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Primulacées : genre lysimachia............

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici maintenant le genre LYSIMACHIA

 

Caractéristiques du genre

Tige feuillée et fleurs jaunes sauf les deux premières de la description : leurs noms ont été modifiés récemment.

 

Lysimachia europaea, Lysimaque d’Europe ou Trientale

  • Tige  dressée 10/20 cm.
  • Fleurs au sommet de la tige en verticille, blanches à 7 lobes le plus souvent,  avec un  long pédicelle.
  • Milieu acide ± humide, montagnard à subalpin.
  • Floraison  juin juillet.
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............

Lysimachia arvensis, ancienne Anagallis arvensis, mouron des champs.

 

  • Tige couchée, ascendante de 5 à 30 cm.
  • Fleur de couleur brique mais parfois bleue.
  • Milieux humide, argileux, collinéen et montagnard.
  • Floraison juin à septembre.
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............

Lysimachia vulgaris, Lysimaque vulgaire.

 

  • Tige dressée de 40/130 cm.
  • Fleurs en grappe, sépales bordés de rouge.
  • Feuilles opposées à verticillées.
  • Milieu alcalin humide, collinéen et montagnard.
  • Floraison juin à août.
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............

Lysimachia nemorum, Lysimaque des bois

 

  • Tige dressée de 5/20 cm
  • Fleurs solitaires sur pédoncules opposés
  • Feuilles opposées ovales aigües
  • Milieu mésophile collinéen et montagnard à subalpin.
  • Floraison  mai à juillet.
Primulacées : genre lysimachia............
Primulacées : genre lysimachia............

Lysimachia nummularia, lysimaque nummulaire, herbe aux écus.

 

  • Tige couchée, 50 cm.
  • Feuilles opposées ou verticillées, suborbiculaires à ovales.
  • Fleurs en cloche.
  • Milieu humide collinéen et montagnard à subalpin.
  • Floraison de juin à juillet.
Primulacées : genre lysimachia............

Lysimachia thyrsiflora Lysimaque à fleurs en thyrse

 

 on ne la trouve pas dans les Savoie

Primulacées : genre lysimachia............

Hélène, Odile,  Monique, Jean-Pierre et Jean.

 

à suivre................................

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Primulacées : cyclamens et soldanelles......

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Voici maintenant les genres CYCLAMEN et SOLDANELLA

Caractéristiques de ces deux genres

  • tiges nues,
  • fleurs penchées,
  • feuilles à longs pétioles,
  • feuilles basales en cœur,larges de plus de 1cm.

 

 

Cyclamen purpurascens (europaeum) Cyclamen pourpre

  • Tige dressée  de 5/15 cm.
  • Fleurs rose pourpré, solitaires, odorantes.
  • Feuilles pourpres dessous;
  • Milieu  calcicole  humide, collinéen à montagnard..
  • Floraison de juin à octobre.
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......

 Cylamen hederifolium Cyclamen de Naples

Idem à Cyclamen purpurascens sauf :

  • Feuilles anguleuses, pointues, vertes dessous et apparaissant après les fleurs;
  • Milieu collinéen.                 
  • Floraison en septembre.
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......

Cyclamen de coum

Idem Cyclamen purpurescens mais elle pousse au printemps.

Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......

Soldanella alpina Soldanelle des Alpes

  • Tige dressée de 5/15 cm.
  • Fleurs violettes, groupées par 2/3 et découpées en lanières fines.
  • Feuilles rondes à reniformes, coriaces, souvent persistantes.
  • Milieu humide alcalin,  montagnard et subalpin à alpin.
  • Floraison de mai à juillet.
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......
Primulacées : cyclamens et soldanelles......

Soldanella pusilla Petite soldanelle

  • idem à Soldanella alpina mais de 10 cm
  • corolle en cloche frangée jusqu'au tiers.
  • étage montagnard, combes à neige.
Primulacées : cyclamens et soldanelles......

Monique, Hélène, Odile, Jean-Pierre et Jean

 

à suivre................................

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La famille des PRIMULACEES

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

La famille des PRIMULACEES

Les talus campagnards au printemps, lesquelles sont les primevères ?

En hiver,  la nature est en sommeil, c’est, pour les botanistes, une saison propice à l’étude.

Voici le résultat d’un magnifique travail accompli par l’équipe de l’avant pays savoyard,  du club de botanique de Gruffy, Hélène, Odile, Monique, Jean-Pierre et Jean.

Ils ont réalisé une « compil » des primulacées, une des familles (voir article Nomenclature en botanique paru en mars 2014) les plus précoces de nos régions.

La famille des PRIMULACEES

Qui sont les primulacées ?

  • Plantes terrestres, herbacées, pentamères *
  • Etamines libres, soudées à l’intérieur du tube
  • Fleurs régulières ou peu asymétriques
  • Ovaires supères
  • Feuilles (F.) basales et/ou caulinaires
  • Fruits en capsules
  • Floraison de Mars à Août
  • Milieu collinéen à alpin (nival)

 

Pour les spécialistes, voici la formule florale

La famille des PRIMULACEES

* Pour les néophytes, tout va par 5 :

5 lobes, 5 sépales, 5 étamines, 5 carpelles d'où l'adjectif  pentamère!

 

Le carpelle comprend une partie basilaire, l’ovaire contenant un ou plusieurs ovules, une partie médiane, le style, et une partie terminale, le stigmate. Un pistil comprend un ou plusieurs carpelles.

1ère photo Pistil visible dans le tube de la corolle, 2ème photo étamines visibles dans la corolle.
1ère photo Pistil visible dans le tube de la corolle, 2ème photo étamines visibles dans la corolle.

1ère photo Pistil visible dans le tube de la corolle, 2ème photo étamines visibles dans la corolle.

PRIMULACEES : les genres

 

Les primulacées comprennent huit genres que nous allons passer en revue, en illustrant notre propos de quelques photos de nos botanistes. Certaines seront peut-être empruntées à Internet.

 

Primula,

Androsace, 

Lysimachia *

Soldanella, 

Cyclamen

Hottonia,

Samolus,

Cortusia

* Anagallis et Trientalis qui étaient autrefois des genres à part entières, font maintenant partie des lysimachia

Vous savez leur donner un nom????
Vous savez leur donner un nom????

Vous savez leur donner un nom????

A suivre.............................

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L'angélique

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Lors d’une escapade en Charente Maritime, au mois d’avril 2013, j’ai été surprise de découvrir que les prairies et les bords des fossés étaient "envahis" par une plante que l’on trouve souvent à l’étage collinéen et montagnard de nos Alpes.

L'angélique

L’Angélique vraie, l’Archangélique ou l’Angélique officinale, Angelica archangelica, est une plante de la famille des Apiacées, ancien Ombellifères, cultivée comme plante condimentaire et médicinale pour ses pétioles, tiges et graines très aromatiques et stimulantes et pour sa racine utilisée en phytothérapie, depuis le moyen-âge.

L’angélique, dite encore «herbe aux anges», doit son nom à ses prétendues vertus magiques et à l'odeur aromatique suave et musquée qu'elle répand. Cette ombellifère géante passait en effet pour conjurer les envoûtements et il parait que les sorciers ne résistaient pas à sa bonne odeur. Accrochée au cou des enfants, elle les protégerait en particulier des maléfices de toute nature. Mais elle pouvait également servir d’amulette aux adultes.


Les médecins de la Renaissance la surnommaient « racine du Saint-Esprit», à cause de ses « grandes et diverses propriétés contre de très-graves maladies ». Ainsi Paracelse (1490-1541) rapporte-t-il que, lors des grandes épidémies de peste de 1510, de nombreux Milanais furent sauvés grâce à ses prescriptions : de l'angélique en poudre dissoute dans du vin.

 

L'angélique

A l’état sauvage, on la trouve notamment sur les berges de zones humides, dans les mégaphorbiaies, sur les bords de fossés.

Il en existe en France deux espèces sauvages : Angelica sylvestris, présente à peu près partout sauf sur le pourtour méditerranéen, et, sur les flancs du Canigou, la variété sauvage angélique de Razouls, Angelica razulii, où les amateurs la traquent dès le début de l’été, pour la Saint-Jean en particulier.

Afin de la distinguer de la redoutable ciguë, il suffit de froisser quelques feuilles : l’angélique dégage une odeur agréable, alors que la ciguë empeste. On peut aussi la confondre avec  la Berce des prés, Heracleum sphondylium, mais  la tige de la berce est densément hérissée de poils raides alors que l’angélique des bois est glabre.

L'angélique

Feuilles, racines, graines, tout est utile dans l'angélique, mais ce sont surtout ses tiges creuses qui intéressent les gourmands : on peut en faire des compotes (comme pour la rhubarbe) et des confitures, et les préparer en confit. L'angélique est en effet la star des macédoines de fruits confits ; en général, l'élément vert, c'est elle !

 

L'angélique
L'angélique

L’angélique pousse à l’état sauvage dans les régions septentrionales et en Europe centrale. Plante emblématique du marais poitevin, l’angélique est une plante bisannuelle de la famille des Ombellifères reconnaissable à sa tige cannelée épaisse et creuse ainsi qu’à son arôme spécifique.

 

 

L'angélique

Originaire de Scandinavie, l’angélique fut importée en France par le biais des Ardennes au XIIe siècle. À cette époque, elle était utilisée dans les cloîtres d’Europe centrale pour ses propriétés anti-pesteuse. Cependant, la culture de l’angélique remonte à la plus haute antiquité : l’Égypte pharaonique en cultivait déjà dans le sud du pays pour ses propriétés médicinales.

L'angélique

C’est en 1602, à l’occasion d’une grave épidémie de peste, que fut introduite la culture de l’angélique dans le Marais Poitevin.

L’angélique confite, recette que l’on attribue aux sœurs de la Visitation de Sainte-Marie, fut mise au point à cette époque et devint une des spécialités niortaises. Les religieuses seraient aussi à l’origine de la fabrication de la liqueur d’Angélique.

Néanmoins, si Niort est connu depuis longtemps pour son angélique confite, ce n’est qu’à partir de 1869 que l’on commença à la cultiver à grande échelle. Cette année-là, lors de la démolition du château, un notaire nommé Morisseau eut l’idée ingénieuse d’utiliser les fossés pour en faire une plantation d’angélique. Cette « allée d’angélique », au milieu de laquelle se promenaient les Niortais, fut appelé « allée Morisseau ».

L'angélique

Aujourd’hui, et depuis une douzaine d’années, l’«Association de promotion de l’Angélique Niort-Marais poitevin » avec le soutien des collectivités territoriales s’emploie à redynamiser cette filière pour que l’angélique, qui fait partie du patrimoine local niortais, renaisse.

Afin de valoriser les pratiques culturales traditionnelles et dans le but de sauvegarder les savoir-faire locaux, des producteurs et artisans de la région Poitou-Charentes se sont engagés dans une démarche qualité mise en place par l’IRQUA Poitou-Charentes. Regroupés au sein de l’«Association de promotion de l’angélique Niort-Marais poitevin », les professionnels de cette filière ont obtenu l’identifiant régional « Signé Poitou-Charentes » en 2006 pour l’angélique confite. La compote, la confiture et la crème sont également identifiées régionalement depuis juin 2010.

Pour nous les Savoyards, l’angélique, Angelica sylvestris,  reste une plante sauvage que nous découvrons au fil de nos balades.

 

                                                  Christianne

L'angélique

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La racine de Corail

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Les photos de cette orchidée ayant été plébiscitées par nos abonnés, la voilà !

                   Corallorrhiza trifida, racine de Corail

de korallion : corail  et  rhiza : racine


C'est donc sa racine qui lui donne son nom. Surtout ne la déterrez pas pour voir !

50 Corallorrhiza trifida

51 Coallorrhiza trifida

Merci à Nicole et Jacques pour ces belles photos

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Renoncules

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Une belle rencontre samedi en parcourant le Semnoz, deux renoncules qui se ressemblent beaucoup : La renoncule à feuilles d’aconit et la renoncule à feuilles de platane. Toutes deux ont des fleurs blanches.


La renoncule à feuilles d’aconit, Ranunculus aconitifolius, nous attendait au bord d’un ruisselet, près du Golet rond.

 

près du Golet Rond

Le nom du genre Ranunculus, dérivé du latin « rana » signifie grenouille car certaines espèces vivent dans les endroits humides. C’est le cas pour cette espèce que l’on trouve souvent en colonies, dans les lieux humides en montagne.

 

Les tiges sont à rameaux étalées.

 

IMGP3412 ranunculus aconitifolius

Les feuilles basales sont palmatiséquées*  3 à 5 divisions, dentées presque jusqu'au bout.

 

IMGP3415 ranunculus aconitifolius

Les pédoncules* sont 1 à 3 fois plus longs que les feuilles, poilus sous les fleurs.

 

Ren feuil aconit 01

 

La renoncule à feuilles de platane, Ranunculus platanifolius, s’était installée au sommet du Crêt de l’Aigle.


Espèce moins répandue que la précédente, elle est protégée en région Lorraine.

 

Les tiges sont à rameaux dressés.

 

IMGP3425 ranunculus platanifolius

Les feuilles basales possèdent  5-7  divisions soudées à la base.


IMGP3426 ranunculus platanifolius

Les feuilles caulinaires* supérieures s’allongent en une pointe non dentée.

Les pédoncules, 3 à 5 fois plus long que les feuilles, sont glabres* sous les fleurs.

 

IMGP3424 ranunculus platanifolius

 

 

 

                                                        Christianne


 

 

Palmatiséquée :

se dit d’une feuille lobée comme une main, les divisions s’étendant presque jusqu’à la base.

                                 Pédoncule : portion de tige supportant une fleur

                                 Caulinaire : qui s’attache à la tige

                                  Glabre : dépourvu de poil.

 

Photos André et Christianne

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Encore lui, l'arbre aux mouchoirs!

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

A ma chère Yvette, que cet arbre étonnait tellement !

 

C'est notre vieil ami "Davidia involucra", de la famille des Nyssacées et il est en fleur

  Arbre mouchoirs 08

Il fleurit au printemps (mai-début juin selon climat) uniquement sur les rameaux de l'année.

 

Arbre mouchoirs 02

 

Ils portent de petites inflorescences globuleuses formé de nombreux éléments mâles, les étamines et un seul élément bisexué.

 

Etamines blanches ou "beurre", anthères d'un rouge pourpré.


Arbre mouchoirs 03

 

Les bractées sont d'un blanc pur à blanc-ivoire, elles ont tendance à verdir en vieillissant.


Arbre mouchoirs 14

Au bout d'un long pédoncule, une drupe (3 à 5cm) striée, charnue comestible, ovoïde d'un vert pruineux virant au rose pourpré puis ocre jaune à maturité (fin de l'automne) demeurant en place une bonne partie de l'hiver. Les drupes se consomment blettes. Nous en avons trouvé une au pied de l'arbre, rue Guillaume Fichet à Annecy.


IMGP1208--1024x768-.JPG
 
                            Allez le voir.........................................

                                                                Christianne.

 

 

Photos André et Nicole, d'autres photos dans l'album "2012, arbre aux mouchoirs".

 

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Cyclamen d'Europe ou cyclamen pourpre

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 Cyclamens 8417
 

 

Ethymologie
Cyclamen purpurascens

CYCLAMEN est dérivé du grec KUKLOS, cercle, par allusion aux feuilles rondes de la plante.

PURPURASCENS vient du latin purpurasco devenir pourpre, en référence à la couleur du dessous des feuilles.

 


P1050637 [1024x768]  

 

Description
C’est une petite espèce vivace à tubercule, de 5 à 15 cm. Les feuilles arrondies vert foncé marbré dessus, pourpre dessous, sont longuement pétiolées et visibles toute l’année. Les fleurs, solitaires et penchées au bout de longs pédicelles, se dressent parmi les feuilles : elles sont parfumées, rose carminée, avec des pétales retournés vers le haut. La floraison a lieu entre fin juillet et octobre. Les pédicelles s’enroulent en spirales à la fructification, les fruits sont globuleux.


Cyclamen d'Europe 002 copie


Habitat
Il se plaît dans les bois clair de feuillus, sur sols calcaires, entre 400 et 1500 m. En France, il se rencontre dans le Jura et dans les Préalpes de Savoie et du Dauphiné. Son aire de distribution s’étend jusqu’aux montagnes des Carpates et jusqu’aux Balkans.


Histoire

Vers la fin du XIXème siècle, les femmes de l’Albanais cueillait des cyclamens et allaient les vendre à Aix-les-bains, à pied, 25 km aller et autant au retour. Au XXème siècle, Aix-les-Bains était une ville d’eau mondaine qui attirait la clientèle étrangère des gens fortunés. Ceux-ci appréciaient les modestes cyclamens du bord du Chéran… Plusieurs grossistes firent la commercialisation vers Chambéry, puis Lyon et Paris. Tandis que les parents vaquaient aux travaux agricoles, les enfants partaient à la nuit vers les bois riverains du Chéran et cueillaient les cyclamens.
Huit fleurs et quatre feuilles faisaient une boutonnières, trente fleurs une poignée, cent petits bouquets (mille fleurs environ) remplissaient une caissette.


 

Cyclamens 8736

 

Yvonne DUBOIS, experte en la matière, nous confie qu’elle cueillait environ 800 fleurs en 1 heure. La récolte quotidienne au début du siècle était de 3000 à 5000 bouquets pour le village les jours ordinaires, 10000 les jours de fêtes, le double certaines années.
 

 

(Extrait de légendes et réalités des rives du Chéran, 1987, éditions APACPA. Y DUBOIS la vallée des cyclamens, 1983, éditions du Cerf)


Monsieur THONION de l’Académie Florimontane, se plaignait déjà en 1890 «des ravages que cause la récolte continuelle dans la belle saison».

 

Cyclamens 8411 [1024x768]


 Protection de notre patrimoine floristique


Certes la vente des cyclamens a permis à plusieurs générations d’habitants de la vallée du Chéran, d’obtenir un apport financier non négligeable. Mais l’impact d’une telle cueillette intensive est visible car aujourd’hui, on ne rencontre plus une telle quantité de cyclamens dans les bois de la vallée d’Allèves. La réduction de la capacité de dispersion de l’espèce par la cueillette intensive des fleurs est à l’origine de la dérive génétique des cyclamens et par conséquent de la réduction de leur potentiel évolutif.


La récolte d’une grande quantité de fleurs est susceptible de menacer la pérennité de cette espèce, la vente libre est de nature à encourager les pratiques de cueillette. C’est pourquoi le cyclamen fait l’objet de mesure de protection.


Le cyclamen pourpre est protégé en Suisse, dans la région Alpes Côte d’Azur et dans plusieurs départements. Hélas, les Préfets de Savoie et de Haute Savoie n’ont pas encore pris les mesures de protection nécessaires. Mais nous pouvons tous agir :


On protège ce qu’on aime alors si vous apprécier la beauté des plantes,
respectez-les, ne les cueillez pas !


D’autres plantes de la vallée du Chéran sont victimes de ces ravages de la cueillette traditionnelle. Voici l’hommage qu’Yvonne DUBOIS leur a rendu :


«Dans la vallée, la nature semble avoir voulu se faire pardonner son âpreté par une  débauche de fleurs toutes plus belles les unes que les autres, de la fonte des neiges au premières gelées d’octobre. C’est d’abord le perce-neige (plutôt la nivéole) qui fleurit les sous-bois elle cède la place au bois joli rose et parfumé puis au muguet qui agite ses clochettes embaumées. Tandis que les fraises sauvages finissent de murir le lys Martagon ourle majestueusement ses corolles ocrées au parfum lourd et capiteux. Fin juin dans un coin retiré de la montagne argileux et humide s’épanouit le sabot de Venus. Sa fleur sans odeur, jaune et marron, d’une grâce exquise, semble vraiment un petit sabot pour chausser une déesse. On ne croirait pas une fleur pas plus que l’orchis abeille qui fleurit au même moment tout velu et rond, pareil à une «tonne » notre gros bourdon inoffensif et bruyant.
Avec juillet apparaît la reine de nos fleurs, le cyclamen. Il se cache dans les buissons, les taillis les fraisiers et les bruyères (plutôt callunes) au cœur de la forêt dont il aime l’humus. Son parfum est incomparable. Il a la douceur de ceux de la violette et de la rose, la force et la saveur de celui du muguet, mais aussi le capiteux et le musqué de l’œillet.»


Est-ce que la destinée de ces fleurs c’est un vase puis cela ???

 

sac poubelle

 

 A vous de choisir !

                                                                              Sylvie

Photos Sylvie Nicole Joanny Christianne et "empruntées" à Internet

 

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Au gui l'an neuf

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

Traditions


Nous avons tous appris à l’école que, à l’époque des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celtique. Ils le coupaient en s'exclamant «O Ghel an Heu» ce qui signifie littéralement «Que le blé germe». Cette expression sera modernisée..... au Moyen Âge  pour devenir «Au gui l'an neuf».

En Bretagne au XIXème siècle encore, les enfants allaient frapper aux portes des maisons bourgeoises en criant « le blé germe » et ils recevaient des étrennes.

Selon une légende scandinave, le démon Loki tua le Dieu solaire Balder, fils du Dieu Odin, avec une flèche fabriquée à l’aide d’une tige de gui.  La mère de Balder Frigga, implora les autres Dieux pour son retour à la vie et Balder, ressuscité, devint le symbole de l'amour et du pardon. Quant au gui, il fut condamné à quitter la terre ferme et à monter dans les arbres pour ne plus jamais en redescendre.

1 arbre contaminé

 

Mais parlons du gui………..

Le gui, Viscum album, est un sous-arbrisseau épiphyte et hémiparasite. On ne trouve les espèces vivants en Europe que sur certaines espèces d'arbres feuillus ou résineux. Son nom est issu du latin viscum devenu Wiscu en gallo-roman, puis gwy et guy.

  • Viscum signifie colle, glu (visqueux) en référence à la viscosité de ses fruits.
  • Album (alba, blanc) fait référence à la couleur blanchâtre des fruits. 

  

Le gui est une plante hémiparasite c'est-à-dire qu'il n'est pas totalement dépendant de son hôte. Il utilise les ressources de la plante hôte en lui soutirant eau et sels minéraux, mais il possède de la chlorophylle et peut synthétiser ses propres sucres, protéines, etc...

 


CIMG3171

Les arbres les plus fréquemment atteints sont les pommiers, les peupliers, les trembles, les aubépines, les saules, les robiniers, les sorbiers et les tilleuls.


Les «récalcitrants» sont les poiriers, les érables, les noisetiers, les charmes, les châtaigniers et les cerisiers, les super récalcitrants sont les noyers et les frênes.

 

Et jusqu’à preuve du contraire, pas de hêtre parasité en France dit-on !!


Le chêne quant à lui, opposerait une barrière chimique empêchant la pénétration du gui dans le rameau. Il ne peut se développer que sur des chênes ayant une déficience génétique ce qui explique sa rareté. C’est sans doute pour cette raison que le gui poussant sur un chêne est devenu sacré chez les celtes.

 

 

Le gui passe souvent inaperçu sur les conifères, mais il existe deux sous-espèces de gui parasitant ces arbres :

Viscum album pini   qui ne s'attaque qu'aux pins montagnards situés à plus de 800 m d’altitude,

Viscum album abietis qui est un parasite fréquent du sapin pectiné.


Un peu de Botanique…….


Apparition

Tombant du ciel dans une fiente d’oiseau, la graine de gui s’encre sous l’écorce de l’arbre hôte à l’aide d’un suçoir primaire de forme conique qui s'enfonce profondément jusqu'au bois, sans pouvoir pénétrer le tissu ligneux. Toutefois, l'accroissement du bois en épaisseur par la formation des cernes annuels, finit par englober plus profondément ce suçoir.  

 

6 boules degui

Feuilles

Les feuilles, vertes ou tirant sur un vert-jaunâtre, sont simples, ovales, sans pétiole, légèrement charnues et disposées par paires opposées à l'extrémité des rameaux. Leur limbe est coriace, de 2 à 8 cm de long, il est parcouru par cinq nervures parallèles. Elles persistent 18 mois à deux ans faisant du gui une plante toujours verte.

 

8 boules degui

Fleurs 

Le gui est dioïque avec des pieds à fleurs femelles et d'autres à fleurs mâles. Il fleurit en mars-avril.
Il peut arriver que les touffes mâles et femelles voisinent et soient imbriquées donnant l'impression de pieds monoïques.

Les fleurs, sessiles et jaunâtres, sont groupées en petites inflorescences glomérules, insérées au niveau des nœuds des tiges.


Les fleurs mâles comportent quatre tépales qui portent les anthères sans filet. À la floraison, elles laissent apparaître le pollen sur leur face interne.

 

Fleurs mâles ???

 

 

3 fleur

Les fleurs femelles comportent quatre tépales surmontant un ovaire infère soudé au réceptacle. Elles sont déjà formées en automne et passent l'hiver fermées ; elles s'ouvrent aux premiers rayons de soleil du printemps.

Fruits 

Les fruits donnés par les touffes femelles sont de fausses baies globuleuses de 6 à 10 mm de diamètre, d'un blanc vitreux -ou jaunâtres pour le Gui du sapin- charnues et visqueuses, caractéristique soulignée déjà par Virgile et Pline, d'où le terme de viscum. La pulpe est constituée d'un mucilage : la viscine, substance collante qui contribue à la fixation des graines sur les branches des plantes-hôtes.

Les fruits mûrissent en deux ans et ne tombent qu'au début de la troisième année.

 

7 boules degui

Utilisation :

Attention, les baies sont toxiques.

Les fruits du gui macérés, fermentés et cuits, donnent une colle très adhésive qui servait autrefois de glu.

Les feuilles étaient utilisées autrefois en tisanes. En herboristerie, le gui était prescrit pour soigner l’épilepsie, les désordres nerveux et la digestion. Le gui contient de la viscine, substance ambivalente qui fait actuellement l’objet de recherches scientifiques.

 

9 planche bota


Lutte contre le Gui

La seule lutte efficace contre le gui consiste à couper la touffe, mais cela n'est généralement pas suffisant car tant qu'on n'a pas extirpé les cordons corticaux, ceux-ci peuvent émettre des bourgeons adventifs capables de créer de nouvelles touffes. Il faut donc tailler les branches assez largement avant le point de fixation, mais cela n'est pas faisable si le gui est implanté sur une branche importante.


Aucun produit chimique n'existe actuellement pour contrôler le gui sans nuire à la plante hôte. La prévention, par la sélection de cultivars naturellement résistants, est une des voies de recherche.


En France, le gui figure sur une liste d'organismes dits « nuisibles » dont la destruction peut être rendue localement et temporairement obligatoire par arrêté préfectoral.

 

2 Viscum album

 

Alors que le gui vous porte bonheur en 2012 ! Meilleurs voeux.

Christianne

 

 

Bibliographies

La Hulotte,  n° 49 et n° 50

Sites : Wikipedia et autres et aussi

http://users.telenet.be/sf15590/Gui1.htm


Photos André, Jacques et Joanny


 

 

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Les arbres de nos régions : les érables

Publié le par Entre Semnoz et Chéran

 

 Les arbres de notre environnement forestier

 

Un article récent de Christianne nous relate, images à l’appui, les différents stands de la R’vola 2011.

Le stand réalisé par le Groupe Nature a remporté un franc succès. Consacré à la végétation de la forêt et des haies, il permit aux visiteurs, de visualiser les feuillages, les fruits et l’aspect du bois des principaux arbres et arbustes de notre région.

Pour donner une suite à cette expo et pour ceux qui n’ont pas eu la chance de la découvrir, je vous propose, de faire un tour d’horizon des principales essences de nos forêts régionales.

 

Les feuillus :

Les feuillus sont des arbres à feuilles caduques (qui perdent leurs feuilles en hiver). Cependant, le Buis, le Houx, le Laurier…, aux feuilles persistantes, font aussi partie des feuillus.

Les érables : du genre “Acer“ sont désormais de la famille des Sapindacées (1) Les érables étaient auparavant classés dans les Acéracées, cette famille est maintenant invalide.

Erable automne

En France, il existe cinq espèces d’érables à l’état spontané, les parcs et jardins sont arborés avec beaucoup d’autres espèces que nous n’étudierons pas. Ces cinq espèces sont :

  • le sycomore,
  • le plane,
  • l’érable à feuilles d’obier
  • l'érable champêtre
  • l’érable de Montpellier.

Toutes ces espèces sont présentes dans l’Albanais.

Caractéristiques communes :                                                                                                                    

Essences de lumière ou de demi-ombre, ils sont tous à feuilles caduques, opposées. Les feuilles sont caractérisées par une nervation palmée.

Elles ont généralement une forme lobée..                                                                            

Les rameaux sont opposés et en disposition décussée, c'est à dire, que deux paires de rameaux se suivent en tournant de 90°.                                                                                                                       

Les fruits secs ailés sont appelés disamares (2).                                                         

En général, les érables poussent de préférence sur sol calcaire et sont résistants au froid.

Les fleurs, extrêmement mellifères, produisent un miel clair de goût très fin.

Les érables produisent également du miellat.                                                                                                                     

Tous les érables sont mellifères, mais à des degrés différents et pas toujours bien distingués dans la littérature spécialisée. L’érable champêtre semble le plus productif.  

 

Erable sycomore  

Étymologie : 

  Le nom érable apparaît au milieu du 13ème siècle. Il vient du vieux latin "acerarbot", où "acer" est d'origine indo-européenne et signifie "pointu, dur".

On dit ainsi des propos acerbes ou aussi des griffes acérées.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              

Légendes et traditions :


Dans la mythologie grecque, l'Érable est dédié à Phobos, dieu de l'Épouvante, fils d'Arès, dieu de la guerre
et frère de Deimos, dieu de la frayeur. L'Illiade rapporte que le cheval de Troie fut fabriqué en Érable.

 

Dans l'astrologie celtique l'érable représente quelqu'un débordant d'imagination et d'originalité, timide et réservé, ...

 

..................................................... à suivre

.................................................................Joanny

 

 

(1)   Famille des sapindacées : La famille tient son nom du genre Sapindus l’arbre à savon qui produit les fruits utilisés comme “ noix de lavage “ en raison de leur pouvoir détergent dû à la présence importante de saponines.  

                                                

(2)   Outre les Erables le Marronnier d’Inde “Aeculus hippocastanum“ a rejoint également les sapindacées.

 

(3)   Disamares : la disamare est une samare double, un ensemble de deux akènes jumeaux, équipé chacun d'une ailette membraneuse permettant la dispersion par le vent, par rotation semblable à celle d'une hélice d'hélicoptère. L’angle formé par les deux ailettes est spécifique à chaque espèce d’érables.

 

 

Bibliographie, articles sur les arbres. Guide de dendrologie de Marcel Jacamon.

 

 

Publié dans Flore

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