Tout le monde connait la Scille à deux feuilles Scilla bifolia, qui annonce le printemps, mais connaissez-vous la Scille d’automne ? Elle est moins fréquente et elle porte le joli nom latin de Prospero autumnale.
Scille d'automne, Prospero automnale
Curieux nom de genre puisque ce nom est celui d’un héros de William Shakespeare, dans la pièce La Tempête.
C’est aussi un acronyme, celui de Prospero, PROgramme de Sociologie Pragmatique, Expérimentale et Réflexive sur Ordinateur, un logiciel..... ne me demandez pas à quoi il sert.
C’est aussi un robot électroménager !
Internet est un puits sans fond !!
Scille d'automne, Prospero automnale
Notre Prospero, Prospero automnale ou scilla automnalis, appartient à la famille des Asparagacées, c’est une plante vivace, à gros bulbe ovale.
- Cinq à dix feuilles très courtes ou absentes à la floraison, puis étroitement linéaires, lisses et un peu en gouttière.
Scille d'automne, Prospero automnale
- Inflorecence 8 à 25 fleurs
- fleurs à six tépales étalées en étoile, bleu lilas, en grappe courte puis allongée
- six étamines avec anthères noires.
Scille d'automne, Prospero automnale
Cette plante pousse à la fin de l’été. Sylvie l’a fait découvrir à notre groupe, en septembre et en Savoie...
Des fleurs rencontrées dans le sud de la France, sur les talus ou au bord des chemins, ce sont des plantes méditerranéennes.
Urospermum dalechampiiUrosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune
Une belle Astéracée jaune soufré, au capitule solitaire et aux feuilles faiblement pubescentes. Celles du bas en rosette, nettement dentées, les caulinaires rares et pas ou peu dentées.
Elle doit son nom à Jacques Daléchamps, médecin naturaliste du XVIe siècle mais aussi à la forme de ses fruits. Urospermum vient du grec oura, queue et sperma, graine et le fruit est un akène, surmonté d’un bec muni d’une aigrette.
Urospermum dalechampii Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune
Urospermum dalechampii Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune
Urospermum dalechampii Urosperme de Daléchamps, Lampistrelle commune
Galactites tomentosa, chardon laiteux
Encore une Astéracée, très épineuse, aux capitules à fleurs tubulaires purpurines, celles de la périphérie rayonnantes et découpées en lanières. Ses feuilles sont épineuses, très découpées, tachées de blanc dessus, tomenteuses dessous. La plante émet, quand on la sectionne, un suc laiteux, ce qui est exceptionnel chez les chardons. Ne pas confondre avec
• Galactites tomentosa, chardon laiteux
• Galactites tomentosa, chardon laiteux
• Galactites tomentosa, chardon laiteux
Ne pas confondre avec
Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté
Astéracée glabre, ses capitules aux fleurs tubulées et violettes dont l’involucre possède des bractées très acérées dépassant le capitule. Ses feuilles luisantes, marbrées de blanc et bordées d'épines jaunes très piquantes. Les feuilles moyennes sont sessiles et embrassantes.
Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté
Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté
Silybum marianum Chardon Marie, Chardon argenté
Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence
Convolvulacée, volubile, aux fleurs roses, grandes, à la gorge plus foncée et aux calices velues. Les feuilles sont vertes, velues, pétiolées, les inférieures en cœur et faiblement dentées et les supérieures fortement crénelées.
Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence
Convolvulus althaeoides, fausse guimauve, liseron de Provence
J’ai évoqué le Cardon, Cynara cardunculus, dans le précédent article sur l’Artichaut, pourquoi certaines régions de France ne consomment pas du tout ce légume et ne le connaissent même pas Est-ce sa culture un peu délicate qui l’a fait presque oublier, l’opération « blanchiment » étant peut être longue.
Blanchir avant la récolte
Les cardons sont récoltées à partir de septembre, mais il faut auparavant faire blanchir les feuilles (provoquer l’étiolement) pour en ôter l’amertume. Le blanchiment est préconisé durant 3 à 4 semaines avant la récolte et se fait au fur et à mesure des besoins.
Les feuilles du cardon sont redressées et liées étroitement, entourées d’un carton, plastique noir, ou tout autre matériel opaque, sur la longueur des pétioles. De plus, le bas de la plante peut être buté sur 25 cm.
Site Internet "au jardin"
Il était connu depuis des siècles, il était cultivé et cuisiné par les Romains et les Grecs qui l’appelaient lactos. Ce même cardon était également très consommé au Moyen-âge. Il figurait parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis, édicté par Charlemagne.
Le capitulaire De Villis, ou plus exactement le Capitulare de Villis vel curtis imperii (ou imperialibus) est un acte législatif datant de la fin du VIIIe siècle ou du début du IXe siècle. Pour la première fois, les différents jardins des moines sont clairement nommés et situés dans l'espace. De même leurs attributions et leur contenu sont définis et, pour certains, détaillés. On obtient ainsi trois sortes de jardins différents :
L'herbularius ou jardin des simples : en général, c'est à la fois, un jardin de plantes médicinales, d'essences aromatiques et condimentaires, beaucoup de plantes alimentaires sont aussi des remèdes
L'hortus ou potager : littéralement « enclos », là sont cultivés les légumes
Leviridarium ou verger, « vergier » en vieux français, planté de vigne, de charmille et de buis, pouvant aussi évoluer en jardin d'agrément. Il doit contenir plusieurs exemplaires de chacun des 16 arbres fruitiers suivants : noyer, noisetier, pommier, poirier, prunier, sorbier, néflier, châtaignier, pêcher, cognassier, amandier, mûrier, laurier, pin, figuier, cerisier.
Carrés des Simples au jardin des Cinq Sens à Yvoire (74)
Identifier les espèces sélectionnées n’a pas été toujours aisé dans la longue énumération des 94 plantes (73 herbes, 16 arbres fruitiers, 5 plantes textiles et tinctoriales) que les domaines royaux se doivent de cultiver. Cependant les listes des chapitres 43, 62, et surtout 70, donnent de précieuses indications sur les fruits et légumes cultivés à l'époque en Europe Occidentale.
L'auteur (ou les auteurs et, éventuellement, Charlemagne lui-même) et la date de ce long texte sont inconnus comme c'est souvent le cas pour les manuscrits carolingiens. Le seul exemplaire encore existant est conservé à la Bibliothèque de Wolfenbüttel en Allemagne, On y reconnait de nombreux noms latins repris au XVIIIe par Carl Von Linné pour sa classification binominale.
Le capitulaire ( De villis vel curtis imperialibus) daté de l'an 812 recommandait la culture d'un certain nombre de plantes potagères dans les jardins du domaine royal. " Nous voulons qu'on ait dans
Le « Cardon », Cynara cardunculus, est originaire du Bassin Méditerranéen, son nom viendrait du latin cardo -onis,chardon. Comme expliqué précédemment c’est un très proche parent de l'artichaut, ils auraient un seul et même ancêtre, le chardon sauvage. Apparemment l’artichaut a mieux réussi sa carrière dans les « primeurs » !!
De nos jours, c'est un légume de faible importance économique. Il fait partie des légumes un peu oubliés, sauf dans la région Lyonnaise, en Savoie et en Suisse dans lecanton de Genève, seule région de Suisse à le cultiver. Le cardon épineux argenté (variété de Plainpalais) a obtenu une AOC le 7 octobre 2003. Ce sont les réfugiés Huguenots qui, au XVIe siècle, l’ont apporté aux Genevois, dans leurs bagages.
Cependant depuis quelques années, on trouve à l’automne, dans les grandes surfaces, des cardons le plus souvent inermes (sans épines) cultivés en France, en Espagne, en Italie et en Afrique du Nord. Les maraichers, sur les marchés, proposent des variétés épineuses plus gouteuses
Photo internet
Botanique
Cynara cardunculus,aussi appelé Carde, Cardon, Cardonette ou Chardon d'Espagne, est une plante herbacée de la famille des Astéracées, cultivée comme plante potagère pour ses «côtes» charnues (pétiole et nervure principale développée des feuilles) consommées comme légume.
C'est une plante bisannuelle, vivace par ses rejets, qui se développe d'abord en rosette, puis émet une tige principale épaisse et rameuse qui peut atteindre deux mètres de haut.
Les feuilles très grandes, longues, profondément divisées en lobes aigus, de couleur gris argenté, sont longuement pétiolées. Le pétiole qui se prolonge en nervure principale est large et charnu, et constitue la partie comestible des côtes de cardons (on récolte le pétiole des grandes feuilles extérieures.
Feuilles de Cynara cardunculus,
Les fleurs, bleu violacé, sont réunies en capitules qui apparaissent à partir de la deuxième année. Ces capitules, entourés d'un involucre de bractées pointues, mais plus petits que ceux de l'artichaut, sont également comestibles.
Les grainessont des akènes oblongs surmontés d'une aigrette plumeuse qui se séparent facilement
Fleurs fanées de Cynara cardunculus,
En "feuilletant" Internet, j’ai découvert plusieurs sites qui le "connaissent" et proposent de nombreuses recettes, au jus, à la grecque, au gratin, au curry, à la sauce blanche, à la crème, à l’ail, en omelette, au beurre….
Alors si vous ne connaissez-pas, découvrez-le, c’est un légume local et de saison, tout pour être "à la mode" ! Et puis c'est un aliment très peu calorique (13 calories/100 g), riche en éléments minéraux, potassium, calcium et très riche en fibres.
J’avais déjà vu des champs d’artichauts en Bretagne mais j’ai découvert ses belles fleurs lors d’une visite au château de Prangins non loin de Nyon, en Suisse, où l’on peut visiter un vaste potager bien ordonné et riche d’une grande variété de plantes du XVIIIe siècle. De belles rangées de légumes et d’arbustes agrémentent les carrés de ce jardin et parmi elles, des lignes d’artichauts en fleurs qui voisinent avec des pieds de cardons fanés.
Château de Prangins
Ligne de plants d'artichaut
Plants de cardons fanés
Principaux cultivars d'artichauts
Actuellement près de 50 cultivars sont inscrits au Catalogue européen des espèces et variétés et 11 au Catalogue officiel français, dont la variété Gros vert de Laon. Quelques cultivars :
Les blancs comme le camus de Bretagne, le gros vert de Laon, le blanc hyérois...
les violets comme le violet de Provence ou bouquet, le violet de Venise, le violet de Toscane...
Ils arrivent sur les marchés de mai à juin.
De gauche à droite : le petit violet, le camus, le cardinal
Mais l'artichaut le plus consommé en France reste le gros «Camus de Bretagne », cultivé principalement dans le Finistère et les Côtes d'Armor. La saison s'étale de juin à octobre. Lors d’un séjour en Bretagne, avec une amie nous avions acheté sur le marché de Plouescat, dans le Finistère, des artichauts d’au moins 700 gr chacun ! Malheureusement, il est rare de trouver de tel légume en Haute Savoie.
Voici le site de la confrérie de l’artichaut de Bretagne, trouvé sur Internet !
L'artichaut est le fleuron du terroir breton ! Cette grande plante vivace forme une grosse touffe de longues feuilles très découpées gris vert et de très belles fleurs d'un bleu intense. Deux ...
En 2017 la production française est de 45 165 tonnes. La surface cultivée est de 7 213 hectares, soit un rendement de 6,3 tonnes à l'hectare. Les principaux départements producteurs sont le Finistère, les Côtes-d'Armor, les Pyrénées-Orientales..
L’artichaut est exigeant, il demande des sols riches, profonds, bien drainés. Et, si possible, un endroit ensoleillé et abrité du vent.
Il supporte difficilement les températures inférieures à - 5 °C.
Cette plante vivace se multiplie facilement, par prélèvement et plantation d’œilletons : petites pousses munies de racines disposées à la base de la plante.
plantation d’œilletons, photo empruntée au site "plandejardin-jardinbiologique.com"
BIENFAIT de l’artichaut
Il est diurétique de par sa richesse en potassium et en inuline. Ses fibres facilitent le transit intestinal. Les vitamines, minéraux, fibres et composés antioxydants de la plante jouent un rôle protecteur. Il contient également des polyphénols leur rôle d’antioxydants naturels suscite de plus en plus d'intérêt pour la prévention et le traitement du cancer, des maladies inflammatoires, cardiovasculaires et neurodégénératives. Mis à part les épices et aromates qui caracolent en tête du classement par paramètre ORAC*, les parties comestibles d'artichauts sont classées devant tous les autres légumes et à égalité avec les baies rouges (canneberges, mûres, myrtilles) pour leur activité antioxydante.
C’est le légume le plus riche en acide chlorogénique total, un des composés phénoliques.
*L’échelle ORAC classe les aliments en fonction de leur pouvoir antioxydant.
L’artichaut a inspiré les peintres et même les sculpteurs !!! Arcimboldo le représente dans l’une de ces saisons, original non ?
Arcimboldo, l'été
Et « avoir un cœur d’artichaut », cela vient d’où ?
Avoir un cœur d'artichaut signifie tomber fréquemment amoureux, sans beaucoup de discernement. Cette expression qui date de la fin du XIXe siècle vient de la forme proverbiale "cœur d'artichaut, une feuille pour tout le monde". On rejoint presque Coluche...
Plusieurs explications sur internet, je ne conserverai que celle à caractère … culinaire :
Le cœur désigne ici le centre du végétal, le fond d'artichaut duquel se détachent de nombreuses feuilles que l’on déguste, une pour chaque personne présente, tout comme quelqu'un qui a un cœur d'artichaut donne un peu d'amour à chaque personne qui lui semble digne d'intérêt.
Cette petite exploration non exhaustive du monde de l'artichaut est terminée, j'espère qu'elle vous a divertie quelques instants...
L’artichaut, Cynara cardunculus var. scolymus (L.), famille des Astéracées.
L'artichaut est un chardon domestiqué et cultivé, de l'espèce Cynara cardunculus, dont la variété sauvage est sans douteCynara cardunculus var. sylvestris ayant donné naissance à deux formes :
Cinara cardunculus var. cardunculus, le cardon,
et Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
Histoire de l’artichaut
Alors que le cardon figurait parmi les plantes potagères recommandées dans le capitulaire "De Villis ", dans lequel Charlemagne édictait la liste d'une centaine de plantes, arbres, arbustes, simples ou herbes cultivées dans les jardins royaux, l’artichaut y était inconnu.
Il serait originaire d'Afrique du Nord, d'Égypte ou d'Éthiopie. Il est régulièrement cité par les agronomes arabes dont Ibn Al Awwâm, agronome andalou qui a vécu au XIIᵉ siècle à Séville. Il décrit sa culture et sa reproduction par œilletonnage : "les Andalous sélectionnent des variétés à grosse tête", écrit-il (art. 2 Chap. XXVIII du livre d'agriculture), ce qui montre que l'artichaut était consommé en Andalousie au Moyen Age.
Sa culture est mentionnée en Italie du Nord à partir du XVe siècle. Cette fleur de chardon améliorée par les Arabes, a été apportée de Naples à Florence en 1466 par Filippo Strozzi. On trouve la première mention de l'artichaut en Avignon en 1532, d'où il est diffusé dans le Comtat et le Languedoc Mais la tradition veut que son introduction en France soit liée au mariage de Catherine de Médicis avec Henri II en 1533. Elle était très friande de fonds d'artichauts... Louis XIV aurait été également un grand consommateur d'artichauts. Les explorateurs français et espagnols l'exportèrent en Amérique. .
Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
Le nom d'artichaut désigne aussi bien la plante entière que sa partie comestible, l'inflorescence en capitule, appelée aussi tête d'artichaut. Le mot, apparu à la Renaissance, est emprunté à son nom arabe (ardhi-chawki) par l'intermédiaire du lombard articiocco.
Description botanique de Cinara scolymus L.(source Telabotanica)
- Plante vivace de 8-15 dm, dressée, raide, robuste, anguleuse
- feuilles blanchâtres ou tomenteuses en dessous, dépourvues d'épines, pennatipartites, les supérieures pennatifides, lobées ou presque entières
Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
capitule très gros
- involucre à folioles largement ovales ordinairement échancrées et mucronées au sommet, charnues à la base
- fleurs bleues.
Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
- fleurs bleues.
Cinara cardunculus var. scolymus ou Cinara scolymus, l'artichaut.
Partie comestible
La partie comestible est une inflorescence récoltée avant que les fleurs ne se développent. Ce qu'on appelle fond d'artichaut est le réceptacle floral de cette inflorescence ; quant aux feuilles, dont on consomme la base, ce sont les bractées de l'involucre. Lorsqu'on laisse l'artichaut se développer, il se forme à son sommet une « fleur » dont la couleur varie du bleu au violet. Comme l'artichaut est une Astéracée, il ne s'agit pas d'une fleur, mais d'un ensemble de fleurs, un capitule. Chaque fleur (ou fleuron) se présente sous forme d'une touffe de poils appelée aigrette ayant un minuscule ovaire (futur fruit) à sa base. C'est l'ensemble de ces fleurons qui constitue le foin — également appelé barbe — des artichauts que l'on consomme.
L'artichaut, coupe, photo Internet
à suivre... Christianne
PS : Je ne peux résister à citer Coluche, qui nous a fait découvrir un aspect insolite de ce légume !!
* L’artichaut c’est un vrai plat de pauvre, c’est le seul plat que quand t’as fini de manger, t’en a plus dans ton assiette que quand t’as commencé
Merci pour vos réponses, oui c’est un Droséra (ou rossolis). C’est une plante aux feuilles carnivores dont les poils glanduleux et rougeâtres se rabattent dès qu’un petit insecte les effleure. Le petit animal est lentement digéré par les sucs digestifs secrétés par la feuille du Droséra.
Droséras de la tourbière des Creusates
Les Droseras poussent dans les tourbières, milieux acides et pauvres en éléments nutritifs. La digestion d’insectes permet à notre plantule de trouver le complément en azote et en phosphore qui lui manque et qui est pourtant nécessaire à son métabolisme.
Drosera de la tourbière des Creusates
La photo présentée a été prise à la tourbière des Creusates où les droséras sont en pleine forme.
Tourbière des Creusates
C’est un site protégé, Natura 2000. Sur Internet, dans le document qui concerne cette tourbière, il est noté deux droseras, rotondifolia et longifolia (ouanglica). Ceux photographiés aux Creusâtes sont soit longifolia soit une forme hybride (D. longifolia x D. rotondifolia) car les Droséras s’hybrident. Mais ce n’est pas un Drosera rotondifolia, car ce dernier a des feuilles rondes, brusquement pétiolées et appliquées au sol.
Drosera rotondifolia, droséra à feuilles rondes
Voici le travail photographique d'André concernant Drosera longifolia avec tous les éléments permettant de déterminer ce taxon.
Christianne
Biblio : Petite flore de France, Belgique, Luxembourg, Suisse
Nous avons découvert cet arboretum un matin de mai, il est situé en partie haute du domaine du Mas Roussillon lui même situé au-dessus de la plaine de la Salanque. Il regroupe plus de 250 espèces d'arbres et arbustes dont 120 ont été plantés en 2009. Il y a aussi des vergers en contre bas avec abricotiers, pêchers, cerisiers.
On peut y voir une collection de plus de 50 cultivars de figuiers, quelques Pacaniers et une plantation de Camphriers. Et quelques arbres centenaires datant de la création du Mas Roussillon. D'une surface de 11 hectares, il est géré par le Centre Catalan d’Etudes pour l’Agronomie Méditerranéenne et l’Environnement (CCEAME).
L’ensemble représentant plus de 500 espèces végétales, forme un outil pédagogique, fleuron d’une ville au passé agricole, maraicher, fruitier et viticole, un exemple de biodiversité. Régulièrement et en fonction des saisons, l’arboretum propose de venir cueillir soi- même ses fruits et ses légumes
Nous arrivons assez tôt, il fait bon malgré le vent, il n’y a encore personne, on se promène sans souci. Des sculptures modernes, beaucoup d’arbres tous étiquetés, un jardin de magnifiques cactus tous identifiés, avec une grande mante religieuseen métal..
Et un caroubier, en fruits. Voici un arbre au passé intéressant !
Le caroubier, Ceratonia siliqua
Appartenant à la famille des Fabacées, le caroubier est un arbre connu pour son fruit, la caroube. Atteignant 12 mètres de haut, il pousse dans les régions arides du bassin méditerranéen. Il est cultivé au Maroc. Il présente un tronc large et tortueux, un feuillage persistant aux feuilles composées à 3 ou 5 folioles ovales. Il est très sensible au froid.
Les fleurs, très petites, constituées d'un calice pourpre sans corolle, sont réunies en grappes axillaires cylindriques. Elles apparaissent d'août à octobre.
Les fruits, appelées « caroubes », sont desgousses pendantes de dix à trente centimètres de long sur un et demi à trois centimètres de largeur. Initialement vertes, elles deviennent brunes foncées au stade de maturité, au mois de juillet de l'année suivante. Elles sont courbées, coriaces, épaissesindéhiscentes et très dures.
Arbre connu depuis l'antiquité, le caroubier est évoqué par le poète persan Omar Khayyam dans ses quatrains. Le mot caroubier vient de l'arabe al-kharroube. La caroube faisait partie de la cuisine du Moyen-orient. Et elle reste très présente dans l’alimentation, au XIXe siècle.
Les graines contenues dans les gousses sont séparées les unes des autres par des cloisons pulpeuses. On en compte de quinze à vingt par gousse. La pulpe jaune pâle contenue dans les gousses est farineuse et sucrée à maturité. Comestible, au goût chocolaté, elle est souvent consommée. Dans l’industrie alimentaire, la farine de caroube correspond à l’additif E 410, que l’on trouve dans les pâtisseries les glaces et les produits diététiques (pas de gluten dans la caroube). Elle sert aussi d’épaississant dans les laits de bébé et est utilisée dans les épisodes diarrhéiques.
Photo empruntée à Internet, travail personnel de Roger Culos
La taille et le poids de des graines de caroubier étant très réguliers soit 0,20 gr, elles ont servi d'unité de mesure dès l'antiquité. Leur nom est à l'origine du carat, emprunté à l'arabe "qirât", qui représentait le poids d'une graine de caroube, dans le commerce des pierres précieuses.
Actuellement l'appellation du carat est toujours utilisée comme unité de poids : 1 carat de diamant représente le diamètre et le poids correspondant à une brillant taillé dans les bonnes proportions, brillant rond , 57 facettes, diamètre 6,4 mm.
Un étang fleuri de magnifiques nymphéas termine notre parcours.
Lors d’un séjour en Ardèche, j'ai découvert un charmant village accroché à flanc de colline, Saint-Montan.
En 1970, ce vieux bourg n'était plus qu'un amoncellement de pierres. Grâce à son ancien curé, à l'association, "les Amis de Saint-Montan", et à plus de 9700 bénévoles venus chaque été du monde entier pour redonner vie et reconstruire, pierre par pierre ce site exceptionnel, l’ensemble féodal est aujourd'hui presque entièrement reconstitué tel qu'il était au Moyen-Age.
Restauré avec les matériaux et les techniques d'autrefois, le village médiéval est à nouveau habité à l'année par de nombreuses familles locales. Vingt-huit habitations ont été reconstruites et les murs des deux châteaux restaurés.
Saint-Montan compte actuellement 1900 habitants.
Saint-Montan, les toits du village
Escaliers, fontaines, petites ruelles qui grimpent vers le château donnent un charme sans pareil au village.
Saint-Montan, les ruelles du village
Puis après la porte de Clastre, le long du chemin qui descend du château vers le village, le voici, ce liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica, espèce velue de convolvulacées.
Saint-Montan, porte de Clastre.
Le nom de genre vient du latin "convolvere" qui signifie "s’enrouler", en allusion aux tiges souvent volubiles des liserons, ce qui n’est pas le cas pour celui-là ! Cette espèce est soumise à un statut de protection dans les départements de Haute-Garonne et du Gers.
Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,
Ses noms vernaculaires sont nombreux : Herbe de Biscaye, Liseron cantabrique, Liseron de Biscaye, Liseron des monts Cantabriques.
Il est d’un belle couleur rose pâle aux nuances délicates, veinée de rose plus foncé.
Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,
La plante est vivace, elle peut atteindre 50 cm. Chaque année, émerge d'un bourgeon au niveau du sol, une tige herbacée, très velue, ascendante, très rameuse, non volubile et feuillée.
Les tiges, très ramifiées, sont couvertes de poils raides. Les feuilles sont alternes et velues, à plusieurs nervures, vert grisâtre.
Les feuilles supérieures sont sessiles, les inférieures atténuées en pétiole.
Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,
Les fleurs roses, sont courtement pédicellées et groupées en petites cymes, souvent à trois fleurs. Leur calice est velu.
Liseron de Biscaye, Convolvulus cantabrica,
On rencontre le liseron de Biscaye dans les lieux secs et arides de tout le Midi, jusque dans la Charente-Maritime, le Puy-de-Dôme, le Rhône, l'Ain et en Corse.
Bien que très discrets, les myosotis sont pourtant des plantes herbacées très répandues. Elles font partie de la famille des Boraginacées. Leurs feuilles sont rugueuses, leurs fleurs, toutes petites, sont de ce bleu incomparable qui les fait reconnaitre de loin. On les rencontre en Europe, en Asie, en Afrique et en Australie, dans les endroits un peu humides...
PS : n'oubliez pas de cliquer sur les photos pour les agrandir
Photo empruntée à Internet
Il en existe de nombreuses espèces différentes, parfois difficiles à déterminer. En observant l'anneau jaune qui, dans la fleur du Myosotis, entoure l'entrée vers la gorge corolline, le botaniste allemand Christian Konrad Sprengel est le premier en 1793 à découvrir et décrire les guides à nectar. Ces guides correspondent, chez certaines espèces de fleurs, à des dessins particuliers sur les pétales (lignes rayonnant du centre de la fleur, points ou taches de couleur) ayant pour fonction de guider les insectes vers leur nourriture, et ainsi favoriser la pollinisation.
Myosotis
Le nom de genre Myosotis vient du grecmyós, "rat, souris" etōtós, "oreille", en référence aux feuilles arrondies et velues de ces plantes qui peuvent évoquer les oreilles de souris.
On l’appelle aussi grémillet, scorpione, herbe d'amour.
Mais son nom le plus poétique et le plus connu est "ne m’oubliez pas", en anglais "forget-me-not", en espagnol "nomeolvides", en italien "nontiscordardimé", en allemand "vergiss mein nicht" .
Selon une légende, un chevalier et sa dame se promenaient le long d'une rivière. Il se pencha pour lui cueillir une fleur, mais perdit l'équilibre à cause de son armure et tomba à l'eau. Alors qu'il se noyait, il lança la fleur vers sa dame en criant "Ne m'oubliez pas" !
Myosotis
Revenons à la détermination : nom de genre assez facile, nom d’espèces, à vos loupes !
Voici un travail photographique d’André qui vous aidera à différencier deux taxons très fréquents :
Myosotis arvensis, myosotis des champs,
Plante annuelle, haute de 15 à 50 cm, velue et hérissée, grisâtre.
Feuilles oblongues-lancéolées, les inférieures atténuées en pétiole, les supérieures sessiles.
Inflorescence en grappes serrées non feuillées composées de petites fleurs bleu pâle. Calice divisé jusqu'au tiers, à poils étalés crochus.
Myosotis arvensis, myosotis des champs, montage photographique d'André
Myosotis ramosissima, myosotis rameux
Plante annuelle, velue-hérissée de poils doux, haute de 3 à 30 cm.
Tige dressée ou ascendante, simple ou ramifiée dès la base. Feuilles alternes, les radicales à limbe atténué en pétiole, les caulinaires sessiles, à limbe oblong à lancéolé.
Inflorescence en cyme biscorpioïde non feuillée ou parfois feuillée à la base ; calice garni de poils crochus ; corolle toujours bleue, large de 1 ou 2 mm, à tube très court et à limbe plus ou moins concave formé de 5 lobes arrondis.
Lors de balade dans les villes et villages de France et de Navarre, j’aime photographier ce qui pousse dans les vieux murs des jardins ou des maisons. Ces petites plantes se contentent de peu et résistent bien aux intempéries.
La plus fréquente, c’est bien sûr la ruine de Rome,Cymbalaria muralis, linaire cymbalaire, cymbalaire des murs, linaire des murs….. Pour en savoir plus, relire l’article qui lui est consacré du 10 janvier 2013)
La voici dans le cloître de l’abbaye de Fontfroide
Ruine de Rome, Cymbalaria muralis
Et dans les sculptures du Palais du Facteur Cheval.
Ruine de Rome, Cymbalaria muralis
Très fréquente aussi la pariétaire de Judée,Parietaria judaica. Ses racines sécrètent une substance capable de dissoudre la roche pour s'y enfoncer d'avantage et y puiser sa maigre nourriture, elle est surnommée Perce-pierre. Toutefois on la rencontre peu dans les Savoie.
La voici à la Rochelle, elle s’est choisi une demeure bourgeoise
Pariétaire de Judée, Parietaria judaica.
Mais elle se contente aussi de vieux murs.
Pariétaire de Judée, Parietaria judaica.
Le nombril de Venus,Umbilicus rupestris, également appelé ombilic de Vénus ou ombilic des rochers. Je l’ai rencontré pour la première fois en Bretagne, il s’adapte aussi très bien aux conditions difficiles des murailles. Lui non plus il ne fréquente pas les Savoie.
Les feuilles vertes, voire les tiges, sont comestibles jeunes, crues. Très tendres, elles ont un goût de concombre juteux et une texture un peu gélatineuse. Je n’ai pas goûté !
La pariétaire et le nombril font bon ménage.
Nombril de Venus et pariétaire.
Il peut aussi s'installer dans un sous-bois où il s'épanouit pleinement.
Nombril de Venus, Umbilicus rupestris,
Le polypode de la rue des remparts, à Burlats (81), il est trop haut pour pouvoir lui donné son nom latin complet.
Polypode de la rue des remparts
Ici, à Castres (81), toutes les conditions sont réunies pour que nous ayons bientôt une belle jardinière de sauvages !
Castres, Tarn
Les murs végétalisés ont été inventés bien avant le XIXe siècle, celui-ci a été photographié à l’abbaye de Lagrasse (11).