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flore

Mayotte, la plage de N'Gouja (2)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les rencontres d’Anaële, en plongée PMT, palmes, masques, tuba...

Mayotte, la plage de N'Gouja (2)
Mayotte, la plage de N'Gouja (2)

Poisson-ballon à taches blanches, sa peau et ses organes contiennent des neurotoxines potentiellement mortelles pour un humain et très dissuasives pour les prédateurs.

Baliste titan, ce baliste a une activité diurne, il est solitaire et défend un territoire. Il se montre agressif envers les poissons et tout animal (plongeurs et nageurs inclus) qui traverse sa zone de nidification en période de reproduction.

Baliste Titan croqueur de Corail

Baliste Titan croqueur de Corail

 Baliste picasso

Baliste picasso

Les tortues, une tortue marine en quête de nourriture peut passer de 5 à 40 minutes sous l'eau, lorsqu'elle est endormie, elle dépense moins d'oxygène et peut rester sous l'eau pendant 4 à 7 heures.

 Tortue en plein repas

Tortue en plein repas

Baliste Titan et tortue

Baliste Titan et tortue

Tortue verte mâle avec sa queue

Tortue verte mâle avec sa queue

 Séance de nettoyage de carapace par le Rémora de service

Séance de nettoyage de carapace par le Rémora de service

 Tortue verte fait surface pour respirer

Tortue verte fait surface pour respirer

Mes rencontres de près et de loin.

Les plus présents et les plus hardis des deux représentants de la faune sauvage non maritime du “jardin Maoré“.

D'abord avec les Makis, ou Akomba !  Ce sont des Lémuriens originaires de Madagascar, leur pelage est doux et soyeux, ils sont très quémandeurs de nourriture, au grand dam des naturalistes. Mais comment ne pas être conquis par ces adorables boules de poils “je plaide coupable“ !  

Un touriste, voyons si il de quoi grignoter!

Un touriste, voyons si il de quoi grignoter!

 A l'attaque !

A l'attaque !

A deux on l'aura!

A deux on l'aura!

 Il n'a plus rien, on se casse

Il n'a plus rien, on se casse

Ne trouvant plus suffisamment à manger dans la forêt, les Makis font régulièrement « des descentes » jusque dans les vergers et les plantations d’arbres fruitiers. De ce fait, ils ne sont pas très appréciés par la population rurale et sont en forte diminution.     

Toutes les photos précédentes sont celles d'Anaële.

Pas du tout accessibles, les Roussettes - Pteropus seychellensis furent mon premier sujet d’étonnement à mon arrivée sur l’île. Il est vrai qu’avec leur envergure qui peut atteindre 1, 50 m pour 30 cm de long et leur poids de 700 grammes, elles ont de quoi impressionner. Leur corps est recouvert d'une épaisse fourrure rousse et leurs ailes et leurs têtes sont noires.

 

les Roussettes - Pteropus seychellensis, photos internet
les Roussettes - Pteropus seychellensis, photos internet

les Roussettes - Pteropus seychellensis, photos internet

L’appartement de Philippe était situé à proximité d’un terrain, plus ou moins en friches, couvert de grands arbres. Milieu tout à fait propice, pour accueillir une population à la fois, de Roussettes et de Makis. Dommage, je ne peux pas vous faire entendre les nombreux cris et les vocalises qui émergeaient de ce voisinage parfois très remuant.  

Depuis la fenêtre de Philippe à Mamoudzou

Depuis la fenêtre de Philippe à Mamoudzou

Cette journée à N’Gouja restera parmi les meilleurs moments passés sur “l’île aux parfums".

Lors du prochain rendez-vous, un autre très bon moment, nous prendrons le bateau, à la recherche d’une faune marine spectaculaire, au-delà du Lagon. 

                                                                  Joanny

Le prochain programme ...

Le prochain programme ...

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Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous allons laisser l'océan Indien quelques temps et retourner en France, dans l'Aude. J'espère que les beaux jours arrivant et que la pandémie marquant une pause, vous pourrez bientôt reprendre le chemin du Sud et, si vous passez par les Corbières Maritimes, je vous conseille une halte dans ce jardin.

C'est en septembre 2020, qu'une amie et moi avons visité le jardin de Foncaude. Il se trouve à 20 km de Sigean, près de Feuilla, dans les Corbières maritimes.

Crée en 1991, ce jardin a une superficie de sept hectares, il abrite un arboretum de près de 300 espèces, une zone méditerranéenne d'environ 340 espèces et des rocailles à cactées avec près de 1300 espèces. Le jardin totalise donc plus de 2000 espèces de végétaux.

Vue d'ensemble du jardin de Foncaude (Internet)

Vue d'ensemble du jardin de Foncaude (Internet)

Après Feuilla, la route monte et se rétrécit de plus en plus, au cœur des garrigues sèches des Corbières. Le créateur du jardin, Dominique Jalabert, nous accueille et nous présente son jardin car c’est lui qui l’a planté. Comme on s’intéresse à la botanique, il devient bavard et nous présente de grandes tables, installées sous des figuiers et des pins. Il cultive là 2000 boutures de cactées ou de succulentes des pays chauds et arides.

Boutures d'Euphorbes

Boutures d'Euphorbes

Nous découvrons une trentaine de boutures d’euphorbes succulentes d’Afrique ! Je n’ai pas retenu tous les noms, évidement, seulement un ou deux. Elles ne ressemblent en rien à nos euphorbes de zone tempérée, elles ressemblent à des cactus ! En voici quelques-unes.

Boutures d'EuphorbesBoutures d'Euphorbes
Boutures d'EuphorbesBoutures d'Euphorbes

Boutures d'Euphorbes

Celles-ci ont un nom !

Euphorbia obesia

Euphorbia obesia

Euphorbia handiensis

Euphorbia handiensis

Il y a aussi des sedums dont le plus grand de tous qui, pour l'instant, ne mesure que 30 cm mais il peut atteindre 60 cm, c’est Sedum dendroideum.

NB : Cultivé depuis fort longtemps pour ses propriétés médicinales en Amérique Centrale, ce sedum est probablement natif d’une zone allant du Centre du Mexique au Sud du Guatemala.

Sedum dendroideum, le plus grand des Sedums.

Sedum dendroideum, le plus grand des Sedums.

Mr Jalabert est passionné et passionnant, il nous présente sa démarche et son jardin, ses 2000 boutures toutes en pleine forme, ses cactus et ses arbres des régions arides.

Il a planté de nombreuses variétés dans la rocaille et a aussi profité de la végétation locale adaptée à la garrigue, genévriers, chênes verts et chênes kermes, lentisques, buplèvres… Quel travail et quelle réussite. Un vrai dépaysement. Mr Jalabert nous conduit vers l’entrée du jardin où des chemins vont nous aider à visiter les différentes zones. On ne grimpe pas, la garrigue est un peu raide et non autorisée. Deux heures de visite au soleil sur les chemins qui zigzaguent entre les arbustes et les cactus.

Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...
Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...
Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...

Pistacia lentisque et Pistacia terebinthusPistacia lentisque et Pistacia terebinthus

Pistacia lentisque et Pistacia terebinthus

TillandsiaTillandsia

Tillandsia

Maclura pomifera, Bois-d'arc Maclura pomifera, Bois-d'arc

Maclura pomifera, Bois-d'arc

Bupleurum fructicosum, buplèvre ligneux
Bupleurum fructicosum, buplèvre ligneux

Bupleurum fructicosum, buplèvre ligneux

Smilax aspera, salsepareilleSmilax aspera, salsepareille

Smilax aspera, salsepareille

En 2008, le jardin a été agréé par le CCVS, le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées. Ses spécialités sont les Dasylirions, les Agaves et les Yukkas. La collection d'Agaves est une des plus importantes de France avec plus de 100 espèces dans le jardin

Voici quelques exemples de ces trois plantes

 Dasylirion wheeleri

Dasylirion wheeleri

Dasylirion serratifolium

Dasylirion serratifolium

Bouture d'Agave victoriae-reginae

Bouture d'Agave victoriae-reginae

Yucca glauca

Yucca glauca

Retour vers la petite maison du jardinier, on va acheter du miel des garrigues et de romarin produit par un voisin. Cela a été une belle matinée, une visite extraordinaire et une belle rencontre.

                                                                                    Christianne

Ci-dessous les sites du Jardin et du CCVS :

Publié dans Flore, Jardins

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Mayotte, direction N’Gouja.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les plages de N'Gouga et de Musicale Plage...

Les plages de N'Gouga et de Musicale Plage...

Départ pour la plage de N’Gouja (je ne sais pas encore que ce sera ma préférée), direction le Sud par la N3, et, après Brandélé, notre itinéraire passe à proximité de “Musicale Plage“, Philippe nous propose un arrêt express, sur cette plage, pour admirer le plus grand Baobab de Mayotte. Son âge estimé, entre 400 et 1000 ans (selon les différentes sources d’info) hauteur 30 m et une circonférence de 28 m.

Baobabs géants à Musicale Plage, photo Anaële

Baobabs géants à Musicale Plage, photo Anaële

Bobab géant, je ne me suis jamais senti aussi minus ! photo Anaële

Bobab géant, je ne me suis jamais senti aussi minus ! photo Anaële

Lors de mes recherches sur le net, j’ai découvert que le baobab de droite, sur la photo, s’est écroulé le 11/01/2019 et que l’autre était en péril, c’est bien dommage !  La tradition Mahoraise dit que, quand un baobab tombe, un évènement grave va se produire, prémonition ?

Un des baobabs de Musicale Plage s'est écroulé le 13-01-2019

Un des baobabs de Musicale Plage s'est écroulé le 13-01-2019

La grande majorité des Baobabs de Mayotte, sont de l’espèce Adansonia digitata, famille des Bombacacées. Ils sont originaires d’Afrique, (comme à Sakouli et à N’Gouja). Les ressources de l’arbre sont multiples, voir ce site

Fleur et fruits du baobab africain

Fleur et fruits du baobab africain

Reprenons la route ! Petit à petit la silhouette du Mont Choungui, se découvre dans notre champ de vision, (randonnée précédemment développée dans ce récit).  

Mont Choungui, le plus haut sommet de Mayotte, photo Anaële

Mont Choungui, le plus haut sommet de Mayotte, photo Anaële

Très vite, le panneau Jardin Maoré (Mayotte en Shimaore) nous indique la direction à prendre pour accéder au parking du complexe hôtelier. Cet ensemble bénéficie d'une situation privilégiée à de nombreux égards, il s’étend à l’orée de la magnifique plage de N'Gouja, très fréquentée par les tortues et leurs admirateurs.  

Plage de N'Gouja, baobabs et sable blanc

Plage de N'Gouja, baobabs et sable blanc

La plage à marée basse, photo Anaële

La plage à marée basse, photo Anaële

Nichés au cœur d'un jardin tropical riche en essences et senteurs variées, dix huit bungalows sont répartis dans ce parc. A l’abri des baobabs centenaires, ils sont répartis dans la végétation et ne se voient pas depuis la plage. Le restaurant et un centre de plongée complètent l’ensemble.  

Le parc et les bungalows de N'Gouja, photos Anaële
Le parc et les bungalows de N'Gouja, photos Anaële

Le parc et les bungalows de N'Gouja, photos Anaële

Le restaurant et les baobabs, photo Anaële

Le restaurant et les baobabs, photo Anaële

Bungalows du Jardin Maorais

Bungalows du Jardin Maorais

La plage et les tortues.

La plage de N’Gouja est fréquentée principalement, par 2 espèces de tortues, 

La tortue verte, Chelonia mydas.  

Sa taille est comprise entre 80 et 130 cm et son poids moyen est de 160 kg. Sa carapace est vert-olive avec des tâches noires pour les adultes et rouge brique grise chez les subadultes. Le plastron est presque blanc.

Nourriture : Les juvéniles sont carnivores (petits invertébrés, œufs de poisson, jeunes alevins) puis deviennent davantage herbivores (algues et herbes = phanérogames marines). La microflore de leur intestin est comparable à celle des ruminants terrestres.  

Reproduction : Cette tortue peut réaliser jusqu’à 5 pontes pendant la saison de reproduction (tous les 3 ans) et pond en moyenne une centaine d’œufs par nid.

Tortue verte

Tortue verte

 Tortue verte broutant un herbier, photo de P. Lindgren

Tortue verte broutant un herbier, photo de P. Lindgren

Tortue imbriquée Eretmochelys imbricata. 

Sa taille peut aller de 60 à 100 cm et son poids de 80 à 100 kg. Sa carapace est brun-orangée et possède des écailles imbriquées. Le bec est crochu et pointu.

Nourriture : Le régime alimentaire est omnivore (mollusques, crustacés, petits poissons et coraux).

Reproduction : Cette tortue réalise 2 à 3 pontes par saison et pond 50 à 200 œufs tous les 2 ou 3 ans. Source Oulanaa na Nyamba

Tortue imbriquée

Tortue imbriquée

Poisson pilote

C’est un nom vernaculaire ambigu en français. On appelle couramment « poisson-pilote » plusieurs espèces de poissons de l'ordre des Perciformes (dont les Rémoras). Leur nom provient du fait qu'ils accompagnent souvent les grands prédateurs marins : requins, reptiles marins et cétacés. Ils ne les guident pas, comme on le pensait autrefois, ils profiteraient de l'onde de proue créée par la nage de ces derniers. (Cette dernière affirmation est contestée par certains).

Autre version, les rémoras vivent ainsi une bonne partie de leur journée accrochés à un hôte, où les prédateurs hésiteront à aller les importuner. Ils  peuvent en changer au gré des rencontres et suivant leur humeur, chacun de ces véhicules ayant ses avantages et ses inconvénients. Ils se nourrissent de ce qui passe, ainsi que des restes des repas de leur hôte. 

Rémora commun

Rémora commun

Ventouses des rémoras

Ventouses des rémoras

N'Gouja mérite bien 2 pages, la prochaine fois, nous pourrons voir en images, les rencontres d’Anaële avec la faune maritime et les miennes avec de nouveaux amis très sympas, mais plutôt “encombrants“.

                                                                                          Joanny

Photos internet et Anaële

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Grande Terre à Mayotte : la plage de Sakouli.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Une des plus belle plage de Mayotte

Une des plus belle plage de Mayotte

Après une journée  “relax“ au domicile de Philippe, nous optons pour une séance de baignade. Direction le Sud pour la plage de Sakouli et l'îlot de Bandrélé.

Position géographique de l'ilot de Bandrélé

Position géographique de l'ilot de Bandrélé

Plage de Sakouli à marée basse, photo Internet

Plage de Sakouli à marée basse, photo Internet

Plage de Sakouli et îlot de Bandrélé, photo Anaële
Plage de Sakouli et îlot de Bandrélé, photo Anaële

Plage de Sakouli et îlot de Bandrélé, photo Anaële

La plage de Sakouli est une plage des plus proches de Mamoudzou. C'est une belle plage de sable brun sombre, bordée d'une végétation luxuriante (1).
 

Sable brun  et ocre de la plage de Sakouli

Sable brun et ocre de la plage de Sakouli

Le site dispose de plusieurs établissements qui proposent des séjours, de la restauration et la location de Kayaks permettant de se rendre à “l'Îlot Bandrélé“ (2).

Grande Terre à Mayotte : la plage de Sakouli.
Hôtel restaurant Le Sakouli et Hôtel O'lolo
Hôtel restaurant Le Sakouli et Hôtel O'lolo

Hôtel restaurant Le Sakouli et Hôtel O'lolo

Location de kayak

Location de kayak

                                                                       

Facilement accessible en voiture, la plage de Sakouli est très appréciée par la population locale, qui pratique là et très régulièrement, le traditionnel “voulé“ .

Cette plage est également renommée auprès des amateurs de plongées sous-marine, certains réalisent dans ce cadre des photos spectaculaires. (Nous aborderons ce sujet dans la suite de cette page).                                                                                                   

Comme à l’île de la Réunion, les Mahorais n’abandonneraient pour rien au monde ces rendez-vous festifs de fin de semaine, sur la plage. Que ce soit en famille ou entre amis, ces agapes sont très bruyantes et peuvent parfois durer toute la nuit.
Durant le Voulé, La musique est très présente, chacun apporte son lecteur et le zouk se mêle au reggae ou à la musique traditionnelle. On déguste des ailes de poulet (les mabawas), de la viande de zébu grillée, du manioc et des bananes cuites entières sur le feu. Le fruit à pain est cuit sur la braise, son goût à mi-chemin entre celui de la pomme de terre et du pain est un régal ! La fête peut durer toute la nuit.

Le jardin Maoré

Préparation du voulé, souvent une affaire d'hommes

Préparation du voulé, souvent une affaire d'hommes

(1) Végétation luxuriante

Présence de baobabs - relativement nombreux et de quelques Noyers d’Océanie, Cordia subcordata et en grand nombre les Hibiscus bord de mer,  Hibiscus tiliaceus.

Au printemps, sur le sable en bordure de taillis, prolifération d’Ipomées pied de chèvre, Ipomoea pes-. Photos internet car malheureusement, ce n’était pas la bonne saison pour admirer les fleurs de ces espèces.

 Inflorescence de Noyer d'Océanie,  Cordia subcordata

Inflorescence de Noyer d'Océanie, Cordia subcordata

Noyer d’Océanie – Cordia subcordata - Boraginacées                                                          

Petit arbre à écorce fissurée de couleur gris clair, haut. 4-10 m. Feuilles alternes, simples, entières, de forme ovale Inflorescences terminales courtes de 5 à 15 fleurs pendantes ; La floraison s’étale sur plusieurs mois en saison des pluies. Le fruit est une drupe presque sphérique devenant sec à maturité

Hibiscus bord de mer – Hibiscus tiliaceus

Hibiscus bord de mer – Hibiscus tiliaceus

Hibiscus bord de mer – Hibiscus tiliaceus - malvacées

Il est très présent dans toutes les régions tropicales du globe. L’écorce interne de cet Hibiscus avec laquelle on fabriquait des cordes, des nattes, des sandales, des filets de pêche et des lignes.

Ipomée pied de chèvre - Ipomoea pes-caprae

Ipomée pied de chèvre - Ipomoea pes-caprae

Ipomée pied-de-chèvre - Ipomoea pes-caprae - convulvacées

C' est une espèce de lianes rampantes qui colonise la partie haute des plages des régions tropicales.

(2) Îlot Brandélé 

Situé à 2,5 km de la plage de Sakouli, il fait partie du Parc naturel marin de Mayotte, et donc protégé par le Conservatoire du Littoral, comme la trentaine d’Îlots qui entourent l’île au parfum. Il était autrefois utilisé pour l’élevage des cabris et pour de l’agriculture, la flore y est considérée comme dégradée. Cet îlot est surtout l’objectif d’une randonnée en kayak de mer, à 30 ou 40 minutes de la plage de Sakouli, selon les biceps concernés.    

Plage d'accostage des kayaks sur l'îlot Bandrélé

Plage d'accostage des kayaks sur l'îlot Bandrélé

Pour la prochaine page, comme promis, nous nous retrouverons de nouveau et bientôt, sur la plage de Sakouli.

                                                                          Joanny

Photos Internet

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Mayotte, le littoral de Petite Terre...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Rappel :

Mayotte comprend deux îles principales, Grande Terre et Petite Terre et une trentaine de petits îlots parsemés dans un lagon qui s’étend sur plus de 1 500 m2.

Mayotte, le littoral de Petite Terre...

Accrochée au Grand Récif, Petite Terre est à la fois tournée vers l’immensité de l’océan à l’Est et vers l’enclos du lagon de Mayotte à l’Ouest, d’où Grande Terre, centrale, s’élève à l’horizon.

Son paysage est d’abord caractérisé par ses “maars“, figures géologiques emblématiques, présents à la pointe Nord et à l’Est de l’île.

Les Maars de Moya

Les Maars de Moya

Cratères volcaniques effondrés, ils créent des alcôves retirées du monde au creux de hautes falaises verticales bordées de plages de sable blanc. Dans la continuité de leurs crêtes, la colline de Vigie les surplombe pour offrir un panorama sur Mayotte, Grande Terre qui barre l'horizon à l’Ouest.

Grande Terre vue depuis la plage des Roches Noires, à Petite Terre

Grande Terre vue depuis la plage des Roches Noires, à Petite Terre

Les Plages.

Nous avons passé quelques heures fort agréables sur les plages de “Moya“. 

Deux Merveilleuses plages, nichées chacune dans l’écrin de leur “maar“ individuel !!!                                                                                                                                                                                                    

Mayotte, le littoral de Petite Terre...

1-Plage principale  2-Passage sur la dune   3-Plage secondaire   4-Petite mangrove.       

La plage principale.

C’est un site de ponte pour les tortues, des traces et des débris de coquilles d’œuf étaient visibles dans le sable. Une éclosion avait dû se produire précédemment.

Les éclosions ont lieu la nuit ou les journées nuageuses, quand les températures sont les plus basses.                                                                                                                                                                                                                                                         

Emergence de petites tortues

Emergence de petites tortues

“Au sein du nid, le sexe des petites tortues est déterminé par la température moyenne du nid. Selon la profondeur et la position de l’œuf dans le nid, la température d’incubation n’est pas la même. Au-dessous du seuil de 29,2-29,3°C, les petites tortues donneront des mâles, et au-dessus, des femelles“.

Source Oulanga na Nyamba

La plage est constamment protégée, à cause du braconnage très répandu sur l’île.

                                                                                                                             

La plage de Papani est proche du site de MOYA, mais son accès est délicat voir même dangereux

Mayotte, le littoral de Petite Terre...

­­“ Durant les quatre premiers mois de l’année 2019, l’équipe d’Oulanga na Nyamba avait recensée 61 cadavres lors de son suivi de la fréquentation et du braconnage de tortues marines sur la plage de PAPANI. Depuis le début de l’année 2020, 18 cadavres ont pu être recensés sur cette plage isolée, très prisée des braconniers."
“ Depuis le mois de septembre 2020, le parc naturel marin de Mayotte développe un nouveau programme de suivi aérien par ULM.
Objectif : mieux protéger les tortues marines, espèces menacées“.

Ponte des tortues

Les tortues pondent toute l'année, avec des pointes de mars à juin, et particulièrement en mai.  

                                                                                                             

La tortue creuse un trou

La tortue creuse un trou

Début de la ponte

Début de la ponte

Fin de la ponte, 70 à 200 oeufs !

Fin de la ponte, 70 à 200 oeufs !

Après avoir recouvert le trou de sable, la tortue regagne péniblement la mer

Après avoir recouvert le trou de sable, la tortue regagne péniblement la mer

ouf, enfin la mer !

ouf, enfin la mer !

Anaële et Philippe ayant assisté à ce genre d’évènement à Tahiti, et l’accès de l’endroit, pas très accessible la nuit pour votre serviteur, nous n’avons pas tenté l’aventure.

Nous aborderons de nouveau le thème des tortues marines, dans le cadre d’une célèbre plage de Grande Terre. Mais en attendant, donc pour très bientôt, nous en finirons avec Petite Terre.

 

                                                                                                          Joanny

Photos internet

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Mayotte, l'environnement...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

Les bidonvilles.

Comment aborder le sujet de l’environnement sur l’île de Mayotte, sans traiter du douloureux phénomène de la prolifération des bidonvilles. Très présents dans la périphérie de Mamoudzou, on peut les rencontrer également dans beaucoup de secteurs, proches du littoral, aussi bien sur “Petite terre“ que “Grande terre“.

Enfant des bidonvilles, source l'OBS, Franck Tristan

Enfant des bidonvilles, source l'OBS, Franck Tristan

Enfants des bidonvilles, source l'Humanité

Enfants des bidonvilles, source l'Humanité

Malgré les nombreux programmes de “rénovation urbaines “ en cours de réalisation, de nombreux bidonvilles (occupés majoritairement par des clandestins) apparaissent de plus en plus sur des secteurs improbables et dangereux (pentes escarpées, mangroves, lits de cours d’eau périodiquement asséchés).

 Bangas construits sur terrain argileux pentu

Bangas construits sur terrain argileux pentu

Drame dans un bidonville après un glissement de terrain 5 morts, 1 femme et ses 4 enfants

Drame dans un bidonville après un glissement de terrain 5 morts, 1 femme et ses 4 enfants

Ces habitations faites de taules, de pneus et de branchages et de panneaux de récupération, abritent des milliers de personnes en situation irrégulière, sans eau ni électricité, dans des conditions de pauvreté et d’hygiène très difficiles. Les autorités estiment à 20 000 le nombre de Bangas de ce type, couvrant l’île sur un total de 36 000 logements.

“ Banga“, habitats illégaux et dangereux (Source int.gouv.fr) L’origine du mot Banga (a été abordé dans un précédent chapitre) “.

Parmi les nombreuses difficultés rencontrées par les habitants des bidonvilles, la plus cruciale est sans aucun doute la rareté de l’eau. Des femmes, voir des enfants, sont obligés parfois de parcourir de longs trajets pour se procurer la précieuse et néanmoins vitale manne. 

Rareté de l'eau à Mayotte

Rareté de l'eau à Mayotte

Rareté de l'eau à Mayotte, source Outre-mer La 1ère

Rareté de l'eau à Mayotte, source Outre-mer La 1ère

Pour nous permettre de nous faire une opinion, Philippe, nous a conduit en 4x4 aux abords d’un relai TDF, par un accès qui traverse le bidonville de Kawéni. Impressionnantes et bien tristes visions que cette traversée “aux enfers“. Je crois qu’Anaële comme moi, ne garderons en souvenir que les bouilles crasseuses de ces gamins, aux magnifiques sourires, nous adressant de joviaux “bonjours“, à notre passage. 

Photo Anaële

Photo Anaële

Photo Anaële

Photo Anaële

 

La gestion des déchets à Mayotte : un casse-tête insoluble ?                        

Source : Portail des Outre-mer 08/2018

Mayotte a encore de gros (énormes) efforts à faire concernant l’écologie. Le tri est quasi inexistant, les bennes débordent de déchets, et le ramassage est très aléatoire (au bon vouloir des agents de service…). Même s’il existe des bennes de tri, elles sont souvent le lieu d’actes de vandalisme 

Ramassage des poubelles aléatoire !

Ramassage des poubelles aléatoire !

Source, journal de Mayotte

Source, journal de Mayotte

De toutes façons, il y a tellement de déchets au sol, alors à quoi bon trier ou s’embêter à trouver une poubelle ?

Le problème, c’est que Mayotte est une île, et tous ces déchets finissent pour la plupart dans la mer, surtout après les grosses pluies tropicales de la saison des pluies

Y'a un problème

Y'a un problème

Décharge à Petite Terre

Décharge à Petite Terre

Sans compter les déchets qui sont ramenés sur le littoral par les marées et qui sont pour la majorité, des déchets dus au retournement des kwasa ou échappés de décharges présentes et souvent très proches du littoral.

Décharge à Petite terre

Décharge à Petite terre

 Même les Mangroves peuvent être polluées - source Journal de Mayotte 06-2019

Même les Mangroves peuvent être polluées - source Journal de Mayotte 06-2019

La situation géographique et sociale étant ainsi posée, nous allons dorénavant aborder des aspects, sans doute plus séduisants, de l’île aux parfums.

 

                                                                   Joanny

Photos Internet et Anaële

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MAYOTTE, l'Habitat...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Mayotte une terre de contrastes !

Contraste des peuples entre les Mahorais d’origine, les populations issues de l’immigration (Comores, Madagascar, pays africains), les clandestins et les métropolitains - les m’zungus - venus apporter les compétences qui font défaut sur l’île : personnel médical et professeurs principalement. Le contraste s’amplifie au niveau de l’habitat, notamment dans les différents quartiers de Mamoudzou, cette commune accueille le siège du conseil départemental.

Mamoudzou
MamoudzouMamoudzou
Mamoudzou

Mamoudzou

MamoudzouMamoudzou
Mamoudzou

Mamoudzou

Ce contraste est saisissant lorsque l’on se déplace à Mamoudzou et son agglomération. On rencontre des bâtisses pour les familles les plus aisées .

Petite Maison

Petite Maison

Elles peuvent parfaitement être voisines avec des cases en tôle plus ou moins sophistiquées. Ces cases en tôle sont les seules possibilités en direction des mahorais sans emploi.

Case en tôle

Case en tôle

On rencontre régulièrement des maisons en “dur“ inachevées (un peu comme en Grèce), le chantier reprendra (ou pas), après une prochaine naissance dans le foyer ou suivant les ressources financières disponibles.

Maison inachevée mais habitée

Maison inachevée mais habitée

Je n’aborderai pas la situation dans les villages en dehors de l’agglo de Mamoudzou, nous les avons peu fréquentés. Il semblerait toutefois que les populations du littoral ouest bénéficient d’un niveau de vie supérieur à la moyenne sur l’île. 

Village de la côte Ouest

Village de la côte Ouest

Les années 1970 ont vu l’émergence de demandes de plus en plus pressantes de la population locale, en vue d’accéder à des logements dignes et dotés d’un minimum de confort.

Cette pression populaire a débouché sur la création de la “SIM“ (Société immobilière de Mayotte) qui fut créée en 1977, société anonyme d'économie mixte d'aménagement et de construction dans le département de Mayotte. La SIM est aussi un bailleur social. Les fonctionnaires métropolitains lui font appelle pour se loger durant la durée de leur mutation, des programmes spécifiques de logements leurs sont réservés.  

Maison construite pour les coopérants

Maison construite pour les coopérants

Maison construite pour les coopérants

Maison construite pour les coopérants

Plus tard en 2011, la Départementalisation a permis l’intervention d’organismes spécialisés ouvrant l’accès aux possibilités d’aides et financements gouvernementaux et européens. Des programmes de rénovation urbaine ont pu être engagés.

 Programme SIM de rénovation urbaine

Programme SIM de rénovation urbaine

La SIM est à l’origine de la création de cases modernes, conçues suivant le schéma des habitations traditionnelles Mahoraises. Au fil des années, ces constructions dotées des éléments de confort essentiels, ont évolué vers des bâtiments étagées, permettant de répondre à la fois aux demandes pressantes de la population, tout en solutionnant la pénurie du foncier constructible généralisée sur l’île.

 Adaptation des cases SIM en immeubles

Adaptation des cases SIM en immeubles

Réalisations SIM

Réalisations SIM

L’environnement et le traitement des déchets sont des sujets épineux sur l’île, nous les aborderons lors du prochain épisode.

 

                                                                         Joanny

Photos internet

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Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En attendant  de retourner à Mayotte, petit aparté botanique avec le tulipier de Virginie.

Grace au premier confinement, non à cause (?) j’ai découvert mon quartier lors de ma promenade quotidienne. Et surtout j’ai découvert un magnifique tulipier. J’en avais déjà rencontré dans différents parcs et jardins, mais ce sont de grands arbres et les fleurs sont souvent masquées par le feuillage. Celui de mon quartier n’est pas très grand et ses branches sont basses, j’ai pu le photographier sur "toutes les coutures".

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Histoire

Le tulipier de Virginie est originaire de l’est et du sud des Etats unis, dont la Virginie. Introduit en Europe en 1663 et en France à partir du début du XVIIIe siècle, notamment par le comte de La Galissonnière, gouverneur de la Nouvelle France. Les plus connus furent plantés au Petit Trianon de Versailles pour Marie-Antoinette en 1771 et malheureusement abattus par la tempête de décembre 1999. De nombreux spécimens existent dans les parcs et les arboretums, en France, lequel est le doyen ? Le concours est ouvert !

Dans sa patrie d’origine, le tulipier de Virginie peut atteindre jusqu’à 50 m de haut. Sous nos climats, il dépasse rarement des records de 30-35 m.

Le tulipier de Virginie est, de nos jours, un arbre ornemental de valeur. De grande taille, il montre une élégance naturelle, mise en valeur quand il est isolé, associée à une floraison étonnante et parfumée. Famille des Magnoliacées, le genre Liriodendron ne comprend que deux espèces, tulipifera et chinensis mais dans les jardineries, on trouve plusieurs cultivars.

 

Botanique

Ses feuilles ont une forme originale, deux lobes pointus à la base, de part et d’autre de la nervure centrale et deux autres lobes pointus au sommet, séparés par une échancrure. On les dirait « taillées avec des ciseaux ». Elles sont longuement pétiolées, vert sombre et brillantes.

 

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Botanique

Ses feuilles ont une forme originale, deux lobes pointus à la base, de part et d’autre de la nervure centrale et deux autres lobes pointus au sommet, séparés par une échancrure. On les dirait « taillées avec des ciseaux ». Elles sont longuement pétiolées, vert sombre et brillantes.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Ses fleurs, hermaphrodites, isolées mais nombreuses ressemblent à des tulipes, avec leur forme de coupe, jaune clair avec des lavis oranges superbes à la base. Trois sépales réfléchis, jaunâtres, puis six pétales dressés, translucides, jaunes pâles, maculés d’un bel orange à leur base. Les fleurs sont odorantes.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, 3 sépales translucides
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, 3 sépales translucides

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, 3 sépales translucides

On trouve ensuite plusieurs rangs d’étamines et au centre, sur un long réceptacle mince dressé en forme de cône les nombreux ovaires serrés, chacun porteur d’un stigmate recourbé. Le nectar de la fleur de tulipier est apprécié des abeilles.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, étamines et pistil.
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, étamines et pistil.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, étamines et pistil.

La liberté revenue, j’ai oublié « mon tulipier » pour aller découvrir d’autres horizons plus lointains, envie de forêts, de sentiers, de montagnes et surtout de compagnie.

Lors du second confinement, retour aux petites balades solitaires dans le quartier. Qu’est devenu « mon tulipier » ?

Il s’est paré de jaune d’or, de roux, de brun et à ses pieds, un tapis mordoré.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, en octobre.
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, en octobre.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, en octobre.

Voici des fruits, à la place des fleurs, sur les branches basses. On dirait des cônes. Ils sont dressés, il s’agit en fait d’un assemblage de samares, munis d’une loge basale contenant une ou deux graines, si la fleur a été fécondée.  

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les fruits
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les fruits

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les fruits

Et sur les branches, voici aussi ces gros bourgeons prêts pour le printemps, aplatis, en forme de mitre, protégés par deux stipules soudées. 

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les bourgeons.
Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les bourgeons.

Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera, les bourgeons.

Rendez-vous au printemps 2021, sans confinement j’espère.

                                             

                                                                               Christianne

Publié dans Flore

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Mayotte 3, histoire, suite.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Mayotte, photo satellite

Mayotte, photo satellite

  • Le peuplement de Mayotte

Les Bantous :   

Le vocable de Bantou désigne une ethnie, s’appliquant de nos jours, à un groupe de populations qui parlent des langues assez proches. Les langues bantoues sont surtout des langues orales. Seule une minorité de ces langues possède une orthographe et un vocabulaire standardisés.

Répartition des racines linguistiques en Afrique

Répartition des racines linguistiques en Afrique

Culture swahilie :

Le swahili est aujourd'hui la langue africaine la plus enseignée dans le monde. Dans la majorité des cas, le swahili n'est pas une langue maternelle, mais une langue seconde, plus précisément une langue véhiculaire. Aujourd'hui, le swahili est parlé en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, à l'île de Zanzibar et aux Comores, sans oublier le Rwanda et le Burundi, la Somalie, la Zambie et l'Afrique du Sud.

Le swahili en Afrique orientale

Le swahili en Afrique orientale

  • Minaret de la Mosquée de Tsingoni :                                                                       

La plus ancienne mosquée en activité de France. Si la mosquée remonte au moins au XVIe siècle, le minaret est bien postérieur. "les fouilles archéologiques menées en vue de sa rénovation ont révélé une occupation du site dès le XIIIe siècle et l'existence d'un lieu de culte datant du XIVe siècle, ce qui en fait une contemporaine de Notre-Dame de Paris !

Minaret de la Mosquée de Tsingoni

Minaret de la Mosquée de Tsingoni

  • Les “chatouilleuses de Mayotte” : 

Dans les années 60-70, une centaine de femmes luttaient pour que Mayotte reste dans la République française d’une façon bien particulière. Organisées en commandos, derrière leur cheffe de file “Zara M’Déré“, elles prenaient pour cibles les dignitaires comoriens en visite à Mayotte.

Zara M’Déré

Zara M’Déré

La technique était la suivante. Deux ou trois femmes s’approchaient de l’homme et commençaient à l’interroger posément pour savoir qui il était exactement :

-" Bonjour Monsieur, on peut vous aider ? D’où venez-vous ?... etc. "

Dès que la personne se mettait à marteler :

"Je viens des Comores, je viens conjurer les Mahorais d’arrêter cette guerre, car nous sommes de la même famille, nous sommes du même père et de la même mère, nous pratiquons la même religion ".

Les femmes commençaient à tirer sa cravate, sa chemise puis criaient : 

-"Chatouillons-le !".

 

Les chatouilleuses de Mayotte.

Les chatouilleuses de Mayotte.

Imaginez, vingt femmes en train de chatouiller quelqu’un ! Il tombait directement par terre. La route n’étant pas goudronnée à cette époque, elles l’arrosaient de poussière partout. Lui en mettaient dans ses poches, sur sa chemise... Au bout d’un moment, il commençait à suffoquer "Hum, hum, hum, hum...". Et là, elles le laissaient partir pour ne pas le tuer !

Ce mouvement se voulait avant tout pacifique, il a néanmoins généré une victime. Lors d’une action du même type, la garde comorienne, créée l’année précédente, fait l’usage des armes pour dissiper la foule et une jeune femme est touchée. Elle s’appelait “Zakia Madi“, elle a succombé à ses blessures quelques heures plus tard à l’hôpital de Dzaoudzi. Elle a été élevée au rang de martyre pour le combat de Mayotte Française, Mayotte libre. Une petite place lui est réservée à Ouangani en face de l'hôpital et de la mairie.  

Place “Zakia Madi“

Place “Zakia Madi“

Nous ne pouvons pas clore ce chapitre, sans aborder, même brièvement, le douloureux sujet de la clandestinité.

Les clandestins sont accusés de vols, de violences et d’être responsables de la saturation des écoles et des hôpitaux de l’île, par la population locale. Difficile de se faire une opinion, quand on est simplement de passage. Et les écrits sont loin d’être impartiaux.

Pour les Comoriens, "les clandestins sont chez eux à Mayotte ".

Le Monde avec AFP Publié le 23 mars 2018

Les habitants de l’île d’Anjouan (Commores) ne prêtent plus guère d’attention au manège à peine discret, des clandestins embarquant pour l’île française de Mayotte et, souvent, en reviennent aussi vite.

Migrants

Migrants

De tout temps “le droit du sol, accordé aux enfants de migrants nés à Mayotte", est un sujet de polémique permanent, entre les politiques de tous bords, mais jusqu’à présent, personne n’a fait de propositions. Lors de sa dernière visite, le président actuel, a promis une réponse avant la fin du mandat (à suivre). 

D'après le recensement effectué par l'Insee, 186 452 habitants étaient présents sur le territoire mahorais au 31 juillet 2007. En 2017, le recensement a dénombré 263 000 habitants. Le secrétariat d'Etat à l'outre-mer estime que cette population serait composée d'un peu moins d'un tiers d'immigrés clandestins, ce qui correspond approximativement aux estimations du commandant de la gendarmerie à Mayotte, qui évalue le nombre de clandestins entre 50 000 et 55 000. Une grande insécurité règne sur l'île.

Une route bloquée par des habitants protestant contre l'insécurité à Koungou, sur l'île de Mayotte, le 9 mars 2018 afp.com/Ornella LAMBERTI

Une route bloquée par des habitants protestant contre l'insécurité à Koungou, sur l'île de Mayotte, le 9 mars 2018 afp.com/Ornella LAMBERTI

Dans Mayotte 4, nous aborderons, entre autres, le rôle prépondérant des femmes dans “l’organisation sociale de la famille“.

                                                                                Joanny

à suivre...

Photos Internet

Femmes de Mayotte

Femmes de Mayotte

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Balade sur les pentes d’Ubac du Lautaret, suite…

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Là, couché sur un rocher qui affleure de la tourbière, un arbrisseau persistant, couvre-sol, feuillé, aux fruits verdâtres. C’est la camarine noire.

  • Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Dans nos latitudes, c’est une plante de tourbière et de marécage des hautes montagnes, Vosges, Jura, Alpes des Savoie et du Dauphiné, Pyrénées. C’est une plante de plaine dans les pays nordiques.

Il existe deux espèces d’Empetrum, E. nigrum subsp. nigrum et E. nigrum subsp. hermaphroditum aux fleurs majoritairement hermaphrodites. Notre Empetrum était en fruit, lequel était-ce ?

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Au printemps, naissent de toutes petites fleurs roses à trois pétales, il y a 3 étamines, saillantes, insérées sur le réceptacle, un pistil muni d’un stigmate à 6-9 lobes rayonnants. Les feuilles sont coriaces et persistantes, les fruits (des baies ou des drupes ?) verts puis rouges puis noirs, à 6-9 noyaux. Ils sont utilisés pour des confitures et des tartes dans les pays nordiques.

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Empetrum nigrum, camarine noire (Ericacées)

Nous avons parcouru la tourbière et longé le petit ruisseau qui l’alimente. Sur ses berges humides nous avons fait de belles rencontres, des parnassies des marais, Parnassia palustris et des tofieldies à calicule, Tofieldia calyculata. Et aussi une plante qu’on reconnait au premier coup d’œil et qu’on ne peut confondre avec aucune autre, elle mérite pourtant un petit peu d’attention !

  • Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)

Ses fleurs et de ses feuilles crénelées-dentées sont de couleur pourpre foncé et velues-hérissées. La bartsie fait partie des plantes «artico-alpines» qui se sont implantées en altitude, dans les Alpes entre autre, à l’ère quaternaire. C’est une plante hémiparasite. On la trouve dans les Hautes-Vosges, le Haut-Jura, les Alpes, le Cantal et les Pyrénées.

Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)
Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)

Bartsia alpina, bartsie des Alpes (Orobanchacées)

Capsules poilues de Bartsia alpina, presque 1 fois plus longues que les calices.

Capsules poilues de Bartsia alpina, presque 1 fois plus longues que les calices.

Il nous manquait une gentiane, que voici !

  • Gentiana bavarica, gentiane de Bavière (Gentianacées)

Alpine ou subalpine, vivace, gazonnante, elle aime les berges humides des ruisseaux. Le calice est anguleux, à 5 lobes, égalant au moins les deux tiers du tube de la corolle. Les fleurs d'un bleu vif, sont assez grandes (environ 3 cm) et solitaires, les feuilles ont une nervure.

Gentiana bavarica, gentiane de Bavière (Gentianacées)

Gentiana bavarica, gentiane de Bavière (Gentianacées)

Et un petit épilobe, le voilà !

  • Epilobium alsinifolium, épilobe à feuilles d’alsine (Onagracées)

Lui aussi aime les berges humides des ruisseaux de hautes montagnes.

La tige est munie de 2-4 lignes saillantes, les feuilles sont opposées, sessiles, brillantes, vert foncé. Les fleurs rose lilas profondément échancrées sont penchées avant la floraison. Les quatre stigmates sont réunis en massue.

 

Epilobium alsinifolium, épilobe à feuilles d’alsine (Onagracées)

Epilobium alsinifolium, épilobe à feuilles d’alsine (Onagracées)

J’arrête ici mon bavardage botanique, à regret. Cette pause de trois jours à Villar-d’Arène a été une vraie bouffée d’oxygène, au propre comme au figuré, dans cette année 2020 si tourmentée. Nous avons découvert les ruelles du village et l’église St Martin-de-Tours, en cours de restauration.

Au Moyen Age, le petit village a été une commune importante dans les échanges et l'administration du Haut-Oisans, elle appartenait au Dauphiné, elle s’est appauvrie au XIVe siècle. A la fin du XIXe siècle la route du Lautaret désenclave le village.

Villar-d'Arène, Hautes-Alpes
Villar-d'Arène, Hautes-Alpes
Villar-d'Arène, Hautes-Alpes
Villar-d'Arène, Hautes-Alpes

Villar-d'Arène, Hautes-Alpes

Merci à Sylvie et Catherine qui nous ont si bien organisé séjour et balades et merci aux membres de notre groupe avec qui, ambiance sereine et convivialité sont la règle.

                                                       

                                                                                              Christianne

Villar-d'Arène est situé dans la vallée de la Romanche, qui prend sa source au glacier de la Plate des Agneaux.

Villar-d'Arène est situé dans la vallée de la Romanche, qui prend sa source au glacier de la Plate des Agneaux.

Publié dans Flore, Sorties

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