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Haute Loire, au bord de la Loire, près de sa source. (2)....

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

En escaladant le pré, au bord de la Loire

Le temps est frais, dans le ciel courent de gros nuages blancs, poussés par le vent, mais pas de pluie, c’est parfait. Plus haut, de beaux pâturages et un troupeau de bovins blancs, des charolais sans doute. L’agriculture occupe 47% du territoire de la Haute Loire et la forêt 37%, l’élevage est une activité importante dans ce département.

Habitat monobloc, murs de basalte en pierre non appareillée

Habitat monobloc, murs de basalte en pierre non appareillée

Nous découvrons un bel œillet, rose fuchsia dirait ma petite fille, en insistant bien sur le « fuchsia » : Dianthus deltoïdes, œillet à delta (Caryophyllacées). Ses cinq pétales sont dentées, piquetés de blanc avec un cercle pourpre (ou blanc) près du centre. Ce sont ces points qui dessinent sur chaque pétale, la lettre grecque delta, Δ, renversée, d’où son nom. Longues écailles sous le calice.

 Dianthus deltoïdes, œillet à delta
 Dianthus deltoïdes, œillet à delta

Dianthus deltoïdes, œillet à delta

Au détour d’un talus, la berce de Sibérie, aux fleurs vertes, Heracleum sibiricum (Apaicées). C’est une plante du nord de l'Asie qui s’est répandue en Europe pendant la période froide, Elle s'est trouvée isolée, quand le climat s'est réchauffé, dans des îlots froids (dont le Massif central) où elle est toujours présente de nos jours. 

Environ 1 m de haut à tige robuste, sillonnée et creuse, velue-hérissée. Fleurs vertes ou jaunâtres, petites, à pétales presque égaux. Feuilles grandes, souvent tomenteuses-blanchâtres en dessous, à 3-5 segments ovales, oblongs ou lancéolés.

Haute Loire, au bord de la Loire, près de sa source. (2)....
Heracleum sibiricum, la berce de Sibérie,Heracleum sibiricum, la berce de Sibérie,

Heracleum sibiricum, la berce de Sibérie,

Heracleum sibiricum, la berce de Sibérie, en fruit

Heracleum sibiricum, la berce de Sibérie, en fruit

Les marguerites sont très fréquentes dans les prairies et les pâturages. Malgré leur allure agréable et familière, les marguerites constituent un groupe redoutable ! En voici une dont les feuilles sont caractéristiques, Leucanthemum ircutianum, marguerite d’Ircutie (?). Elle est proche de Leucanthemum vulgare mais ses feuilles caulinaires sont sessiles, la base est élargie, frangée et embrassante.

Leucanthemum ircutianum, marguerite d’Ircutie
Leucanthemum ircutianum, marguerite d’Ircutie

Leucanthemum ircutianum, marguerite d’Ircutie

Une belle rencontre, ce joli papillon !

Le Cuivre de la Verge d'or, photo Jacques

Le Cuivre de la Verge d'or, photo Jacques

Nous reprenons la route vers Les Estables, où se trouve notre VVF, « Les sources de la Loire ». C’est un charmant village de 350 habitants, situé à 1340 m d’altitude, ce qui en fait la plus haute commune de Haute Loire.

C’est aussi une station de ski et de tourisme vert, dite station du Mézenc (prononcer Mézin). Les maisons typiques adaptées au climat rude du plateau se composent de murs de basalte en pierre non appareillée et toiture de lauze.

 

Les Estables, Haute Loire
Les Estables, Haute Loire

Les Estables, Haute Loire

Les fiches botaniques d'André

Dianthus deltoides

Dianthus deltoides

Heracleum sibiricum

Heracleum sibiricum

Leucanthemum ircutianum,

Leucanthemum ircutianum,

à suivre....

                                                       Christianne

Photos Christianne, André, Jacques 

Plusieurs sources dont "Plantes de Lozère" de Maurice Reille 

Publié dans Flore

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Haute Loire, au bord de la Loire, près de sa source...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Après le Mont Gerbier de Jonc, cinq kilomètres plus loin, à Sainte-Eulalie (Ardèche), qui s’affiche comme « premier village sur la Loire », nous découvrons un petit torrent qui hésite sur le cours qui va devenir le sien. Aller vers l’est et rejoindre la vallée du Rhône ? Aller au sud c’est la Méditerranée, c’est sa première direction mais la Loire oblique au Nord puis au Nord-ouest, vers l’Atlantique, où elle se jette 1000 km plus tard. A Sainte Eulalie, au pont de la Ceyte, c’est un petit torrent qui court sur les pierres.

Le pont de la Ceyte, photo Mireille

Le pont de la Ceyte, photo Mireille

La Loire à Sainte Eulalie, en juin 2021

La Loire à Sainte Eulalie, en juin 2021

Et voici ce qu’elle va devenir dans le Val de Loire, à Saumur par exemple.

La Loire à Saumur, hautes eaux en mai 2013

La Loire à Saumur, hautes eaux en mai 2013

Nous allons explorer la rive sous le pont. Des arméries, Armeria arenaria, armérie des sables, (Plumbaginacées) occupent le haut du talus. Caractéristique des pelouses rocailleuses sablonneuses des montagnes du sud-ouest, elle préfère les sols siliceux du sud du Massif Central. Ces nombreuses inflorescences hémisphériques roses ou rouges, au sommet d’une gaine longue, tubuleuse (2-4 cm) colorent le bord de la route.

 Armeria arenaria, armérie des sables, (Plumbaginacées)
 Armeria arenaria, armérie des sables, (Plumbaginacées)

Armeria arenaria, armérie des sables, (Plumbaginacées)

Bord de Loire

Bord de Loire

Nous descendons dans un terrain humide situé au bord de la Loire, plein de creux et de bosses. Un beau bouquet de grandes fleurs jaunes, c'est une astéracée Doronicum austriacum, doronic d’Autiche, c’est une plante orophyte qu’on trouve surtout dans le Massif central (entre 700 et 1 500 m). Les feuilles sont pubescentes, très rapprochées, embrassant la tige par de fortes oreillettes. Les longues ligules donnent aux capitules un air ébouriffé.

Doronicum austriacum, doronic d’Autiche
Doronicum austriacum, doronic d’Autiche

Doronicum austriacum, doronic d’Autiche

Et puis grimpette dans un champ, pentu, bossu, très humide, on y trouve des rossolis, Drosera rotondifolia, elles poussent aussi dans nos tourbières savoyardes.

Drosera rotondifolia, drosera à feuilles rondes

Drosera rotondifolia, drosera à feuilles rondes

Par contre, la montie des fontaines, Montia fontana (Montiacées) est héliophile et acidophile et se développe en tapis serrés, dans les ruisseaux, sources et fossés, sur terrain siliceux et principalement en montagne. Plante de 10-30 cm, feuilles charnues. Les fleurs naissent latéralement d'un nœud muni de deux feuilles opposées et égales.

 La montie des fontaines, Montia fontana,

La montie des fontaines, Montia fontana,

 La montie des fontaines, Montia fontana,

La montie des fontaines, Montia fontana,

Les fiches botaniques d'André

Armeria arenaria

Armeria arenaria

Doronicum austriacum

Doronicum austriacum

Haute Loire, au bord de la Loire, près de sa source...
Montie des fontaines, Montia fontana,

Montie des fontaines, Montia fontana,

à suivre....

                                                       Christianne

Photos Christianne, Mireille, André, Jacques 

Plusieurs sources dont "Plantes de Lozère" de Maurice Reille 

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Retour en France avec un petit tour en Haute Loire...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Notre séjour à Mayotte a pris fin, ce fut une belle échappée, pleine de découvertes et d’anecdotes. Un grand merci à Joanny et à son sens du récit, vif et concis.

Cette année, notre séjour « Bota » de juin nous conduit en Haute-Loire, car Sylvie connait de nombreux sites très intéressants à explorer. La Haute-Loire fait partie de l’ancienne région d’Auvergne comme les départements de l'Allier, du Cantal et du Puy-de-Dôme. La province Auvergne doit son nom au peuple gaulois des Arvernes. C'était l'une des tribus les plus puissantes et les plus riches de la Gaule antique. Les Romains étaient très impressionnés par les Gaulois parce qu’ils étaient grands, avec de belles moustaches, des cheveux blonds et longs et qu’ils avaient les yeux bleus !

Lundi 28 juin, nous partons donc vers l’ouest, vers le Massif Central, chaîne de montagnes très anciennes, érodées, essentiellement composées de roches granitiques, métamorphiques et sur lesquelles on trouve les traces de nombreux volcans, aujourd'hui éteints. Puis nous nous dirigeons vers le sud, vers la Montagne d’Ardèche.

Le Massif Central.

Le Massif Central.

Située sur la bordure orientale du Massif Central, aux confins de la Haute Loire, de l’Ardèche et de la Lozère, la Montagne d’Ardèche s’étend sur 570 km2, à plus de 1000 m d’altitude.

Un territoire composé de sucs volcaniques dont le Mont Gerbier de Jonc, source de la Loire, et le Mont Mézenc (au nord), de chemins escarpés, de prairies fleuries, de forêts anciennes, de rivières, de lacs, de zones humides (tourbières) et de sites géologiques remarquables.

Entre 12 et 6 millions d'années, des coulées de laves fluides s'étalent et s'empilent dans les vallées, suivies par des laves plus visqueuses qui finissent par édifier des reliefs en dômes et aiguilles dans le Massif du Mézenc-Gerbier.

Peu de calcaire, la majorité des roches est constituée de minéraux de la « famille » des silicates. Dans ces milieux acides, nous allons découvrir des plantes qu’on ne trouve pas dans les calcaires des Alpes.

 

Nous sommes logés au VVF des Estables (prononcer le s). Un bon accueil, une équipe dynamique et sympathique rendent le séjour très agréable.

VVF les sources de la Loire, photo Internet

VVF les sources de la Loire, photo Internet

Première balade, allons voir les sources de la Loire au pied du Mont Gerbier de Jonc

Il est situé sur la commune de Saint-Martial (Haute-Loire) tandis que celle de Sainte-Eulalie (Ardèche) s'étend à ses pieds, au sud. Dénommé suc (terme désignant un piton volcanique aux pentes fortes dans la région du Velay), il est célèbre par sa forme particulière et son extraordinaire richesse naturelle et sauvage. L’origine et l’étymologie du Mont Gerbier de Jonc vient des mots « Gar » signifiant rocher et « Jugum » pour montagne. Rien à voir avec les joncacées !

Mont Gerbier de Jonc, 1551 m

Mont Gerbier de Jonc, 1551 m

Le mont possède une qualité de lave particulière : le phonolithe. Cette roche magmatique, légère et résistante, lave devenue cassante en refroidissant,  est utilisée comme lauze pour la construction. Du sommet du cône volcanique du mont Gerbier-de-Jonc (1 551 mètres), couvert d’une carapace d’écailles rocheuses, la vue embrasse le Mézenc, les sucs de Sara, de Montfol, de La Barre…

Autour du Gerbier de Jonc

Autour du Gerbier de Jonc

Nous ne gravissons pas le Gerbier. Au pied du mont, un parking et de petites cabanes où l’on peut acheter les produits locaux attendent les touristes. On peut se promener sur des sentes aménagées alentour.

Sylvie nous montre la plante typique de toute cette région, Genista purgans devenu Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif, (Fabacées). C’est un genêt au port en boule, aux feuilles vert glauque, aux fleurs d’un jaune éclatant. Nous trouvons ce genêt en fruits (velus) mais au printemps, toutes les pentes des collines et des montagnes se couvrent de buissons d’or à l’odeur enivrante.

Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

Cytisus oromediterraneus, aux fruits velus

Cytisus oromediterraneus, aux fruits velus

Pente du Mont Aigoual, mai 2017

Pente du Mont Aigoual, mai 2017

Nous découvrons une autre plante locale, Knautia arvernensis, knautie d’Auvergne (Caprifoliacées). Elle a de nombreuses tiges, des feuilles plus molles et plus velues que celles de sa voisine, Knautia arvensis. Elle a une une belle couleur rose lilas.

Knautia arvernensis, knautie d'Auvergne

Knautia arvernensis, knautie d'Auvergne

Renversant ce nectar de Knautia arvernensis !

Renversant ce nectar de Knautia arvernensis !

Knautia arvernensis,

Knautia arvernensis,

Et une centaurée, Centaurea nigra, centaurée noire, car son involucre est couverte de bractées noirâtres longuement ciliées pectinées au sommet.

Centaurea nigra, centaurée noire,
Centaurea nigra, centaurée noire,

Centaurea nigra, centaurée noire,

La Loire prend officiellement sa source au Mont Gerbier de Jonc mais au pied du Mont, pas en Haute-Loire, en Ardèche ! En fait elle n’a pas de source, elle a des sources. La géographique, l’authentique, la source véritable et…, petits ruisselets issus de la nappe phréatique, qui se rejoignent et tous convergent dans un thalweg qui constitue l’extrémité de la haute vallée du fleuve le plus long de France : 1010 m.

 

Les fiches botaniques d'André, ci-dessous...

Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

Cytisus oromediterraneus, genêt purgatif

Knautia arvernensis, knautie d’Auvergne

Knautia arvernensis, knautie d’Auvergne

Centaurea nigra, centaurée noire

Centaurea nigra, centaurée noire

à suivre....

Photos Christianne, André, Jacques

 

Plusieurs sources dont "Plantes de Lozère" de Maurice Reille 

Publié dans Flore

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Mayotte, les marches d'Acoua suite...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Revenons vers l’objectif premier de notre balade, le point de vue vers la baie d’Acoua. Pour cela, l’ascension des fameuses marches reste à faire. L’irrégularité de la hauteur de ces marches a été quelque peu problématique pour moi. Mais je suis tout de même arrivé au sommet. Le classement de cette rando parmi les plus réputées de Grande terre est bien réel, un régal pour les yeux....

La terre est rouge, la mer est bleue. Photo Anaële.

La terre est rouge, la mer est bleue. Photo Anaële.

Photo Anaële.

Photo Anaële.

Vue sur les ilots du nord, Photo Anaële.

Vue sur les ilots du nord, Photo Anaële.

Dernière échappée visuelle vers le lagon, Photo Anaële.

Dernière échappée visuelle vers le lagon, Photo Anaële.

Après ce merveilleux moment de contemplation, il est temps de redescendre. Au bas des marches, nous avons découvert une petite colonie de sensitives. 

Sensitive-Mimosa pudica L. Photo Anaële

Sensitive-Mimosa pudica L. Photo Anaële

Sensitive-Mimosa pudica L., originaire du Brésil.

Les feuilles alternes se replient au moindre choc, ce qu'en jargon botanique il convient d'appeler 'séismonastie'. Cet amusant mouvement est à priori un mécanisme protecteur contre d'éventuels prédateurs qui, croyant voir une plante fanée, s'en désintéresseraient alors. Elle est classée dans les envahissantes.

Cette journée nous a permis de découvrir un autre visage de cette île aux multiples contrastes. Mais ce territoire est menacé de toute part.

Sensitive-Mimosa pudica L.

Sensitive-Mimosa pudica L.

La forêt mahoraise est en danger.

« il ne reste plus que 4 ou 5% de forêt primaire sur les crêtes comme au Mont Bénara ou dans la mangrove ». En cause, la pression démographique, les prélèvements avec les coupes de bois, et surtout, le surpâturage « les zébus dévastent tout ! ».
Propos du directeur régional de l’Office National des Forêts (ONF) en 2014.

Cette situation est inquiétante à plus d'un titre... la forêt continue de reculer. Elle a été divisée par deux en 30 ans. Et la première cause, c'est bien l'agriculture. Des activités agricoles souvent clandestines, pointe du doigt France Mayotte Matin. En cause, les brûlis (sujet déjà abordé avec les “padzas“ dans les premières pages sur Mayotte). 

Brûlis forestiers à Mayotte

Brûlis forestiers à Mayotte

Le Conservatoire Botanique Naturel de Mascarin (CBNM) renforce son étude des espèces florales présentes dans les forêts du territoire et de la progression des invasives. Souhaitons que ce ne soit pas trop tard.

Espèces connues.

Parmi ces espèces connues, mais pas forcément référencées, des arbres de plusieurs dizaines de mètres de haut, les “Colubrinas“, ou autre “Erythroxylum“ et le fameux “bois noir des bas“ .

Racines haubans du Colubrina-sp. en cours d'identification. Arbre très connu à Mayotte mais jamais identifié

Racines haubans du Colubrina-sp. en cours d'identification. Arbre très connu à Mayotte mais jamais identifié

Erythoxylum sp en cours d'identification. Le genre Erythroxylum comprend 200 espèces, connues pour contenir de la cocaïne-

Erythoxylum sp en cours d'identification. Le genre Erythroxylum comprend 200 espèces, connues pour contenir de la cocaïne-

Bois noir des bas-Albizia lebbeck

Bois noir des bas-Albizia lebbeck

*“Bois noir des Bas’’ ou Albizia lebbeck, est une espèce d'arbre de la famille des Fabacées. Il est originaire des régions tropicales du sud de l'Asie et largement cultivée et naturalisée dans d'autres régions tropicales et subtropicales. Il est principalement utilisé pour protéger les cultures de l’ensoleillement. Autre utilisation, il est particulièrement recherché en tant qu’aphrodisiaque !!!

Les invasives.

Depuis plusieurs décennies « l’enlianement » est le terme local utilisé pour nommer l’envahissement de la forêt, depuis la canopée. En effet, certaines lianes à la recherche de l’ensoleillement ont tendance à squatter les lieux les plus exposés. Ceci, aux dépens des autres espèces forestières. 

Enlianement par Merremia peltata

Enlianement par Merremia peltata

Un autre exemple d’envahissement se situe au ras du sol, mais il n’est pas moins problématique. Il concerne la “vigne marronne“, véritable peste végétale qui recouvre, petit à petit, des parcelles entières de terrain et détruit par étouffement les espèces locales.

Vigne marronne-Rubus alceifolius

Vigne marronne-Rubus alceifolius

Une parade plutôt efficace a été expérimentée à La Réunion. Une mouche, la “tenthrède Cibdela janthina“ fut élue agent de lutte biologique contre la vigne marronne. A ce titre elle a été lâchée et acclimatée en milieu naturel avec succès sur l’île, avec le feu vert des autorités. Aujourd’hui, l’expérience d’acclimatation se poursuit : les tenthrèdes montrent une bonne capacité à se régénérer.

Espérons toutefois que cette acclimatation ne se produira pas au détriment d’espèces locales.

Tentrède ou Mouche bleue-Cibdela janthina

Tentrède ou Mouche bleue-Cibdela janthina

Début octobre période de notre séjour, les fleurs sont rares et celles que nous avons rencontrées ne sont pratiquement que des invasives.

 

Verveine Corbeille d'or-Lantana camara (envahissante), Photo Anaële

Verveine Corbeille d'or-Lantana camara (envahissante), Photo Anaële

Verveine bleue-Stachytarpheta jamaicensis, Photo Anaële

Verveine bleue-Stachytarpheta jamaicensis, Photo Anaële

Herbe le rail-Herbe pistache-Asystasia gangetica subsp.micrantha, Photo Anaële

Herbe le rail-Herbe pistache-Asystasia gangetica subsp.micrantha, Photo Anaële

 Liane corail- antigono leptopus, Photo Anaële

Liane corail- antigono leptopus, Photo Anaële

La prochaine page sera la dernière sur Mayotte, avec un petit aperçu de quelques sujets non traités, spécifiques à Mayotte.

                                                          Joanny

 

Photos Anaële et internet

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Mayotte, les marches d'Acoua...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous allons quitter le lagon et le littoral, pour entreprendre l’ascension d’un lieu, situé au Nord de l’îlesur les crêtes du Nord, au-dessus de la commune d’Acoua.

L’endroit est classé parmi les plus beaux points de vue de l’île (rando des marches d’Acoua). Cette randonnée, se termine par l'ascension de 207/208 marches cimentées, installées pour faciliter l'accès à une antenne tv, téléphone et autres (Philippe connaissait parfaitement ce site de retransmission, placé dans son secteur de responsabilité).                                                                                                             

Le Nord de Mayotte.

Le Nord de Mayotte.

Un beau défi à grimper, pour une vue imprenable sur la baie de M'tzamboro et la baie d'Acoua 

Au sommet des marches d'Acoua,

Au sommet des marches d'Acoua,

De bon matin, nous voilà partis en voiture depuis Mamoudzou, nous devons traverser l’île d’Est en Ouest puis nous diriger dans la direction d’Acoua. Tout de suite avant le village il faut prendre une petite route qui monte très fortement et serpente en lacets parmi une végétation luxuriante (Ce secteur est classé réserve forestière).                                                                                                             

La route vers les marches d'Acoua

La route vers les marches d'Acoua

De temps à autre, on devine des petites parcelles qui semblent être cultivées ou bien des échappées visuelles en direction de la côte, tout ceci se fondant dans un environnement végétal exceptionnel.

Parcelles cultivées le long de la petite route d'accès aux marches d'Acoua, photo de Joanny

Parcelles cultivées le long de la petite route d'accès aux marches d'Acoua, photo de Joanny

 Le long de la route d'accès aux marches d'Acoua, photo de Joanny

Le long de la route d'accès aux marches d'Acoua, photo de Joanny

 Nid de termites dans les arbres, photo de Joanny

Nid de termites dans les arbres, photo de Joanny

Au bout de la route, un semblant de parking permet de garer la voiture et nous voilà au pied des marches.

J’ai personnellement, particulièrement apprécié la progression en voiture sur cette petite route escarpée. Elle m’a permis, (faute de mieux), d’être plongé le temps d’un aller-retour, au plus proche, d’une “nature vraie“, dans ce petit paradis végétal.                                                                                                                                                                              

Je profite de ce petit intermède pour placer là, un court sujet, sur les arbres fruitiers exploités par les autochtones. La production locale fruitière couvre tout juste 80% de la demande de la population.                                                                       

Aujourd’hui encore, l'objectif principal des agriculteurs est de subvenir aux besoins familiaux locaux.

Quelques fruits locaux.                                                                                                                                            

Mayotte, les marches d'Acoua...

01 - Le fruit à pain : bien qu'il s'appelle "fruit" à pain, cette étrange boule verte qui pousse sur l'arbre à pain se mange plutôt comme un féculent. Ici, il est consommé très couramment frit, à l'instar de la patate douce ou du manioc.

02 - Le corossol : fruit bien vert, à la forme indéfinissable, le corossol est un fruit délicieux, sucré et acidulé, presque un goût de bonbon. Il peut être consommé nature, en compote, en sorbet ou en jus. Comme beaucoup de ses confrères les fruits tout vert, il est assez rébarbatif à manger car plein de gros pépins.

03 - La goyave : assez rare à Mayotte (enfin pour l'instant on n'en a peu vu) la goyave se mange principalement nature ou en jus et c'est très bon. Elle aussi est toute verte, avec une forme souvent molle, mais bon, on ne les choisit pas pour la décoration.

Mayotte, les marches d'Acoua...

04 - La papaye : la papaye, sans surprise, est verte aussi, bien qu'elle tire en mûrissant sur le jaune-vert. Encore "verte", elle peut être râpée pour être mangée en salade comme de la carotte, mais une fois mûre, on peut la consommer de différentes manières, en compote, en crumble (le crumble de papaye de Mélissa est une tuerie), nature, en jus, vous pouvez même la tartiner si le cœur vous en dit.

05 - L'orange : et oui, à Mayotte, on n’est pas à une contradiction près, et l'orange ne déroge pas à cette règle. L'orange est donc verte ici, et pas parce qu'elle n'est pas mûre. Même goût, quoiqu’un peu plus amère, et même mode de consommation que la bonne vieille orange, orange. Au moins, on devine facilement quand elles sont locales.

06 - La banane : bon d'accord, il y a ici des bananes bien jaunes. Il faut savoir qu'il existe en fait une multitude de sortes de bananes, bien loin du standard warholien de métropole. Seulement, la banane la plus en vogue à Mayotte est bien la banane verte, grosse, petite, allongée, y'en a pour tous les goûts. Comme le fruit à pain, elle sert de féculent et sera servie elle aussi frite. De quoi faire taire les plus féroces appétits.

Mayotte, les marches d'Acoua...

07 - La carambole : vous connaissez tous ce petit fruit qui donne des tranches en forme d'étoile et qui sert principalement à la décoration des plats, pour peu qu'on aime le vert. Je ne suis pas très sûr que ça se mange vraiment.

08 - La mangue : pour faire dans l'originalité, la mangue est verte à forme molle. Il en existe également plusieurs sortes, qui font beaucoup d'émules ici. La mangue est, avec la papaye, la méchante référence en termes de fruit tout vert. Elle se consomme généralement nature, avec une technique toute particulière pour obtenir une présentation sympa avec les petits carrés comme vous pouvez voir sur les yaourts à la mangue. On peut également en faire du jus, ça passe bien aussi.

09 - Les combaves : ces petites boules vertes à forme molle et boursouflée sont en fait une sorte de citron vert local. Comme tout citron vert qui se respecte, on peut l'utiliser en cuisine mais surtout avec du rhum en apéro.

Extrait du Blog de Nelly

Autres cultures.

Une autre culture largement répandue sur l’île est celle du “Manioc“. Il est fréquent de rencontrer des petites parcelles cultivées en forêt.                                        

Le “Bata-Bata“ est un plat qui va avec tout. C’est l’aliment de base de la cuisine mahoraise. Des bananes vertes, du fruit à pain, du manioc le tout bouilli, constitue les principaux composants de ce met succulent, (que je n’ai malheureusement pas goûté).  

Le bata-bata

Le bata-bata

Manioc

Manioc

Le maraîchage est appelé à se développer à condition de lever les contraintes liées à l’accès à l’eau et à l’enclavement des parcelles.                                                    

Les travaux à la campagne, à la saison des pluies

Les travaux à la campagne, à la saison des pluies

En fin de saison sèche, l’eau vient souvent à manquer dans le sud de l’île et le déficit hydrique pénalise les productions.

Elevage : En 2016, l’île comptait 17.000 bovins et 12.700 ovins et caprins, un développement rapide de l'élevage bovin est enclanché, 4.8 bovins en 2010 contre 8 en 2015. L'élevage de volaille progresse également vite et l’île est autosuffisante en œufs (15 M d’œufs produits par an). 

Zebu

Zebu

La production de poulets de chair devrait aussi se développer rapidement. 

L'élevage de poulet est en progression

L'élevage de poulet est en progression

Dans le prochain article, quelques mots sur la forêt et ce sera la montée des marches, (sans tapis rouge). 

 

 

                                                                       Joanny

A suivre....

 

Photos Internet et Joanny.

Les marches d'Acoua, photo de Joanny

Les marches d'Acoua, photo de Joanny

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Balade botanique au lac du Mariet,

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lundi 14 juin 2021, notre petit groupe de botanistes de Gruffy a exploré le vallon du Mariet et les « rives » du lac du même nom.

La piste, d’abord en forêt, grimpe à peine les plantes sont nombreuses. Puis un chemin forestier part à droite, en plein soleil, le long  d’une petite falaise. Nous continuons jusqu’à la croix en direction de l’Alpage du Mariet d’Arith. Plusieurs sentiers s’offrent à nous pour parcourir l'Alpage mais les prairies sont clôturées depuis l’an dernier afin de les préserver car ce joli vallon attire nombre de marcheurs et de famille, été comme hiver.

Alpage du Mariet

Alpage du Mariet

Nos découvertes le long des chemins

Plathanthera bifolia

Plathanthera bifolia

Campanula rhomboidalis

Campanula rhomboidalis

Neottia nidus-avis
Neottia nidus-avis

Neottia nidus-avis

Voici le fameux "lac" du Mariet,

Balade botanique au lac du Mariet,
Balade botanique au lac du Mariet,

Nos découvertes au bord du lac

Menyanthes trifoliata
Menyanthes trifoliata

Menyanthes trifoliata

Dactylorhiza majalis
Dactylorhiza majalis

Dactylorhiza majalis

Geum rivale

Geum rivale

 Nos découvertes au retour

 Lacerta bilineata, Lézard vert occidental
 Lacerta bilineata, Lézard vert occidental

Lacerta bilineata, Lézard vert occidental

Bromus sp.

Bromus sp.

Une belle journée !!

                                                                    Christianne

Publié dans Flore

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Mayotte, la plage de N'Gouja (2)

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les rencontres d’Anaële, en plongée PMT, palmes, masques, tuba...

Mayotte, la plage de N'Gouja (2)
Mayotte, la plage de N'Gouja (2)

Poisson-ballon à taches blanches, sa peau et ses organes contiennent des neurotoxines potentiellement mortelles pour un humain et très dissuasives pour les prédateurs.

Baliste titan, ce baliste a une activité diurne, il est solitaire et défend un territoire. Il se montre agressif envers les poissons et tout animal (plongeurs et nageurs inclus) qui traverse sa zone de nidification en période de reproduction.

Baliste Titan croqueur de Corail

Baliste Titan croqueur de Corail

 Baliste picasso

Baliste picasso

Les tortues, une tortue marine en quête de nourriture peut passer de 5 à 40 minutes sous l'eau, lorsqu'elle est endormie, elle dépense moins d'oxygène et peut rester sous l'eau pendant 4 à 7 heures.

 Tortue en plein repas

Tortue en plein repas

Baliste Titan et tortue

Baliste Titan et tortue

Tortue verte mâle avec sa queue

Tortue verte mâle avec sa queue

 Séance de nettoyage de carapace par le Rémora de service

Séance de nettoyage de carapace par le Rémora de service

 Tortue verte fait surface pour respirer

Tortue verte fait surface pour respirer

Mes rencontres de près et de loin.

Les plus présents et les plus hardis des deux représentants de la faune sauvage non maritime du “jardin Maoré“.

D'abord avec les Makis, ou Akomba !  Ce sont des Lémuriens originaires de Madagascar, leur pelage est doux et soyeux, ils sont très quémandeurs de nourriture, au grand dam des naturalistes. Mais comment ne pas être conquis par ces adorables boules de poils “je plaide coupable“ !  

Un touriste, voyons si il de quoi grignoter!

Un touriste, voyons si il de quoi grignoter!

 A l'attaque !

A l'attaque !

A deux on l'aura!

A deux on l'aura!

 Il n'a plus rien, on se casse

Il n'a plus rien, on se casse

Ne trouvant plus suffisamment à manger dans la forêt, les Makis font régulièrement « des descentes » jusque dans les vergers et les plantations d’arbres fruitiers. De ce fait, ils ne sont pas très appréciés par la population rurale et sont en forte diminution.     

Toutes les photos précédentes sont celles d'Anaële.

Pas du tout accessibles, les Roussettes - Pteropus seychellensis furent mon premier sujet d’étonnement à mon arrivée sur l’île. Il est vrai qu’avec leur envergure qui peut atteindre 1, 50 m pour 30 cm de long et leur poids de 700 grammes, elles ont de quoi impressionner. Leur corps est recouvert d'une épaisse fourrure rousse et leurs ailes et leurs têtes sont noires.

 

les Roussettes - Pteropus seychellensis, photos internet
les Roussettes - Pteropus seychellensis, photos internet

les Roussettes - Pteropus seychellensis, photos internet

L’appartement de Philippe était situé à proximité d’un terrain, plus ou moins en friches, couvert de grands arbres. Milieu tout à fait propice, pour accueillir une population à la fois, de Roussettes et de Makis. Dommage, je ne peux pas vous faire entendre les nombreux cris et les vocalises qui émergeaient de ce voisinage parfois très remuant.  

Depuis la fenêtre de Philippe à Mamoudzou

Depuis la fenêtre de Philippe à Mamoudzou

Cette journée à N’Gouja restera parmi les meilleurs moments passés sur “l’île aux parfums".

Lors du prochain rendez-vous, un autre très bon moment, nous prendrons le bateau, à la recherche d’une faune marine spectaculaire, au-delà du Lagon. 

                                                                  Joanny

Le prochain programme ...

Le prochain programme ...

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Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Nous allons laisser l'océan Indien quelques temps et retourner en France, dans l'Aude. J'espère que les beaux jours arrivant et que la pandémie marquant une pause, vous pourrez bientôt reprendre le chemin du Sud et, si vous passez par les Corbières Maritimes, je vous conseille une halte dans ce jardin.

C'est en septembre 2020, qu'une amie et moi avons visité le jardin de Foncaude. Il se trouve à 20 km de Sigean, près de Feuilla, dans les Corbières maritimes.

Crée en 1991, ce jardin a une superficie de sept hectares, il abrite un arboretum de près de 300 espèces, une zone méditerranéenne d'environ 340 espèces et des rocailles à cactées avec près de 1300 espèces. Le jardin totalise donc plus de 2000 espèces de végétaux.

Vue d'ensemble du jardin de Foncaude (Internet)

Vue d'ensemble du jardin de Foncaude (Internet)

Après Feuilla, la route monte et se rétrécit de plus en plus, au cœur des garrigues sèches des Corbières. Le créateur du jardin, Dominique Jalabert, nous accueille et nous présente son jardin car c’est lui qui l’a planté. Comme on s’intéresse à la botanique, il devient bavard et nous présente de grandes tables, installées sous des figuiers et des pins. Il cultive là 2000 boutures de cactées ou de succulentes des pays chauds et arides.

Boutures d'Euphorbes

Boutures d'Euphorbes

Nous découvrons une trentaine de boutures d’euphorbes succulentes d’Afrique ! Je n’ai pas retenu tous les noms, évidement, seulement un ou deux. Elles ne ressemblent en rien à nos euphorbes de zone tempérée, elles ressemblent à des cactus ! En voici quelques-unes.

Boutures d'EuphorbesBoutures d'Euphorbes
Boutures d'EuphorbesBoutures d'Euphorbes

Boutures d'Euphorbes

Celles-ci ont un nom !

Euphorbia obesia

Euphorbia obesia

Euphorbia handiensis

Euphorbia handiensis

Il y a aussi des sedums dont le plus grand de tous qui, pour l'instant, ne mesure que 30 cm mais il peut atteindre 60 cm, c’est Sedum dendroideum.

NB : Cultivé depuis fort longtemps pour ses propriétés médicinales en Amérique Centrale, ce sedum est probablement natif d’une zone allant du Centre du Mexique au Sud du Guatemala.

Sedum dendroideum, le plus grand des Sedums.

Sedum dendroideum, le plus grand des Sedums.

Mr Jalabert est passionné et passionnant, il nous présente sa démarche et son jardin, ses 2000 boutures toutes en pleine forme, ses cactus et ses arbres des régions arides.

Il a planté de nombreuses variétés dans la rocaille et a aussi profité de la végétation locale adaptée à la garrigue, genévriers, chênes verts et chênes kermes, lentisques, buplèvres… Quel travail et quelle réussite. Un vrai dépaysement. Mr Jalabert nous conduit vers l’entrée du jardin où des chemins vont nous aider à visiter les différentes zones. On ne grimpe pas, la garrigue est un peu raide et non autorisée. Deux heures de visite au soleil sur les chemins qui zigzaguent entre les arbustes et les cactus.

Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...
Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...
Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...Dans l'Aude, le Jardin de Foncaude...

Pistacia lentisque et Pistacia terebinthusPistacia lentisque et Pistacia terebinthus

Pistacia lentisque et Pistacia terebinthus

TillandsiaTillandsia

Tillandsia

Maclura pomifera, Bois-d'arc Maclura pomifera, Bois-d'arc

Maclura pomifera, Bois-d'arc

Bupleurum fructicosum, buplèvre ligneux
Bupleurum fructicosum, buplèvre ligneux

Bupleurum fructicosum, buplèvre ligneux

Smilax aspera, salsepareilleSmilax aspera, salsepareille

Smilax aspera, salsepareille

En 2008, le jardin a été agréé par le CCVS, le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées. Ses spécialités sont les Dasylirions, les Agaves et les Yukkas. La collection d'Agaves est une des plus importantes de France avec plus de 100 espèces dans le jardin

Voici quelques exemples de ces trois plantes

 Dasylirion wheeleri

Dasylirion wheeleri

Dasylirion serratifolium

Dasylirion serratifolium

Bouture d'Agave victoriae-reginae

Bouture d'Agave victoriae-reginae

Yucca glauca

Yucca glauca

Retour vers la petite maison du jardinier, on va acheter du miel des garrigues et de romarin produit par un voisin. Cela a été une belle matinée, une visite extraordinaire et une belle rencontre.

                                                                                    Christianne

Ci-dessous les sites du Jardin et du CCVS :

Publié dans Flore, Jardins

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Mayotte, direction N’Gouja.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les plages de N'Gouga et de Musicale Plage...

Les plages de N'Gouga et de Musicale Plage...

Départ pour la plage de N’Gouja (je ne sais pas encore que ce sera ma préférée), direction le Sud par la N3, et, après Brandélé, notre itinéraire passe à proximité de “Musicale Plage“, Philippe nous propose un arrêt express, sur cette plage, pour admirer le plus grand Baobab de Mayotte. Son âge estimé, entre 400 et 1000 ans (selon les différentes sources d’info) hauteur 30 m et une circonférence de 28 m.

Baobabs géants à Musicale Plage, photo Anaële

Baobabs géants à Musicale Plage, photo Anaële

Bobab géant, je ne me suis jamais senti aussi minus ! photo Anaële

Bobab géant, je ne me suis jamais senti aussi minus ! photo Anaële

Lors de mes recherches sur le net, j’ai découvert que le baobab de droite, sur la photo, s’est écroulé le 11/01/2019 et que l’autre était en péril, c’est bien dommage !  La tradition Mahoraise dit que, quand un baobab tombe, un évènement grave va se produire, prémonition ?

Un des baobabs de Musicale Plage s'est écroulé le 13-01-2019

Un des baobabs de Musicale Plage s'est écroulé le 13-01-2019

La grande majorité des Baobabs de Mayotte, sont de l’espèce Adansonia digitata, famille des Bombacacées. Ils sont originaires d’Afrique, (comme à Sakouli et à N’Gouja). Les ressources de l’arbre sont multiples, voir ce site

Fleur et fruits du baobab africain

Fleur et fruits du baobab africain

Reprenons la route ! Petit à petit la silhouette du Mont Choungui, se découvre dans notre champ de vision, (randonnée précédemment développée dans ce récit).  

Mont Choungui, le plus haut sommet de Mayotte, photo Anaële

Mont Choungui, le plus haut sommet de Mayotte, photo Anaële

Très vite, le panneau Jardin Maoré (Mayotte en Shimaore) nous indique la direction à prendre pour accéder au parking du complexe hôtelier. Cet ensemble bénéficie d'une situation privilégiée à de nombreux égards, il s’étend à l’orée de la magnifique plage de N'Gouja, très fréquentée par les tortues et leurs admirateurs.  

Plage de N'Gouja, baobabs et sable blanc

Plage de N'Gouja, baobabs et sable blanc

La plage à marée basse, photo Anaële

La plage à marée basse, photo Anaële

Nichés au cœur d'un jardin tropical riche en essences et senteurs variées, dix huit bungalows sont répartis dans ce parc. A l’abri des baobabs centenaires, ils sont répartis dans la végétation et ne se voient pas depuis la plage. Le restaurant et un centre de plongée complètent l’ensemble.  

Le parc et les bungalows de N'Gouja, photos Anaële
Le parc et les bungalows de N'Gouja, photos Anaële

Le parc et les bungalows de N'Gouja, photos Anaële

Le restaurant et les baobabs, photo Anaële

Le restaurant et les baobabs, photo Anaële

Bungalows du Jardin Maorais

Bungalows du Jardin Maorais

La plage et les tortues.

La plage de N’Gouja est fréquentée principalement, par 2 espèces de tortues, 

La tortue verte, Chelonia mydas.  

Sa taille est comprise entre 80 et 130 cm et son poids moyen est de 160 kg. Sa carapace est vert-olive avec des tâches noires pour les adultes et rouge brique grise chez les subadultes. Le plastron est presque blanc.

Nourriture : Les juvéniles sont carnivores (petits invertébrés, œufs de poisson, jeunes alevins) puis deviennent davantage herbivores (algues et herbes = phanérogames marines). La microflore de leur intestin est comparable à celle des ruminants terrestres.  

Reproduction : Cette tortue peut réaliser jusqu’à 5 pontes pendant la saison de reproduction (tous les 3 ans) et pond en moyenne une centaine d’œufs par nid.

Tortue verte

Tortue verte

 Tortue verte broutant un herbier, photo de P. Lindgren

Tortue verte broutant un herbier, photo de P. Lindgren

Tortue imbriquée Eretmochelys imbricata. 

Sa taille peut aller de 60 à 100 cm et son poids de 80 à 100 kg. Sa carapace est brun-orangée et possède des écailles imbriquées. Le bec est crochu et pointu.

Nourriture : Le régime alimentaire est omnivore (mollusques, crustacés, petits poissons et coraux).

Reproduction : Cette tortue réalise 2 à 3 pontes par saison et pond 50 à 200 œufs tous les 2 ou 3 ans. Source Oulanaa na Nyamba

Tortue imbriquée

Tortue imbriquée

Poisson pilote

C’est un nom vernaculaire ambigu en français. On appelle couramment « poisson-pilote » plusieurs espèces de poissons de l'ordre des Perciformes (dont les Rémoras). Leur nom provient du fait qu'ils accompagnent souvent les grands prédateurs marins : requins, reptiles marins et cétacés. Ils ne les guident pas, comme on le pensait autrefois, ils profiteraient de l'onde de proue créée par la nage de ces derniers. (Cette dernière affirmation est contestée par certains).

Autre version, les rémoras vivent ainsi une bonne partie de leur journée accrochés à un hôte, où les prédateurs hésiteront à aller les importuner. Ils  peuvent en changer au gré des rencontres et suivant leur humeur, chacun de ces véhicules ayant ses avantages et ses inconvénients. Ils se nourrissent de ce qui passe, ainsi que des restes des repas de leur hôte. 

Rémora commun

Rémora commun

Ventouses des rémoras

Ventouses des rémoras

N'Gouja mérite bien 2 pages, la prochaine fois, nous pourrons voir en images, les rencontres d’Anaële avec la faune maritime et les miennes avec de nouveaux amis très sympas, mais plutôt “encombrants“.

                                                                                          Joanny

Photos internet et Anaële

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Grande Terre à Mayotte : la plage de Sakouli.

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Une des plus belle plage de Mayotte

Une des plus belle plage de Mayotte

Après une journée  “relax“ au domicile de Philippe, nous optons pour une séance de baignade. Direction le Sud pour la plage de Sakouli et l'îlot de Bandrélé.

Position géographique de l'ilot de Bandrélé

Position géographique de l'ilot de Bandrélé

Plage de Sakouli à marée basse, photo Internet

Plage de Sakouli à marée basse, photo Internet

Plage de Sakouli et îlot de Bandrélé, photo Anaële
Plage de Sakouli et îlot de Bandrélé, photo Anaële

Plage de Sakouli et îlot de Bandrélé, photo Anaële

La plage de Sakouli est une plage des plus proches de Mamoudzou. C'est une belle plage de sable brun sombre, bordée d'une végétation luxuriante (1).
 

Sable brun  et ocre de la plage de Sakouli

Sable brun et ocre de la plage de Sakouli

Le site dispose de plusieurs établissements qui proposent des séjours, de la restauration et la location de Kayaks permettant de se rendre à “l'Îlot Bandrélé“ (2).

Grande Terre à Mayotte : la plage de Sakouli.
Hôtel restaurant Le Sakouli et Hôtel O'lolo
Hôtel restaurant Le Sakouli et Hôtel O'lolo

Hôtel restaurant Le Sakouli et Hôtel O'lolo

Location de kayak

Location de kayak

                                                                       

Facilement accessible en voiture, la plage de Sakouli est très appréciée par la population locale, qui pratique là et très régulièrement, le traditionnel “voulé“ .

Cette plage est également renommée auprès des amateurs de plongées sous-marine, certains réalisent dans ce cadre des photos spectaculaires. (Nous aborderons ce sujet dans la suite de cette page).                                                                                                   

Comme à l’île de la Réunion, les Mahorais n’abandonneraient pour rien au monde ces rendez-vous festifs de fin de semaine, sur la plage. Que ce soit en famille ou entre amis, ces agapes sont très bruyantes et peuvent parfois durer toute la nuit.
Durant le Voulé, La musique est très présente, chacun apporte son lecteur et le zouk se mêle au reggae ou à la musique traditionnelle. On déguste des ailes de poulet (les mabawas), de la viande de zébu grillée, du manioc et des bananes cuites entières sur le feu. Le fruit à pain est cuit sur la braise, son goût à mi-chemin entre celui de la pomme de terre et du pain est un régal ! La fête peut durer toute la nuit.

Le jardin Maoré

Préparation du voulé, souvent une affaire d'hommes

Préparation du voulé, souvent une affaire d'hommes

(1) Végétation luxuriante

Présence de baobabs - relativement nombreux et de quelques Noyers d’Océanie, Cordia subcordata et en grand nombre les Hibiscus bord de mer,  Hibiscus tiliaceus.

Au printemps, sur le sable en bordure de taillis, prolifération d’Ipomées pied de chèvre, Ipomoea pes-. Photos internet car malheureusement, ce n’était pas la bonne saison pour admirer les fleurs de ces espèces.

 Inflorescence de Noyer d'Océanie,  Cordia subcordata

Inflorescence de Noyer d'Océanie, Cordia subcordata

Noyer d’Océanie – Cordia subcordata - Boraginacées                                                          

Petit arbre à écorce fissurée de couleur gris clair, haut. 4-10 m. Feuilles alternes, simples, entières, de forme ovale Inflorescences terminales courtes de 5 à 15 fleurs pendantes ; La floraison s’étale sur plusieurs mois en saison des pluies. Le fruit est une drupe presque sphérique devenant sec à maturité

Hibiscus bord de mer – Hibiscus tiliaceus

Hibiscus bord de mer – Hibiscus tiliaceus

Hibiscus bord de mer – Hibiscus tiliaceus - malvacées

Il est très présent dans toutes les régions tropicales du globe. L’écorce interne de cet Hibiscus avec laquelle on fabriquait des cordes, des nattes, des sandales, des filets de pêche et des lignes.

Ipomée pied de chèvre - Ipomoea pes-caprae

Ipomée pied de chèvre - Ipomoea pes-caprae

Ipomée pied-de-chèvre - Ipomoea pes-caprae - convulvacées

C' est une espèce de lianes rampantes qui colonise la partie haute des plages des régions tropicales.

(2) Îlot Brandélé 

Situé à 2,5 km de la plage de Sakouli, il fait partie du Parc naturel marin de Mayotte, et donc protégé par le Conservatoire du Littoral, comme la trentaine d’Îlots qui entourent l’île au parfum. Il était autrefois utilisé pour l’élevage des cabris et pour de l’agriculture, la flore y est considérée comme dégradée. Cet îlot est surtout l’objectif d’une randonnée en kayak de mer, à 30 ou 40 minutes de la plage de Sakouli, selon les biceps concernés.    

Plage d'accostage des kayaks sur l'îlot Bandrélé

Plage d'accostage des kayaks sur l'îlot Bandrélé

Pour la prochaine page, comme promis, nous nous retrouverons de nouveau et bientôt, sur la plage de Sakouli.

                                                                          Joanny

Photos Internet

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