisés en France Maurice REILLE

-la partie profonde (l'endocarpe) est membraneuse. C'est elle qui forme les cloisons qui délimitent les quartiers du fruit (les carpelles),
-dans chacun des quartiers, un suc juteux est contenu dans des poils gonflés en forme d'outre insérés sur la paroi interne (poils carpellaires),-les graines ou pépins sont fixées dans chaque quartier le long de la colonne centrale constituant un placenta. On dit que la placentation est axile. Les pépins sont chlorophylliens chez le kumquat et la mandarine, ce qui est une rareté dans le monde végétal.

Quelques Fruits exotiques commercialisés en France Maurice REILLE

Le fruit mûr a une écorce qui va du vert tendre au jaune éclatant sous l'action du froid. La maturité est en fin d'automne et début d'hiver dans l’hémisphère nord. Sa chair est juteuse, le citron acide est riche en vitamine C, ce qui lui vaut - avec sa conservation facile - d'avoir été diffusé sur toute la planète par les navigateurs qui l'utilisent pour prévenir le scorbut. De l'écorce on extrait une huile essentielle qui contient entre autres substances du limonène et du citral.

Plusieurs régions d’Europe du Sud, au climat sec et doux sans gel hivernal, cultivent en abondance le célèbre agrume, la région de Menton à Nice et la Corse en France, et surtout, l’Espagne et l’Italie.

Une région d’Italie est réputée pour ses belles terrasses couvertes de citronniers, la côte Amalfitaine. Je l’ai visitée en 2016.

 

Positano

Positano

Amalfi

Amalfi

Située au sud de Naples, ses falaises abruptes et ses rives escarpées sont parsemées de petites plages et de villages de pêcheurs aux couleurs pastel. La route côtière longe la presqu’île de Sorrente, passe à Positano, Amalfi et Salerno et surplombe la mer Tyrrhénienne parmi les vignobles en terrasse et les citronniers à flanc de falaise.

Côte amalfitaine
Côte amalfitaine
Côte amalfitaine

Côte amalfitaine

Aux XIIe et XIVe siècles, les citronneraies occupaient une grande partie du littoral et des collines avoisinantes amalfitaines. En 1646, le botaniste Ferrari décrit pour la première fois le Limon amalphitanus. Dès cette époque, le commerce du citron débute localement pour prendre son essor au XVIIIe siècle et surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque la récolte est pratiquement entièrement achetée par des marchands provenant d’autres régions..

 

 Sfusato d'Amalfi.

Sfusato d'Amalfi.

Jadis nommé Limon amalphitanus, aujourd'hui, il est d'une variété appelée Sfusato d'Amalfi.

Depuis le 5 juillet 2001, la dénomination "Limone Costa d'Amalfi" est enregistrée au niveau européen comme une indication géographique protégée (IGP).

Et la côte Amalfitaine est le lieu de naissance du Limoncello, au XIXème siècle. Il est obtenu par macération d'écorces de citron dans l'alcool, puis ajout de sirop de sucre.  Il se déguste glacé, c'est délicieux et est très à la mode. J’ai pu aussi l’apprécié en Sardaigne.

                                                             Christianne

Limoncello

Limoncello

Publié dans Flore

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